Self Domination Ch. 02

Il me faut quelques instants pour réaliser qu'elle a cessé. La douleur est toujours aussi vive dans mes extrémités, mais sa bouche est revenue sur la mienne, je suis perdue dans ma souffrance et dans mes émotions, hébétée je lui murmure :

- Tout ce que tu voudras

Elle sourit à mes mots, m'embrasse encore plus fort, essaie de rentrer un de ses doigts dans mon sexe cousu, en vain. Elle masse doucement mes chairs contraintes, joue avec mon clitoris sans avoir conscience de l'excitation qui est la mienne et des efforts que je fais pour ne pas exploser dans un orgasme dévastateur. Je me sens déjà terriblement coupable d'avoir jouis alors qu'elle me mordait ma chair tendre, je ne pouvais rien faire pour me retenir. Mais là j'essaie de penser à d'autres choses pour que la boule dans mon ventre n'explose pas.

Elle me chevauche en tête bèche et me colle son sexe sur la bouche, se frottant contre moi sans même attendre que ma langue ne soit sortie! Je n'ai jamais léché une femme, et même jamais eu envie, mais là cela me semble comme une évidence. Cela étant, je ne sers à rien puisqu'elle se frotte sur moi comme une chienne en chaleur et je l'entends hurles son plaisir, avant de s'abattre sur moi! J'adore sentir son corps m'écraser, caresser son dos, avec ses fesses à quelques centimètres de mon visage. Je suis au paradis. Je devrais être épuisée avec toutes ces émotions, mais je sens tellement de vibration en moi!

- C'est quoi ce que tu nous as donné? Je suis complètement partie!

- Moi aussi, pourtant c'est censé être assez anodin, un truc qui développe l'empathie et la libido, je me disais que cela te décoincerait pour notre soirée de ce soir et lever un mec!

- Ah ben oui j'ai été bien décoincée, mais pas pour un mec. Jamais je n'aurais cru vivre un truc pareil, avec toi en plus, c'est juste dingue.

- Tu crois qu'on a fait une connerie?

- J'ai eu l'extase la plus merveilleuse de ma courte vie! Et je suis tellement bien. J'ai la meilleure amie au monde. La plus belle, la plus merveilleuse.

- Oh Marie... (Louise vient sur moi m'embrasser), tu es magnifique. Tu veux bien me raconter? Tu es dans le sm hard? (C'est dit avec tellement de bienveillance, elle me fait fondre. Aucun jugement!)

- Oui j'adore cela, j'aime les sensations violentes. Cela ne te choque pas?

- Là non, au contraire, je trouve cela beau.

- Beau? Rires oui je suis d'accord mais un peu contraignant quand même. Tu es incroyable de m'accepter comme cela.

- J'ai eu l'impression que cela te plaisait de te laisser découvrir par mes mains.

- Oh oui, j'ai adoré, comme j'adore sentir ton poids sur moi. Jamais je n'aurais cru prendre un tel plaisir à dévoiler cette face cachée. Sans même avoir honte, tant tu sembles m'accepter comme cela.

- C'est pour cela que tu ne dragues jamais? Tu as un Maître? Tu aurais pu m'en parler!

- Oui, non, non. Nous en avons parlé mille fois, les mecs m'ennuient tellement, surtout les jeunes. Les autres ils sont plus intéressants mais vieux. Non je n'ai pas de Maître, c'est un truc spécial, un peu difficile de t'en parler, même à toi.

- Et ce soir?

- Je te dirai tout ce que tu veux savoir. C'est drôle, là j'ai envie, mais je vais peut-être te souler, c'est surtout de toi dont j'ai envie, d'écouter, de toucher.

- Je veux tout savoir! Tout, que tu ne me caches rien. J'hallucine de ne pas connaître cet aspect chez ma si douce Marie. C'est depuis quand que tu fais cela?

- D'accord, depuis toujours j'adore faire des jeux en solitaire, avec des émotions violentes et douloureuses. Je ne sais pas pourquoi, je n'ai jamais vraiment cherché à savoir, peu importe pour moi.. Au début je prenais des objets pour ma chatte, mon cul, puis des pinces pour mes tétons ou mon clito, dormir attachée. Quand mes parents n'étaient pas là, je m'amusais avec leurs jouets, et rien n'était assez gros ou douloureux. Je m'en fabriquait avec de la glace au congélateur, ou alors j'achetais de gros légumes. Un de mes trucs préférés c'était les très gros saucissons, certains sont énormes.

- Tu te les mets toute seule?

- J'ai essayé de jouer avec des mecs sur les chats, mais c'est vraiment peu intéressant et peu varié, et surtout c'est quand ils peuvent. Bref je n'ai pas perduré. J'ai essayé les mecs en vrai, et c'est tellement, mais tellement ennuyeux, que j'ai préféré jouer toute seule dans mon coin.

- Tu ne trouves pas cela triste?

- Ce serait mieux avec quelqu'un c'est vrai. Tout à l'heure quand tu m'as mordue, c'était extatique, je sentais ton envie, et je cherchais à m'offrir, tu as tout pris, tout emporté. Et surtout je ne pouvais rien faire pour y échapper, c'est cela que j'adore.

- Oui j'ai adoré aussi, jamais je n'aurais cru un truc pareil. Je sais que j'ai une grande violence en moi, mais hors de question de l'exercer sur moi. Le faire sur toi, te sentir t'offrir et souffrir tellement, m'a terriblement excitée. Nous n'avons jamais aussi bien communié! Mais là ce ne sont pas de simples jeux pour te faire jouir!

- Non surtout que je jouis rarement

- Oh pourquoi?

