Au Bois Galant (nouveau)

BÊTA PUBLIQUE

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Pourtant chez elle, dans son appartement à l'abris des regards, elle ne se pose pas de questions. Dès qu'elle rentre du travail, elle enlève systématiquement ses sous-vêtements. Sous ses longues robes, elle a l'impression de respirer, de ne plus être oppressée. Elle trouve toujours ses sous-vêtements trop serrés pour elle.

Or aujourd'hui avec le thermomètre qui n'en finit pas de grimper, ses scrupules sont mis aux oubliettes. « Apres tout ce n'est que mon frère » se rassure-t-elle. Elle ne met donc pas sa brassière. La poche bavette remonte assez haut pour cacher sa poitrine. Juste pour confirmation, elle jette un coup d'œil à son reflet dans la glace de la salle de bain et ce qu'elle voit lui confirme sa supposition. Il n'y a rien de provoquant.

Elle attaque la journée, joyeuse détendue et plus important, sans entrave. Le midi elle est prolixe. Lors du repas elle n'en finit pas de parler des avancées, du changement radical de la chambre. Elle sollicite plusieurs fois l'avis de son frère sur telle ou telle peinture, telle ou telle décoration qu'elle pourrait faire.

Stéphane l'écoute, ou plus exactement, l'entend. En fait il est distrait, perturbé par l'apparence de sa frangine. Il fait tout pour ne pas le montrer, mais dès son entrée, il remarque que sa sœur a la poitrine libre sous le tee-shirt. Il ne voit pas grand-chose, or la tension du tissu lorsqu'elle se tourne, le léger flottement des seins quand elle lève un bras sont des indices qui suffisent à son imagination. Il essaye donc de s'intéresser à ce qu'elle dit sans trop y parvenir et en dernier ressort, lui dit qu'il n'est pas très fort dans la décoration et qu'il lui fait confiance.

Cette après-midi-là, il a mis un certain temps à se replonger dans son ouvrage. Il n'a jamais considéré Florence comme autre chose que sa grande sœur, regardé sa frangine comme une femme ; et quelle femme! C'est un choc. D'un seul coup il la voit sous un tout autre angle. Pendant tout le repas il ne s'est pas contenté de regarder. Il a essayé de deviner la forme, la grosseur de cette poitrine suggérée.

« il va falloir que je me trouve une copine. » se dit-il l'entre jambe comprimé.

Pendant les deux jours suivants, il ne peut s'empêcher de guetter un balancement, une forme. Et puis le dimanche est arrivé. La tension est redescendue. Sa sœur a revêtu ses traditionnelles robes. Habillée de la sorte, elle lui semble redevenue un être asexué. Certes quand ils se lèvent ce dimanche matin il la regarde un peu différemment mais la magie n'opère pas.

Lundi matin Florence entame la peinture de la pièce. Elle est habillée comme en fin de semaine avec la différence qu'elle a emprunté un autre Tee-shirt à son frère. Il est un peu moins ample que les derniers. Sans la serrer, il épouse cependant plus fortement sa poitrine généreuse. Elle n'y prête pas attention car elle le revêt mécaniquement. Elle est concentrée sur la tache de la journée, tout au plus trouve t'elle agréable la sensation du tissu sur son corps. Il est doux. Cependant cette impression est vite occultée par la nécessité de se protéger les cheveux. Une casquette fera l'affaire se dit elle : « j'en ai vu une quelque part... ah oui dans l'armoire de Stéphane » réfléchit elle tout haut.

Apres la préparation de la peinture, elle applique une première couche d'apprêt sur le plafond. C'est assez long. il faut faire les bordures au pinceau et ensuite étaler la peinture au rouleau. Elle voudrait faire les murs, cependant il est presque 13 heures quand le plafond est terminé. Stéphane va arriver pour manger. Elle aère avant de descendre pour éliminer les vapeurs et ventiler la pièce.

Pour le repas elle a préparé une ratatouille niçoise avec des saucisses. Son frère est toujours friand de ce qu'elle concocte et aujourd'hui le repas ne déroge pas à la règle. Il la félicite comme souvent même si ce n'est pas ce qui occupe son esprit. Il a reconnu le tee-shirt qu'elle lui a emprunté et voudrait lui dire qu'il lui va bien, mais il se retient. Il ne veut pas qu'une alarme s'allume. Il ne faudrait pas que son attention soit retenue par son aspect. Florence pourrait s'apercevoir que le maillot est plus moulant que d'habitude. Il est certes en coton mais beaucoup plus fin et surtout de profil Stéphane peut distinguer nettement la forme des seins, la base généreuse surmontée par un cône étroit, très sombre.

