L'un dans L'autre

BÊTA PUBLIQUE

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« Plus » de nous deux.

« Tu ne réponds rien... »

« Si si bien sûr c'est super j'ai vraiment hâte de te retrouver 🙂, mais tu as dit que tu partais dès ce soir?? »

« Oui, je suis partie déjà, j'attends dans la voiture là. »

« Haha bah de toute façon je ne vais pas te laisser à la rue 😉. Passe me chercher à la gare si ça te dérange pas, j'arrive vers 20h30. »

Marielle me récupère comme convenu.

Aussitôt monté dans la voiture, elle m'embrasse sauvagement.

Je dirais même qu'on est à deux doigts de baiser sur le siège passager.

Une fois les retrouvailles passées, direction l'hôtel.

Je sens que ça va être torride cette nuit.

J'ai vraiment hâte.

Mais là, surprise, Marielle rentre dans la chambre, s'assied sur le lit sans même enlever son manteau, et se met à pleurer.

Je m'attendais à tout sauf à ça, surtout après nos baisers dans la voiture.

Je m'approche d'elle, me pose à ses côtés et la prend par l'épaule.

« Hey, qu'est ce qui ne va pas? »

Marielle me regarde.

Son mascara lui coule déjà le long des joues, et c'est la première fois que je la vois pleurer.

« J'avais tellement hâte de te retrouver... »

« Moi aussi, moi aussi ! », je m'empresse de lui répondre sur un ton enjoué, en espérant que cela l'aidera à sécher ses larmes.

« Me dis pas que tu pleures de bonheur? », je renchéris même d'un air un peu taquin.

Marielle esquisse un sourire.

« Un peu, mais en vrai ma vie est nulle. À la maison c'est la cata, je suis une mauvaise mère, je pète des câbles tout le temps. Je me suis encore sévèrement engueulée avec mon mari aujourd'hui, et cette fois, il est parti en claquant la porte. J'ai craqué, j'ai eu envie de tout envoyer valdinguer à mon tour, et j'ai appelé ma mère. Heureusement que t'arrivais ce soir... »

Je suis triste pour elle de la savoir dans cette situation dont elle m'a déjà fait part, et ce qu'elle me confie me touche beaucoup.

Je ressens bien que ce soir, Marielle a beaucoup de peine.

Je lui fais un gros câlin pour la réconforter, et c'est sûrement l'une des premières fois qu'il n'y aucune tension sexuelle dans l'air.

Elle finit par reprendre ses esprits, en reniflant ses derniers sanglots.

« Désolé, je dois t'emmerder avec mes histoires, toi tout ce que tu veux c'est me sauter. »

« Putain mais Marielle, non tu peux pas passer du coq à l'âne comme ça subitement. Et en plus, tu sais que c'est complètement faux. »

« Bah je sais pas, on se voit que quelques minutes par semaine depuis des mois, juste pour pouvoir baiser. T'as pas envie qu'on sorte aussi, de temps en temps? La dernière fois, tu me disais que ça faisait une éternité que t'étais pas allé au cinéma. Même si j'aime pas les Avengers, je peux quand même t'accompagner hein... »

« Marielle, c'est pas ça. Déjà c'est pas quelques minutes, c'est quelques heures, et ce que j'attends toujours avec impatience c'est surtout de te retrouver. Et franchement j'aimerais bien sortir ouais, mais imagine si quelqu'un qu'on connait nous voyait? Quelqu'un de la boîte qui nous apercevait là, nous promenant dans Bordeaux? Imagine si on croisait Michel? T'imagines la vitesse de propagation de l'info? »

« Et bah quoi, on serait juste deux collègues de bureau passant du temps ensemble. »

« Ouais ouais c'est ça, en tout bien tout honneur. Si on fait ça, on se roulera pas des pelles ou autres... »

« J'sais me tenir tu sais. »

« J'dis pas le contraire, mais c'est pas toi qui me disait la dernière fois quand je te parlais des Avengers, que si le film te plaisait pas, c'est pas grave tu me branlerais dans la salle de cinéma pour passer le temps? »

Suite à cette discussion, je vois bien que Marielle est un peu irritée.

Après tout, je comprends qu'elle puisse vouloir faire autre chose avec moi que de se faire sauter dans une chambre d'hôtel à heure régulière.

Néanmoins je pressens surtout, avec un peu d'appréhension, qu'en fait elle est peut-être en train de lentement rompre notre promesse de départ.

