Mutinerie au Congo, Chapitre 02

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La nouvelle de ces escarmouches mit de l'huile sur le feu; de nouvelles mutineries éclatèrent. Gilles LeBlanc voyait juste; il fallait à tout prix éviter d'alimenter les sentiments anti-blancs, mais les élus de Bruxelles se souciaient bien plus de leur soutien électoral en Belgique que des soldats nègres en colère au Congo. Ils mirent les bouchées doubles; ce furent bientôt des milliers de soldats belges qui débarquèrent au Congo.

Le premier ministre Lumumba était furieux. Il décrivait cette intervention belge comme un acte de guerre, une agression de la part d'une puissance étrangère. Le Congo était désormais souverain! Son représentant aux Nations unies réclama haut et fort le retrait immédiat des troupes belges.

Au siège de l'ONU, il y eut de fortes prises de bec entre les représentants de la Belgique et du Congo. Celle-ci accusait le gouvernement du Congo d'être incapable de garantir la sécurité sur son territoire, et l'on ne pouvait quand même pas laisser les ressortissants sans défense face à des hordes qui appelaient à la chasse au Blanc. De son côté, le Congo accusa Bruxelles d'envoyer ses soldats pour reprendre la colonie par la force.

En Belgique, le public, surtout les parents et amis, s'inquiétait pour les ressortissants, pris au piège au milieu des déchaînements de violence. Nombreux étaient les gens en Belgique qui croyaient que la violence anti-blancs était devenue généralisée et systématique, ce qui n'était pas le cas.

Le Belge comprenait mal à quel point le Congo était vaste : quatre fois la superficie de la France; aussi grand que l'Espagne, la France, l'Allemagne (Est et Ouest), l'Italie, la Suède et la Norvège réunies.

Les incidents violents étaient d'échelle locale, mais il y eut beaucoup d'endroits touchés, et dans certains cas, les choses dégénérèrent jusqu'au passage à tabac des hommes et au viol des femmes. Et c'était surtout ces histoires de viols de Blanches par des nègres qui choquaient et frappaient l'imaginaire en Belgique et ailleurs en Occident. Le « Chicago Tribune » en fit de gros tirages, idem pour la « Gazette » de Montréal.

Bruxelles avait envoyé deux navires de guerre, déjà en chemin depuis Gibraltar, et qui devaient arriver le lendemain matin à Port Matadi, la porte d'entrée stratégique de la Côte atlantique, un tout petit goulot de territoire par lequel le Congo touchait l'océan.

Des troubles et des violences ayant secoué la ville çà et là, la grande majorité des Blancs avaient déjà levé le camp, mais pour une raison inconnue, le contre-amiral qui commandait aux frégates était persuadé que de très nombreux ressortissants s'y trouvaient encore et attendaient d'être évacués. Il avait donc dépêché des navires de transport escortés par les deux frégates.

On poussait les machines en avant toutes; les étraves fendaient les flots, soulevant l'écume bien haut, ce qui n'arrivait pas souvent à des navires belges. Sur la passerelle, le contre-amiral jubilait. « On va casser du nègre! » déclara-t-il au capitaine de frégate, qui le considérait d'un air dubitatif pendant que l'officier de quart gardait le cap.

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Juliette dormit peu dans la nuit du samedi 9 juillet au dimanche. Les caresses et les baisers de Martine furent plus délicieux qu'elle aurait pensé, et elle aima beaucoup se faire tendrement caresser les seins par son ancienne prof de musique. Elle n'avait pas eu envie quant à elle de parcourir le corps de Martine, qui s'était vite mise nue, mais elle se laissa volontiers déshabiller et caresser. C'était doux de recevoir toute cette affection, mais elle avait surtout envie d'un homme avec sa bite de conquérant.

Quand elle sentit la langue de Martine sur son clitoris, Juliette pensa intensément aux soldats congolais qui l'avaient admirée douze heures plus tôt. Elle s'imagina, traînée et déshabillée dans leur caserne, puis montée par chacun d'eux. Elle jouit très fort tandis que la bouche de Martine goûtait avec délice à ses sécrétions vaginales. Juliette ne se sentait pas prête à lui rendre la pareille; elle lécha tout de même les seins de Martine, plus par curiosité qu'envie. Bientôt, les deux jeunes femmes dormaient, nues et enlacées.

