Harcèlement 01

Informations sur Récit
Envoyer des SMS a des conséquences fâcheuses.
3.6k mots
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6.4k
2
Récit n'a pas de balises

Partie 1 de la série de 6 pièces

Actualisé 12/16/2023
Créé 09/09/2023
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Avertissement. Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les événements et les incidents sont le produit de mon imagination. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, ou des événements réels est purement fortuite.

_ Allo Mr Z.

_ Oui.

_ Commissariat de Bordeaux, vous êtes bien Mr Z.. Charles?

_ Bonjour, oui c'est moi, qui y a t'il?

_ Une plainte à été déposée à votre encontre.

_ Une plainte? Mais pourquoi? Quel motif?

_ Je ne peux rien vous dire au téléphone. Quand pouvez-vous venir?

_ Euh! Demain?

_ Parfait demain à 10 heures.

_ Très bien, à demain.

Mais qu'est ce que c'est? Qui a porté plainte contre moi et pourquoi?

J'ai passé une fin de journée difficile et une très mauvaise nuit. Au commissariat je suis accueilli par une femme d'une trentaine d'années, en civil. Elle se présente comme le lieutenant M.

Je la suis jusqu'à son bureau. C'est une petite salle. Trois chaises et un grand bureau, très en désordre, un ordinateur, un téléphone et de nombreuses chemises cartonnées le recouvre. C'est un sacré foutoir, il y en a partout.

_ Mr Z , vous savez pourquoi vous êtes ici?

_ Non pas du tout, vous allez m'expliquer.

_ Connaissez-vous Mme H, Laeticia de son prénom.

_ Oui c'est une ancienne collègue.

_ Elle a déposé une plainte contre vous pour harcèlement.

_ Quoi? Mais pourquoi?

_ Vous allez comprendre. Vous reconnaissez lui avoir envoyé des messages?

_ Oui.

Là devant moi elle ouvre une épaisse chemise cartonnée.

_ Mme H a déposé plainte contre vous en mai 2021.

_ Mais nous sommes en décembre 2022.

_ Oui je sais, j'ai repris les dossiers en retard d'un collègue. Je suis désolée du retard.

_ D'accord.

_ Reconnaissez-vous avoir envoyé plusieurs messages à connotation sexuelle à Mme H Laeticia et des photos.

_ Quoi, Euh non.

_ Est-ce vous qui lui avez envoyé cette photo?

_ Euh Oui.

_ C'était en 2017, avec ce message " désolé c'est une erreur tu n'étais pas là destinataire."

_ Euh oui. C'est moi, Je ne m'en souvenais plus.

C'est une photo de moi nu. Je suis à genoux, de dos, la tête baissée au sol, on ne voit pas mon visage. Il n'y a rien de sexuel. On voit juste mon dos et le début de mes fesses. On ne voit même pas mon trou du cul. La photo est prise de haut.

_ Vous lui avez écrit plusieurs messages depuis 2017.

_ Oui c'est une ancienne collègue, on est restés en contact.

_ Je comprends, pourtant elle estime que vous l'avez harcelé.

_ Je ne comprends pas.

_ Bon, je vais lire vos messages : " Vous êtes une très belle femme avec des formes voluptueuses je vous trouve très belle.

Je souhaite me prosterner devant vous.

Je souhaite me mettre à votre disposition.

je suis un homme dévoué et obéissant

je souhaite vous dévoiler mes pensées intimes". Vous avez bien écrit ça.

_ Oui.

_ Je continue. .

_ " je souhaiterais me mettre à votre disposition, vous obéir. Me dévoiler totalement... Je suis un mâle très docile,...

Elle me lit une vingtaine de messages, que j'ai envoyé. Puis me dit que je lui ai aussi envoyé des invitations sur Facebook, whats App, LinkedIn avec le speudo juliensoum. Et enfin que j'ai utilisé son prénom et son nom en publiant des histoires sur le site litterotica.

Elle me montre en effet plusieurs feuilles. Ce sont toutes mes histoires qui ont été publiées. Je comprends maintenant la raison de l'épaisseur du dossier.

