Le Boucher

BÊTA PUBLIQUE

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Khadaj
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Il n'y eu aucune réponse.

Folle de chagrin et de désespoir, elle fît le tour de la ville, quêtant une assistance de plus en plus illusoire à mesure que le temps passait.

C'est presque sans surprise qu'elle trouvât le comissariat de police de la bourgade barricadé et clos, manifestement depuis des années, à en juger par l'aspect vermoulu des planches bouchant les fenêtres, et à l'accumulation de poussières sur les marches.

Elle s'effondra en larmes sur le perron, s'eccorchant ses genoux nus sur les arrêtes d'ardoises dures et acérées des marches du poste de police abandonné, anéantie et épuisée.

Sanglotant à chaudes larmes un long moment, l'esprit aussi vide que tourmenté, elle fût saisit d'une réalisation soudaine.

La voiture!

Soit elle y trouverait le portable de Jim, pas le sien, il était resté à l'hôtel avec ses affaires, soit elle pourrait prendre le volant malgré son absence de permis, et trouver du secours dans la ville la plus proche.

Même si ça voulait dire la rapprocher de la boutique, c'était un espoir.

Elle se précipita vers le véhicule, soudainement revigorée par cette infime piste lui permettant de trouver une solution à son problème.

Malgré ce prudent optimisme, elle ralentit involontairement le pas en arrivant à hauteur du commerce.

Elle le détailla réellement pour la première fois, en essayant d'estimer ses chances d'être vue par ce qui pouvait se trouver à l'intérieur, conscient du ridicule achevé de sa démarche.

La lumière était éteinte, et le reflet ténu de l'éclairage publique, aux halogènes d'un jaune criard, ne renvoyait rien sur ce qui se trouvait à l'intérieur.

Une pancarte pendue par une simple ficelle à la poignée, annonçait en Français "Fermé", ce qui n'empêcha pas Deborah d'en deviner le sens malgré son absence de connaissance de cette langue.

Faisant toujours le tour comme une proie évitant son prédateur en le contournant largement sur la pointe des pieds, elle décrîvît l'arc le plus lointain possible pour atteindre l'habitacle de la voiture.

Elle y entra, inspira un bon coup, et alluma le plafonnier.

Les clefs étaient bien entendu sur le contact, mais pas de trace du portable de son mari.

Il fallait qu'elle trouve une destination.

Ouvrant la boîte à gants, elle en extirpa une carte touristique de la France, et chercha des yeux la préfecture de l'Est, pour trouver son point de départ, et essayer de s'y repérer.

Au moment où, dans un théâtral eurêka elle allait s'exclamer "J'ai trouvé", la lumière de la boutique devant elle s'alluma, la figeant sur place comme un daim dans les phares d'une voiture.

Précautionneusement, lentement, elle releva la tête pour examiner la boutique.

De gros quartiers de viandes sanglants, et des chapelets de saucisses paraissant presque absurdement huileuses et grasses encombraient la vitrine, mais aucun mouvement.

La lumière de la rue, si elle ne rivalsait pas avec l'éclairage cru du néon à l'intérieur, éclairait toujours la pancarte qui annonçait désormais "Ouvert".

Un signe supplémentaire, griffonné à la main, trônait entre des tranches de saucisson épaisses comme des cale porte, annonçant fièrement "Arrivage récent de viande fraîche!".

Elle n'en comprenait pas le sens, mais un spasme glacé lui saisit le ventre, et une suée d'une insupportable fraîcheur lui coula le long du dos, inondant ses reins à la vue de la pancarte.

Un pressentiment que cette pancarta annonçait quelque chose d'ignoble, d'impie même.

Cessant ce qu'elle était en train de faire, Deborah pris une décision.

Il fallait qu'elle entre dans cette boutique.

Qu'elle aille chercher son mari par elle même.

Au diable la peur, au diable les pressentiments et les mauvais augures.

Ce ne fut pas cependant sans se signer qu'elle quitta l'habitacle, pour marcher d'un pas à la fois mesuré et lent vers la boutique illuminée, presque accueuillante.

Comme la lueur des poissons des grands fonds avant qu'ils vous gobent dans leurs gueules béantes.

