Prise en Main Ch. 04

- Que me vaut votre visite dans mon cabinet?

- J'avais envie de vous connaître!

La femme qui est assise à mes côtés dans mon cabinet n'a rien à y faire. Cela j'en suis persuadé dès que j'ai ouvert la porte pour la faire rentrer. C'est une personnalité solaire, comme il en est peu, et j'ai reçu comme un flash dans les yeux quand elle m'a regardé. Son physique est très agréable, avec des cheveux bouclés chatain clair, des yeux bleu vert, et un corps très sexy, mais ce n'est pas de cela dont il s'agit. Ella donne envie de sourire à la vie, et éloigne par sa seule présence tous soucis et pensées négatives. Jamais je n'ai été aussi curieux de savoir ce qu'un patient peut faire ici.

Et évidemment la réponse me décontenance, sans rien en laisser paraitre, bien entendu.

- Vous avez besoin d'aide?

- Non (Elle sourit), enfin pas à ma connaissance, mais on ne se connaît jamais assez.

- C'est très socratique!

- N'est-ce pas? mais je vous taquine. Je fais du stretching avec Sabine depuis près de trois ans, nous sommes en duo avec un professeur et nous nous retrouvons au country pour ces séances. Nous sommes devenues assez complices avec Sabine, même âge, même milieu même si elle est bien plus riche que mes parents, cela reste un niveau comparable, et toutes les deux célibataires.

- Est-ce que Sabine est quelqu'un d'intime avec vous, très proche?

- Non, je ne dirais pas cela, je crains que personne ne soit vraiment intime avec elle!

- D'accord, sinon je n'aurais pu continuer cet échange.

- Oh vraiment? (Elle me noie de son sourire pur comme un diamant) Je l'avais poussée à aller voir quelqu'un pour parler, tant elle semble déprimée, c'est là qu'elle vous a contacté. Et en quelques jours, je ne parle même pas en quelques semaines, je découvre une nouvelle Sabine.

- La thérapie, même si elle dure longtemps, peu provoquer des améliorations très rapidement.

- Je vous crois, elle a changé pour être très expansive, au moins avec moi, un regard brillant chaque fois qu'elle voit un homme, je me demandais même si elle était lesbienne avant ce changement tant les mecs semblaient l'indifférer!

- Et donc vous avez voulu savoir qui était à l'origine de ces changements.

- Attendez, je ne vous ai pas raconté le plus pittoresque!

- Je vous écoute (Cette fille est en fait difficile à écouter, je n'ai qu'une envie c'est regarder ses lèvres bouger sans fin. Non je n'ai pas le coup de foudre, il n'y a rien de sexuel, juste la vision de la perfection dans ce monde!)

- Nous prenons notre douche ensemble, à peine séparée par une paroi. Sabine était plutôt prude et je ne l'avais jamais vue nue. Là maintenant elle se montre sans problème devant moi, prends quelques kilogrammes qui lui vont bien, et je l'ai surprise à systématique se caresser en prenant sa douche! J'avoue que cela m'excite moi-même de la regarder, elle était en permanence au bord de la jouissance, c'était terriblement excitant.

- Oui je comprends (Sabine ne fait que répondre à mes injonctions, et j'aime bien l'idée de témoins pour la suite des évènements)

- Vous l'avez complètement ouverte à sa sexualité

- Pour être clair, c'est elle qui s'est ouverte, je n'ai fait que lui donner les moyens de s'ouvrir, sans savoir dans quelle direction elle voulait aller, et je ne pensais pas que la sexualité était un domaine privilégié pour elle!

- Cela l'est pourtant! Depuis quelques semaines, elle arrive enfin à se faire jouir, elle mord ses lèvres mais je n'en perds pas une miette. J'ai abordé la question avec elle, évidemment je suis curieuse, et indiscrète! Elle m'a expliquée qu'elle n'arrivait à jouir qu'avec un gros objet en elle dans le cul! Et Sabine s'est retournée et m'a montré un énorme plug en métal qui jaillissait entre ses deux jolies fesses. J'étais scotchée! J'en ai vu beaucoup et vécu beaucoup, mais là...