Je reconnais en effet que cela peut sembler du harcèlement, mais que je ne lui ai plus envoyé de message depuis qu'elle m'a demandé d'arrêter de la contacter. Elle m'a même écrit que si je continuais, elle allait porter plainte. C'était en mai 2021. Depuis je l'avais totalement oublié, j'avais même effacé tous ses messages, supprimé tout mes identifiants sur les différents sites, réseaux sociaux et applications.

Devant l'insistance de cette policière, je lui ait expliqué que j'avais supprimé tout les liens que j'avais eu avec Laeticia. J'avais même effacé son numéro de mon répertoire. Je lui ai même proposé de vérifier mes dires en lui montrant mon téléphone. Elle a refusé. Elle m'a demandé des explications supplémentaires sur mon comportement. Pour être plus clair, je lui ai expliqué qu'en 2021, j'étais en arrêt de travail pour Burns Out. Durant cette période d'inactivité, j'avais eu un comportement autodestructeur. En gros j'avais fait n'importe quoi.

Le seul site que j'ai gardé est le site literotica où j'écris et consulte des histoires régulièrement. Je suis plutôt cérébral, la littérature, les histoires, les récits m'ont toujours attiré. Avec une attirance pour la domination féminine. J'ai précisé aussi que je n'avais jamais eu l'intention de blesser ou de faire du mal à Laeticia. Mon Épouse était au courant de mes actes, de mes pensées, de mes phantasmes, elle avait lu mes histoires.

La lieutenant a tout noté, elle m'a expliqué les conséquences de cette plainte qui était maintenant entre les mains du procureur. Je devrais être contacté plus tard pour la suite.

Quinze jours plus tard je reçois un appel téléphonique du délégué du procureur qui me convoque trois jours plus tard.

Je suis reçu par un homme sévère, le visage très fermé qui commence à me parler comme si j'étais un criminel endurcis. Il semble pressé. Il ouvre un dossier épais devant moi. Lis le procès verbal du lieutenant de police. Je reconnais les faits bien sûr. Me demande ce que je compte faire. Je n'en sais rien, je n'ai pas pris d'avocat, j'aurais dû sûrement. Mais à ce moment là, je ne comprends toujours pas pourquoi elle a porté plainte. Mes messages ne sont pas si nombreux, je ne l'ai jamais insulté ou menacé de quoi que ce soit. J'ai juste eu la naïveté de penser que je pouvais l'intéresser.

Au commissariat j'avais pu feuilleter le dossier. Il y avait toute notre correspondance. Sur le moment je n'ai pas fait attention à toutes ses messages. En y repensant, j'ai réalisé qu'il en manquait certains. En particulier certains messages ou elle me demandait d'être plus précis, des détails que j'avais donné bien sûr, mais dans ce dossier il n'y étaient pas. Il n'y avait que mes réponses. Ayant tout effacé, je n'avais aucune preuve. Sur le moment, j'étais trop abasourdi par cette plainte pour avoir la présence d'esprit d'en parler. Devant le délégué du procureur, j'ai souhaité revoir le dossier. Il a refusé prétextant que seul mon avocat avait le droit de le consulter. En trois jours, je n'avais pas eu le temps ni pensé à prendre un avocat. Ce n'était pas son problème. C'est la procédure, c'est comme ça c'est tout. De plus Mme H Laeticia, me reprochait aussi d'avoir utilisé son prénom et son nom dans les histoires que j'avais publié. Ce qui est totalement faux. Je n'ai jamais donné un seul nom de famille réel. Les prénoms féminins et masculins ne sont pas des personnes réelles. Ce sont des personnages de fiction. J'avais fait la remarque au commissariat, sur la centaine de pages de la plainte seules six étaient constituées de mes messages, et une de la photo. J'ai repris cet argument devant le délégué du procureur. Il a répondu qu'il allait étudier le dossier...

