Emprise sur la Ville - Acte 07

- Bonjour sale chienne!

- Bonjour Maître, dit timidement Leila en baissant la tête, cachant son regard sous son hijab.

Le micro short en jean et la brassière blanche qui découvrait le nombril, juraient avec le port du voile. Là, était l'excitation de Jacques.

- Retire ton fichu.

- Maître! Pas dans la rue. S'il vous plaît.

- Justement, c'est ça qui me plaît. Retire ton voile ici, gronda-t-il sévèrement.

Leila ne s'opposa pas et dégrafa les barrettes qui maintenaient le hijab sur son épaisse chevelure noire. Elle épia autour d'elle pour s'assurer que personne ne l'avait vu.

- Entre, dit l'homme aux cheveux blancs en montrant la boutique de tatouage que la soumise connaissait déjà.

Le sourire éclaira le visage de Moussa, sur les yeux de Leila passa une ombre. Dans l'arrière boutique, elle se dénuda. Jacques passa ses doigts dans la fente de l'arabe.

- Mais tu es excitée salope!

Le grand black éclata de rire en installant la jeune femme sur le ventre. Son aiguille de tatoueur marqua S-124 dans le bas du dos et sur le poignet. Au moment où l'opération prenait fin, la sonnerie de la boutique retentit et Dom Pietro entra.

- Bonjour Jacques, bonjour Moussa! lança-t-il. C'est elle?

- Oui, notre nouvelle petite pute.

- Pas mal son cul. Et de face?

- Lève-toi salope, dit Moussa en claquant les fesses de la jeune femme qui se présenta devant les trois hommes.

Dans son regard, la crainte. Sa bouche, fermée. Ses tétons, érigés. Tout ce qui faisait le plaisir de Jacques était réunis dans cette femme. La peur et le dégoût de sa condition associés à une forme d'excitation, voilà le nectar dont Jacques s'abreuvait avec délectation.

- Embrasse-le!

Leila s'approcha de Dom Pietro après avoir mit le temps à comprendre. Ses bras maigres entourèrent l'homme et ses lèvres se collèrent. Le parrain pelota les fesses de l'arabe avec rudesse. Puis, il la retourna, écarta ses jambes et s'enfonça dans le sexe humide.

- Putain, oui elle est toute chaude. C'est bon ça!

- Tu vas voir sa bouche est pas mal non plus, renchérit Moussa qui sortait son gros mandrin.

Leila fut agenouillée et elle suça les deux hommes tour à tour. Sa langue tournait bien autour des tiges. Sa large bouche gobait facilement les bites jusqu'au fond de sa gorge.

- Elle a bien appris. Bon travail Jacques.

- Merci. La sodomie est pas mal aussi... tu vas voir.

Dom Pietro et Jacques se postèrent devant Leila à quatre pattes tandis que Moussa s'accrochait aux hanches menues. Les deux pouces du black écartèrent les globes fessiers pour découvrir la rondelle brune. Son gland appuya dessus et, après que l'arabe se relâche, toute son épaisse verge s'engouffra.

Devant le spectacle du visage crispé par la douleur, Jacques et Dom Pietro se masturbaient. Les plaintes et les gémissements se mêlaient pour le bonheur des deux pervers. Tandis que Moussa la sodomisait de plus en plus profondément, les deux compères s'amusaient à se branler près du visage de Leila qui gémissait de plaisir à présent, la bouche ouverte pour reprendre son souffle.

Finalement, ils lâchèrent leur sperme directement dans le gosier de l'arabe et sur son visage. Alors qu'elle se rhabillait, Dom Pietro lui expliqua que dès qu'elle recevrait un SMS : "Alerte ROUGE", elle devra se rendre à une adresse et coucher avec la personne pendant une heure.

- Mais si je suis à mon travail, se plaignit l'arabe en remplaçant son hijab.

- Tu trouveras une solution. Tu n'as pas le choix, ajouta Jacques en caressant le visage de sa soumise.

*** Slampa Lämnats ***

Slampa Lämnats était mariée à Lars depuis 5 ans. Ils emménagèrent dans la ville pour que Lars intègre une start-up. Slampa venait de reprendre son poste en tant que secrétaire dans un cabinet de notaire après avoir donné naissance à un joli bébé. On ne peut pas dire que Slampa rayonnait de bonheur dans son couple ou dans sa vie professionnelle. La naissance devait lui rendre le goût de la vie. Par contre, le matin devant sa glace, elle constatait avec désarroi que son corps, malgré ses 32 ans, ne séduirait plus beaucoup d'hommes. Son ventre en pâte à pain, ses seins en gant de toilette, ses paupières tombantes, ses joues flasques, rien ne lui plaisait.