« pfffffff qu'elle poitrine » pense t' il. Il parle donc de ses prochaines commandes, de la chaleur qu'il fait à l'atelier, bref il l'occupe. Cela lui permet de ne pas trop penser au tumulte qui se produit dans son pantalon.

Vers quinze heures elle remonte dans la chambre. Elle n'y a pas prêté attention avant, mais là en montant, elle se rend compte de la chaleur. Elle repense à ce que lui a dit son frère. « il va faire 40 °c cette après-midi ». Elle ne peut le savoir mais la température de la pièce est déjà de 32°c. Elle ne s'en soucie pas trop, mais au bout d'une demi-heure elle est en nage. Son tee-shirt colle littéralement à la peau. Elle se désaltère alors, se mouille le cou et se remet au travail. Elle se concentre sur sa tâche, pourtant vingt minutes plus tard elle doit s'arrêter. Elle s'abreuve à nouveau et détache les bretelles de la cote. Elle espère que cela ira mieux. Et c'est vrai. Elle a l'impression d'avoir moins chaud. « Mais qu'elle température fait il » se demande-t-elle. Par curiosité elle regarde sur son téléphone, et voit affiché 38°c pour la commune « Pourquoi ai-je voulu mettre en peinture en plein été » maugrée-t-elle. « Il ne me reste qu'un mur à finir et demain je pourrais passer la finition... allez j'y vais » se motive-t-elle.

Il est seize heures quand elle descend enfin dans la cuisine. Mécaniquement elle se dirige vers le frigo pour prendre une bouteille d'eau froide. « De l'eau bien fraiche! » pense t'elle en posant ses fesses sur la chaise.

« OH, T'ES LA... tu m'as fait peur. » sursaute t'elle quand en s'asseyant elle remarque son frère. Il est là pour la même raison qu'elle. Il a tellement chaud qu'il est rentré pour faire une pause et se désaltérer.

« J'avais soif » lui répond-il timidement. Il a l'impression d'avoir été pris la main dans le sac. Heureusement elle n'a pas vu son regard lubrique quand elle est descendue. Stéphane a l'impression d'assister à un concours de tee-shirt mouillé avec en plus des pointes érigées trouant le tissu. Il est fasciné par la beauté de cette poitrine. Jusqu'à présent Stéphane n'a jamais regardé sa sœur autrement qu'une frangine avec laquelle il a toujours eu de bon rapport, une complicité fraternelle. Mais à cet instant, tout est effacé au profit d'une femme magnifique au corps divin, une femme dont les seins illumine la pièce, aux tétines agressives qui semblent le narguer.

Il badine cinq minutes avec elle pour éviter qu'elle repère son émoi et retourne rapidement au travail. Il doit d'ailleurs attendre qu'elle se retourne pour se lever. Il fait attention à ne pas montrer son érection flagrante. De son coté, Florence boit son verre, pense à ce qu'il lui reste à faire aujourd'hui et remonte, pressée de peindre le deuxième pan de mur. Elle ne s'est rendu compte de rien.

Vers 18 heures, Florence a fini., Elle ne pense qu'à prendre une douche. Arrivée dans la salle de bain, elle ne fait pas du tout attention à son reflet. Rien n'est plus important que de se rafraichir, se débarrasser de la sueur qui inonde sa peau. Aussi Florence se déshabille précipitamment. La salopette est vite descendue, aussitôt suivi de la culotte. Cependant elle met un peu plus de temps à enlever le tee-shirt. Avec la sueur abondante, il lui colle à la peau. Lorsqu'elle le fait passer au-dessus de sa tête, il entraine ses seins. Cela devrait l'alerter sur la vision d'elle dans la cuisine, mais non! Son esprit est anesthésié par la chaleur.

Lorsqu'elle ressort de la douche, elle enfile seulement une longue robe bohème. Elle l'aime particulièrement car celle-ci, en col v avec de fines bretelle est fluide tout en étant resserré par des fronces sous sa poitrine. Elle peut donc la porter sans rien en dessous et cela lui convient. Sa poitrine étant légèrement tenue et par ce temps chaud, avec la température qui ne baisse pas en dessous de 28 °c le soir, elle est plus à l'aise.

