Meurtres Dans Les Bas-Fonds Ch. 02

BÊTA PUBLIQUE

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Il avait la bouche ouverte et les yeux écarquillés et il lui fallut un certain temps pour répondre.

- Vous êtes magnifique, mais...

- Mais quoi?

- Ne sortez pas comme ça dehors, on pourrait vous prendre pour une péripatéticienne.

- Une pute? mais c'est ce que je suis.

- Hein!

L'homme ne sut quoi répondre, surprit par les paroles de Juliette qui s'amusait bien.

- J'essaye la deuxième tenue, ne restez pas loin.

Juliette était de plus en plus excitée, surtout lorsqu'elle avait vu le regard du vendeur. Elle fit exprès de ne pas fermer complètement le rideau, le laissant entrouvert d'une dizaine de centimètres pour que l'homme puisse la voir. Elle ne se savait pas autant exhibitionniste mais avait envie de lui montrer son corps.

Regardant une des cloisons pour faire celle qui ne voyait rien, elle retira son top et sa minijupe, restant nue un petit moment pour bien se montrer. Elle allait enfiler la deuxième tenue lorsque le vendeur, n'en pouvant plus, entra dans la cabine.

Elle ne dit rien lorsqu'il la plaqua contre le mur, excitée par ce qui se passait. Il colla sa bouche à la sienne alors que ses mains commençaient à courir sur son corps, lui caressant le dos et les fesses.

Elle répondit au baiser lorsque la langue vint rechercher la sienne, heureuse de se sentir désirée.

Lorsqu'il cessa de l'embrasser, elle put remarquer dans son regard un moment de panique. Il venait de réaliser ce qu'il venait de faire et était perdu. En rentrant dans la cabine alors qu'une cliente s'y trouvait nue, il avait fait une faute impardonnable et risquait gros. S'écartant d'elle comme si elle avait la peste, il se mit à balbutier

- Heuuu! pardon, je ne sais pas ce qui m'a pris.

- Ne t'excuses pas et laisses moi faire.

Juliette s'agenouilla devant lui et elle lui déboutonna son pantalon pour le faire glisser le long de ses jambes. En mettant à jour un membre en érection, elle frissonna de plaisir.

Elle fut la première étonnée par son comportement. Elle ne comprenait pas trop ce qui lui arrivait mais avait envie de ce sexe.

Ouvrant la bouche, elle emprisonna le gland qu'elle massa un moment avec sa langue avant de commencer de lents va-et-vient. L'homme fit son possible pour ne pas gémir, de peur d'éveiller les soupçons d'autres clients même si dans cette partie du magasin il n'y avait pas grand monde.

Juliette le suça durant quelques minutes et lorsqu'elle sentit que l'homme était mûr, elle cessa sa fellation et se redressa.

- Baises-moi, je veux sentir ta queue en moi.

Elle ne pensait plus qu'à une chose, il allait lui faire l'amour et elle adorait cette idée.

Le vendeur saisit la jeune par les cuisses et tout en la plaquant contre la cloison, il la souleva pour pouvoir mieux la prendre. Sans vraiment réfléchir à ce qu'elle faisait, la jeune femme entoura ses bras autour du cou de l'homme et poussa un long gémissement lorsque le membre tendu la pénétra d'un coup sec.

Le vendeur avait craqué et ce qu'il faisait était contre ses habitudes mais cette petite pute l'avait tellement excité qu'il n'arrivait plus à réfléchir. Il fallait qu'il la baise quelque soit les conséquences par la suite.

Pour Juliette, d'être ainsi prise fut une expérience incroyable. Ce mélange de sexe et de force viril la transporta dans une transe érotique incroyable. Si faire du shoping, c'était ça, elle allait tout faire pour que ça se reproduise le plus souvent possible.

L'homme la posséda longuement, ne cherchant pas à ménager la femme qu'il maintenait fortement plaquée au mur. Elle gémissait presque en continu et eut rapidement plusieurs orgasmes à répétition.

Lorsqu'il éjacula, elle se lova encore plus fortement contre lui, le serrant de ses bras et de ses cuisses comme pour aspirer toute sa semence.