Elle reprit son travail, un lundi. Le mercredi, en fin de journée, alors qu'elle rentrait par son chemin habituel, une camionnette noire s'arrêta brusquement à sa hauteur. Quatre bras musclés la happèrent à l'intérieur du véhicule qui fonça directement. La femme tenta de hurler mais les hommes encagoulés la bâillonnèrent et attachèrent ses membres au serflex. Une coulée glaciale parcourut tout son corps quand elle réalisa qu'on la kidnappait.

On l'extraya violemment de la camionnette lorsqu'elle s'arrêta dans un petit chemin de la forêt domaniale du Grand-Saverg. Slampa fut portée par deux grands gaillards. Le chauffeur les suivait. Jetée sur un tapis de feuille bien profondément dans la forêt, la femme, abasourdie, cherchait à comprendre la raison de cet enlèvement. Elle pensait à son bébé.

Son cerveau n'eut pas longtemps à réfléchir car on arracha ses vêtements. Sa jupe partit dans les fourrées et sa culotte découpée au couteau. Sa chemise arrachée, tous les boutons sautèrent. Le soutien-gorge, qui ne tenait pas grand chose, fut également arrachée, laissant Slampa nue sur le sol de terre et de feuilles. Seul le bâillon couvrait sa bouche.

Les serflex coupés, on se rua sur la récalcitrante qui se débattait. Un énorme coup de poing dans le ventre lui coupa et le souffle, et l'envie de se révolter. L'un des hommes baissa son pantalon et prit la femme qui hurlait derrière le bout de tissu qui obstruait sa bouche. Les autres la maintenaient au sol. Quand elle sentit son violeur se vider en elle, une honte abominable l'étrangla. Puis, un deuxième homme la retourna et s'enfonça dans son cul vierge. Il leur fallut plaquer la tête de Slampa dans la terre pour que ses hurlements ne s'ébruitent pas. Son violeur sodomite la bourra comme une bête n'ayant cure de la douleur et du sang qui coulait. Rien. Rien n'aurait pu préparer cette femme, cette mère à une telle atrocité. Elle s'oubliait et s'enfonçait dans un état second où son corps ne lui appartenait plus.

Alors que l'homme se relevait après avoir éjaculer dans l'anus, Slampa trouva l'énergie de pousser les hommes et de partir en courant. Mais la douleur entre ses fesses lui coupa les jambes et déjà, ses assaillants la balançaient au sol, la rouant de coup de pied au visage. Ensanglantée, la femme ne sentit même pas le sperme qui gicla sur ses tétons. Un couteau racla le sein pour récupérer le liquide épais et on la força à lécher la lame. Dans l'opération, le sein fut entaillé profondément. Elle sentit aussi une douleur insoutenable entre ses cuisses, un des individus s'attaquait à sa féminité.

Slampa demeura dans un état second. Elle perçut indistinctement des coups de feu, l'arrivée d'une femme et d'un homme et qu'on la transportait dans un autre véhicule.

Dom Pietro se présenta à Slampa Lämnats qu'on nettoyait doucement. Des mains de femme, tamponnaient ses plaies pour la soigner.

- Madame, mes amis vous ont trouvé en piteux état. Vos ravisseurs cherchaient à faire chanter votre mari pour obtenir des documents secrets de l'entreprise où il travaille. Mais visiblement, cela c'est mal passé.

Quelques heures plus tard, Lars Lämnats déboula dans la vaste demeure de Dom Pietro.

- Où est ma femme?

- Calmez-vous, dit le parrain. Votre femme est dans une chambre. Elle se repose mais je vous préviens elle est amochée.

- Elle est blessée?

Ils montèrent dans la chambre pendant que Dom Pietro expliquait toute l'affaire au conseiller juridique de Dynamics Health. L'effroi de Lars quand il découvrit l'état de sa femme le jeta dans une crise d'angoisse et de colère. On le calma et, comme une infirmière s'occupait de Slampa, on descendit dans le salon.

Après deux whisky, Dom Pietro proposa son aide au mari qui en demanda la raison.

- Je connais bien Jacques Mousatir. C'est un ami proche. Il est également très proche de Laura Mucadam, votre patronne. Voilà c'est tout. Je suis comme ça. Généreux.

Devant l'incrédulité de Lars Dom Pietro insista en argumentant qu'il connaissait de très bon chirurgien plastique. Lars finit par accepter.

- Mais, je vous demanderai un service, ajouta le parrain en sirotant son whisky.

*** Laura Mucadam ***

- Monsieur le Juge. Ils m'ont manipulée et me font faire des choses abjectes, pleurait Laura dans le bureau du dernier étage du tribunal.

