De Mari à Esclave Ch. 03

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De mari à esclave.
1.3k mots
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2.8k
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Récit n'a pas de balises

Partie 3 de la série de 29 pièces

Actualisé 11/10/2023
Créé 10/05/2023
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Mélanie revint avec deux cordes blanches et une ceinture en cuir. Elle poussa la table de la cuisine dans un coin et le fit lever jusqu'à une chaise où il s'assit avec plaisir après une matinée passée à genoux. Mais s'il avait su, il ne se serait pas tant réjoui. Les yeux baissés, il pensait malgré tout que le week-end de Pâques allait être chaud, très chaud. Avec la ceinture, elle fixa son buste bien calé contre le dossier de la chaise. La boucle fut serrée sur son ventre, inaccessible à ses mains toujours menottées dans le dos.

Elle poussa un grognement de satisfaction. Quoiqu'il fasse, le point de non retour était atteint, il ne pouvait plus s'opposer à ses projets...Avec les deux cordelettes, elle fixa chacune de ses chevilles séparément aux pieds avant de la chaise. Elle avait habilement réglé l'attache de la cheville à la hauteur de chaque premier barreau latéral, de sorte que ses orteils pouvaient prendre appui au sol pour soulager ses liens, mais étaient impuissants à déplacer la chaise : ils glisseraient sur le marbre de la cuisine...compte tenu du poids de l'homme et de la chaise conjugués. En aucun cas, il ne pourrait s'aider de la plante du pied.

Robert assistait impuissant à cette préparation minutieuse. Sa verge se dressait à nouveau, entre ses jambes légèrement écartées du fait de la position de ses pieds. Bon calcul, se félicita-telle... Mélanie flatta un peu de la main le reste de son anatomie masculine sans prendre le soin de caresser aucune autre partie de son corps, pourtant doux et musclé, par mépris affiché pour cet homme-saucisse. Puis elle coiffa son membre d'un préservatif. Retirant ses collants et sa culotte, elle présenta face à lui qui écarquillait de grands yeux. Elle releva son tailleur et s'installa à califourchon sur ses genoux, en tête à tête. Elle mouillait abondamment et trouva la position agréable immédiatement.

Elle inclina son visage sur le côté et l'embrassa à pleine bouche, émue par sa touchante impuissance. Elle sentit l'arôme chargé de son haleine et se rappela ce qu'il avait osé boire! Alors elle le mordit cruellement sur les deux lèvres. Il gémit. « Quel douillet mon petit amour! Moi c'est le contraire, tes plaintes m'excitent! » Elle pencha et lui mordilla les tétons. La caresse finit à nouveau en morsure, et il ne put se retenir de crier. « Oh c'est dommage, je vais devoir te bâillonner, tu vas finir par alerter les voisins qui appelleront le numéro 911 des maris maltraités! » Lui pinçant le nez elle l'obligea à accueillir sa culotte (second cadeau d'anniversaire) roulée en boule dans la bouche.

A tâtons dans son « sac à gadgets », elle attrapa son rouleau de scotch tape. Un morceau de huit pouces suffit pour lui faire admettre qu'il devrait garder sur la langue ce cadeau odorant au possible (elle avait abondamment mouillé ce matin!) sans en faire part à quiconque. Il aurait du mal à hurler sa douleur...et elle ne tarda pas à s'en assurer en lui griffant le dos et en lui faisant un suçon au cou. « Mmmh!...mmmh!.. » Le désir montait à nouveau en elle, de même que l'alcool avait aboli ses dernières limites...Elle se laissa aller doucement en avant pour faire glisser le membre incroyablement dur et long de Robert dans son intimité frémissante. « Tu vois, souffla-elle, lui, ton petit oiseau, il ne se plaint pas, au contraire, je crois qu'il adore ça... » Elle se mit à pratiquer des petits mouvements du bassin qui lui permettaient de se placer au mieux.

Il soufflait bruyamment du nez, passant de la douleur à un plaisir intense. Je dois être un peu fou, pensa-t-il, mais j'avoue que j'adore toutes ces humiliations...Oooh!... j'aurais été bien incapable d'inventer un truc pareil. Elle me possède à 100%, je suis devenu son jouet sexuel à présent...Il était gonflé de désir à en avoir mal aux reins. Penchant sa tête à droite, tout contre l'épaule de Robert, elle prit son oreille dans sa bouche chaude. Il se rappelait qu'elle adorait c'étant plus jeune, mais un mauvais pressentiment l'envahit. La langue de Mélanie fouillait les recoins cartilagineux de son pavillon auditif et le goût amer de son sébum envahit brusquement ses papilles gustatives sensibles. Son bas ventre de femme débridée était irradié d'ondes chaleureuses.

