l'Etablissement Chapitre 02

BÊTA PUBLIQUE

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Il me faut quelques instants pour discerner quoi que ce soit. Je remarque assez vite la silhouette féminine de mon interlocuteur qui m'attend devant le miroir sans tain. Puis son identité s'impose petit à petit à moi, et j'en suis même surpris. Pauline, une jolie grande femme rousse au corps élancé et ravissant, et accessoirement la collègue qui a fait fantasmer bon nombre de mes pairs, aussi bien hommes que femmes, veut me parler. Après toutes ses années à travailler au sein de l'Etablissement, je ne me souviens pas que nous ayons échangé plus que de simples banalités. Sa présence éveille donc ma curiosité. Je la détaille de côte, faiblement éclairée et en silence, alors qu'elle observe ce qui se passe dans la salle. Je sais pertinemment et d'expérience que ça ne servirait à rien d'essayer de l'impressionner, étant donné le nombre de prétendant qui s'y sont cassé les dents. Dès que je me tiens décontracté à son niveau, elle commence sans préambule.

- Comment ça se passe aujourd'hui avec notre visiteuse?

- Ma foi plutôt bien. Nous ne sommes encore qu'au début, mais je trouve Émilie très réceptrice à ce que je lui ai montré.

Ainsi l'objet de la présence de Pauline est Émilie. Ce qu'elle semble confirmer d'un hochement de la tête, avant de poursuivre d'une voix légèrement différente me semble t il.

- Que lui as-tu montré?

Je prends le temps de réfléchir avant de répondre. Mon interlocutrice a sans nul doute un projet en tête concernant Émilie, le tout est de ne pas faire de faux pas.

- Je dirais de quoi la mettre au parfum, un peu de voyeurisme vanille. Elle a semblé particulièrement apprécier le shibari avec le vieux cou...

Il n'en fallait pas plus pour voir un sourire rayonnant se dessiner sur le visage de Pauline. C'est à croire que j'aurais lâché le mot magique.

- Parle-moi d'elle. Penses-tu qu'elle aimerait être attachée?

Me coupe-t-elle. Il n'en fallait pas plus pour voir un sourire rayonnant se dessiner sur le visage de Pauline. C'est à croire que j'aurais lâché le mot magique. Ainsi la belle rousse aimerait passer du temps avec la jolie blonde. Je ne serais clairement pas le seul à qui Émilie a su me taper dans l'œil? Je regarde la femme concernée par la vitre, tapotant ma mâchoire de mon doigt avant de lui répondre.

- Émilie est sans conteste une femme très curieuse. Je ne peux l'affirmer avec certitude, mais j'ai le sentiment qu'elle aimerait au moins tout tester une fois. Ses appétits de découvertes me semblent insatiables. Et... elle ne s'est pas plainte, en tout cas, quand elle s'est retrouvée attachée à la table où tu la vois!

Manifestement ma réponse est du gout de Pauline, qui est d'un seul coup sujette à de très légers tremblements d'excitation. Est-ce volontaire qu'elle me pose sa main sur mon bras? En tout cas je ne vais pas chercher à me soustraire à ce plaisant contact.

- Dans ce cas... penses tu... qu 'il serait possible... que tu l'amène dans ma salle?

La voilà qui se lance. Je n'aurais pas cru que cette femme fatale puisse ainsi faire preuve d'un certain manque d'assurance. Pauline est une des rares personnes du personnel à animer une salle lorsqu'elle ne remplit pas ses obligations d'hôtesses. Je n'ai jamais mis les pieds dans son domaine, mais ceux qui l'ont pratiqué n'en tarissent pas d'éloges. Raffermissant sa prise sur mon bras, elle vient souffler à mon oreille

- et si tu me l'apportes, je saurai me montrer particulièrement reconnaissante...

Ses mots me font frissonner. Je n'ose pourtant me faire des idées sur la nature de sa reconnaissance, mais lorsque je sens sa langue passer sur mon oreille, plus aucun doute n'est permis. Je lutte pour contenir le spasme ravageur qui parcourt mon corps. Je suis déboussolé, restant silencieux à défaut de savoir quoi répondre de pertinent et dont je serai sûr qu'il ne gâcherait pas cette opportunité. Elle termine en me mettant quelque chose dans ma main.

- fais lui porter ça, je sais d'expérience qu'il agit comme un véritable inhibiteur! Je vous attendrai, mais ne t'avise pas à me faire poireauter tout la nuit!

Me prévient-elle avant de disparaitre dans l'obscurité, la voix à mi-chemin entre l'ordre et la menace.