- Oui je comprends, c'est vraiment très étonnant. Cela vous a excitée?

- Oh oui, je lui ai demandé de me le montrer, j'ai vu son cul rester ouvert, quand j'ai réalisé qu'elle faisait la gymnastique avec ce machin en elle! C'est complètement dingue.

- Je suis d'accord. Vous voulez que je fasse quelque chose?

- Oh non, je pense comme vous l'avez dit que c'est son choix et elle est tellement épanouie. Maintenant je guette sous ses vêtements, ses tenues ou à la douche, et parfois je découvre un nouvel objet, c'est un peu notre clin d'œil à toutes les deux.

- Elle ne craint pas que vous le racontiez à tout le monde?

- Vous ne connaissez pas notre univers, c'est vrai qu'on ne peut faire confiance à personne, mais elle sait pouvoir le faire pour moi.

- Pourtant vous êtes là?

- Ce n'est pas pareil, vous savez déjà tout cela! Et vous êtes lié par le secret professionnel!

- Vous avez dîné?

- Pardon?

- Je meurre de fin, partageriez vous un Japonais avec moi?

- Euh oui, avec un énorme plaisir! Vous dîner souvent avec vos patientes.

- Jamais! Mais vous n'êtes pas une patiente!

- Pas de thérapie pour moi?

- Je ne vois pas trop, à moi que vous ne vouliez être moins heureuse dans votre vie?

Elle éclate de rire, me touche la jambe comme pour annuler toute tension éventuelle entre nous, et je commande le dîner. Je suis surpris que Sabine se soit ouverte ainsi, mais effectivement cela me convient bien, à la fois par sa perversion, son désir sexuel évident, et son exhibitionnisme, heureusement un peu limité. Je doute fort, à ce stade, que Ella soit en mission pour me surveiller, mais de toute façon je n'ai rien à lui dire sur Sabine qu'elle ne sache déjà.

Elle pourrait avoir dix-huit ans par sa fraîcheur et son énergie, mais quelques rides aux yeux, nées de son sourire permanent, lui donne une bonne dizaine d'années de plus. Elle est la fille unique d'un musicien très connu, a une vie oisive bien remplie, se passionne pour les langues et l'hypnose! Nous en parlons longuement, elle est très calée sur la théorie, mais manque de connaissance en psychologie. Je ne crois pas que ce soit sa voie, mais qui suis-je pour en décider?

Nous parlons alors de ses rencontres et de sa sexualité, et c'est sans surprise, qu'elle dévoile une sexualité à la fois très intense, libre et transgressive. Elle couche avec tous les hommes, ou presque, qu'elle rencontre, moyen pour elle de les jauger, de les sentir, de les apprécier. Cela me fait penser au grand requin blanc qui goute les hommes quand il en croise un! Et les recrache comme elle semble le faire. Elle n'a aucune limite d'âge, de proximité ou de classe sociale et sourit des ravages qu'elle provoque chez nombre d'entre eux. Cette fille est une bombe nucléaire.

Doctement elle me dit classer les hommes en plusieurs catégories, très distinctes. Les connards qui une fois qu'ils ont baisé, enfin éjaculé, se détournent. Avant de revenir deux ou trois jours plus tard, le désir étant revenu. Les amoureux, à l'autre bout du spectre, qui sont follement épris d'elle et prêt à tout. Plus d'un lui a offert une totale soumission. Au milieu il y a les machos qui savent qu'une femme se traite avec des égards, mais ne se rendent même pas compte de leurs préjugés et leur besoin de domination sont dans tous leurs actes. Ce groupe lui semble pathétique. Il y a encore les sex friends, son groupe préféré, de mecs respectueux, cherchant comme elle à se faire plaisir, sans prise de tête, et avec lesquels elle a essayé toute les pratiques. Toute? Elle me regarde en souriant, me demandant si je veux qu'elle me raconte. Elle me fait rire, je lui dis que je la crois.