Elle poussa la porte et pénétra dans la boutique, femme toute de rouge vêtue, dans un monde de viandes écarlates et de viscères sanglantes, exposées comme autant de trophées embaumant du parfum riche de la vie animale éteinte.

Rêve de carnivore, cauchemar de végétarien.

Devant elle, aussi banal qu'incongru, d'une extraordinaire ordinarité en fait, de l'autre côté d'un comptoir fourbi avec abondance presque excessive de mets carnés, se tenait semblable et différent à son portrait, le boucher dans sa boutique.

Il était immense, semblant prendre tout l'espace disponible derrière son étal, un colosse de chair suante et puante, à l'odeur étrangement froide et rance, même dans l'espace réfrigéré de la boutique.

Dans un troublant écho à sa réclame, il affichait ce sourire jovial et carnassier, dans une décontraction et un professionalisme commercial absolu, qui faisait douter Deborah de toute ce qui avait pu se passer jusque là.

Mais que c'était il passé au juste? Rien en fait. Jim avait disparu, mais le rapport avec son entrée dans la boutique était indirect au mieux.

A part ce sentiment bizarre, cette peur irrationnelle envers cet endroit, ce personnage si étrange, si "pittoresque" avait dit son mari, qu'est-ce qui c'était réelement passé ici?

Rien.

Rien qui lui semblât concret en tout cas.

Tous les événements pouvaient s'expliquer rationnellement.

Elle avait hurlé en anglais à des ouvriers sortant du service, qui ne parlais sans doute pas cette langue et avaient dû la prendre pour une échappée de l'hopitâl psychiatrique, tant par sa tenue que par son attitude.

Les moults petites étrangetés de la commune, mises bout-à-bout, avaient fait monter la pression, et son sentiment de culpabilité d'avoir laissé son mari seul au moment de sa disparition avaient fait le reste.

Cela passa en un éclair dans sa tête, et alors qu'elle n'avait déjà qu'une vague intention en entrant, termina totalement de la déstabiliser.

Le géant cordial, de l'autre côté du comptoir, lui demanda dans un français très accentué qu'elle ne compris pas.

"Qu'est-ce qu'il vous faut ma petite dame?"

Elle tiqua, et se trémoussa sur place, mal à l'aise, encore une fois consciente de l'indécence de sa tenue.

La toisant du regard comme s'il évaluait une des pièces de viande de sa boutique, l'hôte ne dit d'abord rien, conservant son sourire commercial alors que passait dans ses yeux des expressions de nature aussi diverses que décidemment non professionnelles.

Puis il articula de nouveau une interrogation, qu'elle déchiffra aisémment grâce à la transparence du terme.

"Madame?"

Déglutissant, elle balbutia quelque-chose.

"Mon mari à disparu après être entré dans votre boutique et..."

Il bascula sur l'anglais sans problème, son accent épais empirant encore dans cette langue.

"La petite dame cherche son mari? Je peut aider. Voir avec mes collègues en arrière boutique si quelqu'un le voir? Oui?"

Une vague de soulagement l'inonda d'un seul coup, l'emportant avec la même brusquerie qu'une avalanche.

La petite voix dans sa tête qui semait le doute depuis des heures, qui la martyrisait presque était sur le point de se taire tout à fait.

Enfin! De l'aide!

"Oh oui merci!"

Mais au moment ou l'autre se retourna pour entrer dans son arrière boutique, tout soulagement s'effaça.

Sous son tablier, le boucher ne portait rien.

Le visage livide, tétanisée par la stupéfaction, et la peur qui cette fois la saisissait plus fort que jamais auparavant, elle regarda le dos titanesque aux muscles houleux rouler, et les fesses amples, rondes et musclées de ce qu'elle avait de nouveau du mal a appeler un homme, disparaître dans l'encadrement de ce qui n'était pas la porte d'une simple arrière boutique, mais l'épais panneau d'acier d'une chambre froide.

L'ouverture ne laissait rien voir, l'obscurité régnant de l'autre côté.

D'épaisses volutes de vapeur s'échappaient de l'entrebaillement, enveloppant le battant comme les fumerolles des enfers le seuil de l'hadès.