Un mois plus tard je suis convoqué de nouveau chez le délégué du procureur. Il me reçois toujours avec la même attitude fermée et sévère. Une femme est présente dans son bureau, qu'il me présente comme une assistance de Madame la procureur Mme S. Il m'annonce direct que je suis coupable, d'avoir porté de façon répétée des propos ou des comportements à connotation sexuelle et sexiste, qui ont, soit porté atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créé à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante en lui envoyant une photo d'homme nu à quatre pattes et en écrivant des histoires publiées sur un site en utilisant son nom et son prénom. Je suis condamné à verser 1000 € à Mme H Laeticia et 400 € au trésor public.

_ Quoi?

_ Vous reconnaissez les faits?

_ Mais,...

Son téléphone portable sonne à ce moment là, il répond. Parle quelques secondes, s'excuse et sort de la pièce pour continuer sa discussion. Je me retrouve seul devant cette feuille qui me condamne, je la relis plusieurs fois. Je ne comprends pas comment c'est possible. Je suis en état de choc. A ce moment là, la femme m'interpelle. Je l'avais complètement oublié.

_ Mr Z, ça va?

_ Euh! Non! Pas trop.

_ Vous pouvez m'expliquer ce qui ne va pas?

_ Mais c'est une somme énorme 1000 € , de plus je ne comprends pas. Je n'ai jamais eu de propos humiliants ou sexistes à son encontre, je n'ai jamais essayé de de l'offenser ou de l'intimider. Je comprends que la photo d'un homme nu puisse la déranger mais elle n'a rien de sexuelle, on ne voit pas de sexe, c'est juste un homme vu de dos. Il y a bien plus explicite dans tous les magazines féminins. Et pour finir je n'ai jamais utilisé son nom, je me suis servi de son prénom mais il y a des milliers de Laeticia.

_ Vous ne reconnaissez pas les faits?

_ Si mais tout n'est pas vrai dans ses accusations. Je n'ai jamais envoyé de message sexiste ou dégradant. Au contraire,...

_ Mr Z vous pouvez refuser de signer mais cela signifie que vous allez passer au tribunal. Cela signifie surtout qu'il va y avoir un procès. Êtes vous prêt pour cela? C'est un procès public, votre famille, vos amis, vos collègues votre entreprise, tout le monde va être au courant de tout.

Les paroles de mon épouse me reviennent alors. Tu as fait des conneries, tu dois assumer les conséquences mais je n'ai pas envie que cela prenne des proportions démesurées. "J'ai trop honte, je ne veux pas que cela se sache. Je ne me suis pas marié à un pervers sexuel qui harcèle des femmes, démerde toi pour gérer ça le plus vite possible...."

_ Madame, je n'ai pas envie d'un procès public. J'assume tout à fait mes désirs et mes phantasmes particuliers. Mais c'est du domaine privé. Je veux régler cette histoire le plus vite possible, c'était il y a longtemps pour moi. J'étais dans une période difficile. Que me conseillez vous?

_ Mr Z, je comprends. Mais c'est la loi, d'après les articles 222-44, ART 222-45, ART 222-50-1, ART 121-26-2 du code pénal.

_ Madame, si vous le dites je vous crois. Je ne connais pas assez bien les textes de loi mais quand même 1000 € . C'est vraiment beaucoup pour moi, et je vous le répète vous pouvez relire toutes les histoires que j'ai écrit il n'apparaît pas une seule fois le nom de Mme Laeticia H.

_ Je comprends, vous avez tout à fait le droit de refuser l'arrangement que vous propose Mr le délégué du procureur. Cela signifie que vous souhaitez un procès qui sera public. Vous êtes marié?

_ Oui

_ Votre femme est au courant?

_ Oui bien sûr.

_ Avez-vous pensé au conséquences?

_ Bien sûr, mon Épouse à été très claire en plus. Elle ne veut pas de vagues.

_ Donc Mr Z, vous devez réfléchir au conséquences. D'ailleurs votre femme s'appelle Mme Z, K.. de son prénom.

_ Oui.

_ Vous habitez ensemble?

_ Oui, bien sûr.

_ Elle travaille?

_ Oui.

_ Très bien, je vois que le dossier n'est pas complet. Pouvez me donner son nom de jeune fille, sa date de naissance, son adresse, son numéro de téléphone, son mail, ...

