Mutinerie au Congo, Chapitre 03

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Anne, quant à elle, aimerait être aussi grande que Pauline, qui mesure un mètre soixante-dix tandis que sa croissance à elle s'est arrêtée à un mètre cinquante-six. Elle lui envie ses longues jambes qui se déploient sous sa robe à l'américaine ; Pauline a la taille haute, élancée, complétée à merveille par sa longue chevelure presque noire, qui tombe aux épaules comme une soie obscure et absorbe toutes les lumières d'un lieu, qu'elle rend sous la forme d'une galaxie de reflets chatoyants. La plupart du temps, Pauline s'attache les cheveux en queue de cheval, comme une vraie petite Américaine.

Pauline adore tout ce qui est américain. Elle a encore plus de disques quarante-cinq tours qu'Anne. Son père lui a acheté tous les succès d'Elvis Presley, de Paul Anka, des Platters et d'une foule d'autres chanteurs et de groupes vocaux. Pauline, c'est la « juke-box girl » de Camp Hardy.

Aujourd'hui, elle doit apporter une bonne douzaine de ses disques chez Lucie, qui aidera sa mère à préparer des hot-dogs et des frites mayonnaise, le tout arrosé d'un Pepsi et suivi d'une tarte aux cerises que Lucie aura faite elle-même en pensant à son beau Michel, qu'elle doit épouser l'année suivante.

Lucie trouve que 1961 sera une excellente année pour se marier ; elle est si heureuse! Elle veut quatre ou cinq enfants et pour cette raison, elle tenait à se marier à dix-neuf ou vingt ans au plus tard. En fait, Michel a obtenu son transfert en Belgique, à Gand, et doit quitter le Congo en septembre. Elle ira l'y rejoindre dès qu'elle se sentira prête. Lucie savoure chaque jour de ses derniers mois de vie de jeune fille. Se marier et vieillir lui font peur, mais c'est pour le mieux, et comment fera-t-elle pour devenir mère si elle ne se marie pas? Lucie est une fille bien.

Pauline, qui a trouvé le temps long en avant-midi, arrive la première. Elle fait une triste mine quand Lucie, après lui avoir fait la bise, lui apprend qu'Anne ne vient pas. Anne reste claquemurée chez ses parents depuis la mutinerie avortée de la semaine passée. Elle a très peur.

Lucie, comme toutes les filles heureuses en amour, est optimiste et ne s'inquiète pas trop de la situation et du climat tendu qui règne à Camp Hardy.

Avec sa mère Jeanne, la jeune fille au cœur léger reçoit ses amies Véronique et Isabelle. Pauline se sent intimidée en présence de ces deux filles, très belles et stylées, qui lui donnent l'impression d'avoir deux ou trois ans de plus qu'elle. De leur côté, Véronique et Isabelle voudraient bien avoir ce bel air d'innocence dont le visage de Pauline resplendit. Les trois filles ont pourtant à peu près le même âge.

Tandis qu'elles mangent leurs hot-dogs avec « relish » et moutarde, accompagnés de frites, Pauline étonne tout le monde en disant qu'aux États-Unis, personne ne mange de frites avec de la mayonnaise.

« Là-bas », explique-t-elle, « ils mettent du ketchup '57 variétés'. Ils mettent du sel et du vinaigre aussi parfois. »

« Ils sont étonnants, les Américains! » fait Lucie.

« J'aimerais tellement être à New-York pour écouter un concert des Everly Brothers!» s'exclame Véronique.

« J'ai apporté le disque de 'Bird Dog' ; tu sais bien que je ne t'oublie pas, ma chère Véro!» lui répond Pauline, regardant avec admiration les belles mèches noires des cheveux de Véronique, dont le teint riche et les yeux foncés lui valent une réputation de « fille mystère », voire de « femme fatale ». C'est certainement elle, la plus élégante et sophistiquée.

« Moi, mon idole, ce sera toujours Elvis! » soupire Isabelle, les yeux rêveurs.

« Tu peux prendre un numéro et faire la file! » lui dit Jeanne en se moquant gentiment d'elle.

Après avoir vidé leur Pepsi et mangé chacune leur part de tarte aux cerises avec un verre de lait, les filles aident Jeanne De Vos à ranger la cuisine et à laver la vaisselle.