Lorsqu'il se retira de sa chatte et qu'il la redéposa sur le sol, il réalisa alors qu'ils avaient peut-être alerté tout le magasin avec leurs gémissements. Remettant son pantalon tandis que Juliette remettait son jean et son t-shirt, il entrouvrit les rideaux un peu tremblant pour voir si du monde se trouvait derrière.

En constatant qu'il n'y avait personne, ils furent tous les deux soulagés. En sortant de la cabine, la jeune femme réalisa qu'elle n'avait même pas essayé la deuxième minijupe ainsi que le top. Elle décida de les acheter tout de même ne voulant pas exciter de nouveau le vendeur qui paraissait un peu perdu.

Comme il y avait également quelques chaussures à hauts talons dans ce rayon, elle en essaya plusieurs paires pour parfaire sa tenue. Elle porta son dévolu sur une paire à lanières pas trop hautes avec laquelle elle pourrait marcher sans se tordre une cheville.

Elle dit au revoir au vendeur, lui promettant de revenir bientôt et quitta le magasin, emportant dans un sac en papier ses précieux achats.

Elle n'arriva dans son immeuble qu'en début d'après-midi, troublée par ce qu'elle avait fait au magasin. Comment avait-elle pu agir comme une vraie garce avec ce pauvre vendeur. Elle ne le regrettait pas mais ne comprenait pas pourquoi elle l'avait aguiché de la sorte.

Était-ce parce qu'elle se faisait passer pour une prostituée qu'elle était autant excitée par le sexe?

C'est l'esprit bien confus qu'elle ouvrit son appartement, ne remarquant pas immédiatement le petit mot qui avait été glissé sous la porte. C'est en la fermant qu'elle vit le papier et le ramassa, intriguée.

« Bonjour Juliette, Tu dois te demander qui je suis et comment je te connais car je sais beaucoup de choses sur toi. Si tu veux me rencontrer, je serais au bar des Bomettes ce soir à partir de 18h00. Je sais que ce petit message peut te paraître suspect mais saches que je peux changer ta vie. Signé AM »

La jeune femme fut tout excitée en lisant le message car elle était persuadée qu'il s'agissait de l'homme qui l'avait suivi. Le bar des Bomettes était dans sa rue, à quelques minutes à pied, et elle avait encore pas mal de temps avant l'heure du rendez-vous.

Ce qui lui faisait un peu peur était les quelques mots « je sais beaucoup de choses sur toi ». L'homme connaissait-il sa vraie identité ou était-ce juste des mots en l'air.

Elle se dit qu'elle en saurait plus tout à l'heure car elle avait bien l'intention d'aller au bar et d'avancer dans son enquête.Normalement, elle ne devait faire son rapport au commissaire que le lendemain mais elle était tellement heureuse qu'elle prit son téléphone pour lui envoyer un texto.

« Bonjour commissaire. L'enquête avance bien et je me suis fait passer pour une pute comme vous me l'avez demandé. J'ai rendez-vous avec un homme en fin d'après-midi que je soupçonne être l'organisateur des soirées qui ont été fatales aux prostituées. Je vous enverrai un autre message demain pour vous tenir au courant. Respectueusement, Juliette. »

Même si l'après-midi était bien entamé, elle décida de se restaurer un peu étant donné qu'elle avait zappé le repas de midi. Son téléphone bipa alors qu'elle était en train de manger un fruit qui traînait dans une panière depuis plusieurs jours.

« Bonjour Juliette, heureux d'apprendre que l'enquête avance. Vous avez carte blanche et continuez de me tenir au courant. Pour votre sécurité, donnez-moi le nom de la rue où vous vous prostituez afin que je puisse assurer votre sécurité. Bonne chance pour votre rendez-vous. Signé Nelson. »

La jeune femme fut étonnée qu'il lui demande l'adresse alors qu'il lui avait demandé de n'en parler à personne d'autre que lui. Il voulait qu'aucun policier ne soit au courant car il devait penser que des flics ripoux étaient peut-être dans son entourage. Elle repensa à son équipier Gérald qui ne lui avait pas parlé des prélèvements d'ADN qui avaient disparu et comprit que le commissaire avait peut-être raison.

Elle décida de jouer franc jeu et répondit au message, pensant qu'il avait peut-être trouvé des hommes sûrs pour assurer sa protection.