Stéphane ne s'attendait pas à ce que sa sœur puisse travailler dans la région et habiter continuellement chez eux. Il est réjoui. Il est vrai qu'à vingt-trois ans, vivre seul dans la grande bâtisse avec tout ce que cela comporte, linge, ménage, cuisine, courses, entretien, sans compter le travail à l'atelier avec la fabrication, la comptabilité et évidemment le relationnel, il pourrait vite être dépassé. Il n'en avait pas pris conscience jusqu'à maintenant, absorbé par l'entreprise. Il n'avait pas non plus réalisé combien sa sœur lui été pratiquement devenu indispensable. Il se sentait capable d'affronter le nouveau défi de sa vie. Cependant la volonté, la capacité et le professionnalisme ne sont rien sans le réconfort, l'encouragement. Et justement, lors des moments de doute, de découragement, Florence est toujours là pour le soutenir, le motiver, le rassurer.

Et puis maintenant il la regarde différemment. Il voit une femme, une très belle femme. Il ne peut s'empêcher de penser à Florence sans revoir, deviner ses formidables formes. Certes, il refoule ses pensées inappropriées, mais elles sont tenaces, elles s'incrustent dans son cerveau reptilien.

Le mois de juillet et le mois d'Aout passent à la vitesse de l'éclair. Florence a complétement rénové la chambre des parents qu'elle s'est octroyée avec la bénédiction de Stéphane. Dans la foulée elle a totalement revu le salon. De son côté Stéphane travaille autant qu'il le peut. Il passe pratiquement dix à douze heures dans l'atelier, six jours sur sept, n'en sortant que pour manger, chercher des matériaux en ville et livrer les commandes. Il faut même que sa sœur pense à lui amener une collation vers seize heures pour qu'il s'accorde une pause.

En fait tous les deux se sont investi à fond dans leur tâche, ne voyant pratiquement personne, presque coupés du monde. Cette période leur a permis de ne pas penser, faire le deuil de leurs parents en quelque sorte. Et puis, sans qu'ils n'y prête attention, ces deux mois de vacances les ont rapprochés.

Avec la rentrée de septembre, la vie reprend son cours.

Stéphane trouve de nouvelles commandes, s'épanouit dans son activité. Il reprend aussi le rugby en amateur, ce que se félicite sa sœur.

Elle est heureuse de partager son quotidien, ses passions. Elle est fière de lui. Plusieurs fois elle s'étonne de choisir ses habits, de lui acheter de nouvelles tenues alors que faire du shopping pour elle est une corvée. Elle cuisine de plus en plus de plats nouveaux bien que dans le passé cela ne la passionnait pas. Stéphane, son fanou devient son centre d'attention prioritaire sans qu'elle n'en prenne vraiment conscience, ou plutôt considère cela comme normal pour une grande sœur.

Et puis, Florence découvre sa nouvelle école, s'investit au travers de sa classe. Elle développe aussi de nouveaux projets. En effet elle vient d'acquérir trois ânesses car elle projette de fabriquer des produits avec le lait. Elle n'a pas pour ambition d'en faire son métier, mais plutôt une activité annexe plus proche de la passion. Elle est audacieuse. D'ailleurs elle s'est mise en tête de remettre à jours le potager familial et de planter sur une petite parcelle de terrain, une centaine de pieds de Cassissiers, groseillers, groseillers à maquereaux, framboisiers, aronia, myrtilliers, afin de faire des confitures. Elle redécouvre le plaisir du naturel, le plaisir de créer. Ce qu'elle fait, la ressource, donne du sens à sa vie. Elle ne saurait l'expliquer, mais depuis qu'elle est revenue dans le sud-ouest, elle a l'impression d'avoir de l'énergie à revendre. De plus, Florence se détache progressivement du regard des gens, elle est libre de ses envies, épanouie. Elle est heureuse.

4) Au revoir les reinettes printemps 2029.

Comme il lui arrive quelquefois après le travail, Stéphane se pose dans le salon et regarde les informations régionales. Un soir de fin mai il déguste une bonne bière, une Jenlain, alors qu'un reportage retient son attention. Il est question du climat avec la prévision d'un été au moins aussi chaud qu'en 2029, des nombreuses piscines en France et de l'interdiction de les remplir dans certains départements.