Le Juge Brémont écoutait la jeune métisse en notant. Le stylo Mont Blanc chantait sur la feuille. La main portait une chevalière avec deux anneaux entrelacés.

- Que vous obligent-il à faire mademoiselle? demanda-t-il calmement en la fixant dans les yeux.

- Et bien à les servir, à les masser...

- Je vous écoute mademoiselle.

- A faire l'amour avec eux. Ils m'utilisent pour leur plaisir. Ils m'attachent aussi et m'obligent à jouir...

- Mais cela, vous le vouliez?

- Oui au début, cria Laura désespérée devant le Juge qui la fixait étrangement. Mais ils ont... je ne sais pas comment... enfin... c'est atroce!

Laura fondit en larmes. Elle n'osait pas le dire. Comment s'avouer tout haut d'être tombée si bas.

- M. et Mme Mousatir m'ont obligée à faire l'amour avec ma mère!

Laura fondit en larmes tandis que le juge la fixait. Il lui dit qu'elle ne devait rien dire à personne et qu'une inspectrice viendrait chez elle pour enquêter.

- Votre vie va changer, dit le Juge.

Le lendemain, Joséphine Cherline sonna à la porte de l'appartement de Laura en sortant de celui de l'avocate Lucie Tudorza à l'étage en dessous. L'enquêtrice fit répéter toute la déposition, ce qui replongea Laura dans son cauchemar. Les deux femmes consommaient un café dans le salon. Malgré sa révolte et son dégoût, la métisse portait une mini-jupe qui offrait ses cuisses et ses jambes au plaisir de la policière. Son conditionnement s'était bien ancré en elle. Joséphine profita d'un aller-retour de Laura à la cuisine pour mélanger une drogue à son café.

Les jours passèrent et l'entrepreneuse devenait absente. Lors des réunions, elle oubliait des éléments importants. Ces collaborateurs s'en inquiétaient. Dans les boissons qu'elle consommait à Health Dynamic, une drogue était versée quotidiennement par Leila.

Jour après jour la raison de la métisse se brouillait et vint le moment où Lars et les autres collaborateurs commencèrent à vouloir partager le contrôle de la start up.

Il était évident que le comportement de Laura Mucadam interrogeait sa capacité à diriger l'entreprise. Lars insistait beaucoup auprès d'elle pour qu'elle prenne du repos dans une maison de convalescence. L'homme militait également auprès des autres collaborateurs pour qu'une prise de pouvoir ait lieu avant que tout ne s'écroule.

L'administration répétée et cumulée de drogues rendirent la métisse inapte et les parts de l'entreprise furent vendues aux collaborateurs. C'est Justine qui fût propulsée dirigeante.

Un matin, une ambulance vint chercher Laura.

*** Lars Lämnats ***

La réunion avec Laura, Maxime, Carlos, et Justine avait duré bien plus longtemps que prévu. Il faut dire qu'ils devaient convaincre Laura d'abandonner un peu de ses parts dans la société. Depuis quelques mois, ils avaient tous remarqué que son esprit était ailleurs. Elle esquivait toujours le sujet à chaque fois que l'un d'entre eux lui demandait si elle avait rencontré l'âme sœur. Mais tous voyaient les changements physiques de son corps, changements qui selon eux ne pouvaient être imputables qu'à l'existence d'un amoureux caché.

La réunion s'était finie par une décision. Ils voteraient dans un mois pour l'augmentation du capital qui leur permettrait à tous les cinq d'être actionnaires à parts égales, ce qui de fait mettrait Laura en minorité.

Lars devait aller chez la nourrice pour récupérer son bébé mais il allait être en retard, encore une fois... et Slampa qui ne répondait pas à ses appels. Lydia, la nourrice de Bjorn, n'avait pas de nouvelles de sa femme. Lars commençait à être inquiet. Il fallait faire manger et coucher Bjorn et toujours aucun signe. Il tombait sur le répondeur de l'office notarial et Anne, la collègue de Slampa, venait de lui dire qu'elle avait quitté le travail il y avait presque deux heures.

Quand il ouvrit sa porte et qu'il vit les deux femmes devant lui, il prit peur. Il comprit deux suite que quelque chose de grave était arrivé quand l'une d'elle sortit sa carte de police.

- Monsieur Lämnats! Je suis Joséphine Cherline, pouvons nous entrer?

- Euh oui bien sûr... c'est au sujet de Slampa... il lui est arrivé quelque chose?

- Oui... mais tout va bien, elle est hors de danger. Pouvez vous venir avec moi? Je vais vous conduire à elle!

- Oui, mais...

- Pour le petit, ne vous inquiétez pas. Mon amie va s'en occuper.

- Merci, oui je suis prêt alors.