« Je suis à l'hôtel des boursettes, 1476 rue de la joie. Le patron s'appelle Serge Darmin mais je n'y suis que le soir, à partir de 21h00 »

Un peu avant de partir à son rendez-vous, elle décida d'y aller, habillée en pute. Elle savait que vêtue ainsi, les voisins qui la verraient risquaient de ne plus lui parler mais c'était peut-être l'occasion pour elle de déménager une fois l'enquête finie.

Elle enfila à même la peau une des deux jupes achetées et le premier top qu'elle avait essayé. En se regardant dans la glace, elle aima le reflet que le miroir lui renvoya car elle était vraiment sexy. La minijupe était un tout petit peu plus longue que celle avec laquelle elle tapinait et le top moins transparent même s'il laissait deviner sa jolie poitrine.

Depuis qu'elle avait commencé son enquête dans les bas fonds, elle ne voulait plus porter de sous-vêtements, se trouvant mille fois plus à l'aise ainsi. Elle aimait lorsque le froid de la nuit venait caresser sa chatte sans défense ou que ses seins libérés de toute entrave, ondoyaient au rythme de ses pas.

Après avoir enfilé ses hauts talons, elle quitta son appartement dans un drôle d'état. Elle était à la fois excitée de s'exhiber et stressée de se montrer ainsi. Le commissaire voulait qu'elle se fasse passer pour une pute et elle savait que maintenant tout le quartier la considérerait ainsi.

Dehors, il faisait encore grand jour et la faune nocturne n'avait pas encore envahi les trottoirs. Lorsqu'elle prit la direction du bar, elle fit grande sensation. Tous s'écartaient sur son passage et les gens qu'elle connaissait de vue ouvraient de grands yeux en la découvrant ainsi.

Dans tout le quartier, les qu'en-dira-t-on allaient très vite circuler et bientôt plus personne ne lui adresserait la parole. Les putes étaient appréciées pour leur corps mais il était très mal vu d'être ami avec l'une d'elles. Étrangement, Juliette se rendit compte qu'elle s'en moquait car elle n'avait pas envie de faire sa vie dans ce quartier. Le stress la quitta et elle finit par adorer la façon dont tous la dévisageaient.

Elle devait se faire passer pour une pute et là, c'était réussi.

Lorsqu'elle arriva dans le bar qui était bondé à cette heure de la journée, elle ne passa pas inaperçue. Ce n'était pas la première prostituée à se balader en plein jour mais elle avait un corps qui était tellement parfait que les gens ne pouvaient s'empêcher de la regarder.

Elle remarqua immédiatement l'homme en costume assis seul à une table dans un coin un peu isolé. Elle préféra attendre qu'il lui fasse signe pour ne pas attirer son attention. Elle n'était pas censé savoir de qui il s'agissait même si, dans sa voiture, il ne s'était pas vraiment caché.

Lorsque l'homme leva sa main en la regardant, elle s'approcha de lui.

- Bonjour, c'est vous le petit mot

- C'est moi, assieds-toi et dis-moi ce que tu veux boire

- Je prendrais la même chose que vous.

L'homme l'avait tutoyé immédiatement et cela rassura la jeune femme. S'il avait eu un doute sur son identité, il ne l'aurait sûrement pas fait.

Dans ce monde d'hypocrites où montrer de la peau était mal vu, on ne tutoyait que la famille, les amis ou les putes.

- Cette tenue te va beaucoup mieux que celle que tu portais hier pour rentrer chez toi. La minijupe convient à ton métier plutôt que le pantalon qu'il faut laisser à toutes ces coincées.

- Vous m'avez suivi?

- Il le fallait si je voulais te parler. Je sais que tu travailles avec Mila et j'avoue que l'on n'est pas trop en bons termes tous les deux.

Juliette se retint de sourire mais elle connaissait déjà l'aversion qu'avait son amie pour cet homme.

- Et qu'est-ce que vous me voulez?

- je vais commencer par me présenter, je m'appelle Antoine Marcepoil et je recherche des filles indépendantes comme toi pour les aider à sortir de cette fange.

La jeune policière se retint pour ne pas rire en entendant son nom qui ne collait pas du tout au personnage. Il faut dire que l'homme était vraiment reconnaissable avec son costume des années 2000 et sa moustache taillée finement. Il y avait bien longtemps que cette mode était passée, les hommes préférant se faire enlever définitivement les poils du visage au laser.

