Chroniques Du Cheptel - Ch. 09

BÊTA PUBLIQUE

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— « Volontiers Clotilde. » Répondit-il simplement en souriant.

Il avait un charmant sourire qui désarçonna la jeune femme, elle se souvint de ce que lui avait dit Victor plus tôt. Si tu as le feu au cul, tu n'as qu'à te faire sauter en ville. Fébrile, elle se passa la main dans les cheveux en repoussant les idées salaces qui lui venaient à l'esprit. Machinalement, elle dégrafa deux boutons de son corsage, elle avait chaud.

— « Vous faites... pardon, tu es entre le bonnet D et le E je crois... » Dit le jeune-homme en regardant le chemisier entre-ouvert de la jeune-femme.

Clotilde acquiesça de la tête, elle avait terriblement envie de faire l'amour, peut-être que quelque chose s'était détraqué en elle dans cette maudite ruelle.

— « Oui pourquoi? »

— « Avec un tel décolleté et une aussi belle poitrine que la tienne, il y a un risque pendant la soirée que la robe baille et que l'un de tes seins s'échappe. Peut-être faudrait-il rajouter une chainette de maintien sous la poitrine... Ici. » Dit-il en posant son crayon sur le croquis de la robe.

— « Non, on va la faire telle quelle. Tu vas reprendre mes mensurations et tendre plus le tissu sur mes seins, cela devrait suffire... » Répondit-elle en posant sa main sur la sienne. Les yeux dans les yeux, l'espace d'un instant, le temps suspendit son envol. Alors qu'ils étaient sur le point de s'embrasser, Jonäan se souvint qu'il était marié depuis peu, il rompit le contact, troublé.

Clotilde tout aussi gênée, rajusta une mèche de cheveux derrière son oreille pour se donner une contenance, se traitant d'idiote. Bon sang, a quoi pensait-elle !

*****

Boutique de magie et autres curiosités surnaturelles - Sinistrevent centre.

Estelle était plutôt contente, sortir avec Sélanor et prendre l'air frais lui faisait du bien. Pour la récompenser de son bon comportement avec les hommes, Sélanor lui avait permis à choisir ses vêtements. Après le tri de sa garde-robe par Clotilde, celle-ci ne comportait plus que des vêtements sexy, ce qui ne la gênait pas. Elle portait donc cet après-midi, une robe légère longue très décolletée sans aucun dessous, un manteau de fourrure la protégeait du froid qui sévissait dans les rues ombragées de Sinistrevent.

Bien sur quelques badauds se retournaient plus que d'habitude sur son passage dans la rue et chuchotaient entre eux, mais elle préférait les ignorer. C'est dans cet état d'esprit qu'elle poussa la porte de la 'boutique de magie et autre curiosités surnaturelles' d'Arkielle, laissant leur escorte dehors. Quelques instants plus tard, la magicienne les débarrassait de leurs manteaux et leur rapportait du thé au jasmin pour les réchauffer.

Arkielle n'avait pu s'empêcher d'afficher un sourire satisfait en voyant le lourd collier d'esclave que portait désormais la favorite, elle avait aussi apprécié qu'elle l'appelle madame. Bien sûr, Pizarda était venu se vanter auprès d'elle en lui racontant de quelle manière il avait abusé d'Estelle-la-pute dans la taverne puis dans sa tanière. Il lui avait raconté comment il l'avait baisée et comment il l'avait offerte à Blek. Comme la magicienne lui avait demandé, il avait l'intention de l'offrir à d'autres démons, mais avant, Pizarda en avait profité pour essayer de la séduire, arguant d'une récompense bien légitime pour son 'travail'. La jolie brune avait dû lui rappeler qu'elle appartenait à Horpheu, il n'avait pas insisté, tout cela faisait partie d'un jeu somme toute anodin entre eux. Arkielle était cependant bien décidée à le dédommager de sa peine, le moment venu elle lui rendrait service d'une façon qui lui conviendrait à elle.

Estelle reposa sa tasse sur le comptoir, son thé était encore un peu trop chaud, elle souffla dessus pour le refroidir. Intimidée par la personnalité des deux femmes, elle ne participait pas à la conversation, se contentant d'écouter distraitement Sélanor et Arkielle papoter de choses et d'autres, son regard se portait sur les objets hétéroclites exposés dans la boutique.