Il se fait la réflexion que ce serait agréable de se baigner cet été.

« Ce serait une excellente idée de pouvoir se rafraichir après une journée de travail. En plus Florence sera heureuse... Oui je vais m'en occuper » pense t'il. « Oh, si je me souviens bien, Florence a sa formation Montessori dans 1 mois... oui c'est ça, elle part le samedi matin pour Paris et revient le vendredi... Je dois la récupérer à 21h à l'aéroport de Toulouse. Super, j'ai cinq jours pour lui préparer une surprise. »

Il ne faut que deux jours à Stéphane pour organiser la remise en état de la piscine. Ses parents l'ont construite il y a plus de quinze ans, servant beaucoup lors de la saison estivale. En effet comme Florence est sauvage, elle refuse de partir en colonies. Ses parents trouvent qu'une piscine est une bonne façon pour égayer les grandes vacances. Seulement, avec le départ de Florence et l'apprentissage de son frère, cela fait quelques années qu'elle sert de refuge aux reinettes.

En un Week end, Stéphane et quelques amis Rugbyman, nettoient complétement la piscine. Une entreprise passe le lundi pour le remplissage avec l'eau du puits, l'entretien de l'électrolyseur, la vérification de la filtration. La piscine est alors prête pour le retour de sa frangine.

Ce jeudi soir elle arrive à l'heure dite. Stéphane l'attend dans le hall. Il ne faut que quelques minutes pour que Florence repère son frère. Elle le voit scrutant les passagers à sa recherche et ne peut s'empêcher d'avoir un petit pincement au cœur. Certes elle était contente de pouvoir suivre cette formation, par contre dès le premier soir elle tourne en rond dans sa chambre d'hôtel. Elle a quelques travaux à faire pour le lendemain mais n'arrive pas à se concentrer sans avoir entendu son frère au téléphone et même là, elle dort mal. Evidemment elle lui a dit qu'elle l'appellerait quand elle serait arrivée. Malgré cela, tous les jours, après le repas, elle se trouve une excuse pour l'avoir au téléphone ; « Comment vont les ânesses - Tu as vu que je t'ais mis des plats au réfrigérateur et aussi au congélateur - Est ce que martine est bien passé récupérer les documents sur le bureau? - As-tu pensé à arroser le jardin? - Tu sais qu'il y a des radis comme tu les aimes dans la serre ». Le mardi soir elle a même rappelé plusieurs fois Stéphane car il est injoignable. Elle aurait pu mettre un texto, mais il lui faut entendre sa voix.

Elle ne s'est jamais vraiment posé la question d'où lui vient ce besoin alors que pendant des années elle pouvait être six mois sans nouvelles. N'ayant plus aucuns parents, elle trouve normale qu'étant la plus âgée, elle veille sur son petit frère.

Chez elle, cette nuit elle dort comme un bébé. Florence est toute joyeuse en descendant. Or, lorsqu'après le petit déjeuner Stéphane lui demande de le suivre derrière la maison, elle est intriguée et même soucieuse par le comportement de son frangin. Elle a l'impression qu'il va lui annoncer une mauvaise nouvelle. Aussi quand elle découvre la piscine en eau, une petite table avec un parasol sur la terrasse et un transat en bois rustique qu'il a fabriqué, une sorte de grande méridienne simple avec son épais matelas et son coussin, son cœur bat la chamade.

« Salopiau!!!... j'avais l'impression que tu allais m'annoncer une mauvaise nouvelle » lui dit-elle en se retournant et le frappant de son poing.

Mais ce n'est que le contrecoup du stress, la frappe ne fait pas mal. Rien ne fait plus plaisir à Florence que de retrouver la piscine de son enfance. Dans la seconde suivante, débordant de gratitude et de joie, elle l'embrasse. Ses lèvres chaudes et douces se pressent contre celles de son frangin, puis immédiatement, elle enlace. Elle n'a pas serré Stéphane dans ses bras depuis le décès de ses parents et ce jour-là, elle pleurait à chaudes larmes. Aujourd'hui elle est tout aussi proche, cependant elle le tient fortement contre elle et enfoui sa tête dans son cou. L'étreinte est longue, les bisous passionnés. Stéphane est déstabilisé, elle l'a vraiment pris par surprise. Un peu gauche, il a les bras ouverts et ne sait où poser les mains. Il savait qu'il lui ferait plaisir en réactivant la piscine, mais il était loin de s'imaginer cette ivresse, cette exaltation, cette manifestation de plaisir, et surtout il ne sait quoi penser de sa réaction. En effet l'effusion de sa sœur, les quelques larmes qui s'écoulent, les bisous fiévreux dans son coup, la chaleur des seins sur son torse sont autant d'attentions qui le transpercent et chamboulent ses sentiments. Il ne contrôle rien et encore moins son érection. Aussi quand il s'en rend compte, il s'écarte doucement de sa sœur tout en tournant la situation en dérision. « Si tu continues, il y aura plus d'eau à l'extérieur de la piscine que dans le bassin. »