Voyant que la conversation est mal engagée, je me dis qu'essayer de détendre l'atmosphère est une bonne chose à faire.

« Ok Ok, on ira voir les Avengers si tu veux, et comme ça si tu t'ennuies... »

En disant ces mots, je commence à lui caresser la cuisse.

Mais elle repousse ma main, et me rétorque : « Non non mais t'inquiète, j'ai bien compris que t'avais pas envie, restons-en au cul tu as raison ».

« Putain mais Marielle, tu me fais quoi? »

Et là, elle me regarde fixement, et me balance la question qui tue.

« Est-ce que tu tiens à moi? »

Là, je sens que je vais pas avoir le choix que de m'aventurer sur un terrain glissant.

Aïe.

« Bien sûr que je tiens à toi, pourquoi tu penses le contraire? T'es une fille super, et j'dis pas ça que d'un point de vue sexuel. J'aime aussi passer du temps avec toi même si c'est souvent trop court. Et d'ailleurs, pourquoi t'as dis tout à l'heure que tu étais une mauvaise mère? »

« Essaie pas de changer de sujet, est-ce que tu tiens - vraiment - à moi? »

« Mais enfin, qu'est ce qui te fait penser que ça ne serait pas le cas? »

« J'sais pas, j'te parle de ma vie merdique et toi t'es juste là à avoir envie de me caresser la cuisse... Depuis toute petite, j'ai toujours eu la sensation de ne pas être vraiment importante pour qui que ce soit. Alors vas-y, puisque tu m'dis que c'est l'cas, prouve-le que tu tiens à moi... »

Euh, que répondre de plus?

Là, je reste un peu bouche bée pour le coup.

À part boucler sur ce que je viens déjà de lui exprimer, je sèche.

Finalement, le ton commence à monter entre nous.

C'est bien la première fois, et ça fait bizarre.

Après l'avoir connu tour à tour posée, puis complètement extravertie, je la découvre sérieusement contrariée.

Mais bon, laisser les échanges virulents monter dans les tours, ce n'est vraiment pas mon crédo. J'essaie donc à tout prix de calmer le jeu.

« Marielle, dans ce cas dis moi juste ce que ça veut dire pour toi, tenir à quelqu'un? Et d'ailleurs, j'te retourne la question, est-ce que toi tu tiens à moi? »

« Ha non c'est trop facile ça. Non, c'est à toi de me prouver que tu tiens à moi et que je compte pour toi, pas l'inverse ! »

Malgré le différend en cours, elle reprend ma main et la pose sur sa cuisse.

Décidément, elle ne perd pas le Nord.

Cette fois étant particulière, je décide de tenir bon, et c'est moi qui la repousse gentiment en lui répliquant : « Tu vois, là par exemple pour te montrer que je tiens à toi, on va rester sages, et juste passer du temps ensemble. Surtout qu'en plus, on en a plus que d'habitude. »

« Mouais, j'sais pas si c'est une super preuve... Mais bon t'inquiète pas, on va quand même baiser hein. J'suis venue pour ça à la base. »

« Marielle, mais non t'es pas possible, tu vois c'est toi qui ramène tout à ça ! »

Je sens qu'elle n'est pas complètement calmée, et qu'elle estime sûrement encore que j'ai esquivé sa question, mais ça a au moins le mérite de la faire rire.

Elle se lève finalement, s'essuie complètement les joues encore humide du flots de larmes qui coulait encore il y a quelques minutes, et enlève enfin son manteau.

« D'accord, passons du temps ensemble alors, même si on doit rester confinés dans cette chambre. »

Finalement, grande première, on se risque à manger ensemble au restaurant de l'hôtel. Un risque assez mesuré certes, mais tout de même.

En tout cas, je sens que ça lui fait vraiment plaisir.

Et pour ne rien cacher, même si je suis heureux que sa peine soit passée, la situation commence à me préoccuper quelque peu.

Au début de notre relation, nous nous étions mutuellement fixés une limite à ne pas franchir dans l'attachement que l'on pouvait avoir l'un envers l'autre. Mais j'ai de plus en plus la sensation que Marielle est en train de passer lentement de la dépasser...

Il faut que je songe rapidement à en discuter avec elle.