Arkielle insista pour qu'elle goute le thé pendant qu'il était chaud. Ne voulant pas la vexer, Estelle trempa ses lèvres dedans et grimaça en se brulant un peu la gorge. Il était fort en gout et il y avait un petit quelque chose d'indéfinissable en plus du jasmin.

Pendant qu'elle buvait son thé, Estelle se demandait si Arkielle savait pour sa déchéance. La favorite senti un trouble l'envahir, alors qu'elle imaginait Sélanor obligeant la pute qu'elle était devenue, à se déshabiller avant de lécher la belle magicienne pour une pièce d'argent. Les badauds la verraient nue en pleine action par la vitrine de la boutique. Elle avait un peu chaud, elle porta la main à son front moite puis toucha son collier d'esclave. Elle était idiote, bien sûr qu'Arkielle était au courant de ses mésaventures, tout le monde était au courant... Assaillie par de nouvelles pensées érotiques, elle sentait ses mamelons gonfler, tendre le tissus de sa robe. Fébrile et un peu honteuse, elle se rendit compte qu'elle avait terriblement envie de faire l'amour, pourtant elle s'était déjà copieusement faite sautée par les gardes ce matin. Décidément elle devenait une vraie chaudasse !

— « Tout va bien Estelle? » Demanda Arkielle avec un soupçon de malice dans la voix.

La favorite s'empourpra en réalisant soudainement qu'elle regardait avec envie la bouche pulpeuse de la belle brune. Elle bredouilla quelque chose mais ne put échapper au regard narquois de la magicienne et à ses envoutants yeux verts. Gênée, Estelle avait l'impression qu'elle était au courant de son émoi intérieur. C'est à ce moment-là que s'ouvrit la porte de l'arrière-boutique et que le sorcier l'appela.

Heureuse de cette diversion, Estelle s'excusa pour s'engouffrer dans le laboratoire de Soxxyex. Le même désordre qu'à sa dernière visite régnait dans l'arrière-boutique, elle nota distraitement que le chaudron en cuivre dans le coin de la pièce avait été vidé et récuré. Le sorcier referma la porte derrière elle, la faisant sursauter.

— « Bonjour Estelle. » Dit d'une voix mielleuse le démon-sorcier en dévorant des yeux la favorite.

Elle était très belle dans sa petite robe diaphane au décolleté avantageux. Il remarqua immédiatement ses tétons pointer à travers l'étoffe légère. La petite salope ne portait aucun soutien-gorge et il était pratiquement certain qu'elle ne portait pas non plus de culotte.

— « Bonjour monsieur Soxxyex... »

Estelle avait fait un peu la moue en voyant que le sorcier avait son apparence de démon. Elle préférait le voir sous sa forme humaine de vieux monsieur tout chauve qu'elle trouvait plus rassurante et sympathique. A la place se tenait un démon obèse et gras au cuir gris verdâtre qui la dépassait d'une tête. Son allure porcine la dégoutait toujours un peu, comble de malchance, il ne portait aujourd'hui sur son corps pachydermique qu'un long tablier de vieux cuir usé et marqué par le temps. Elle espérait qu'il ne se tournerait pas et qu'elle ne verrait ni son cul adipeux ni ses couilles.

Le démon au triple menton s'approcha d'elle pour lui faire la bise, il la retint un bref moment pour humer son odeur. « J'adore le parfum que tu portes, des notes d'agrumes, d'ambre... de vanille... et de bergamote... C'est très sexy. » Lui susurra-t-il sans la lâcher.

— « Euh merci... » Répondit Estelle quand il la libéra enfin de son étreinte. Elle portait son parfum préféré, un cadeau hors de prix de Sonny qui évoquait la séduction. Elle ne pouvait détacher les yeux du tablier du démon, remarquant le renflement caractéristique laissé par son chibre. Elle l'avait déjà vu en action lors de fêtes, elle savait à quel point, celui-ci pouvait être imposant.

— « Je me suis permis de te refaire une fiole de potion au cas où tu en aurais besoin... » Annonça le sorcier en montrant d'un air désinvolte la table derrière elle, tout en lui matant ostensiblement le décolleté.

Estelle avait l'impression que le renflement qu'elle voyait se tendait imperceptiblement, elle n'était pas sure. Elle se fit violence pour détourner la tête et avisa avec plaisir une petite fiole identique à celle qu'il lui avait donnée la première fois, posée à côté de l'alambic fumant.