La lumière crue et violente des néons jettait des ombres tranchées et nettes sur le carelage blanc, comme des tâches d'encre marquants l'emplacement des objets dans la pièce.

Deborah tremblait de tous ses membres, de froid, et de peur mêlée.

Elle voulait courir, s'enfuir, mais ne le pouvait pas.

Dire que quelques instant auparavant elle se pensait mentalement instable, que dire de cet homme, qui s'exhibait dans sa boutique?

Cela fît remonter à son esprit toutes ses divagations de la journée, sans pour autant la rejeter totalement dedans.

Si elle avait peur, si elle était mal à l'aise, c'était à cause de l'instabilité psychologique évidente de cette homme.

Plus de rapport direct avec la disparition de son mari, ou du moins celui implicite, que cette personne ne serait d'aucune aide, et au pire, serait une entrave, un obstacle à la résolution de cette situation.

Elle cru entendre un bruit, de l'autre côté de la porte.

Une sorte de grognement, ou de gargouillement étouffé.

Interdite, elle s'avança d'un pas.

Les effluves glaciales s'insinuaient de plus en plus loin dans la boutique, refroidissant notablement l'air, faisant voleter les pans de sa robe, la glaçant jusqu'en des endroits ou aucune femme ne désirerait souffir de la morsure du froid.

Grelottante, se demandant si elle avait bien entendu, elle se pencha par dessus le comptoir, alors que le bruit reprenait soudainement, plus fort.

Un grognement oui, mais avec une connotation liquide, comme quelqu'un qui ferait des borborygmes.

En y pensant plus avant, son esprit s'obscurcit, se boucha, comme se fermant aux explications possibles quand à la source d'un tel son.

Soudain, un autre bruit, impossible à ignorer ou confondre avec quoi que ce soit d'autre.

Un son qu'elle avait entendu mainte fois sur des terrains de footbal, quand lors d'une action mal exécutée, un joueur était blessé, souvent gravement.

Le bruit à la fois sec et humide d'os qui se brisent et déchirent la chair, celui d'une fracture ouverte.

Il fût immédiatement suivit d'un cri long et puissant, un hululument à la fois guttural et presque féminin, émis dans des tessitures qu'elle connaissait bien, intimement même, depuis plus de trente ans: c'était la voix de son mari.

Toute prudence la quitta.

Elle hurla d'une voix stridente, un son innarticulé, puis elle couru éperdument vers l'ouverture sombre de la chambre froide, sans plus prêter attention à rien, espérant juste arriver à temps pour sauver son homme, son Jim de quoi que ce soit qui le tourmentait.

Dans sa précipitation, elle senti que quelque-chose n'allait pas.

Elle perdit son équilibre, et sentit son centre de graviter descendre brusquement, entraînant le reste de son corps dans sa chute en une dégringolade semi rotative, qui catapulta brutalement sa tête en direction du carrelage.

Ses sandales! Ses putains de sandales!

La torsion inouïe qu'avait subit ses orteils déboucha sur un craquement sinistre, et une douleur aigüe et violente lui vrilla le gros orteil droit.

Elle venait de coincer son pied, elle ne savait trop comment sous la semelle flottante de la chaussure ouverte, qui après avoir docilement claqué contre son pieds comme un drapeau au vent pendant trois pas, avait glissé et s'était retourné.

Son poids entier coinçant l'objet entre elle et le doigt, avait perturbé son assise et son élan, la faisant choir avec brutalité sur le sol dallé.

Au moment ou sa tête allait percuter le revêtement, elle aperçu le boucher qui émergeait de la brume glaciale comme un troll de sa caverne, une érection impossible ravançant son tablier, et s'exclamant:

"Un peu de patience ma petite dame, c'est bientôt votre tour!"

Avant que le choc final ne lui fasse perdre conscience.

Elle se réveilla en hurlant, avec la même instantanéité, dans un spasme agonisant, son corps réagissant à un assaut aussi violent qu'intense.

Une quantité qui semblait impossible d'eau glaciale lui avait heurté le visage et continuait de se déverser sur elle, avec une violence physique considérable, la cinglant à l'impact.