Surtout que plus tard dans la soirée, une fois avoir bien ri ensemble tout en mangeant un morceau, et alors que je finis de rédiger quelques mails, je prends pleinement la mesure de ce qui va se passer.

Je vais pour la première fois passer une nuit entière avec Marielle. Une nuit avec une autre femme que la mienne. Et même plusieurs nuits certainement.

Et même si clairement, mon stock de capotes est bien rempli et que j'ai bien l'intention de m'en servir, je suis presque mal à l'aise avec cette idée.

Comme si justement, on commençait à aller trop loin.

Mais cette légère anxiété est vite éclipsée par mes pulsions les plus primaires, quand je vois Marielle sortir de la cabine de douche entièrement nue.

Elle est quand même vraiment canon !

Je lâche mon PC, on se glisse sous la couette, et on commence à s'embrasser fougueusement. À peine a t-on commencé, que je passe déjà mes doigts à l'entrée de sa chatte pour me rendre compte qu'elle est toute humide.

Clairement, malgré notre légère dispute du début de soirée, elle semble être passée à autre chose.

Pas le temps pour les préliminaires, je suis trop excité.

Je la retourne sur le lit, elle me dévore des yeux, les cuisses bien écartées, suppliant de se faire pénétrer.

Je me penche alors vers la commode, saisis une capote encore emballée dans la boîte, quand soudain Marielle se redresse, m'attrappe par la taille et me ramène vers le lit, au-dessus d'elle.

Petit moment de flottement.

« Quoi? Y'a un truc qui va pas? »

« Tu m'as demandé de t'expliquer ce que ça voulait dire « tenir à moi » tout à l'heure, non? Hé ben vas-y prouve-le moi maintenant, baise moi sans capote.

»

Wow.

« Quoi? Marielle, t'es pas sérieuse? »

« T'as très bien entendu. Baise moi sans capote, là maintenant. »

« Marielle, mais t'es pas bien? En plus tu m'as toujours dit que tu prenais pas de moyen de contraception. Tu t'es mise à en reprendre? »

« Non, et alors? Me dis pas que t'as jamais pensé à me baiser sans capote, contraception ou pas. Et puis en fait, tu tiens à moi ou pas? »

« Oui oui je tiens à toi tout ça, on va se repasser la discussion de tout à l'heure, mais bon est plus des ados hein, toi et moi on mesure trèèèèès bien ce qui peut advenir de tout ça... »

Marielle serait-elle devenue complètement folle?

« Donc, c'est moi qui fait le premier pas, on couche ensemble pendant des mois, et là t'as pas envie de me baiser sans capote? »

« Si bien sûr, j'avoue j'y ai déjà souvent songé, mais dans ce cas prends la pilule. »

« Ok. Je comprends, en fait c'est même pas que tu tiens pas à moi, c'est qu'en fait t'es un dégonflé. Tu fais le fier tout ça, c'est moi le chef au boulot, mais ça flippe, dès qu'il faut se mouiller y'a plus personne... »

« Se mouiller? Non mais tu t'entends? S'il te plaît, ne me provoque pas, j'aime pas ça. Non mais t'imagine, et si tu tombes enceinte? »

« Oui et? On aura un enfant ensemble. »

« Allô, allôôôô, mais Marielle tu t'entends parler là? Un enfant ensemble... T'aurais pas dû boire du vin à table. »

« Et puis si t'en veux pas de toute façon, j'irai avorter ou je l'élèverai seul, ça changera quoi à ta vie, rien... »

« Non mais arrête s'il te plait, tu dis n'importe quoi. Et ta famille dans tout ça? Ta fille, ton mari? »

La scène me paraît surréaliste.

Je suis là, à quatre pattes au-dessus de Marielle, complètement nu, à me justifier d'un truc qui parait insensé.

Mais en vérité, là tout de suite maintenant, cette discussion est en train de m'exciter plus qu'autre chose.

« Pffff, voilà encore une fois tu essaies d'esquiver le truc. T'as vraiment le chic pour faire ça. C'est bien c'que je disais, tu fais le mec viril, qui assure dans toutes les situations, qui fait croire qu'il tient aux autres, qu'il est là pour eux, mais en fait t'es un looser qui veut pas assumer qu'il s'en contrefout de moi. »

Elle m'attaque sur ce que j'ai la prétention de croire que je suis, et diable, mais ça marche.

Je me sens réellement piqué à vif avec ces derniers mots.

Je sens la pression monter peu à peu.