- Et qu'est-ce que vous voulez exactement?

- J'organise des petites soirées et je recherche des jolies femmes aimant le sexe pour y participer.

- Des soirées comme quoi?

L'homme mit quelques secondes avant de répondre, cherchant ses mots pour ne pas faire fuir la jeune femme.

- C'est tout ce qu'il y a d'honnête et tu ne seras plus obligée d'être dans la rue. Ces soirées peuvent être par exemple des enterrements de vie de garçons, des repas entre amis ou des séminaires d'entreprises pour n'en citer que quelques-unes. En fait, en fonction de ce que tu accepteras, tu pourrais te faire beaucoup d'argent en une nuit.

- Beaucoup comment?

- Pour commencer il s'agira de sauteries à 1000 ou 2000 euros mais si on est content de toi, je pourrais te proposer à des soirées ou en une nuit tu pourrais prendre ta retraite.

- Et pourquoi ne pas commencer par celles-là.

- En fait ce sont des événements où des gens très respectables se réunissent pour s'amuser mais je ne peux pas y envoyer de filles n'ayant pas fait leurs preuves.

La jeune femme fit semblant de réfléchir puis demanda.

- Dans ces soirées avec ces gens respectables, je peux gagner combien.

- Dans les 100 000, mais tu comprendras qu'à ce prix, ils ont le droit de tout te faire. C'est pour ça que je n'envoie que les femmes dont je suis sûr.

Juliette fut un peu déçue de ne pas pouvoir assister directement à une de ces soirées. Dans sa tête elle avait pensé qu'il allait tout de suite la brancher sur l'une d'elles et qu'une fois en possession de l'adresse et du nom du client, elle aurait averti le commissaire pour qu'une descente de police soit faite.

- Je vais y réfléchir, finit-elle par dire, j'ai un numéro ou je pourrais vous joindre.

L'homme était bien organisé et il lui tendit une carte qu'elle mit dans son petit sac à main.

- Donne moi vite ta réponse, avec un corps comme le tien, tu feras fureur.

- Vous savez, une soirée où je gagne 1000 ou 2000 euros ne m'intéresse pas trop. Avec Mila je gagne beaucoup plus en une nuit, mentit-elle

- Je te trouverais des soirées mieux payées mais tu dois faire tes preuves si tu veux participer à une spéciale VIP.

Ils durent se taire lorsque la serveuse amena la boisson commandée par Juliette. Une fois que l'homme l'eut payé il rajouta.

- Si tu es d'accord pour travailler pour moi, je viendrais t'essayer dans ton appartement.

- M'essayer?

- Oui, je veux savoir ce que tu vaux un peu comme si j'achetais une bagnole. En plus, tu as un corps qui m'attire pas mal et j'avoue que j'aimerais bien te baiser.

- Il suffit de venir chez Serge et de payer 150 euros.

- Et de me faire tuer par Mila, répondit il en riant. Je t'ai dit qu'on n'était pas en bon terme.

La jeune femme trouva amusant que l'homme la compare à une voiture. Cela ne la choqua pas outre mesure qu'il désire l'essayer avant de l'embaucher même si cela pouvait être surprenant.

Il lui aurait dit la même chose deux jours avant, elle serait sûrement montée sur ses grands chevaux mais là, elle trouvait cela presque normal

Une fois qu'elle eut fini son verre, elle prit congé de l'homme qui n'était finalement pas si antipathique que ça. C'est vrai que des prostituées étaient mortes mais elle n'avait pour l'instant aucune preuve qu'il était mêlé à cette affaire même si elle en avait la conviction.

Alors qu'elle se levait pour partir, l'homme lui répéta.

- Surtout prends vite ta décision et tiens-moi au courant

- Promis, au revoir.

- A très bientôt

- Oui

Elle quitta le bar sous les regards insistants de tous les convives présents dans l'établissement. Il était encore très tôt mais elle n'avait pas envie de retourner chez elle et sans vraiment réfléchir, elle prit le chemin de l'hôtel.

Il était dix neuf trente lorsqu'elle rentra dans l'établissement. En ne voyant personne à la réception, elle appela à haute voix le propriétaire des lieux qui répondit presque aussitôt.