Après quelques instants pour réfléchir à ce que je vais faire ensuite, en jouant négligemment des doigts sur le bandeau laissé par Pauline tout en observant Émilie, je finis par revenir dans la salle. C'est sans surprise que l'invitée de marque de la soirée n'a pas remarqué mon absence, ni même mon retour. Comme sa consœur, elle est bien trop absorbée à profiter, à juste titre, des attentions qui lui sont si généreusement décernées. Je reste là à admirer pendant les cinq minutes suivantes ce spectacle envoutant, me questionnant pour savoir si je veux emmener Émilie voir Pauline pour lui procurer de nouveaux plaisirs, ou, si ce n'est pas que par égoïsme pur... J'ose croire, peut être à tort, que c'est pour la première raison. Puis, lentement, je vais signifier ma présence auprès de l'homme la fessant bruyamment et avec caractère. Absorbé dans sa tâche, il lui faut plusieurs minutes pour noter ma présence et encore de longues secondes pour comprendre ce que cela implique. Mais, au bout du compte, il cesse de fesser sa partenaire. Émilie tortille un moment ces fesses, ne comprenant pas, j'imagine, la cause de cet arrêt soudain, il est vrai qu'elle est bien trop occupée à embrasser goulument sa complique que d'en regarder la cause. Mais lorsque l'homme la détache, elle rompt le baiser, s'étant manifestement rendu compte que son temps imparti était arrivé à terme.

Ce sont les yeux pleins de tristesse et d'amertume que je la regarde caresser le visage de l'autre femme, qui la dévore du regard en retour, toujours affamée. Émilie se retourne ensuite, fait face à l'homme qui martelait son postérieur il y a encore quelques secondes. Sa robe de soirée bleu nuit retombe alors, couvrant ses belles jambes dans les bas blancs. A la grimace qui apparait sur son visage, je me doute qu'elle ne s'attendait pas au contact, aussi soyeux soit il, du tissu sur sa peau endolorie. Elle enchaine en baissant la tête face à l'homme, levant progressivement son regard vers lui tout en se triturant les doigts. De l'autre côté de la table, l'autre couple a les yeux rivés sur la jeune femme blonde. Il n'y a plus aucun bruit dans la salle, même la musique s'est momentanément tue. Je discerne les mains de l'homme le plus éloigné se poser sur les hanches de celle qui est encore attachée.

Émilie n'a pas bougé. Je la soupçonne de ne pas savoir comment remercier cet homme qui, avec son collègue, a su offrir ce moment de délices à cette femme timide. Et finalement, avec une vivacité qui m'a surprise, elle s'élance vers lui, posant ses deux mains autour de son visage pour lui offrir un authentique baiser de remerciement. Ce baiser est langoureux, intense, érotique mais surtout sincère. Émilie, tel un papillon haut en couleur, a finalement réussi à s'extirper de son cocon dont elle s'est si longtemps contentée. Mais la voilà qui commençait à se sentir à l'étroit et a finalement pris son envol. Cette évolution me touche profondément, me ravi ; je suis littéralement heureux pour elle. Émilie va enfin pourvoir s'épanouir et découvrir un mode de vices, de perversion, avec pour conséquences, d'intenses plaisirs! Je n'en doute pas un instant!

L'homme lui retourne son baiser, visiblement heureux de son cadeau. Une fois rompu, Émilie se retourne et observe sa camarade de jeu, puis tend la main vers elle jusqu'à caresser sa joue et passer son pouce sur ses lèvres. La réponse est immédiate et mon cher papillon frissonne lorsque son pouce se retrouve aspiré dans la bouche accueillante. Souriant, je m'approche de celle que j'escorte quand elle retire son doigt, le visage empourpré et confuse. Elle ne s'attendait visiblement pas à un tel comportement. Son coté naïf et ingénu ne cesse de me surprendre. Mais c'est ce que va rendre ce tour avec elle si palpitant.

"Il est temps de laisser cette salle pour poursuivre, la nuit est encore jeune. Il serait regrettable de ne pas profiter des merveilles qu'elle a à vous offrir..." et je place délicatement le bandeau sur son visage. Je me retiens au passage de remettre un peu d'ordre dans ses cheveux, bien que cet accro à sa tenue ne la rende que plus sulfureuse. Hochant la tête une fois le tissu en place, elle répond d'un simple "d'accord", avec une touche de curiosité et d'engouement, quand, d'un seul coup, elle lève son doigt.

"J'ai, j'ai oublié de..." balbutie t elle avant de se retourner à l'aveugle vers la direction supposée de celui qui fut le premier de la soirée à la dévêtir, même si ce ne fut que partiellement. Elle lève ses bras vers lui et ce dernier comprend immédiatement les intentions de la jeune femme. Le sourire aux lèvres, il abandonne celle qu'il tenait pour venir prendre dans ses bras celle qui le demande. Enlacée dans ses bras, il l'embrasse farouchement, sous nos trois regards étincelants de plaisir.