Le dimanche 10 juillet fut une journée tranquille où Juliette s'adonna à la lecture, Virginie lui ayant prêté une édition des « Liaisons dangereuses » de Choderlos de Laclos. Juliette se plut à imaginer une version nègre du vicomte de Valmont. « Voilà qui scandaliserait le chevalier Danceny! » pensa-t-elle en souriant.

Cette nuit-là, Juliette n'eut pas les caresses de son ancienne prof de musique. Fatiguée, Martine l'embrassa et s'endormit bientôt. Juliette passa la main sur le fessier nu de Martine. Ce contact ne l'excita guère; elle avait envie d'une grosse bite de nègre, qu'elle pourrait prendre dans sa bouche avant de se faire éperonner.

Étendue sans dormir, dans le noir, elle pensa un peu à son père, qu'elle ne se sentait pas encore prête à aller voir, et bon sang, elle s'ennuyait déjà de sa sœur, mais bon, elle n'avait qu'à appeler chez elle de jour pour qu'Anne passe la voir, mais elle se ressouvint qu'Anne ne sortait plus; elle avait trop peur; elle sortait tout juste de sa chambre pour ses repas. Si ça continuait à ce train-là, elle parlerait à ses parents d'emmener Anne vivre avec elle à Bruxelles.

Elle eut besoin d'aller uriner et sortit de la chambre en camisole et petite culotte, toute pleine d'excitation à l'idée fantaisiste d'aller voir un groupe de soldats en étant aussi légèrement vêtue. Elle était dans la période la plus sûre de son mois; elle avait tellement envie d'un étalon noir!

Juliette urina en se caressant les seins, imaginant que c'était les mains de ce beau soldat avec qui elle avait échangé un doux regard. Elle le sentait, ses jours de vierge étaient comptés.

Elle était toute mouillée! Dès qu'elle eut fini d'uriner, elle se mit à se masturber en pensant à ce même jeune congolais, tâchant de le sentir par l'esprit, lui et sa grosse verge bien dure. Elle rêvait éveillée qu'il la prenait à califourchon sur lui et qu'elle le recevait bien profond, tout excitée de ce viol des règles sociales.

Oh, que c'était bon! Elle avait trois doigts dans son vagin étroit, étirant son tunnel comme le ferait selon elle un mâle bien pourvu.

Elle entendit soudain des sons. Elle arrêta et écouta attentivement...

« ... ooohhh... ooohh... hrr, hrr, oh, oui! Oui! Oh oui... continue! Prends-moi fort comme un taureau... ooaahhh! Ooaah! Ooaaahh... »

C'était plutôt ténu comme bruit, mais elle entendait parfaitement. Comme Martine dormait, c'était sûrement Virginie qui s'adonnait elle aussi au plaisir solitaire. Seulement, c'était drôlement intense. Elle crut aussi percevoir des grognements masculins.

Mue par une curiosité naturelle, Juliette sortit de la salle de bains et s'approcha de la porte de Virginie. Elle tourna très doucement la poignée; ce n'était pas verrouillé. Elle hésita; c'était mal d'espionner de la sorte. Mais elle entendit Virginie tout essoufflée qui lâcha de sauvages paroles au milieu de ce qui ressemblait plus à des ébats qu'à une séance solitaire...

« Oh, mon beau taureau! Mon grand colosse noir! J'aime sentir ta bite toute chaude en moi... Vas-y! Donne-moi ton sperme! Je vais te sucer ensuite pour tout bien nettoyer... Je suis une vraie petite salope blanche! »

Juliette sentit son cœur battre la chamade en entendant les grognements, à présent bien distincts et surtout, bien masculins. Il fallait qu'elle voie! Elle entrouvrit très prudemment la porte, qui par bonheur ne grinça pas. La Lune étant gibbeuse, presque pleine encore, c'était une nuit claire. La lumière filtrant à travers le rideau était suffisante pour voir les deux corps qui s'enlaçaient dans un furieux rapport intime. L'un des corps était tout foncé; Virginie avait la nudité pâle et gracieuse.

Virginie couinait dans ce qui ressemblait à une sorte de plainte déréglée tandis qu'elle était sous le nègre et recevait ses puissants coups de boutoir.

