Au Bois Galant (nouveau)

Informations sur Récit
Florence et Stéphane viennent de perdre leurs parents.
27.2k mots
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1

Partie 2 de la série de 2 pièces

Actualisé 01/08/2024
Créé 01/05/2024
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(Le cadre, une ambiance, des personnages.... Tout a son importance.) J'espère que vous prendrez autant de plaisir à lire cette histoire que moi à l'écrire.

L'histoire est longue... Pour les amateurs du genre.

Les commentaires, suggestions critiques et notation sont les bienvenus.

1) Décès.

Il est presque midi de cette dernière semaine de juin lorsque le directeur de l'école, Fabrice, ouvre la porte de la salle de classe de Florence. Il lui dit qu'elle a une personne au téléphone qui voudrait lui parler. Il est rassurant pour ne pas l'affoler. Comme Françoise a dans sa classe une assistante éducatif, elle peut s'absenter sans que ses écoliers ne soient sans surveillance, aussi elle suit son collègue dans son bureau. Elle est un peu anxieuse, mais à mille lieues de deviner la raison de cet appel.

Le ciel lui tombe sur la tête. La gendarmerie lui annonce que ses parents sont décédés dans un accident de voiture.

Apres l'enterrement Florence a convié les personnes présentes à prendre une collation dans la salle municipale, un café ou Encore une fois Florence s'étonne de ses répliques. Elle ne se reconnait plus. « Mais pourquoi je lui ai dit cela!!! » pense t'elle en rentrant dans la cuisine.

Cette nuit-là elle met plus de temps pour s'endormir. Posément et rationnellement elle repense à tous les événements survenus dernièrement et notamment son état d'esprit depuis le départ de ses parents et la vie au jour le jour avec son frère. Elle ne s'est jamais sentie aussi bien, sa présence lui suffit.

Elle se voile la face.

Mis bout à bout, les petites joies du quotidien, le sourire de son frangin, sa délicatesse, ses attentions, et parallèlement l'état de plénitude au contact de son frère, le bonheur de lui faire plaisir, son inquiétude lorsqu'il est loin d'elle, sont des indices qui devraient l'alerter. Et, c'est sans compter ses tenues de plus en plus légères le matin. Au début, elle descendait habillée, pour préparer le petit déjeuner de Stéphane, mais elle trouve qu'elle a plus de temps pour se préparer lorsque que son frangin est parti travailler. Donc maintenant, elle descend en robe de chambre. Enfin, depuis le mois de mai, comme la température est clémente le matin, elle arrive dans la cuisine simplement en chemise de nuit. Certes elle n'est pas nue, mais ces tenues, sans être transparentes, sont tout de même fortement révélatrices et le fait de ne pas y prêter attention dénote, à tout le mois, un besoin inconscient de plaire.

Tout cela lui saute aux yeux maintenant. Troublée, elle se remémore de surcroit, l'excroissance de son frère dressé contre son pubis cette après-midi, et l'incendie qu'il déclencha dans son ventre. Sans qu'elle s'en aperçoive tout de suite, sa main est entre ses cuisses, autonome, cajolant sa vulve nécessiteuse. Lorsqu'elle en prend conscience, il est trop tard, elle ne veut ou ne peut l'arrêter et se frotte même énergiquement, allant jusqu'à rentrer profondément deux doigts dans sa chate collante, imprimant un va et vient impétueux. Lorsqu'elle commence à jouir, l'image de son frère devient évidente, aussi elle relève ses cuisses, les écarte au maximum et plonge profondément ses doigts dans son vagin pour ensuite se retirer et martyriser son bourgeon. Son deuxième orgasme est alors plus puissant que son premier et elle ne peut réprimer un long cri d'extase. Sa bouche est grande ouverte. « Il y a longtemps que je n'ai pas joui aussi fort... oh mon dieu pourvu que Stéphane n'ait pas entendu » pense-t-elle. Elle s'endort sur cette réflexion. une boisson et quelques navettes fourrées. Avec Stéphane son frère, elle a remercié chacune et chacun, puis ont repris sa petite Peugeot pour rentrer à la demeure familiale. Dans la voiture, pendant le trajet, aucun des d'eux n'a ouvert la bouche. Toute la tension accumulée ces derniers jours, les préparations pour l'enterrement, les formalités diverses, les ont épuisés. Ils sont vidés. Ils aspirent seulement à s'enfermer chez eux, se jeter sous la couette et dormir. Dormir pour oublier cette tragédie, dormir pour ne pas penser à l'avenir, aux tracasseries, aux responsabilités, à l'absence des parents.