Il n'est pas le seul à se rendre compte de l'émotion qui entoure ce moment. Florence, surprise elle-même par sa démonstration de joie, se détache hagarde, presque gênée. Elle parle pour reprendre contenance.

« Oh mon Fanou, cette surprise me touche... Je suis tellement contente! » dit-elle la voix chavirée.

« Non, non... c'est pour moi que j'ai nettoyé la piscine... toi tu ne te baignes pratiquement jamais! » répond Stéphane taquin.

« Et ça c'est pour toi bronzer » ironise-t-elle tout sourire en montrant le transat.

« Oui!!! » répond-il du tac au tac. « Moi j'ai un travail harassant » renchérit-il.

Personne n'est dupe seulement il est peut-être encore trop tôt pour que chacun se dévoile. Tous les deux ont besoin d'un peu de recul pour analyser leurs sentiments. Ils ne savent pas trop gérer cette nouvelle situation. La joute verbale, les taquineries permettent de noyer le poisson.

Stéphane est tellement tourneboulé qu'il choisit l'humour pour masquer l'émotion qu'il ressent.

« De toute façon tu n'as pas de maillots pour te baigner! » reprend-il.

« Et si je voulais me baigner nue » dit-elle en le défiant.

« Ooohhh! » Stéphane est stupéfait par la réponse. Il en reste coi.

Florence ne sait pas d'où lui vient cette phrase, et n'en prend conscience qu'une fois sortie de sa bouche. Elle aimerait se mettre dans un trou de souris. Ce n'est pas dans son attitude d'être si exubérante, coquine. Seulement il est trop tard pour revenir en arrière. Elle essaye de renverser les choses.

« Il faut bien qu'elle serve cette piscine... il n'y a plus de bouées à ta taille... tu ne l'utiliseras donc pas souvent et ce serait dommage qu'avec tant d'efforts pour la remettre en service personne ne puisse se baigner » dit-elle ironique « et oui c'est vrai, je n'ai plus de maillots, mais ne sois pas inquiet je vais en acheter demain car je ne voudrais pas te choquer en tenue d'Eve » ajoute-t-elle malicieuse tout en repartant vers la maison.

Encore une fois Florence s'étonne de ses répliques. Elle ne se reconnait plus. « Mais pourquoi je lui ai dit cela!!! » pense t'elle en rentrant dans la cuisine.

Cette nuit-là elle met plus de temps pour s'endormir. Posément et rationnellement elle repense à tous les événements survenus dernièrement et notamment son état d'esprit depuis le départ de ses parents et la vie au jour le jour avec son frère. Elle ne s'est jamais sentie aussi bien, sa présence lui suffit.

Elle se voile la face.

Mis bout à bout, les petites joies du quotidien, le sourire de son frangin, sa délicatesse, ses attentions, et parallèlement l'état de plénitude au contact de son frère, le bonheur de lui faire plaisir, son inquiétude lorsqu'il est loin d'elle, sont des indices qui devraient l'alerter. Et, c'est sans compter ses tenues de plus en plus légères le matin. Au début, elle descendait habillée, pour préparer le petit déjeuner de Stéphane, mais elle trouve qu'elle a plus de temps pour se préparer lorsque que son frangin est parti travailler. Donc maintenant, elle descend en robe de chambre. Enfin, depuis le mois de mai, comme la température est clémente le matin, elle arrive dans la cuisine simplement en chemise de nuit. Certes elle n'est pas nue, mais ces tenues, sans être transparentes, sont tout de même fortement révélatrices et le fait de ne pas y prêter attention dénote, à tout le mois, un besoin inconscient de plaire.

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