Un Homme Presque Parfait

Cette journée lui avait ouvert les yeux et elle sut, à ce moment-là, qu'elle partageait les mêmes goûts qu'Arnaud pour ce qui était du candaulisme.

C'est vers 23h00 qu'Arnaud et Maude firent irruption dans l'établissement de leur ami. Cette fois, la jeune femme ne regardait plus le club de la même manière, s'imaginant être à la place de ces serveuses juste vêtues de leur jupette.

- Elles ne portent rien dessous, précisa l'homme en voyant comment la jeune femme les regardait.

Tout en délivrant les boissons, certains clients les caressaient et elles ne disaient rien. C'était à la fois surprenant et excitant surtout qu'aucune partie du corps n'était vraiment épargnée.

- Comment peuvent-elles accepter ça, demanda la jeune femme

- Marc les paye très bien et beaucoup le font parce qu'elles aiment ça.

Lorsque ce dernier vint les rejoindre pour boire avec eux, Arnaud lui parla à l'oreille. Maude n'osa pas leur demander ce qu'ils s'étaient dit à voix basse mais elle était sure qu'elle était concernée.

Au bout d'un petit quart d'heure le patron du club se leva, et, regardant la jeune femme, il lui dit.

- Viens avec moi, j'ai quelque chose pour toi et Arnaud est d'accord

- Un cadeau?

- Suis-le, fais-le pour moi, entérina son amant.

La jeune femme était à la fois intriguée et un peu inquiète mais n'hésita pourtant pas une seconde. Si son homme lui demandait de le faire, elle n'avait aucune raison de rechigner même si elle ne savait pas de quel cadeau il s'agissait.

Arnaud était étrangement tout excité mais il se demandait si elle allait accepter de le faire.

En même pas 24 heures elle avait énormément changé mais là, il s'agissait de tout autre chose. Il se remémora la tête qu'elle faisait lorsqu'elle avait découvert ce club la nuit dernière, n'osant pas regarder autour d'elle. Maintenant, ça se voyait sur son visage, elle était comme une enfant devant un sapin de noël et là, avec Marc, ils allaient lui proposer d'ouvrir les cadeaux.

Il dut patienter un bon quart d'heure avant de la voir réapparaître et son cœur se mit à battre plus fort. Elle l'avait fait et ne paraissait pas à l'aise avec son plateau tenu en équilibre.

Elle était magnifique juste vêtue de sa petite jupe vaporeuse, concentrée pour ne pas faire tomber les verres. Elle avançait doucement vers une table où quatre hommes attendaient leurs boissons, les yeux fixés sur elle. Elle était de loin la serveuse la plus belle et Arnaud, inconsciemment, se mit à éprouver des sentiments pour cette jeune femme.

A 49 ans, il ne s'était jamais attaché à aucune femme, ne les considérant que pour leurs corps.

Pour lui, jusqu'à ce jour, une femme n'était autre qu'une poupée à trois trous destinée uniquement au plaisir.

Mais là, en la voyant, il se mit à avoir un point au creux de l'estomac, ne comprenant pas pourquoi. Il eut envie d'aller la chercher et de la ramener chez lui, ne voulant plus que les autres en profitent. Se ressaisissant, il fixa son bébé, la trouvant de nouveau formidable.

Lorsqu'elle déposa son précieux chargement sur la table, elle resta figée alors que les hommes se mirent à la parcourir de leurs mains, lui caressant les cuisses, le ventre et les seins. Jamais aucune serveuse ne se fit autant tripotée et ce fut Marc, qui regardait la scène de loin, qui dut venir chercher sa nouvelle serveuse avant qu'elle ne se fasse violer sur la table.

Il lui dit juste qu'elle devait les laisser faire jusqu'à une certaine limite mais qu'il avait tout de même adoré son courage.

Lorsqu'elle revint vers Arnaud, de nouveau habillée, certains clients furent déçus de la voir partir, contrairement au chef d'entreprise qui retrouvait sa petite comptable.

Finalement, maintenant il en était sûr, l'avoir embauchée était la meilleure chose qu'il n'ait jamais faite.

Épilogue.

Cela faisait maintenant un an que le week-end s'était déroulé et étrangement, Arnaud et Maude étaient toujours ensemble. Le couple était éperdument amoureux ce qui avait surpris au début Marc qui connaissait bien son ami.

La jeune femme avait démissionné de son poste de comptable pour aller travailler au club. Elle adorait son travail et avait pris des cours de danse pour pouvoir monter sur la scène.

Ce soir-là, les deux copains étaient installés confortablement de chaque côté de la table basse et buvaient tranquillement un verre. Sur le visage d'Arnaud se lisait une certaine contrariété mais Marc savait très bien de quoi il s'agissait.

Depuis la chambre, des gémissements se faisaient entendre et les ressorts du sommier grinçaient plus que de coutume. De temps en temps des éclats de rire et des voix d'hommes troublaient le silence, un peu comme s'ils commentaient la scène.

Malgré qu'il fasse tout pour paraître serein, Arnaud ne pouvait pas s'empêcher de tressaillir lorsque parfois, les cris de sa femme recouvraient tous les sons.

- Combien? demanda Marc qui n'était là que depuis un quart d'heure

- Elle en a ramené quatre et cela fait presque deux heures qu'ils sont enfermés avec elle.

Marc préféra changer de sujet car son copain, depuis qu'il avait rencontré la jeune femme, était différent.

- Pourquoi ne partiriez-vous pas quelques jours au bord de la mer.

- C'est prévu...

Ils furent interrompus par quatre grands blacks qui les saluèrent en sortant de la chambre. Une fois que ces derniers eurent quitté l'appartement, un soulagement put se lire sur le visage du propriétaire des lieux. Il avait initié l'amour de sa vie au candaulisme et le regrettait amèrement.

Dans la chambre, complètement épuisée, Maude alluma une cigarette. Elle venait de se faire défoncer par des bites hors normes et était heureuse. Tous ses trous l'élançaient mais n'était-ce pas ce qu'avait voulu son amour au début de leurs relations.

Finalement, elle avait rencontré l'homme parfait et elle adorait sa nouvelle vie.

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Il y a tout de même une morale à cette histoire. N'essayez pas de changer la nature des gens que vous aimez.

Même si pour vous, ils ne sont pas parfaits, vous risqueriez d'être déçus en les forçant d'être différents.

Fin