Jeanne se sent comblée comme mère. Sa Lucie fréquente des filles comme il faut, et la voilà qui déjà s'apprête à quitter le toit familial pour vivre sa vie de femme aux côtés d'un beau grand garçon... et faire d'elle une grand-mère à quarante ans. Car c'est certain que Michel va s'y mettre dès la nuit de noces. Lucie est tellement jolie!

En essuyant la vaisselle avec les filles, Jeanne se revoit elle-même au même âge. C'était la guerre et la Belgique était occupée par l'Allemagne nazie. Et elle, elle était sottement tombée amoureuse d'un soldat allemand, gentil comme tout, mais c'était un Boche, membre d'une unité SS en plus. Elle avait gardé le secret de cette amour et épousé son mari, jeune officier belge et garçon de bonne famille.

Jeanne, née Lerouge, a toujours senti qu'en fait, Lucie est la fille naturelle de ce soldat SS, tué au combat dans les faubourgs de Stalingrad, dans cette boucherie sans nom. Chaque fois qu'elle regarde les yeux de Lucie, elle revoit le regard bleu cristal de son amour perdue. Lucie a les mêmes cheveux châtains, et sa peau est d'un blanc quasi irréel, comme les nobles châtelaines de Rhénanie dont son beau Hans était un digne descendant.

« Tu es belle, Lucie, » lui dit sa mère doucement, une larme perlant à son œil. «Michel est un jeune homme chanceux! »

« Tu es belle toi aussi, Maman! » lui répond Lucie en lui rendant son baiser. Puis elle lui sourit d'un air taquin et ajoute : « Sais-tu qu'au collège, j'ai déjà surpris une conversation entre garçons? Et c'est de toi qu'ils parlaient! »

Jeanne devient toute rouge et retourne lire son roman tandis que les filles se réunissent dans la chambre de Lucie. Elle ne lui a pas menti au sujet des garçons ; elle a cependant omis de lui dire qu'ils ont parlé d'elle-même aussi et que leur conversation, fort peu recommandable, évoquait une partouze avec la mère et la fille entre eux quatre.

Dans la chambre de Lucie, les filles s'enferment et entrouvrent la fenêtre, qui ne s'ouvre pas beaucoup, protégée qu'elle est d'une lourde persienne de fer forgé. Car son père a renforcé la sécurité chez lui ; un revolver est bien caché dans la chambre des maîtres, un « Nagant » russe qui tire sept coups, le même genre d'arme qui avait servi aux Bolcheviks qui assassinèrent l'ancien tsar avec toute sa famille à Ekaterinbourg en juillet 1918.

« Pas question que des nègres entrent ici! » dit souvent son père dans son uniforme de capitaine.

Les filles commencent à parler de garçons. Véronique admire les belles chaussures blanches à selle noire que porte Pauline, avec de petits bas blancs et les jambes nues découvertes au mollet, sa jupe large en petit damier noir et blanc s'arrêtant juste sous les genoux.

Ses chaussures à elle sont en cuir naturel, de type « loafers ». De ses yeux de fille, Véronique ne voit pas l'effet que l'exposition partielle de ses pieds produit chez la gent masculine. Plus d'une fois, elle a surpris un garçon, ou même des soldats congolais en train de lui regarder les pieds comme s'ils eussent été en feu! Comme les hommes peuvent être étranges!

Isabelle est une fille rousse au visage clair constellé de taches de rousseur estompées par un hâle qu'a déposé le soleil congolais. L'Afrique lui va à ravir ; c'est ce qu'elle se dit.

C'est Isabelle qui est la plus hardie quand une conversation entre filles prend un tour grivois. Elle est vierge et n'a pas même embrassé de garçon, mais à l'entendre parler, elle a beaucoup d'expérience avec sa bouche, et le corps des hommes n'a plus de secrets pour elle.

« Ce que j'aimerais plus que tout, » soupire Isabelle, « c'est qu'un chanteur de rock'n'roll tombe amoureux de moi. Il aurait les cheveux noirs, coiffés avec une pointe lui tombant au front et les côtés tout luisants de brillantine. Ah... Comme il serait beau! » fait la jeune fille en soupirant de nouveau et en passant langoureusement la main dans ses longs cheveux cuivre d'automne.

« Les cheveux luisants de brillantine, et avec un blouson noir et un pantalon en denim noir... un motard! » s'amuse Véronique, les yeux pourtant étincelants d'un désir fauve.