Elle glissa sa main gauche pour stimuler son clitoris. Robert salivait, lui, derrière le bâillon très serré et déglutissait avec peine. Il craignait de s'étouffer ce qui faisait encore monter d'un cran son excitation. Il sentait que l'explosion finale n'était plus très loin et se préparait au bonheur libérateur...Mais... elle savait très bien le mal qu'il a toujours eu à retenir sa jouissance! Que de fois, plus jeune, avait- elle souhaité le gifler ou le griffer parce qu'il avait joui en premier ...et par là-même, il avait mis un terme à ses propres espoirs de bonheur total. Souvent, elle ne pouvait pas atteindre l'orgasme à cause de son manque de résistance à lui, et elle avait supporté ça en pleurant intérieurement tant de fois!

C'est fini, ça mon vieux! pensa-telle, en resserrant lentement sa mâchoire sur l'oreille de Robert. Sous l'effet de cette douleur croissante, il raidit son buste et ses cuisses. Tentant de la secouer, de se débarrasser d'elle. Mélanie, bien cramponnée à son cou, accéléra le va et vient de sa main gauche pour déclencher son propre plaisir. La douleur surpassait le désir de Robert, une panique subite le paralysa, tout son être voulait être ailleurs...Les soubresauts désespérés du mauvais amant la faisaient tressauter et rebondir sur ce membre distendu. Son ventre se dilatait d'exaltation, annonçant un bonheur proche...A la joie de se sentir vengée et de voir cet égoïste souffrir, elle sentit l'orgasme déferler sur elle comme une vague partie de ses entrailles. Elle lâcha l'oreille de Robert pour exprimer longuement, dans un cri, sa libération. Robert était rouge et roulait des yeux exorbités. Il reniflait fort et avec difficulté, lui qui ne pouvait pas se servir de sa bouche.

Son nez émettait un sifflement disgracieux. Soudain, prise de pitié et de haine mêlés pour cet homme qu'elle avait tant aimé, elle ouvrit sa bouche aux lèvres charnues, et recouvrit ce nez qui osait encore se plaindre! Sous le « baiser esquimau », Robert se retrouva en apnée. Alors il comprit l'issue qu'elle attendait maintenant. Le temps pressait. Pourtant elle ne bougeait pas encore alanguie par sa jouissance... Il n'avait d'autre choix que de serrer et écarter ses cuisses alternativement pour créer un mouvement de glissement de son sexe en elle. Elle ne ferait rien pour l'aider! Tous ses liens lui interdisaient d'autres gestes qui l'auraient mieux favorisé...Sentant l'apnée se prolonger, toute son énergie se concentra au seul endroit qui le libèrerait. Frénésie.

Mélanie l'aida un peu, reprenant quelques mouvements du bassin, car elle sentait à nouveau son désir l'irradier dans cette situation nouvelle. Elle lui laissa inspirer une goulée d'air frais, histoire de le motiver, et le remit en attente. Rien à faire, elle ne lui laisserait aucun autre répit. Sa tête et ses poumons le brûlaient. Et soudain il crut mourir : dans un sursaut violent, il éclata en elle. Et, chose merveilleuse, ils jouirent ensemble comme cela n'était encore jamais arrivé.

Elle lâcha son nez, enfin repue. Et elle posa sa tête sur son épaule. Le grand corps de Robert était agité de petits tremblements nerveux. Son visage lui sembla envahi d'une vague de chaleur. Il pensa qu'elle n'avait encore jamais profité de lui de cette façon-là. Paradoxalement, il en était fier. Elle avait su dompter le cheval fou qu'il était. Il ne se sentait pas humilié mais anobli, magnifié. Il lui en était reconnaissant comme un chien pour sa Maîtresse. Alors Mélanie souffla dans son oreille « Bon anniversaire! ».

Elle le laissera longtemps sur cette chaise. Vingt heures de bondage en tout. Ne l'alimentant qu'une seule fois, alternant les vexations, comme de boire et manger sous son nez, et les tortures à la cire de bougie par exemple, avec des épisodes sexuellement torrides que je ne peux évidemment pas raconter ici. Ce week-end allait marquer un second tournant dans leur relation. Tous deux auraient du mal à reprendre le travail et le train-train quotidien ensuite.

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