« Fais gaffe Marielle, tu m'connais pas aussi bien que tu n'le penses, ne me teste pas trop non plus. »

« Ha oui? Alors qu'est c'que t'attends? Lâche ta capote, et baise-moi comme ça. En plus regarde comment tu bandes, me fais pas croire que t'en as pas envie. »

« Ok, mais j'sors avant de finir, t'entends bien hein? »

C'est dingue comment les pulsions, surtout sexuelles, sont capables de prendre le dessus sur n'importe quel raisonnement sensé d'ordinaire.

Car elle a raison.

J'ai très, très envie de la baiser sans capote.

Mais il me reste encore un peu de présence d'esprit.

Donc comme pour le resto, je vais prendre un risque, mais limité.

Nous voilà partis sans capote.

Mon.

Dieu.

Les fois précédentes étaient déjà divines, mais là, ça dépasse l'entendement. Ça devrait être interdit qu'un homme puisse mourir sans avoir vécu ça.

C'est tellement grisant que dès le début, je ne peux pas m'empêcher de la pilonner comme un mari militaire qui reviendrait d'une longue mission sur le terrain à n'avoir côtoyé que ses collègues masculins.

La sensation de ma verge, aussi raide que possible, à même les parois de son vagin détrempé, c'est tellement... indescriptible.

Et alors que la tension sexuelle s'élève dangereusement, je sens le peu de lucidité qu'il me reste s'évanouir peu à peu.

« Alors, je tiens à toi ou pas? », je lui lance en plein acte.

Elle me regarde alors avec son fameux regard de braise, dont seule elle a le secret. Et là, elle me lâche une véritable bombe.

« Finis à l'intérieur si t'es un homme. »

Elle aime jouer.

Depuis le début, c'est comme ça.

Et elle a toujours su trouver les mots justes au bon moment, pour être sûre de pimenter le jeu bien comme il faut.

Cette phrase, dite à cet instant-là, de cette façon-là, qui ne craquerait pas?

Plus aucune connexion entre mes neurones.

« Fais bien attention, ne me le redis pas deux fois... »

« Vas-y, qu'est c'que t'attends? »

« Fais attention Marielle, fais bien attention... T'as vraiment envie d'un autre enfant? »

« Si t'en veux pas, j'l'élèverai seule. »

« Quoi, mais... »

Elle m'interrompt en posant son index sur ma bouche.

« Tu parles trop là. T'es un vrai mec ou pas? »

Ok, j'abdique, ça m'excite à mort.

C'est l'échelon suprême sur l'échelle du plaisir.

Le dernier barreau.

Les hormones ont pris le contrôle, je vais lui cracher dans la chatte, c'est décidé.

C'est risqué? Tant pis, elle l'élèvera seule comme elle dit.

J'intensifie alors mes coups de reins, et entre deux respirations venant entrecouper l'immense chaleur du moment, je lui murmure : « OK Marielle, t'as gagné ».

J'avoue qu'à ce moment, je m'attends à une réponse du style : « Mais non, j'déconnais, finis-moi sur les seins ! ».

Mais Marielle ne dit rien, et commence même à gémir.

Je n'en peux plus...

« J't'aurais prévenu, j'vais le faire. »

« Vas-y, fais-le. »

Elle me dit ça en me regardant droit dans les yeux.

Elle me défie, elle me pousse dans mes retranchements.

Elle a compris que ça m'excitait.

C'est ce qu'elle recherche.

Toute trace de lucidité, tout soupçon de raison m'abandonnent à ce moment précis.

« Donc je vais t'engrosser, puis te larguer et tu vas l'élever seul, c'est vraiment ça qu'tu veux? »

Sur ces bonnes paroles que jamais je n'aurais jamais osé prononcer la tête froide, je lui décharge tout dans la chatte.

Mes boules, pleines de sperme de s'être retenues si longtemps, se vident entièrement. Je finis par de grands vas-et-viens saccadés, en enfonçant à chaque fois mon pénis le plus possible, pour être sûr que tout ce foutu foutre finisse bien au fond.

Je finis par m'allonger sur elle.

Je n'en peux plus, je suis à bout de force.

Elle m'a détruit mentalement, et physiquement.

Après de longues secondes à récupérer ma respiration, je me retire.

Marielle se redresse, se met un doigt dans la chatte, et le ressort couvert de sperme.