« Un chef de bande, avec sa meute de jeunes loups! Aouhh! En voilà, de la bonne châtaigne pour les grandes gourmandes! Ha! Ha! Ha! Ha! » s'esclaffe la jeune hôtesse.

« Lucie, je t'entends! » lui crie Jeanne depuis la salle de séjour. Jeanne sait que «châtaigne » est un mot-code entre elles, qui veut simplement dire « bite ».

« Oohh, comme ce serait doux... » lâche doucement Véronique, les yeux fermés en esquissant un sourire rêveur.

« Qu'est-ce qui serait doux, Véro? Allez, allez, vide ton sac, ma jolie! On est entre amies ici... » la presse Isabelle.

« Non, ce n'est rien, c'est juste une idée comme ça. Hé, Pauline, fais-nous donc jouer tes disques! » répartit Véronique en tentant d'éluder la question.

« Non, non, Véro, tu ne t'en tireras pas comme ça! Allez, dis-nous ce qui te trotte dans la tête... On brûle de savoir... » Isabelle ajoute en murmurant : « Je suis certaine que c'est très cochon, ton idée, Véro... »

Véronique prend une grande respiration et se lance...

« Oui, bon, hé bien, j'aimerais que... enfin, ça me plairait très fort que... »

« Oui, on t'écoute Véro... » l'encourage Isabelle, tout sourire. Les autres ont un grand fou-rire. Elles ont bien hâte de savoir c'est quoi, cette idée cochonne!

« Parle tout doucement, Véro ; ma mère a l'oreille fine... »

« Hé bien, aussi vrai que je m'appelle Véronique Lippens, j'aimerais être aux États-Unis, sur le bord de la grand-route, la fameuse Route 66, esseulée avec une voiture en panne, et qu'une bande de motards arrive avec leurs bottes de cuir et leurs blousons noirs, qui affichent fièrement le signe de leur bande.

« Ils me verraient, et là ils s'arrêteraient, puis le chef, un grand costaud, me saisirait par la taille et m'emmènerait sur sa bécane. Arrivés dans un petit sous-bois isolé, ils me... Enfin, chacun d'eux m'amènerait au septième ciel, l'un après l'autre, en commençant par le chef, suivi de son bras droit, jusqu'aux deux derniers, deux types plutôt moches dont l'haleine pue la cigarette bon marché. Je crois que j'adorerais ça!»

Les filles éclatent de rire, et Véronique elle-même se met elle aussi à rire, soulagée que ses amies trouvent ça drôle. Le fait est qu'elle adorerait essayer ça, une baise à plusieurs où elle serait la seule fille.

« Ha! Ha! Ha! Ha... Oh, Véronique... J'étais sûre que ce serait cochon, mais ça c'est vraiment très cochon! » finit par dire Isabelle.

Lucie rougit, n'osant pas s'admettre à elle-même que le récit l'a excitée, et beaucoup. Elle sent son sexe qui s'échauffe sous son short bleu pastel. Elle essaie d'imaginer ce qu'elle ressentirait si un groupe d'hommes la prenait chacun à tour de rôle ; elle serait « pleine » en recevant leurs grosses verges en elle, mais ce serait comment exactement? Est-ce qu'elle jouirait dans les bras de chacun d'eux? Elle n'en a pas la moindre idée. Pourvu en tout cas que ça ne fasse pas mal et qu'ils ne la mettent pas enceinte...

Pauline, un peu en chaleur dans ses vêtements à l'Américaine, reste silencieuse et retient sa main droite ; elle se sent très excitée et a une envie folle de se masturber. Elle songe à un groupe de boxeurs noirs, avec Sonny Liston en tête. Avec son mètre quatre-vingt-cinq et ses cent kilos tout en muscles, le grand colosse noir la sauterait comme un taureau et la ferait crier de jouissance avant de la laisser en pâture aux autres nègres, et elle serait nue dans leurs bras ; elle serait leur pute! Et elle jouirait à répétition, comme une vraie petite salope!

Pas question de dire ça à ses amies! Elle n'y songe même pas. Au Congo, évoquer l'idée d'un rapport intime entre fille belge et Congolais est un blasphème, et des pires. C'est un tabou qui alourdit le non-dit et charge tout l'air ambiant, surtout à Camp Hardy, où une toute petite communauté blanche vit environnée de milliers de Noirs. Le français est la langue officielle, mais à Thysville, on parle beaucoup plus lingala que français au quotidien.