Mais pire que tout c'était le froid, glacial, qui l'avait presque sans délai saisie jusqu'aux os.

Le jet d'eau cessa, et elle pu reprendre peu à peu ses esprits.

La voix horrible qu'elle associait désormais à l'ogre qui semblait tenir cette boucherie retentit dans ses oreilles pour lui dire quelque-chose, mais tous ses sens étaient aussi flou que sa vision qui essayait de faire le point sur l'endroit ou elle se trouvait.

Il lui sembla que l'image se doublait et se dédoublait, encore et encore, à l'infini, comme un kaléidoscope.

Le sang battait dans ses tempes, la rendant presque sourde.

Ses dents dansaient des claquettes, et elle se mordit la langue brutalement plusieur fois.

Elle sentait une tension dans ses bras, et elle réalisait que tout son poids tirait sur eux, sans que ses pieds touchent le sol.

Réalisant que c'était de l'eau dans ses yeux qui lui embuait la vue, elle cilla pour la faire partir, et leva la tête vers ses bras pour voir comment elle était suspendue.

Après un cours moment, sa vision revînt, et elle vit ses poignets entravés par plusieurs tours de gros scotch industriel renforcé de couleur grise, passé et repassés autour d'un crochet au point de former une boule homogène et compacte.

Ses mains exangues viraient au bleu. La voix répéta quelque-chose de grossier et pourtant à propos.

"Joli morceau!"

Baissant la tête, elle dirigea son regard vers la voix.

L'énorme boucher la dévorait du regard, passant une langue serpentine sur ses lèvres minuscules et asséchées par le froid environnant, et cette habitude manifestement compulsive d'y appliquer sa salive.

Il était réellement immense, puisqu'il la toisait de haut, malgré que ses pieds à elle étaient loin de toucher le sol.

L'animal devait bien frôler les deux-mètres trente, peut-être plus.

C'était l'homme, si s'en était vraiment un, le plus grand qu'elle eût jamais vu.

Il sourit de son sourire écoeurant, et comme s'il avait deviné ses pensées, il ajouta lubriquement.

"Je parlais pas de moi mais de vous, même si dans tous les cas ça s'applique à moi je pense."

Riant à gorge déployée, il ajouta à son adresse.

"Cette robe vous va bien. Encore mieux avec la flotte. Mais je me demande ce que ça donne sans."

Elle réalisa que le tissu trempé collait à sa peau, et que plus que ne plus dissimulait grand chose, sa robe soulignait presque tout.

Mais elle s'en fichait.

"Où est Jim espèce d'animal! Qu'est-ce que vous avez fait à mon Jim! Où est-il!"

Elle hurlait et se débattait si violemment qu'elle faisait tinter la lourdre chaîne qui la suspendait au plafond.

Le géant s'approcha calmement, franchissant la distance qui les séparaient à une vitesse presque surnaturelle, et il la frappa du revers de sa main gauche avec une brutalité telle qu'une de ses dents sauta de sa bouche.

Du sang jaillit, et commença à couler à flot dans sa bouche et le long de son menton.

Il s'en saisit avec brusquerie, redoublant la douleur du coup, alors que le choc initial n'était pas encore passé, puis tourna avec la même énergie son visage vers la droite.

"Ton merdeux de mari est là petite truie. Il a pas mal couiné quand je l'ai saigné."

Au moment ou ses yeux se posèrent sur son mari ils s'embuèrent de larmes, et elle cria en gémissant avec les forces qui lui restait:

"Jim! Jim! Oh non, Jim! Que t'a-t-il fait!?"

Mais c'était parce qu'elle avait la réponse sous les yeux qu'elle pleurait et criait.

Le corps éventré et à présent sans vie de son mari pendait comme une carcasse de viande à un croc de boucherie, pas attaché, mais hameçonné à travers son dos, le transperçant presque à la manière dont le pêcheur transperce son ver.

Ses entrailles pendaient, sinistres guirlandes violacées, rappelant dans un écho macabre les chapelets de saucisse dans l'entrée de la boutique.