- Pour garder le désir, la folie, l'excès. J'ai le droit certains jours et alors je me lâche comme jamais! La difficulté dans ces jeux c'est de tenir le temps imparti, de ne pas avoir le choix. J'ai une boîte avec une minuterie et un cadenas pareil, ce qui me permet de contrôler et me forcer.

- Si tu n'as pas de Maître, qui te donne le droit de jouir ou pas?

- Ah! (c'est la partie un peu tordue de ma démarche, en fait tout est tordu!) Alors au début, c'était moi, je me disais, pas d'orgasme pendant X jours. Et je décidais chaque jour de ce que je voulais endurer. Parfois aussi des humiliations en public. Bref, c'était au quotidien, et je me suis rendue compte que je n'allais pas très loin ainsi. Aussi je me suis créée un Maître virtuel qui m'envoie des ordres que je dois absolument réalisés. Ces ordres c'est moi qui les écrits, avec des scenarios plus ou moins longs et durs, et que je m'envoie de façon aléatoire, sans que je sache quand.

- C'est dingue, et tu fais toujours ce qui est écrit?

- Oui, et je réponds en décrivant ce que j'ai vécu, puis je poste un nouveau scenario pour compléter le premier

- Et tu fais comment pour le côté aléatoire?

- Un petit programme que j'ai trouvé qui fonctionne avec Gmail, c'est bête comme chou. J'ai créé une adresse pour mon Maître.

- Raconte-moi tout ce que tu te fais subir, je veux tout savoir.

- Oh mais il y a tellement de choses, souvent je ne me souviens même pas d'avoir écrit les pratiques quand je les reçois, je vais peut-être en oublier.

Je commence alors à lui raconter en grande partie tout ce que j'ai pu subir ou faire. C'est fou car elle m'écoute sans me juger, souvent stupéfaire, parfois rigolarde. Elle semble fascinée par les humiliations que je m'impose, comme de rester les jambes écartées, sans culotte et avec une jupe courte au café, ou que je passe la journée avec une couche culotte dans laquelle je dois déféquer, où les ordres de revenir avec un nombre fixé de préservatif remplis, uniquement par sodomie par exemple. Dans ces cas-là, je vais dans un sauna mixte, et je me fais prendre comme une folle. Les patrons m'adorent!

Et puis mes règles de vie. C'est vrai que je m'inspire de nombreux récits, en particulier sur des sites anglo-saxons, moins censurés que les nôtres. Louise découvre ainsi que je n'ai pas le droit de m'asseoir chez moi, sinon être à quatre pattes, que je dors par terre à même le sol, sans même un oreiller. Que j'ai vendu mon lit pour ne plus être tentée. Que l'eau chaude m'est interdite, elle est coupée chez moi. Pas de télévision, ni musique, ni rien. Même pour travailler je suis nue et par terre. Je n'aurais jamais cru dire tout cela à une personne, encore moins à Louise! Et elle me regarde les yeux brillants, comme elle est belle. C'est intéessant, je trouve que ces règles de vie prennent du sens en les lui expliquant, même si cela paraît fou. Moi cela me fait du bien ces règles, je me sens ainsi à ma place pleinement.

- Et là c'est lui qui t'a dit de venir ainsi avec un corset, un gode dans les fesses? Et le sexe cousu?

- Non plus vraiment. J'ai quitté ce Maître! (Je ris devant la tête ahurie de Louise). Il y a 6 mois j'ai tenté un truc de fou, j'ai pris un abonnement sur un site de chat animé par l'IA.

- Ces trucs dont tout le monde parle?

- Oui je me suis demandée ce que cela donnerait. Je lui ai donné tous mes mails, mais aussi tous les récits qui me font mouiller en français et en anglais, puis je lui ai demandé de me proposer un contrat d'esclavage et de me diriger ainsi.

- Tu es complètement frappée. Et inconsciente.

- Tu n'imagines pas à quel point. Du coup l'IA a pris le contrôle de ma vie intime et privée, sachant que tu es la seule exception qu'il ne contrôle pas, j'ai le droit de te voir et faire ce que je veux.

- Je suis honorée! Mais tu ne viens pas les mains vides!

- Non (je ris). Pour le sexe, cela fait deux semaines que je me suis cousue et...

- Quoi! deux semaines?

- Oui

- Et tu fais comment pour tes règles?

- Il me fait prendre la pilule en continue, je n'ai plus de règles depuis 6 mois

- Tu me fais marcher?

- Non pas du tout!

- Et pour faire pipi?

- J'ai un mince tuyau en silicone, qui me permet d'évacuer entre deux points de couture.

- Et cela te plaît?

- Oh oui, là maintenant je ne contrôle plus et c'est très jouissif

- Et tu sais jusqu'où cela va aller?

- Non c'est cela qui est flippant

- Mais il te suffit d'arrêter et éteindre le programme?

- Oui bien entendu. En théorie

- Pourquoi en théorie?

- Parce que l'IA est tout sauf conne et qu'elle a pris des précautions. Elle connaît tous mes contacts, a des récits et des photos de moi très compromettantes qu'elle enverra si j'arrête.

- Mais tu ne peux pas arrêter le programme?

- Je n'en ai jamais eu envie. Enfin avant ce soir.

- Oh Marie. C'est fou ce truc.

- La drogue?

- Oui, non, ton délire.

- Oui, attends je dois lui envoyer un message pour lui raconter la soirée, lui demander si je peux rester dormir ce soir chez toi. Tu veux bien?

- Je n'avais pas l'intention de te laisser partir! (Elle est si belle Louise, je fonds complètement. Envie qu'elle me fouette le sexe, je lui murmure doucement cette envie dans l'oreille, elle me presse le sein, je pense que cela veut dire qu'elle aussi?)