Pauline s'excuse et se rend au cabinet d'aisance, qu'elle occupe un peu trop longtemps. De retour dans la chambre, elle est accueillie de regards amusés.

« On dirait que Pauline aime ton histoire de motards, Véro! » s'amuse Isabelle.

Détournant l'attention, le visage rougissant, Pauline sort les vinyles qu'elle a apportés et commence à les faire jouer sur le petit tourne-disque de Lucie.

Elle commence par son disque tout neuf : « Clap Your Hands », sorti en mars dernier, des Beau-Marks. C'est à peu près la première fois que les autres filles entendent cette chanson aux accords entraînants, tissés de piano et de guitare à la sauce rock'n'roll, tandis que le chanteur canadien invite son public d'adolescents à claquer des mains joyeusement...

« Oh, clap your hands'n'slap your hands. Oh, clap your hands if you can. You've got the rhythm in your feet. Now clap your hands to get the beat... Clap your hands'n'slap your hands! ... »

Les filles se lèvent du lit ou de par terre ; elles comprennent assez peu l'anglais, mais se mettent toutes à danser et à rire ensemble.

L'envie leur prend de danser pieds nus sur le plancher de bois-franc et elles ôtent vite leurs chaussures et chaussettes. Pendant que les filles dansent comme des «juke-box girls », les chaussures à selle de Pauline, posées au pied du mur, montent silencieusement la garde à côté des « loafers » de Véronique.

Les jeunes filles aux pieds tendres continuent de se trémousser. Lucie et Isabelle ont les pieds blancs comme neige ou à peu près, Pauline et Véronique sont pleines de mélanine, qui laisse planer une sorte de crème beige pâle partout dans leur teint, du visage jusqu'à la plante des pieds.

La chanson finit et Pauline fait jouer « Bird Dog » des Everly Brothers, pour le plus grand plaisir de Véronique, dont les longs cheveux suivent ses pas de danse en dessinant les arabesques d'une nuit diurne dans la lumière naturelle de la pièce.

« Johnny is a joker! He's a bird! A very funny joker! He's a bird! »

Pendant que chantent les Everly Brothers en s'accompagnant de guitares aux accords rapides, les jeunes filles se trémoussent en suivant ce rythme endiablé.

Les filles s'entre-observent tout en dansant. Chacune trouve chez les autres quelque chose de plus joli qu'elle, ignorant que ses amies l'envient à leur tour pour quelque chose.

Dans son short bleu pastel, Lucie danse les bras en l'air, les yeux à demi clos, en mettant en valeur les courbes de ses hanches ; si un homme était là, il aurait bien du mal à cesser d'admirer les formes à peu près parfaites de ses fesses, dont la fermeté fait écho à ses seins, de taille plutôt modeste, mais hauts, qu'on devine sans peine sous les mouvements rythmés que suivent les vagues de son polo blanc orné de lignes marine en son centre, et dont elle a laissé déboutonnée l'échancrure dans son désir plus ou moins conscient de sentir des regards masculins sur sa gorge toute blanche.

Les jambes de Lucie sont complètement dévoilées par son short tandis qu'elle continue de danser pieds nus, et si Michel la voyait ainsi, il serait fou de désir! C'est certain que cette petite femme lui fera une très belle épouse.

Véronique porte le même genre de short, beige foncé pour elle, avec un chandail vert à manches longues, car elle est frileuse, Véronique. Ses seins forment de charmantes collines sous l'étoffe verte, qui s'agence à ravir avec sa chevelure d'Andalouse et son merveilleux teint qui offre un pâle beige crème avec des notes de pêche à ses joues et aux talons. La voir pieds nus est un paradis d'homme. Rien de plus fatal que les jolis pieds d'une femme fatale en devenir.

Les fesses de Véronique n'ont rien à envier à celles de Lucie. Et même que Michel fantasme sur une baise à trois avec Lucie et Véronique ; plus d'une fois il s'est masturbé en songeant à Véronique, à ses jambes et à son cul, tellement magnifique! Son petit teint nacré devrait donner un charme spectaculaire à ses fesses, à ses seins et ses hanches, voire même à ses épaules nues, quand elle est seule sous la douche, offrant au jet d'eau ses formes de nymphe qu'aucun garçon ni aucun homme n'a jamais contemplée, sauf son frère qui a réussi à l'espionner deux fois.