Avant qu'elle n'ait eu le temps de réagir, Soxxyex s'était sournoisement et silencieusement rapproché très près d'elle.

— « J'ai vu ton regard, tu peux toujours mettre du parfum, un démon saura toujours si une femelle est prête à se faire prendre et toi tu empeste le sexe ! Ta chatte doit déjà couler comme une fontaine, prête à recevoir mon chibre, comme une brave petite pute à démons ! » Susurra-t-il le visage à quelque centimètre du sien.

Instinctivement Estelle recula en faisant non de la tête, mais elle heurta la table derrière elle. Elle frissonna quand Soxxyex posa ses mains de chaque côté de l'encolure de sa robe.

— « S'il te plait, non... pas ici... les autres pourraient entendre... » Protesta dans un souffle la favorite, ne trouvant que cette piteuse excuse pour tenter de le repousser.

— « Alors tu n'as qu'à rester silencieuse. Voyons voir ce que tu caches sous cette robe ! » Dit-il ignorant les faibles protestations d'Estelle, déchirant d'un coup sec sa jolie robe jusqu'au nombril. Une seconde secousse plus forte, acheva de la fendre en deux. L'étoffe désormais inutile tomba au sol révélant la nudité de la jeune femme.

— « J'en étais sûr ! Seule la pire des trainées se promène nue sous sa robe, petite allumeuse ! » Dit-il en se pourléchant les babines de sa langue grasse, pendant que sa victime retenait son souffle.

Soxxyex pressa son corps contre le corps souple de la favorite, passa sa langue sur sa joue, laissant une longue trainée de bave humide sur la peau de la fille, avant d'écraser ses lèvres contre les siennes. Impuissante et incapable de lui résister, Estelle ouvrit la bouche et laissa l'épaisse langue du démon jouer avec la sienne en un très long baiser humide. Elle sentit la bave répugnante du sorcier s'insinuer dans sa bouche, ce qui pour une obscure raison l'excita encore davantage.

Elle ne protesta pas quand il s'empara de ses seins pour les malaxer durement, appréciant leur fermeté. Elle sentait l'érection du démon à travers son tablier de cuir. Sans cesser de l'embrasser, il la repoussa sur la table, tout en virant son encombrant tablier. Estelle se retrouva assise sur la table à côté de l'alambic, elle poussa un petit cri de surprise quand il la saisie brusquement par les hanche pour l'amener contre son pubis.

Entre ses cuisses ouvertes, le chibre gris-vert du sorcier prenait encore de la vigueur, sillonné de veines épaisses, il était un peu plus grand que celui de Pizarda et devait bien faire dans les quarante centimètres de long pour sept de large !

Elle s'accouda sur la table, se préparant à l'inévitable, alors que Soxxyex alignait son monstre de chair dressé contre sa chatte humide. Elle se mordit la bouche pour ne pas crier quand elle senti les gros bourgeons de chairs roses qui faisaient office de gland la pénétrer lentement. Il fit quelques vas et viens sur quelques centimètres avant de s'enfoncer plus franchement dans son con, distendant les parois de son vagin, s'enfonçant inexorablement mais facilement en elle, jusqu'à buter au fond, la remplissant totalement.

— « Tu vois, ce n'était pas si dur. Maintenant on va voir si tu arrives à rester silencieuse... » Annonça le démon-sorcier avec un rictus lubrique.

Estelle ne put s'empêcher de gémir sourdement alors que l'énorme chibre démoniaque du sorcier commençait à la baiser, d'abord en douceur puis de plus en plus vicieusement. Elle se mordillait les lèvres pour ne pas trop faire trop de bruit. Mais le démon-sorcier la dominait avec son monstrueux chibre, elle lâcha un gémissement plus fort alors qu'il la défonçait proprement, puis un autre et encore un autre. Bientôt elle se mit à gémir incontrôlablement de plus en plus fort. Elle perdait les pédales, elle n'était plus qu'une poupée de chair entre ses mains, un objet de plaisir, une putain. Elle feula, elle avait mal, mais c'était juste trop bon, comme quand Pizarda la tringlait.