Ce matin, après une courte nuit, Florence est dans la cuisine. A cinq heures elle n'arrive plus à dormir. Elle enfile un vieux tricot sur son pyjama et se lève. Quand Stéphane descend vers huit heures, il la trouve assise devant une montagne de papiers empilés, des tas bien distincts, triés. Elle boit sa énième tasse de café.

« Tu as bien dormi frérot! » demande t'elle prévenante.

« Oui, ça va, et toi?» répond-il en se penchant pour lui faire un bisou.

« A peu près... ça ira mieux ce soir. Tu as du café tout chaud et je t'ai grillé quelques tartines... J'ai sorti le beurre mais pas les confitures. Je ne sais pas si tu veux en prendre » ajoute-t-elle mécaniquement tout en triant les papiers.

« Ça ira très bien. Merci sœurette. »

Pendant un quart d'heure, on entend plus que le froissement des papiers. Stéphane mange en silence tandis que sa sœur est concentrée sur la paperasse. Et puis, le petit déjeuner pris, Stéphane range les ingrédients, lave le bol, les couverts et nettoie la table. Florence le regarde faire. Elle rêvasse tout en regardant son frère, méthodique, soigneux, limite maniaque, bouger avec souplesse et calme. En se retournant Stéphane aperçoit sa sœur et lui dit étonné : « Quoi! il y a quelque chose qui ne va pas »

« Non, non. » dit-elle en sursautant. « Je réfléchissais... il y a tellement de chose à s'occuper » se reprend elle

« D'accord... et! »

« On doit absolument régler les factures et les formalités de succession » dit-elle. « J'ai l'impression que ce n'est pas ta tasse de thé, donc si tu veux, je m'en occupe. » dit -elle

« Oh oui... Ça me va! moi je vais soigner les bêtes et après je serais dans l'atelier de papa »

« L'atelier de papa? »

« Oui je vais regarder ou il en était... il y a peut-être des commandes urgentes qu'il faudra honorer! »

« Ah oui. Excuse-moi, j'avais complétement oublié l'entreprise de papa... mais tu crois pouvoir faire ça? » demande-t -elle étonnée.

« Flooooooooo!... tu as oublié que je suis un compagnon du devoir » répond-il en riant « je n'ai pas l'expérience du père, mais tu sais quand même que mon métier est menuisier ébéniste... comme papa » reprend il en se moquant d'elle.

« Oui, oui c'est vrai. » convient-elle confuse.

« En plus je devais rejoindre papa pour travailler avec lui, on en a discuté... tu ne le savais pas? » ajoute-t-il en se dirigeant vers la porte.

« Non! Maman ne m'en a pas parlé... mais ça me fait plaisir que tu t'entendais si bien avec le père. » répond-elle une larme à l'œil, alors que Stéphane lui fait un grand sourire en sortant.

Il y a beaucoup de chose qu'elle ne connait pas sur son frère se dit-elle. « Ce n'est plus un gamin, il a l'air tellement mûr » pense-t-elle.

En effet le jeune homme n'est plus un adolescent depuis longtemps. Dans le monde du travail depuis son plus jeune âge, confronté aux âpres du métier de l'artisanat, évalué en permanence par ses pairs, condamné à la rigueur et l'excellence, Stéphane est un travailleur acharné. Calme et mesuré, honnête et respectueux, il a par ailleurs l'esprit vif et se donne les moyens réussir. Ceci dit, si Stéphane est rentré dans le monde des adultes très tôt, il ne s'interdit pas pour autant de s'amuser. Sans forcément chercher la compagnie à toute fin, il rencontre beaucoup de succès auprès de la gent féminine. Elles semblent apprécier ce beau bébé de 85 kg, ce jeune homme jovial à l'esprit et la stature de rugbyman. Stéph, le joyeux luron renommé ainsi par ses copines, n'est pas très grand certes, avec ses 1m72 il est de taille inférieure à la moyenne de sa génération, cependant sa solide corpulence ainsi que sa musculature sans faille, rassurent et sécurisent les jeunes femmes. De plus, il inspire la sympathie avec ses cheveux en bataille, sa barbe entretenue, son regard malicieux et son sourire franc.