Juliette porta la main à sa bouche, grande ouverte de stupeur. Virginie était là, en train de se faire baiser par un Congolais! Et il était bien bâti! Elle l'avait bien choisi. À ses grognements, Juliette sentit sans peine que le type savourait chaque seconde de cette baise intense. La jeune fille sentit ses jambes défaillir à la vue des fesses bien musclées du colosse en plein dans l'acte.

Mais Virginie... Elle!? Elle!? Juliette l'avait toujours vue élégante et bien mise dans ses tenues impeccables, ses lunettes de bibliothécaire et son style de coiffure hérité des années quarante, qui lui donnait cet air à la fois sévère et coquet.

Virginie passa les jambes autour de son amant d'ébène, et Juliette se sentit mise au défi, car elle était belle, Virginie, avec ses jambes au galbe agréable à voir, même pour Juliette. Mais si cet homme adorait la baise avec une femme qui approchait la trentaine, que dirait-il d'une jolie Blanche tout juste sortie de l'adolescence?

Juliette sentit jusque dans ses os à quel point Virginie jouissait fort sous les assauts répétés du nègre. Elle se mit à se masturber frénétiquement, fit de légers bruits sans s'en rendre compte, oubliant où elle était.

Le Congolais secouait Virginie comme un prunier, sur le matelas en transe, puis il grogna particulièrement fort et laboura frénétiquement la Blanche. Il explosait en elle!

Virginie savourait cette apothéose en se tenant bien fort aux montants d'acier de sa tête de lit.

Juliette fit un petit bruit légèrement plus fort que les autres. Le nègre tourna la tête et elle sentit son regard se poser sur lui. Elle vit ou crut voir un sourire se dessiner sur le visage du Congolais.

Elle prit la poudre d'escampette. Il l'avait vue! Juliette sentit sa chatte baignée de torrents de sécrétions. La sagesse lui conseillait de battre en retraite et de se recoucher auprès de Martine, mais la curiosité et la folie la retenaient. Tôt ou tard, ce beau colosse allait sortir de la chambre. Juliette n'avait qu'à l'attendre pour s'offrir à lui dans la salle de séjour, et il la prendrait en silence dans un coin de la pièce. Elle était certaine qu'il voudrait; il serait peut-être un peu réticent d'abord, mais elle lui montrerait ses seins, puis ses fesses, et elle doutait qu'il puisse résister à ses charmes de lycéenne.

C'était mal; c'était déloyal envers Virginie, mais la bite noire... La bite noire. Juliette la voulait.

L'homme ne se fit pas attendre longtemps. Dès qu'elle le vit dans le couloir, Juliette lui fit signe d'approcher. Le nègre était nu; il portait ses vêtements enroulés sous son bras. Son pénis devenu flasque se dandinait, bien joufflu, entre ses cuisses aux feux sombres.

Juliette lui fit signe de la suivre dans la salle de séjour. Soudain, elle le reconnut. C'était le caporal Thierry Kasongo, l'un des hommes les plus grands et les mieux bâtis de Camp Hardy. Elle le connaissait de vue depuis une dizaine d'années; il devait avoir trente ou trente-cinq ans.

Elle passa ses bras autour de son cou épais et l'embrassa avec ferveur, comme elle n'avait jamais embrassé un homme. Elle se sentit toute faible; elle était complètement à la merci de ce colosse.

« Fais de moi ce que tu veux. Sit tibi copia nostris, » lui murmura-t-elle entre deux baisers ardents, en français et en latin. Elle s'était promis d'offrir ces paroles à l'homme qui prendrait sa virginité.

« Juliette! Juliette LeBlanc! » fit l'homme en lui rendant ses baisers.

« Juliette, ne fais pas de bruit... » reprit-il en lui murmurant ces mots à l'oreille. « Pas de bruit... Elle va bientôt aller à la salle de bains, puis elle va aller verrouiller la porte arrière et s'endormira bien vite; je la connais bien. »

« Thierry, as-tu envie de me faire l'amour? » lui répondit Juliette d'un chuchotement chargé de désir.