Soxxyex la baisait maintenant en force, heurtant la table à chacun de ses coups de butoir, faisant tinter la verrerie de l'alambic à côté d'elle. La grappe de ses cinq lourdes couilles heurtait les fesses de la fille en rythme, faisant les petits bruits mat et répétitifs caractéristique d'une copulation. Les yeux hagards, la bouche grande ouverte, le visage défait, Estelle ne faisait plus aucun effort pour masquer son plaisir. De toute façon, elle n'avait jamais été bonne à ça, ses cris devaient s'entendre maintenant jusque dans la rue.

Le démon-sorcier regardait sa victime, gravant cet instant dans sa mémoire, savourant ce moment qu'il avait attendu si longtemps. Pizarda avait fait du bon travail, la chatte d'Estelle était un merveilleux fourreau pour son mandrin, elle était presque aussi bonne qu'Arkielle. Dommage qu'elle ne puisse pas prendre en entier son chibre comme son assistante... pas encore, mais ça viendrait si Sonny l'y autorisait.

Il était bien décidé à la baiser régulièrement maintenant qu'elle n'était plus qu'une vulgaire pute. Il grogna d'aise à cette perspective, il avait tellement de choses à expérimenter avec elle, des actes aussi obscènes que dégradants qu'il n'infligeait pas à son assistante par respect pour son maître Horpheu. Stimulé par cette pensée, il se mit à accélérer son rythme comme un bourrin, fourrageant de plus belle la jolie favorite, la faisant gueuler en la défonçant comme un soudard. Quelques minutes plus tard, il éjaculait en elle, la remplissant de son foutre épais et abondant. Il se retira du vagin ravagé et douloureusement distendu de la belle.

Son cœur cognait à tout rompre, Estelle venait de jouir comme une folle. Jamais auparavant elle n'avait reçu une telle dose de foutre dans son pauvre con douloureusement malmené, ivre de plaisir, elle planait. Elle se rendit à peine compte que Soxxyex continuait à juter son corps, arrosant son ventre, son pubis et poissant le haut de ses cuisses.

Un rire féminin derrière elle, attira son attention. Péniblement, Estelle se redressa un peu pour regarder d'où il venait. La porte de l'arrière-boutique était ouverte. Arkielle et Sélanor la regardaient, elles parlaient entre-elles à voix basse en pouffant.

— « Je ne peux pas te laisser cinq minutes seule, sans que tu te fasse enfiler par quelqu'un toi ! » Remarqua Sélanor, tout en rajoutant pour Arkielle. « Cette fille a le feu au cul, ça fait déjà deux fois que je la surprend en train de se tripoter quand elle est seule, une vraie nympho ! »

Le sorcier caressa la tête de la favorite comme on flatte un gentil chien, avant de déclarer : « Dès qu'on a été seul, elle a caressé mon sexe à travers mon tablier, en me disant qu'elle aimait baiser avec des démons. »

— « Ça ne m'étonne pas ! Quand je te le dis qu'elle a le feu au cul ! Hier, elle m'a supplié pour aller voir les démons gardiens de la Cave... » Acquiesça l'elfette d'un air entendu.

Dans l'état post-orgasmique dans lequel elle se trouvait, la favorite n'avait pas la force de protester devant autant de mauvaise foi. De toute façon, ça n'aurait servi à rien.

— « Si ça ne vous dérange pas les filles, Estelle doit encore me nettoyer la queue et je sais que c'est une suceuse de bites de compétition... » Annonça le sorcier en empoignant fermement les cheveux de la favorite. Il positionna la tête de la fille de manière à aligner sa bouche avec son mandrin.

C'était la première fois qu'elle voyait son chibre d'aussi près, il ressemblait à un énorme radis noir parcouru de grosses veines. Elle était fascinée par les larges taches roses qui le clairsemait un peu à la manière d'une bite de cheval. Estelle ouvrit docilement la bouche et se mis à lécher avec timidité l'un de ces trois étranges bourgeons de chair rose qui lui servait de gland. La texture boursouflée du bourgeon sur sa langue était un peu granuleuse mais pas si différente de ce à quoi elle s'attendait. Rassurée, elle se mit à le lécher plus franchement, le nettoyant consciencieusement des fluides corporels qui le maculait.

— « On va vous laisser tranquille les amoureux. Allez viens, je vais te faire une facture pour tout ce que tu prends. Je te fais 15% de remise pour les potions. » Annonça la magicienne en faisant un clin d'œil complice au démon-sorcier alors qu'Estelle commençait à pomper son monstrueux chibre.