Lars expliqua au petit garçon que Leila allait s'occuper de lui pendant que papa allait chercher maman. Dans la voiture, il questionna Joséphine. Celle-ci restait évasive en lui répondant qu'elle avait été violemment agressée mais que maintenant elle était en sécurité.

Mais nous n'allons pas en centre ville? Ni vers l'hôpital!

- Non, la personne qui a porté secours à votre femme l'a emmène chez elle. Au moins nous sommes sûrs de sa sécurité et de la vôtre je pense...

Ces mots apportaient plus de questions que de réponses à Lars qui s'abstient de parler jusqu'à la fin du trajet. Il vit Joséphine franchir un portail métallique et traverser un parc arboré avant de se garer devant une luxueuse villa. Un homme, italien sûrement, vint les accueillir et fit entrer Lars dans un salon. Il était seul quand un homme, dans la quarantaine, entra en souriant.

- Où est ma femme? demanda Lars.

- Calmez-vous, dit le parrain. Votre femme est dans une chambre. Elle se repose mais je vous préviens, elle est amochée.

- Elle est blessée?

- Oui! Ses agresseurs étaient de vrais sauvages! Êtes vous sûr de vouloir la voir?

- Oui! C'est ma femme...

- Bien, si vous tenez! Mais, vous êtes prévenu!

En entrant dans chambre à l'étage, Lars dut retenir sa rage quand il découvrit le visage tuméfié de Slampa, malgré les avertissements de Dom Pietro qui lui avait raconté ce qu'il savait de l'affaire. Elle était sous sédatif, une jeune femme brune, typée sud-americain, veillait sur elle.

- Redescendons, laissez-la se reposer, dit Dom Pietro

Dans le salon, Dom Piétro offrit un whisky de trente ans d'âge à Lars qui accepta malgré sa faible appétence pour les alcools forts. Mais, là il avait vraiment besoin de ce remontant.

- Nous pensons savoir qui a enlevé et torturé votre femme... une société concurrente de la vôtre... Nous avons fait parler ses ravisseurs!

- Où sont-ils?

- Ne vous préoccupez pas d'eux, où ils sont maintenant, ils ne peuvent plus nuire à personne!

- Et cette société, quelle est-elle?

- Laissez moi m'en charger... de votre côté, occupez vous de votre petit garçon car il ne va pas voir sa maman avant plusieurs semaines voire plusieurs mois. Sa reconstruction va prendre du temps.

- Vous avez vu son visage! Elle est complètement défigurée!

- Ne vous inquiétez pas pour cela, je connais d'excellents chirurgiens plastiques...

- Mais cela va nous coûter une fortune!

- Je prends tout à ma charge, en échange d'un petit service...

- D'accord, dit Lars. Tout ce que vous voudrez.

***

Quelques mois plus tard, Lars retourna chez Dom Pietro. Slampa était sortie de la clinique privée où elle était restée en convalescence. En plus de la chirurgie plastique, elle a aussi été prise en charge psychologique afin de surmonter le traumatisme qu'elle avait vécu. Dom Pietro invita Lars et Slampa mais aussi Justine, Maxime et Carlos. Ils célèbrent la nouvelle répartition des rôles à Dynamic Health, le retour de Slampa et l'inauguration d'une nouvelle résidence étudiante dans laquelle Dom Pietro a investi avec Bernard de Francouleur.

Quelques semaines plus tôt, lors d'une réunion, Laura céda et accepta l'augmentation du capital. A la suite de ce changement, un vote entre les cinq actionnaires a désigné Justine comme nouvelle PDG de l'entreprise en attribuant à Laura un poste honorifique. Il faut dire que celle-ci était de moins en moins capable de prendre des décisions, elle semblait complètement partie dans un autre monde.

- Alors Lars, demanda Dom Pietro. Que pensez-vous du travail des médecins?

- C'est absolument extraordinaire, si je ne savais pas que c'est Slampa, je ne croirais pas ce que je vois. Elle m'a dit que c'est elle qui a choisi ce nouveau visage et cette nouvelle poitrine. Je n'en reviens pas!

- Pourquoi cela? Pourquoi une femme n'aurait-elle pas envie d'être belle, d'avoir une plastique qui plaise à son mari?

- Oui c'est vrai vous avez raison, mais là, c'est impressionnant.

- Vous n'aimez pas?

- Au contraire, moi qui ai toujours fantasmé sur les poitrines opulentes, je suis comblé...

Dom Pietro sourit, Lars ignorait que le choix de Slampa avait fortement été influencé. Il observait la jeune femme très entourée par Bernard de Francouleur et Martial Bascoul.

- Mais, ajouta Lars. Il n'y a pas que son visage et sa poitrine qui ont été remodelés...

Dom Pietro ne répondit rien, sollicité par les autres invités de cette soirée.