Meurtres Dans Les Bas-Fonds Ch. 02

- Mais il veut que je fasse mes preuves avec des petites soirées où je serais baisée et ...

- Et j'en ai rien à foutre que tu te fasses baiser. Je veux des résultats même si pour ça tu dois te faire prendre par tous les trous, c'est compris?

Juliette avait l'habitude des sautes d'humeur du commissaire mais jamais elle ne l'avait vu aussi énervé. Pour le calmer, elle se hâta de lui répondre qu'elle enverrait un message à Marcepoil pour accepter son offre.

- Très bien, maintenant que tout est clair et que je t'ai réservé pour une petite heure, fous-toi à poil.

La jeune femme ouvrit grand les yeux, n'osant comprendre ce que voulait son chef.

- Je viens de te dire de te mettre toute nue. Depuis que tu es sortie d'école, je n'ai qu'une envie, c'est de te baiser alors tu obéis.

- Mais?

- Tu es une pute et tu peux finir en taule si tu refuses de te faire baiser alors que tu as accepté un client.

Tout en disant ça, il sortit trois billets de 100 euros de sa poche.

- C'est le contribuable qui paye car j'ai bien l'intention de me faire rembourser.

Juliette comprit que l'homme était sérieux, aussi, tremblante, elle commença à se dévêtir devant celui qu'elle craignait le plus dans le commissariat.

C'est vrai que depuis qu'elle était sortie de l'académie de police, six mois plus tôt, elle n'était pas passée inaperçue et beaucoup de policiers avaient été jaloux de Gérald lorsqu'elle avait été affectée avec lui. Nelson n'avait pas fait exception à la règle et il avait souvent fantasmé sur elle.

Là, il allait pouvoir se faire plaisir même si ce n'était pas très moral.

Il ne fut vraiment pas déçu lorsqu'elle eut quitté tous ses vêtements. Elle était encore plus belle que dans son imagination même si la minijupe et la brassière transparente lui en avaient montré beaucoup.

- Allonge-toi sur le lit, je te rejoins

Docile, Juliette qui n'avait pas envie d'énerver de nouveau son patron, se positionna sur le matelas en écartant les cuisses pour lui montrer sa bonne volonté. Jamais encore l'homme n'avait été autant excité, même avec sa femme lorsqu'il l'avait rencontré vingt ans plus tôt.

Il se déshabilla à la hâte, jetant ses vêtements à même le sol, se retrouvant rapidement nu. Pour son âge, Juliette le trouva plutôt bien conservé malgré un ventre laissant deviner un goût prononcé pour les bons repas. Elle vit tout de suite qu'elle l'excitait en apercevant le membre en érection lorsqu'il s'approcha du lit.

Ce n'était pas le sexe le plus gros qu'elle ait vu et cela la rassura. Finalement, ce n'était pas un surhomme mais juste un homme comme les autres et elle n'avait aucune raison d'être impressionnée...

Lorsqu'il vint s'allonger sur elle et que le membre glissa dans sa vulve, elle gémit de bonheur, essayant d'oublier qui était l'homme qui la pénétrait. Il l'embrassa tout en la baisant avec une certaine douceur, connaissant bien le corps des femmes. L'homme compensait la taille de son sexe par une certaine expérience et il savait faire durer le plaisir.

Juliette eut un orgasme assez rapidement, étant de plus en plus réceptive depuis qu'elle se prostituait. Le commissaire la lima encore un certain temps avant de jouir à son tour, déversant son sperme dans le vagin de la jeune femme.

Elle ne savait pas pourquoi mais depuis qu'elle avait endossé le rôle de prostituée, elle adorait sentir les jets chauds de sperme venant inonder l'intérieur de sa chatte. C'était pour elle un plaisir qu'elle n'arrivait pas à déchiffrer, un peu comme si elle partageait encore plus la jouissance de son partenaire.

Le commissaire se retira du sexe accueillant de la jeune femme et quitta le lit pour se rhabiller. Juliette resta sur le dos, n'osant pas bouger. L'homme avait payé pour une heure et il était encore loin du compte. Pourtant, une fois vêtu, il sortit de la chambre sans un mot, laissant la jeune femme légèrement frustrée.

La soirée ne faisait que commencer et après être resté quelques minutes sans bouger sur le matelas, elle se leva pour aller se laver.

Si elle devait donner encore plus de sa personne pour résoudre l'enquête, elle allait leur montrer qu'elle n'avait pas froid aux yeux. Elle prit une longue douche avant de se rhabiller, remontée à bloc.

****

Elle avait mal de partout, se sentant vidée de toutes ses forces. Il était deux heures du matin et son septième client venait se sortir de la chambre. Cette deuxième nuit passée à tapiner était terminée pour elle car elle ne se sentait plus capable de retourner sur le trottoir.

Mila était montée se coucher vers 23h00 et avait été surprise lorsque son amie lui avait dit qu'elle allait continuer encore un peu.

Juliette avait été la première étonnée en se rendant compte du succès qu'elle avait eu ce soir. Elle n'était jamais restée plus de trois ou quatre minutes sur le trottoir, certains attendant même qu'elle redescende pour remonter immédiatement avec.