Pauline fait jouer un autre succès de 1958 : « Leroy » de Jack Scott.

Isabelle a les cheveux très longs, d'un cuivre brillant ; sa peau est d'un blanc pur, mais hâlé par l'Afrique. Elle observe avec une certaine inquiétude les corps bien proportionnés de Lucie et Véronique, qui dansent devant elle. Pourtant, certains garçons du quartier blanc rêvent de la déshabiller pour la couvrir de baisers des pieds à la tête, car Isabelle a elle aussi les douces courbes d'une jeune fille de bon aloi. Son corps caucasien est l'achèvement de millénaires d'évolution et de sélection naturelle.

Pauline est la plus complexée des quatre. C'est elle, la plus grande, les autres filles mesurant un mètre soixante, sauf Véronique qui fait peut-être un mètre soixante-cinq. Elle trouve leurs proportions meilleures que les siennes et envie les courbes compactes de leurs corps de petites femmes.

Mais Pauline a pour elle la grâce élancée, et la longueur de ses jambes, de ses bras lui donne une allure noble qu'une fille moins grande n'égale pas. Elle est mince, et sa danse rythmée montre sa taille fine et souple, qu'accentue sa jupe délicatement ceinturée. Sa jupe en petit damier noir et blanc répond à un chemisier blanc cassé. Ses petits seins sont en parfaite harmonie avec sa silhouette élancée ; et ils ont beau être petits, ils poussent assez sous sa blouse pour former un beau relief de fille, assez pour faire bander un garçon... ou un homme.

Elles continuent de danser pendant presque une heure sans s'arrêter, sauf pour changer le vinyle quarante-cinq tours et faire ou refaire jouer un morceau de pop-culture américaine...

... « Teddy Bear » d'Elvis Presley... « Lot Of Shaking » de Jerry Lee Lewis... « Running Bear» de Johnny Preston... « Crazy Arms » des Andrews Sisters... et bien d'autres encore, notamment « Close Friends » des Poni-Tails... et aussi « Bon-Bon » des Four Voices...

(Chanteur) ... « And you know I love just Bon-Bon... »

(voix de fille)... « Stay beside me! »

(Chanteur) ... « Gee, you're so sweet! I call you Bon-Bon! »

(voix de fille)... « Always love me! »

(Chanteur) ... « Giiive me a treat, kiss me my Bon-Bon! »

(voix de fille)... « Kiss me kiss me! »

Les jeunes filles qui dansent rigolent en répétant « kiss me kiss me! » Elles ont toutes soudainement envie d'être dans les bras d'un beau grand garçon. Lucie danse comme une folle, elle sent ses seins gentiment secoués dans son soutien-gorge de lycéenne.

Quand elle entend « Get A Job » des Silhouettes, puis « Stagger Lee » de Lloyd Price, Lucie éprouve un grand trouble. Élevée au Congo, elle sait que ces chansons sont chantées par des Noirs et que son père serait furieux de les entendre jouer chez lui, mais elle sait que maman ne dira rien.

Elle danse langoureusement en fermant les yeux, se sentant toute pénétrée par les accords vocaux, tout chauds, des Silhouettes, puis par la voix riche et indéniablement afro-américaine de Lloyd Price. Il faudrait dire à Pauline de ne pas faire jouer ces chansons de Noirs, de peur que son père rentre du travail plus tôt et entende, mais elle trouve idiot d'interdire une bonne chanson juste pour cette raison. Mais dans cette raison, il y a tout l'esprit colonial.

Les autres filles sont tout à leur danse et se laissent emporter. C'est Pauline qui est la plus excitée. Tandis qu'elle danse aux accords vocaux de « Idol With The Golden Head », elle rêve éveillée que les quatre chanteurs des Coasters l'enlèvent et l'emmènent dans une loge isolée, où ils la déshabillent et, tour à tour, ils offrent leur langue de solfège aux profondeurs humides de sa chatte vierge et la font jouir dans leurs bras, avant de la jeter contre une table et de la faire jouir encore, plusieurs fois, en la prenant par derrière comme des forcenés, l'emplissant complètement de leur sève afro-américaine et faisant d'elle leur petite pute blanche. Elle danse et danse, les yeux clos, tout excitée.