Et puis, il y a un dernier groupe, celui des hommes qui partagent avec elle son goût du sexe, avec sentiment, non obsédés par leur propre plaisir mais aussi par le sien, avec qui elle a envie de faire un bout de chemin car se sentant dans une bulle avec eux. Sans surpris ce groupe est vide!

- Est-ce que cela vous rend triste?

- Oui, parfois, mais j'ai tellement d'amis, de vrais amis, et une tellement belle vie, que j'ai le temps d'attendre le prince charmant.

- Il fait des ravages ce prince charmant!

- Vous connaissez la chanson de Téléphone?

- Oui!

- Ce n'est pas celui-là que je veux!

- Et les femmes?

- Les femmes! Je les aime tellement! Mais je suis désespérée, rien à faire pour l'amour. Je peux avoir du sexe, mais c'est assez fade pour moi. Même si voir Sabine, par exemple, peut m'exciter, cela reste faible, je ne suis pas du tout cablée ainsi.

- Vous avez déjà beaucoup de cordes à votre arc!

- Vous ne me demandez pas pour les autres?

- Les autres?

- Les chiens, les ânes, que sais-je encore? (Elle rit)

- Non, je ne vous le demande pas, en effet.

- Pourquoi?

- Je ne suis pas sexologue, mais vous n'avez aucunement le profil, ni pour certaines pratiques, comme la scato par exemple.

- Ah ah! Je suis vexée!

- Je suis certain que non.

Un grand silence se fait. Nous nous regardons, à l'aise dans ce calme soudain après avoir tant parlé.

- Vous savez que j'ai très envie de vous? (Elle me fixe, le regard mouillé, une main dans les cheveux, je la sens un peu tendue)

- Alors pourquoi je ne fais rien?

- Oui? Je ne suis pas une patiente, alors pourquoi pas?

- Parce que je suis trop âgé pour vous

- Je crois que le plus vieux avait au moins quatre vingts ans (Elle rit doucement)

- Trop vieux pour rentrer dans la catégorie qui est la mienne

- ... (elle ouvre grand les yeux) Oh! (J'ai l'estomac noué et il me faut toute mon expérience pour ne pas craquer, tant je sais qu'une telle relation serait pour finir très douloureuse pour nous deux, tant elle serait passionnelle et explosive) Je comprends (Son sourire revient, la lumière avec, cette femme est unique) Je comprends Sabine j'aimerais bien faire une très longue téhratpie avec vous!

- Mais vous n'avez rien à régler!

- Est-ce que vous accepteriez que je revienne vous voir?

- Bien sur!

- Oh, mais si vous me preniez en stage, pour découvrir l'hypnose et justement la psychologie, qu'en pensez-vous?

- C'est intéressant, en effet, cela se fait bien entendu, avec l'accord du patient.

- J'adorerais assister à de telles séances, peut-être avec Sabine?

- Avec Sabine? (Là je devrais dire non, mais je ne résiste pas, je me dis que cela peut vraiment partir dans tous les sens, mais c'est amusant, un défi, et ainsi je pourrais la regarder plus longuement et me remplir de sa grâce) D'accord, mais je la vois tous les jours, il faudrait que tu sois là tous les jours.

- Tu (Elle m'envoie un sourire solaire)? Oui cela va devenir ma priorité. Pourras-tu alors m'expliquer ensuite ce que tu as fais?

- (Je souris) Je crois que tu le verras de tes propres yeux. Comme tu l'as appris, l'hypnose ne permet pas de faire faire des choses à une personne qui ne le souhaite pas, retiens-le quand tu verras Sabine, tu pourras être surprise (Evidemment je ne lui parle pas de ce que Sabine prend comme cachet et qui annule cette proposition, c'est plus drôle)

- D'accord. Et si elle refuse?