- On est dans la salle des petits déjeuners, la porte à coté des escaliers.

Juliette les trouva attablés en train de manger des pâtes. En la voyant en minijupe, Mila ne put s'empêcher de sourire, la trouvant magnifique.

- Viens te joindre à nous ma chérie, Serge fait toujours trop à manger.

- Volontiers, je n'ai pas encore soupé.

- Prends des forces pour cette nuit, Serge a eu la visite de plusieurs personnes qui voulaient savoir si la nouvelle serait là ce soir.

- Mais comment peuvent-ils savoir! Je n'ai commencé qu'hier soir.

- Tout se sait dans le quartier et le bouche-à-oreille est assez efficace.

La jeune femme se rappela de la veille alors qu'elle n'avait eu que deux clients. Elle ne se voyait pas en prendre plus puis se dit qu'elle était nulle. En tant qu'indépendante elle pouvait très bien s'arrêter quand elle voulait.

Le repas fut assez gai et c'est vers 20h30 que Mila donna le signal du départ.

- Il est temps qu'on aille se préparer. Tu verras, sur ton lit, ta tenue est toute propre, Serge s'en est chargé.

- Mais je peux rester habillée comme je suis.

- Tu es sexy dedans mais pour tapiner, il faut que tu en découvres plus. Tu as un corps magnifique et les clients aiment voir ce qu'ils achètent

- C'est déjà ce que tu m'as dit la dernière fois mais d'accord, je vais me changer.

****

Lorsqu'elle sortit de l'hôtel, habillée de sa brassière transparente et de sa minijupe s'arrêtant juste sous ses fesses, Juliette se sentait bien. Comme la veille elle se positionna sous le lampadaire pour bien se montrer alors qu'il y avait encore pas mal de monde à déambuler sur les trottoirs.

Cela faisait à peine quelques minutes qu'elle était adossée à son mur qu'une voix qu'elle connaissait bien la fit tressaillir.

- Combien tu prends?

L'homme qui se tenait face à elle n'était autre que le commissaire Nelson. Mila fut surprise de voir que son amie avait déjà un client et la regarda admirative.

- Heuu! 150 euros la demi-heure

- Très bien, je te réserve pour une heure.

Juliette était vraiment étonnée de voir son grand patron devant elle et essaya de ne rien montrer. Lorsqu'elle entra dans l'hôtel, suivie par l'homme, elle se sentait perdue.

Pourquoi était-il là et pourquoi ne l'avait-il pas prévenu?

Était-ce parce qu'il n'avait pas confiance en elle ou qu'il voulait qu'elle arrête son enquête?

En rentrant dans la chambre 113, elle était vraiment anxieuse et dès que la porte fut fermée, elle n'attendit même pas qu'il parle.

- Commissaire! que faites vous là?

- En fait, je suis là pour savoir comment s'est passé ton entrevue avec le suspect mais aussi pour t'avertir que l'on a trouvé une nouvelle victime.

- Une prostituée?

- Oui, elle bossait près d'ici, dans un hôtel délabré. D'après ses proches, elle avait disparu depuis trois jours. J'ai eu le maire au téléphone, il veut à tout prix des résultats rapidement.

Juliette resta un instant silencieuse, digérant l'information.

- On sait de quoi elle est morte

- Ça ne va pas te plaire. Elle a été longuement violée et torturée mais cette fois ce n'est pas le cœur qui a lâché, elle a été étranglée.

Le commissaire ne lui laissa pas le temps de réagir, lui demandant

- Je veux tout savoir de ta rencontre avec le mec qui organise ces soirées

- Il s'appelle Antoine Marcepoil et il est intéressé par moi.

- C'est très bien ça!

- Mais il veut me tester avant de m'envoyer dans les soirées pour des soi-disant VIP

- Et tu as dit oui

- Pas encore.

En entendant que la jeune femme n'avait pas encore accepté, il s'énerva. Pour lui il n'y avait qu'une chose qui comptait, c'était d'arrêter rapidement le ou les responsables de ces morts.

- Mais bon sang qu'est-ce que tu attends pour accepter. Ce n'est pas en faisant ta timorée que l'on arrêtera le coupable