Sa mère était très fière de son fils et récemment lorsqu'il leur avait annoncé son désir de venir à l'atelier assister son père, Martine a explosé de joie. Voir Stéphane travailler de concert avec Pierre et ensuite reprendre l'entreprise familiale ne pouvait que la rendre heureuse. De plus elle s'imaginait bien avec une belle fille et des petits enfants courants et jouant dans la propriété ; la vie en somme.

2) Au bois galant.

En effet leur maison traditionnelle fait partie d'un corps de ferme du dix-septième siècle avec de nombreux bâtiments et dépendances. Il y a encore quelques volailles, une dizaine de moutons et deux cochons pour la consommation personnelle mais il n'y a plus maintenant de ferme à proprement parlé. L'activité principale est la menuiserie depuis plus de vingt ans. D'ailleurs quand Florence évoque ses grands-parents, elle n'a aucun souvenir d'activité agricole. Par contre, elle se souvient de son grand-père la tenant sur ses genoux alors qu'il est assis sur le banc face à la plaine, de sa grand-mère lui donnant une galette et un verre de lait en rentrant de l'école.

Aujourd'hui les premiers souvenirs qui remontent à la mémoire, sont ceux de sa mère et de son père. Aussi, pendant les quelques jours ou Florence s'occupe des affaires des parents elle est déprimée, ne mange pas ou ne dort pas bien. Même si elle et son frère son bien entouré par des amis de ses parents qui les conseillent tant au niveau de la succession que de l'entreprise, les complications des formalités alliées au chagrin lui pèsent.

Puis, quand elle commence à restaurer la maison, lui donner un coup de jeune, elle semble revivre. Parallèlement elle s'est mise à cuisiner davantage. Elle essaye de nouvelles recettes ce qui ravit son frère. Il ne lui connaissait pas ses qualités. Sa mère s'est souvent moquée de la piètre façon dont sa grande sœur se nourrissait ; beaucoup de plats préparés. Mais à part quelques anecdotes, Stéphane connait très peu sa grande sœur. En effet, depuis ses quatorze ans, il n'a pas vu Florence plus d'une quinzaine de jours par ans ; lui sur les routes de France enrichissant sa formation et elle constamment à bachoter, puis investie dans son travail. Dans son souvenir, elle lui apparait comme une jeune femme timide, réservée. Pour lui, elle est une grande sœur attentionnée, ne manquant jamais de lui souhaiter son anniversaire, le gâtant même ; une grande sœur qu'il idéalise. Mais à part cela, il ne pourrait pas citer ses passe-temps, ses passions, encore moins deviner sa vie sentimentale. La seule chose qu'il retient, ce sont ses tenues. Il l'a toujours connu avec des robes longues à fleurs accompagnées de longs pulls bouffants ou alors habillé d'amples joggings.

Florence est une jeune femme secrète, sauvage. Moquée pour sa taille depuis sa tendre enfance, elle a de plus, longtemps souffert de ses formes, ou plus exactement du manque de formes. A quatorze ans elle avait déjà sa taille actuelle, un mètre soixante-dix-neuf. Fine elle est plutôt jolie, cependant son absence de seins la complexe énormément. Actuellement elle ne devrait plus souffrir de ces anciens complexes car la nature l'a maintenant dotée d'une poitrine conséquente. Cependant, lorsque son corps s'est transformé, heureuse de voir sa poitrine se développer, elle a rapidement déchanté. Au bout de huit mois elle avait des petits seins, mais surtout, ils ressemblaient à des cônes effilés, pointant comme deux torpilles agressives. Par rapport à ses copines elle se trouvait anormale.

Au cours des années sa poitrine est devenue conséquente, plus lourde, une base large, ronde et charnue comme celle d'une poire, une poire Concorde qui se rétrécit en un cou étroit et pointu constitué en son sommet par une aréole sombre surmontée d'un téton devenu au cours du temps, une tétine extrêmement longue. Pour Florence, sa lourde poitrine à la forme arrogante est un souci constant.