- Laisse-moi une séance pour la préparer, je lui demanderai et je te dirai.

- Mon Dieu, j'ai tellement envie de toi, c'est horrible.

- Tu as ton carnet de sex friend!

- Je crains qu'un ne suffise pas cette nuit.

Je suis flatté au fond de moi! Nos lèvres s'effleurent pour son départ, je suis épuisé par toute cette tension! Quelle jolie surprise quand même.

***

Je rectifie mes objectifs pour la séance de Sabine le lendemain. Je voulais lancer mon projet de seconde vie, je vais attendre la présence de Ella, ce sera bien plus amusant. Evidemment je vais lui faire accepter sa présence, cela ne présente pas de difficulté.

Sabine m'attend déjà nue dans la salle d'attente, assise sur le bord du canapé pour ne pas se faire empaler par l'énorme gode qui lui sort des fesses, toujours rattaché à un très joli corset, fait sur mesure m'indique-t'elle. Ses nouvelles mesures, car Sabine a maintenant des formes, même si elle reste mince. Ses seins sont moins tombants, ses hanches un peu bombées, elle devient bien plus appétissante, surtout avec cette taille qu'elle prend plaisir à maintenir bien trop serrée (Sous ma suggestion, bien entendu).

Dès qu'elle me voit, elle se précipite, se met à 4 pattes comme demandé, et se caresse d'une main, agitant le gode de l'autre, le visage écrasé contre la moquette. Je suis certain qu'Ella sera subjuguée par cette image que je trouve terriblement érotique. Je n'ai jamais vu un être vivant, même animal, aussi furieux dans son désir de jouissance. Elle attend mon mot qui la délivrera, prête à tout pour l'obtenir. Je ne lui demande rien en échange, sinon de continuer avec moi.

- Maintenant

Ses cris de jouissance résonnent dans toute la pièce, suivis de ses remerciements une fois apaisée. Je la fais allonger sur le divan, pour préparer les prochaines séances qui seront avec Ella. Je prends un tout petit risque, mais au fond cela m'est égal. Avec Sabine puis surtout avec Ella, j'ai le sentiment d'être allé au bout d'un chemin que j'ignorais. Je n'avais pas conscience que la 'thérapie' de Sabine était en fait la mienne.

Je demande à Sabine si elle a amené les pinces, puis de les poser sur ses deux tétons et une sur son clitoris. La douleur est intenable, et sans l'hypnose, elle hurlerait. Ce sont de grosses pinces à batterie que je lui avais demandés de se procurer. Toutes les trois rouges. Les chairs sont atrocement suppliciées, cela m'excite. Sa respiration est plus difficile. J'ouvre progressivement son cerveau à la douleur, pour l'accepter, l'associer au plaisir qu'elle a en se caressant son clitoris ainsi supplicié. Elle gémit sans que je puisse déviner si c'est de douleur ou de plaisir, mais le but de la séance est précisément qu'il n'y ait plus de différence, que la souffrance, extrême, soit source d'excitation. Je souhaite que Ella la découvre pleinement masochiste en plus de sa dépravation.

- Maintenant

Ses cris sont déchirants cette fois. Avec l'orgasme le clitoris est devenu bien plus sensible, elle tourne des yeux remplis de larmes vers moi, tout en continuant à jouir, traversée de longs spasmes pendant plusieurs minutes, tandis que je lui ordonne d'enlever les pinces d'un coup, arrachant un cri à chaque fois.

- Jamais je n'aurais cru qu'il soit possible d'avoir autant d'émotions et de plaisir. Quel temps perdu!

- Quel temps gagné!

- Oui aussi, merci docteur, c'est grâce à vous

- C'est vous qui faites le travail, tout cela c'est votre seul désir! (Tu parles...)