« Oui, mais chut à présent! Elle va sortir de la chambre. »

Plaqués contre le mur de la salle de séjour, les amants clandestins attendirent tous deux en silence. Juliette entendit Virginie, sa rivale, sortir de sa chambre. Un peu plus tard, la chasse d'eau fut tirée, puis Virginie alla verrouiller la porte de derrière et retourna se coucher.

« C'est bon, Juliette, mais chut, en silence! » lui chuchota Thierry, qui l'embrassa avec fougue et la fit défaillir en lui relevant brusquement sa camisole, découvrant ses jolis seins tout blancs.

Le caporal poussa un « oh » d'émerveillement en voyant apparaître cette belle poitrine de jeune fille dans la pénombre.

Juliette se sentit fondre quand il lui enserra la taille et se mit à lui sucer les mamelons en caressant doucement ses courbes intimes. Elle tâcha de rester silencieuse, mais ne put réprimer un long gémissement de plaisir en sentant cette bouche et ces mains de nègre lui parcourir les seins. Elle sentit bientôt l'érection du Congolais donner contre sa cuisse; comme c'était bon!

Un peu hésitante, elle finit par saisir sa bite, dont elle sentit toute la fougue impatiente. Mon Dieu! Elle allait se faire sauter par ce colosse!

« Thierry, prends-moi! Baise-moi comme une pute! » lui chuchota-t-elle.

Les mains du nègre descendirent tout le long de l'abdomen lisse de la jeune fille, sa langue passant sur son nombril, suscitant un nouveau tressaillement chez la jeune fille.

« Ooohh, oui... Thierry... » Juliette souffla-t-elle d'une voix à peine audible quand il lui ôta sa petite culotte et lui lécha son noir buisson de poils pubiens, avant de descendre et d'introduire sa langue dans sa virginité, orifice qui se mouillait et tâchait de faire bonne impression pour ses grands débuts de femme.

Après quelques minutes de cunnilingus, Juliette était en sueur et n'arrêtait pas de haleter.

« Juliette, tourne-moi le dos et penche-toi; je veux te sauter par derrière comme une vraie salope blanche! » lui chuchotta-il.

Il avait les jambes ankylosées à force d'être dans cette position basse, qu'il endurait depuis quelques minutes, payant ce tribut pour le plaisir indicible de brouter la touffe de Juliette LeBlanc! Les gars de la troupe n'allaient pas le croire! Juliette LeBlanc était l'une des jeunes filles les plus désirées par la garnison de Camp Hardy; des gallons de sperme congolais avaient été éjaculés en pensant à elle. Plus d'un soldat marié fantasmait sur elle en bourrant sa femme.

Pendant la mutinerie du 5 juillet, lui et d'autres gars étaient allés tout droit chez les LeBlanc pour violer Anne et Juliette, parce qu'ils savaient qu'elles seraient violées de toute façon et qu'avec eux, ce serait moins pire. Ils les aimaient à leur façon et les auraient violées tout en douceur, en les couvrant de baisers et en buvant leurs larmes. Quand ils ne les trouvèrent pas dans la maison, Thierry s'était senti à la fois déçu et soulagé.

Et voilà que la fille aînée se donnait à lui. Pas croyable!

Juliette lui obéit. Elle lui tourna le dos et se pencha en achevant d'enlever sa camisole. De ses mains incrédules, Thierry parcourut les contours de ses belles fesses en forme de cœur inversé. Comme elle avait la peau douce! C'était pas croyable!

Le caporal congolais était bandé comme un cheval. Il la savait complètement mouillée. Il trouva son entrée en vieil habitué et la pénétra en poussant un grognement de triomphe.

Juliette poussa un gémissement de douleur et d'incrédulité quand elle sentit son étroitesse forcée de s'étirer pour livrer le passage à cette bite qu'elle avait vue grosse, mais qu'elle sentit gigantesque en elle. Les mains de l'homme allumèrent des foyers sauvages autour de sa fine taille lorsqu'il la saisit et commença son va-et-vient, grognant comme un gorille des montagnes.

Il la labourait sans ménagement; Juliette sentit la douleur remplacée par une déferlante de plaisir tandis qu'il la secouait des pieds à la tête. Juliette LeBlanc s'appuya au mur pour mieux soutenir les coups de bélier qui chaque fois la rapprochaient de la jouissance.