C'est ainsi que je ressors de la salle, accompagné d'Émile, laissant derrière nous les trois comparses. Son tanga blanc, toujours au sol, reste désormais la seule preuve du passage de l'invité dans cette pièce. Dans l'obscurité du couloir, je prends délicatement la main de la jeune femme pour la guider vers sa prochaine destination. La chambre de Pauline. Comme je la sens fébrile, ce qui est logique après une telle décharge d'adrénaline, je la questionne:

- Qu'avez vous pensé de cette première séance de fessées?

- Merveilleux! je n'aurais, jamais, cru que...

Émilie répond de façon hachée. Je sais pertinemment qu'elle a du mal à exprimer ce genre de chose, alors je vais prendre plaisir à la pousser à vider son sac, déballant sans fard ce qu'elle a pu ressentir, éprouver.

- cru quoi?

- ben.. vous savez...

Je sens comme de la panique dans sa voix. Mais je ne lâche rien, persistant à vouloir qu'elle se livre en toute franchise. La voir redevenir une petite fille essayant de falsifier la réalité après la performance qu'elle vient de livrer m'amuse grandement.

- N'étant pas vous, comment pourrais je le savoir?

- Mais... j'ai...

- vous avez?

- je n'aurais pas cru que... que.. que je prendrais autant de plaisir!

Sa voix est comme étranglée, très aigüe, déballant tout d'un trait. La réaction typique d'une personne avouant un tort. Quel régal pour moi.

- Vous dites ça comme si c'était quelque chose de mal.

Émilie s'immobilise, comme arrêtée net. Vient elle de comprendre qu'il n'y a ici aucun mal à laisser s'exprimer ses désirs, ses envies, quels qu'ils soient? Après une longue inspiration, elle poursuit, reprenant la marche.

- Non. Non, j'imagine que ce n'est pas mal. Mais... Mais je me sens... Fautive. Honteuse. Vous devez me trouver stupide.

Sa voix est devenue faible, véritablement inquiète que je puisse la juger. Ce que je trouve très touchant puisqu'elle s'inquiète de ce que, moi, simple guide, je pourrais penser d'elle.

- il n'y a rien de stupide là-dedans, vous plonger dans un nouveau monde, il est normal d'être intimidé au début.

Mes paroles semblent la réconforter si je me fie à son langage corporel, ce qui me soulage. Il serait vraiment dommage qu'elle se rétracte à un tel moment, l'empêchant de profiter pleinement du reste de la nuit.

Nous continuons notre marche en silence. Je me délecte de la présence d'Émilie a côté de moi, appréciant sa façon de s'accrocher à mon bras. J'ose croire qu'il y a plus qu'une relation guide - guidée entre nous, sa manière de me caresser légèrement le bras va peut être finir de m'en persuader. J'ai l'impression de vivre un moment privilégié avec elle alors que nous arrivons devant la porte de la salle de Pauline.

"Nous y sommes, entrons dans ce qui sera ta seconde expérience de la nuit!"

A suivre...

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  • COMMENTAIRES
Anonymous
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4 Commentaires
papeaupapeauil y a presque 2 ans

Cher (e) Auteur, votre récit est un ravissement, votre écriture un régal, et votre façon de faire monter crescendo cette soirée est d'une exquise saveur. J'ai hâte de vous lire à nouveau, et vous encourage à ne pas nous faire languir.

Bravo

Papeau

AnonymousAnonymeil y a plus de 2 ans

Les récits aussi bien écrits et prenants sont rares. J'aime beaucoup qu'il soit pris le temps de poser une ambiance et de véritables préliminaires sont rares - cette série est une petite merveille pour l'heure ! On ressent vraiment le conflit interne entre timidité et désirs. J'ai vraiment hâte de lire la suite.

AnonymousAnonymeil y a plus de 2 ans

Magnifiquement décrit, c'est prenant, presque envoûtant. Je me demande si Pauline ne connaîtrait pas Émilie pour souhaiter qu'elle arrive les yeux bandés.

Vivement la suite de cette histoire passionnante

OlivX

Assas78Assas78il y a plus de 2 ans

Toujours aussi bien écrit, votre récit nous fait progresser pas à pas, et c'est à mon tour de devenir impatient.

J'ai hâte de découvrir le plaisir que lui réserve Pauline avant de découvrir ce que sera celui de l'accompagnant.

Vite ..... s'il vous plait

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