Cette nuit, elle avait tout subi et avait les seins qui lui faisaient mal à force d'être malaxé.

Mais ce n'était pas le pire que son corps ait eu à endurer. Elle, qui n'aimait pas être prise par le cul, avait été sodomisée à trois reprises.

Même son sexe était douloureux à force d'être fourré et, étrangement, elle se sentait bien et elle était prête à affronter Antoine Marcepoil.

Cette nuit elle dormirait ici, n'ayant pas le courage ni la force de retourner à son appartement.

Elle se leva avec difficulté et alla prendre pour la septième fois une douche depuis le début de la nuit. Les serviettes étaient toutes mouillées lorsqu'elle voulut se sécher mais cela ne la gêna pas outre mesure. Épuisée, elle alla se coucher nue sur le lit, s'endormant presque immédiatement tant son corps avait été mis à mal.

Avec les trois cents euros que le commissaire lui avait donnés, elle s'était fait cette nuit 1200 euros, pratiquement ce qu'elle gagnait en trois semaines en temps normal.

****

Elle mit un certain temps à émerger, sentant comme une caresse sur ses fesses. Le soleil s'était levé et éclairait l'intérieur de la chambre. Elle s'était endormie sur le ventre et se rendit compte qu'elle ne rêvait pas, on lui touchait bien le cul.

Tournant la tête, elle découvrit Serge, en train de la peloter, un grand sourire aux lèvres.

- J'étais venu faire la chambre et je ne m'attendais pas à te trouver ici.

- J'étais trop fatiguée pour rentrer chez moi, mais il est quelle heure?

- 10h00, si tu veux je peux te faire un petit déjeuner. Mila est partie faire des courses si tu la cherches.

- non c'est gentil, je vais rentrer chez moi

- comme tu veux

Tout en parlant, le vieil homme avait continué à lui caresser la croupe, se faisant vraiment plaisir. En voyant que la jeune femme bougeait pour se lever, il s'arrêta de la toucher avec tristesse.

- Ne t'inquiètes pas Serge, tu auras d'autres occasions de me tripoter, lui dit-elle en voyant son air de chien battu

- Elles disent toute ça

Cela fit rire la jeune femme qui se leva pour enfiler la minijupe et la brassière qu'elle avait achetées.

C'est alors qu'elle pensa à sa mission et, se saisissant de la liasse de billets qu'elle avait gagnée durant la nuit, elle les tendit à Serge.

- J'ai reçu un coup de téléphone de ma mère. Mon grand-père est tombé malade et je vais aller passer quelques jours avec lui. Donne ces billets à Mila, qu'elle les mette dans notre caisse commune.

- J'espère que ce n'est pas trop grave.

- Je verrais...

Le vieil homme fut étonné par la somme qu'elle lui donna mais ne dit rien. Il était triste pour la jeune femme et espérait vite la revoir.

Lorsqu'elle quitta l'hôtel, Juliette savait que son enquête allait vraiment débuter maintenant. Elle voulait épargner ses deux nouveaux amis et n'avait pas eu d'autres choix que de leur mentir. Vu l'heure, le retour à son appartement ne passa pas inaperçu mais elle en avait pris l'habitude.

Une fois chez elle, elle prit la carte que lui avait donnée Antoine et lui envoya un texto.

« Bonjour, j'ai bien réfléchi à notre conversation et je n'ai pas envie de faire le trottoir toute ma vie. J'accepte votre proposition et je participerais à toutes vos soirées, quelle qu'elles soient. Signé Juliette »

Elle se dit que les dés étaient jetés et qu'elle n'avait plus qu'à attendre que le poisson morde à l'hameçon. À moins que ce ne soit elle le poisson.

À peine une minute après qu'elle ait envoyé son message, elle reçut une réponse.

« Génial, je vois que tu as pris la bonne décision. Je serais chez toi dans une petite heure pour essayer ton corps, à tout à l'heure. »

Maintenant, elle ne pouvait et ne voulait plus revenir en arrière. Elle était à la fois excitée et stressée mais elle pensa avoir pris la bonne décision. Comme lui avait dit le commissaire, il fallait qu'elle prenne des risques si elle voulait obtenir des résultats.

C'est alors qu'elle reçut un nouveau texto et fut étonnée en constatant qu'il venait de Gérald. Son équipier était censé être en vacances avec sa femme alors pourquoi lui écrivait-il.

Ouvrant son message, elle put y lire ces quelques mots.

« Bonjour ma petite Juliette. Je voulais juste te mettre en garde. Méfie-toi du commissaire Nelson, il n'est pas celui que tu croies. »

Étonnée, elle relut le texto plusieurs fois. Qu'avait-il bien pu vouloir dire?

Décidément, elle ne savait plus qui croire même si le comportement de son équipier restait plus que douteux. Ce n'était pas le commissaire qui lui avait caché certaines informations importantes mais bien Gérald à qui elle faisait confiance.

C'est un peu perdue qu'elle décida de se préparer pour la visite du principal suspect.

À suivre