Ses quatres membres manquaient à l'appel, et des croûtes encore fraîches indiquaient qu'il avait abondemment saigné, ce que la mare de sang sous son corps mutilé confirmait.

Cette vision d'horreur vu brève, et ses cris furent étouffés dans sa bouche par une deuxième gifle, presque aussi brutale que la première, administrée de l'autre côté cette fois.

Sonnée par la violence du coup, elle n'exprima aucune douleur, bien qu'elle fût vive et qu'elle ressentit également le contrecoup de la gifle dans tout son corps.

Ses yeux roulaient follement dans ses orbites, et le sang battant de nouveau à ses tempes, elle perdait encore le plein usage de ses sens.

Une traction brutale suivit d'une tension de son corps, puis son soudain relâchement et le va et viens glacial de l'air autour d'elle qui se balançait au bout de sa chaîne, comme un appât au bout d'une ligne, la ramenèrent à eux.

Un bout de tissu rouge pendait comme un chiffon trempée dans la pogne énorme de son kidnappeur, et elle mis quelques instants avant de réaliser que c'était sa robe, et qu'elle était désormais nue comme au jour de sa naissance.

Ses ennuis ne faisaient que commencer.

"Pas mal" ajouta la voix râpeuse de son bourreau en français.

Puis basculant en anglais pour qu'elle le comprenne.

"Bien conservée la vieille peau."

Elle remarqua de nouveau la bosse qui déformait son tablier.

Il suivit son regard et rit d'un rire gras et profond, faisant vibrer ses tympans et à ce qui lui semblait, tous ses os.

"Ouais tu me fait de l'effet. Buter ton mec aussi mais ça c'est surtout pour toi."

Dénouant le lourd tablier de cuir renforcé de mailles tressées, il le laissa choir sur le sol.

Pour la seconde fois de son existence, et ce en moins de cinq minutes, elle pensa que c'était l'homme le plus immense qu'elle avait jamais vu.

C'était hideux. C'était grotesque. Pas un homme. Un âne. C'était un âne.

Mais c'était bien plus écoeurant qu'un âne, bien plus repoussant et dégoûtant.

On aurait dit le pénis d'un chien, couvert d'énormes nodules blancs, comme des verrues, mais incroyablement grosses et régulières.

Ça sentait... la viande avarriée.

C'était hors de question que ça s'approche d'elle.

Elle hurla.

Il la frappa encore.

Elle se tue.

Dans l'air glacial de la chambre froide qui la faisait grelotter et claquer douloureusement de ses machoîres meurtries par les coups répétés, au milieu de carcasses de viandes suspendues qui se devinaient de plus en plus comme étant exclusivement d'origine humaine, immédiatement sous le regard à jamais voilé et terne de son mari torturé et assassiné, Deborah attendait de se faire violer parce qu'elle soupçonait désormais ouvertement ne pas exactement appartenir à la race humaine.

Toutes les proportions du colosse était hors-normes.

Son crâne semblait presque microcéphale, posé sur un coup taurin presque plus large que la tête qui le coiffait, et ses épaules étaient si vastes qu'elle aurait pu tenir en travers.

Chacun de ses bras était noueux et épais, peut-être pas comme des tronc d'arbres, mais au moins autant que son torse à elle.

Quant au sien il était démesuré, et sous les pectoraux musclés, veineux, presque sur le point d'éclater sous leur propre masse et puissannce contenue, s'étendait une panse d'obèse, aussi débordante qu'obscène.

Ses cuisses, plus larges que celles de n'importe qui qu'elle ai connu, ou même aperçu dans sa vie, en chair et en os comme en photographie, évoquaient les pattes puissantes de chevaux de traits.

Fendant la chair tombante comme un arbre de mangrove poussant au milieu de la vase, dur et palpitant, sa verge évoquait ses lectures d'université, Priape, le dieu rural des romains primitifs, à la verge si comiquement grosse qu'elle semblait cartoonesque sur les gravures antiques.

Mais au milieu de tous les excès contradictoires du corps hors normes de son tourmenteur, elle semblait, bien que gigantesque et aussi hideuse que le reste de sa personne, étrangement à sa place dans ce physique aussi bestial que disgracieux.

Khadaj
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