Petite, sa mère se battait constamment avec elle car son pantalon la serrait, sa culotte ne lui allait pas. C'était une guerre perpétuelle pour l'habiller avant de partir à l'école. Et puis, vers dix ans, Martine renonce à se battre avec sa fille. Elle ne l'oblige plus à mettre de pantalons de ville et ne lui achète que des culottes en microfibres. Quant aux soutiens gorge, Florence les a bannis. Jusqu'à ces quatorze ans elle s'est contentée de brassières lorsqu'elle ne peut pas faire autrement, sachant que le plus souvent elle ne porte rien, au grand damne de sa mère. C'est d'ailleurs à cette époque qu'elle oublie les culottes lorsqu'elle est chez elle. Elle n'est jamais aussi bien que lorsqu'elle est nue sous ses longues robes. Par contre avec le développement de sa poitrine, son coté singulier qu'elle ne supportait pas, Florence s'est orienté vers des brassières fermes ou des soutiens gorge de running qui plaquent fortement ses seins, et donc ne révèlent pas leurs formes pointues. Elle est toujours complexée.

La psychologie féminine est complexe...

Il n'y a pourtant aucune raison pour qu'un blocage persiste. Florence est actuellement une très belle femme, une grande brune aux cheveux longs. Avec un visage allongé au menton volontaire, un front haut, des sourcils arqués qui surligne des yeux noisette en amande, un nez droit et fin qui surplomb une bouche délicatement ourlée, l'ensemble est harmonieux. Quand on la regarde avec son teint éclatant, Il se dégage une expression de douceur et lorsqu'elle est heureuse, certains diront que son sourire fondant et ravageur illumine toute la pièce. D'ailleurs beaucoup d'hommes sont séduits et veulent la mettre dans leur lit. Certains réussissent.

A vingt-huit ans, Florence n'est pas une oie blanche. Elle a eu plusieurs aventures, cependant celle-ci ne durent jamais longtemps. Elle n'est pas fixée sur tel ou tel type d'homme, grand, petit, mince, enveloppé ou encore beau ou quelconque. Cependant elle est passablement romantique, et surtout exigeante quant aux qualités personnelles et comportementales d'une personne, son savoir vivre. Elle est pourtant toujours déçue après plusieurs jours et souvent au réveil de la première nuit. Pour quelques-uns l'aventure peut durer quelques semaines, mais en définitif elle coupe court à la relation. En fait elle succombe aux avances sans avoir de coup de cœur.

Son bonheur et ses joies sont encore au milieu de ses élèves.

Elle a toujours voulu être institutrice. Son bac en poche, c'est tout naturellement qu'elle obtient sa licence, le master ensuite, puis passe le concours de professeur des écoles dans plusieurs académies. Reçue à Rouen, Paris et Créteil, elle choisit Rouen ou sa grand-mère maternelle Habite. Profondément famille, elle est heureuse de concilier son travail avec la joie de faire plaisir régulièrement à sa grand-mère maternelle en lui rendant visite.

Ceci dit, aujourd'hui, tout est remis en cause avec la disparition de ses parents ajouté à la disparition de sa grand-mère décédée il y a un an. Elle ne sait pas trop où elle en est, s'occuper lui fait du bien. C'est dans cet état d'esprit que Florence choisit de s'investir dans le rafraichissement de la maison familiale. La décoration a vieilli, l'ameublement et la fonctionnalité sont d'un autre temps. Comme avec son frère, ils se sont mis d'accord pour garder la propriété, elle a suggéré à Stéphane qu'elle ferait de petits travaux pour que la maison soit plus agréable. Pour lui bien sûr, car il a décidé de reprendre l'activité de son père, mais aussi pour elle, lorsqu'elle viendra le voir. Au début c'est l'idée. Cependant il y a une semaine, elle apprend qu'un poste d'institutrice est vacant dans une école privée à vingt minutes de la maison familiale. Poser sa candidature fait alors son chemin. Ils pourraient tout à fait vivre à deux dans cette grande maison. Elle se sent si bien ici. Elle respire au milieu de cette campagne et tout est simple avec Stéphane. Elle s'aperçoit d'ailleurs qu'il lui a manqué. Quand elle considère les points positifs et qu'elle cherche les négatifs, sa décision ne fait aucun doute. Il faut toutefois qu'elle en parle avec son frère tout en espérant qu'il soit lui aussi content de cette décision.