Le caporal Thierry Kasongo tâchait de baiser Juliette en silence, mais c'était difficile, car il l'avait désirée tellement fort! Il sentait toutes les fibres de sa verge massées en profondeur par les serrements vaginaux de la fille surexcitée, qui tâchait elle aussi de baiser en silence, toute haletante qu'elle était.

Surtout, il voyait avec délice sa longue chevelure noire se fondre dans l'obscurité tandis qu'elle haletait frénétiquement; il portait constamment le regard en bas sur ses fesses de lycéenne dont les courbes entraient sans cesse en collision avec lui, son gros pénis tout serré par ses parois de fille vierge.

Sentant son plaisir approcher, le caporal Thierry Kasongo saisit les poignets de la Blanche et se mit à la tirer contre lui par les bras à chaque nouvelle secousse, pour qu'elle le prenne bien en profondeur. Elle gémissait comme une chienne, secouée, les cheveux en désordre.

Les deux poussèrent un grand râle en même temps quand le caporal Thierry Kasongo lâcha tout son sperme pour en faire cadeau à la jeune fille. Juliette était médusée de sentir cet incessant pilonnage, tellement plus intense que la masturbation, puis ce jet de sperme bien chaud qu'elle sentit se répandre en elle. Ohh, comme c'était bon de se faire sauter par un Congolais bien pourvu!

Juliette le sentit sortir d'elle et se retourna pour l'embrasser, mais l'homme s'en allait déjà, s'éloignant d'un pas discret et sûr vers le couloir, où il disparut en emportant ses vêtements sous le bras. Elle resta debout, là où il venait juste de jouir en elle. Elle l'entendit déverrouiller la porte arrière, qui s'ouvrit, puis se referma doucement.

Juliette, saisie d'une foule de sentiments contradictoires, remit ses sous-vêtements et alla verrouiller la porte arrière, ses jolis pieds nus caressant les dalles du plancher.

Pensive, elle retourna se coucher auprès de Martine, qui dormait à poings fermés. Le caporal Thierry Kasongo ne lui avait pas vraiment fait l'amour comme elle lui avait d'abord demandé; il l'avait baisée comme une pute. Puis il avait filé à l'anglaise. Mais bon, elle était femme.

Elle se sentit soudain toute triste. Les larmes lui vinrent aux yeux; pourquoi n'était-il pas resté un peu avec elle? Elle aurait tant voulu se blottir contre lui; elle lui aurait ensuite bien sucé la verge pour qu'il la monte de nouveau.

Elle se remit à songer à ce beau soldat dont le regard avait croisé le sien. Lui, il lui ferait l'amour et la caresserait partout, même après lui avoir donné son sperme, elle en était certaine. Elle le récompenserait par une longue fellation et boirait sa bonne semence bien chaude, pour lui faire plaisir; et puis, c'était un garçon de son âge. Elle irait le trouver, lui remettrait un billet doux en lingala, et tant pis si les gens jasent. Elle voulait recevoir sa bite et elle allait l'avoir! Quant à ce Thierry machin-truc, elle le laisserait à Virginie. Elle le dégradait. Voilà! Elle se sentit mieux et s'endormit en se blottissant contre Martine.

Le lendemain matin, Virginie, Martine et leur jeune pensionnaire déjeunèrent* en silence, écoutant chanter les oiseaux du dehors. (Chez les Belges, tout comme au Québec, le repas du matin est appelé déjeuner.)

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11 juillet 1960

L'horloge ronde indiquait onze heure cinq au mur, dans le bureau du capitaine-commandant Gilles LeBlanc, ex-commandant intérimaire de Camp Hardy, à présent simple conseiller civil. Il était au téléphone avec le général-major Albert Delu, commandant du corps expéditionnaire belge, dont l'effectif grossissait d'une centaine chaque fois qu'un avion quadrimoteur de Sabena se posait à Léopoldville.

Le dialogue se fit intense. Les deux frégates de la marine escortant les navires de transport -- le Georges Lecointe et le A.F. Dufour -- étaient arrivés dans la baie de Port Matadi. Elles avaient ouvert le feu sur des gendarmes de la Force publique! Chacune de ces frégates était équipée de quatre canons de 20 millimètres et d'une pièce antiaérienne de 100 mm, laquelle pouvait aussi être utilisée pour canarder les troupes présumées mutinées.

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