— « Tu n'as que me les faire au prix normal, c'est elle qui paye... » Rectifia l'elfette en refermant la porte derrière elles.

Sélanor quitta la boutique de magie une grosse demi-heure plus tard, son escorte sur les talons. L'elfette souriait en imaginant la tête que ferait Hynys en découvrant l'énorme montant de la facture qu'elle venait de mettre sur le compte d'Estelle. Et cerise sur le gâteau, Arkielle lui avait fourni de quoi satisfaire les demandes de Victor. Elle ignorait avant ce jour, que la boutique proposait sous le manteau un nombre effarant d'objets sexuels en tout genre. Mais après tout ce n'était pas si étonnant que ça, les démons et Soxxyex en particulier étaient des pervers notoires.

Estelle suivait à quelques pas derrière elle, portant un sac de toile de jute contenant les achats de la boutique. Sa robe était foutue, elle avait dû l'abandonner sur place, elle n'avait sur le dos que son manteau et ses escarpins. Heureusement pour elle, le manteau était long et les gens dans la rue ne se rendaient pas compte qu'elle était nue et couverte de foutre en dessous. Elle sentait le sperme à plein nez, elle avait hâte de rentrer prendre une douche avant de se reposer un peu.

*****

Appartement de Victor - Sinistrevent centre :

Victor était fébrile, le soir venait de tomber quand il rentra dans son modeste appartement du centre-ville. Il déposa sa sacoche et en tira le dossier de Clotilde que Stick, le familier de Théodolinda, lui avait discrètement donné un peu plus tôt. Le diablotin lui avait bien spécifié qu'il devait remettre en place le document avant le retour de sa maîtresse. Le mage n'avait que deux petites heures, avant qu'il ne repasse chez lui pour le remettre en place et ce, avant que la démone ne s'aperçoive de sa disparition. Il devait cette faveur à l'intervention de Mord-fesses. Les diablotins formaient entre eux une communauté, dont le familier de Sonny était une sorte de chef naturel et maintenant qu'il avait conclu une alliance avec lui, il avait accès à certaines facilitées tant que cela n'entrait pas en conflit avec leur loyauté envers leurs maîtres. Obtenir ce document prouvait en quelque sorte que Clotilde était insignifiante aux yeux des démons et c'était une bonne nouvelle.

Le mage s'installa à son bureau et feuilleta rapidement le dossier pour en détailler le contenu. Il ressemblait en tout point à celui d'Estelle. Il s'attarda sur le joli portrait à l'air mutin de Clotilde, un fusain signé par Hynys. Il le posa sur son bureau pour l'avoir en visuel pendant qu'il lisait le reste des feuillets.

Il y avait un peu moins de deux ans, Clotilde avait été repérée pour le compte de Sonny par une certaine Imène. Cette femme travaillait comme rabatteuse et elle était chargée de trouver de jolies filles pour les bordels de son patron. Imène avait apparemment échouée dans sa mission en s'attaquant à une cible trop bien protégée et elle avait dû se rabattre sur Clotilde pour contenter Sonny. Ainsi donc, Clotilde n'était qu'un second choix... et Imène avait été punie pour cet échec, envoyée elle-même dans un bordel, le 'Sanglot-de-velours'. Victor connaissait bien cet établissement pour s'y être encanaillé plus que de raison, situé en plein cœur du quartier orc de Sinistrevent, il attirait un faune bigarrée de clients et en premier lieux des orcs.

Clotilde était originaire de la petite bourgeoisie de l'une des plus grandes villes du continent : Penderpala. Sa famille avait eu un revers de fortune et elle travaillait à l'époque comme danseuse de cabaret dans un petit bourg non loin de sa ville natale. Danseuse de cabaret ! Victor imagina un instant Clotilde dansant presque nue avec des plumes dans les fesses pour des bouseux dans un obscur patelin du continent. Il comprenait pourquoi elle cachait à tout le monde ce passé peu glorieux. Il ressortait néanmoins de sa lecture que sa petite-amie, ça le faisait toujours rigoler de la qualifier de petite-amie... que sa petite-amie donc avait de sérieuses compétences en danse. Elle avait étudié la danse classique à Penderpala ainsi que la couture et elle avait finalement opté pour le plus lucratif des deux métiers.