3) Eté 2028.

Florence aime la maison de son enfance. Récemment elle la décrite à son amie Jane avec affection et nostalgie. Il est vrai que cette maison est une belle bâtisse.

On entre dans la propriété par la porte principale orientée à l'est, qui s'ouvre sur une vaste pièce d'entrée traditionnel et spacieuse. Dans ce hall intérieur, on trouve les pièces réparties de manière symétrique propres toutes les maisons gasconnes avec le bel escalier en bois menant au premier étage.

La cuisine, sur la droite, est une pièce magnifique, élégante et spacieuse, avec des carreaux de sol en terre cuite, un îlot central en bois et des placards le long du mur arrière. Cette pièce intemporelle, en parfait état, avec vue sur le jardin à l'avant et une porte donnant sur le côté, est claire et ensoleillée avec une exposition est et sud.

De l'autre côté du couloir, la salle de réception principale lumineuse avec fenêtres au nord et au sud, est aménagée avec simplicité. Elle est composée d'un grand salon avec fauteuils ainsi que canapé et d'une salle à manger en arrière de la bâtisse. Actuellement une longue table est placée devant la cheminée.

Au bout du couloir, au-delà de l'escalier, la propriété dispose d'une chambre au rez-de-chaussée dotée d'une salle de bains privative et d'un petit bureau.

Pour se rendre à l'étage et rejoindre les pièces de nuit, on emprunte l'escalier en bois dans le hall qui débouche sur un palier. A gauche, deux chambres donnent sur l'avant et le côté de la propriété. Elles partagent une salle de bain familiale. A droite, la grande chambre parentale occupe tout le pignon avec une ouverture sur la cour avec la salle de bain privative donnant sur l'arrière. Et c'est justement sur cette dernière chambre que Florence décide de porter son attention. Changer de style est primordiale pour évacuer des souvenirs trop présents.

Le premier jour, elle met son ancien jogging pour entamer les travaux, seulement elle s'aperçoit le soir qu'elle est trempée. Avec la chaleur de juillet, il lui est insupportable de porter ce vêtement. Elle a l'impression de cuire dans son jus. Elle se rappelle alors que son père portait souvent une cote à bretelle. Comme il était un peu plus grand qu'elle, ce pantalon fera l'affaire se dit-elle. Aussi le deuxième jour elle essaye la salopette. Elle flotte un peu dedans mais la longueur est impeccable. « Au moins je ne mourrais pas de chaud » se fait elle comme réflexion en se regardant dans la glace.

C'est le midi que Stéphane la découvre avec son habit de travail.

« Oh, ça te change » observe-t-il tout sourire.

« Je suis moche!... c'est ce que tu voulais dire salopiaud » » répond-elle en fronçant les sourcils. Elle a les mains sur les hanches, faussement en colère.

« Mais non!!! je voulais simplement dire que je te vois toujours en robe... mais tu es très bien en salopette... Et puis je constate que mon tee-shirt te va comme un gant.... Tu et toujours aussi belle ma sœur » se reprend-il.

« J'aime mieux cela. Tu as bien failli ne pas manger ce midi » assure-t-elle en souriant. « Tu es un charmeur... Je vais prendre le compliment. » continue-t-elle.

Pendant une semaine, Florence passe son temps à débarrasser la chambre, détapisser, nettoyer. Cependant elle n'est pas complétement à l'aise. Depuis qu'elle est de retour à la maison familiale elle porte ses brassières lui comprimant sa poitrine. Or il fait relativement chaud dans le sud-ouest. Elle aimerait s'en passer, le tee-shirt lui parait suffisant. Mais il y a Stéphane. Elle ne veut pas passer pour une femme licencieuse, une sœur dévergondée. Non seulement elle est timide, toujours complexée par sa poitrine mais en plus, elle confond liberté avec exhibitionnisme. Alors ici, avec son frère elle a encore quelques appréhensions.

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