Puis elle me regarde, en reprenant elle aussi sa respiration, alors qu'un flot de liquide séminal bien épais se met à s'écouler sur les draps.

« Ha oui, Ok, j'en conclus que tu tiens - beaucoup - à moi ! »

« Quoi? Mais enfin, t'as vu comment tu m'as poussé à bout? »

Elle s'approche de moi, et me fait un bisou sur la joue.

« T'inquiète pas hein, il va rien se passer. »

Là bien sûr, j'ai les hormones qui redescendent sévèrement, et même si c'était diablement enivrant, je réalise ce qu'il vient de se passer.

« Ah bon, et comment tu peux en être sûre? »

« J'ovule pas en ce moment, j'ai eu mes règles y'a trop peu de temps. »

Mouais.

Pas le genre de réponse qui va entièrement me rassurer.

Mais bon, je me dis que ce n'était qu'une fois, et que même si le risque zéro n'existe pas, statistiquement ça va le faire.

Ça y est, mon esprit cartésien est enfin de retour.

Les nuits suivantes avec Marielle se passent merveilleusement bien, et j'apprécie vraiment le temps qu'on passe ensemble.

Pourtant au fond de moi, je sens que Marielle s'attache vraiment.

J'ai peur qu'elle développe de véritables sentiments à mon égard.

Et ça devient de plus en plus dur de distinguer si c'est toujours un énième « jeu » entre nous, ou si ça cache autre chose.

Mais sexuellement, c'est toujours au top.

Et au fur et à mesure que les semaines défilent, je me surprend à souvent perdre le contrôle, nous obligeant à rentrer dans un jeu dangereux.

En effet, désormais, on ne se protège quasiment plus.

À tête reposée ça me fait flipper grave, mais dans l'excitation du moment c'est vraiment trop jouissif pour que je puisse résister.

Et clairement, l'excuse du « J'ovule pas » de la première fois, ça ne peut pas marcher à chaque fois.

Alors pour le coup j'essaie d'y penser le moins possible.

Je fais l'autruche.

Il faut dire que Marielle ne fait rien pour m'arrêter non plus.

J'ai quand même essayé de lui en parler, du fait qu'elle pourrait tomber enceinte, que ce ne serait certainement pas la meilleure chose qu'il pourrait se produire.

Mais elle me répond toujours des trucs du genre « Tu te prends trop la tête, ça n'arrivera pas », « Tu sais j'ai 37 ans, donc y'a vraiment très peu de chances que ça arrive », ou encore « T'inquiète j'irai prendre la pilule du lendemain si j'ai un doute ».

Rien qui ne me rassure guère, mais bon.

D'ailleurs, il y a autre chose qui ne me rassure guère.

Autant de mon côté, je me rends compte que je suis très attaché à Marielle, au-delà de l'aspect sexuel. Mais je n'ai pas de sentiments, en tout cas je ne me sens pas amoureux.

Par contre, de son côté je doute de plus en plus.

Mais notre liaison est tellement exquise sur le plan sexuel, que j'ai aucune envie d'y mettre fin, me retrouvant ainsi pris dans une spirale infernale, et ne sachant pas quelle position adopter.

Marielle fait garder sa fille de temps en temps pour venir dormir avec moi. Elle m'envoie des messages remplis de cœurs. On baise toujours autant, mais elle me relance régulièrement aussi faire des choses en dehors : un ciné, un resto, ...

« Non mais arrête, on en a déjà parlé, t'imagines si quelqu'un nous surprenait? »

« Quoi, ça te dérange pas de te branler au bureau, mais aller au cinéma avec une collègue si? »

« Oh, arrête avec ça, tu vas me la rabâcher combien de fois encore celle-là? Et puis t'es plus qu'une collègue... »

En fin de compte, la discussion diverge souvent rapidement. Et du coup, toujours pas de cinéma.

Afin de garder la tête froide concernant notre relation, j'imagine souvent ce qu'il adviendrait si on arrêtait de coucher ensemble, voire si on devait ne plus se revoir du tout.

Et j'ai le sentiment que oui, ça me ferait chier, mais que j'arriverais vite à en faire mon deuil.

Surtout qu'il faut que je songe à m'y préparer.

Car au boulot, malgré de belles réussites, le projet touche à sa fin.

Et malgré un possible renouvellement de ce dernier pour une v2, je commence doucement à voir venir la « traditionnelle réorganisation » arriver.