Sans réfléchir j'ai répondu à toutes ses questions. Tout en feuilletant mon épais dossier, elle me questionne sur les raisons qui m'avaient emmené à échanger avec Mme H. Laeticia. Où j'en étais maintenant. Quelle était ma situation professionnelle. Comment ma femme avait réagit,... Nous avons échangé pendant une vingtaine de minutes avant que le délégué du procureur ne revienne.

D'entrée il m'a demandé si j'étais d'accord avec la décision, si je souhaitais signer le document. C'est là que Madame S a pris la parole pour me défendre. Elle a demandé de réévaluer la sanction financière, comme si elle était mon avocate. Il m'a regardé longuement, ouvert mon dossier, lu quelques pages, pris son téléphone fixe,

_ Pour le dossier n°43.... Changer le montant de l'amende. Passez de 600 € à la place de 1000€. Oui c'est ça, j'attends, oui vite je suis pressé. Il va venir directement signer les papiers. Mr Z, vous avez 6 mois pour payer votre amande, Mme S va vous accompagner. Au revoir Mr Z.

Sans autres mots échangés il m'a raccompagné à sa porte, puis il s'est dirigé vers la salle d'attente. J'ai suivi la femme jusqu'à un bureau, j'ai signé le document, je l'ai remercié, je suis parti totalement dépité.

De retour chez moi, je suis toujours en état de choc. Mon épouse est toujours au travail. Elle rentre tard. Je n'ai pas pu lui parler. Je ne lui ai montré le document que deux jours plus tard, après sa journée de travail.

_ Putain! T'as signé ça!

_ Oui. Mais...

_ Mais Quoi? 1000 euros pour tes conneries. Tu vas le payer cher.

_ Je suis désolé, j'ai vraiment honte.

_ Où est le dossier?

_ Je n'y ai pas accès, il faut être avocat pour y avoir droit.

_ Comment ça?

_ Au commissariat j'ai pu le consulter mais pas chez le délégué du procureur. C'est la procédure.

_ Montre moi ton téléphone, où sont tous les messages?

_ J'ai tout effacé.

_ Quand?

_ En 2021, quand j'ai voulu tout arrêter. Je ne voulais plus avoir le moindre lien avec le BDSM et Laeticia.

_ Tu as arrêté, puis tu as recommencé.

_ Oui, j'ai repris mes lectures, mais je n'ai plus jamais échangé de message avec Laeticia.

_ Donc tu as continué.

_ Oui, je lis et j'écris des histoires.

_ OK. Ça je sais. Là! Je suis trop en colère pour en parler maintenant. On en reparle demain.

_ Si tu veux mais,...

_ Stop, tais toi. On en reparle demain.

La fin de journée à été difficile. Mon épouse ne m'a pas dit un mot. Elle a été glaciale avec moi. Elle a même refusé de manger avec moi. Elle s'est enfermée dans notre chambre, j'ai du dormir dans la chambre d'amis. Le lendemain matin, elle est sortie de la chambre sans un mot, elle a déjeuné, pris sa douche puis elle est partit de la maison.

Le début des vacances s'annonce difficile j'ai pensé. J'avais des courses à faire, je suis revenu vers midi. Sa voiture était là, elle était donc rentrée.

_ Mon amour, j'ai fait les courses, j'ai pris à manger italien pour ce midi.

_ Pose tout dans la cuisine, range les courses. rejoint moi au salon quand tu as fini.

Plusieurs fois je l'ai vu passer devant la cuisine. j'ai tout rangé, pris un plateau avec la nourriture pour le déposer sur la table. Elle est au salon dans un fauteuil. Elle consulte son téléphone. J'installe le repas.

_ Mon Amour c'est prêt.

_ Je n'ai pas faim.

Je mange seul. je débarrasse tout. Elle refuse le café que je lui propose. je m'installe dehors sur la terrasse.

_ Charles! Viens au salon!

Elle est assise sur le canapé. je me pose sur le fauteuil. Elle se lève, se plante devant moi.

_ Bon il va y avoir du changement. Je n'aime pas ça mais je vais devoir te punir. Tu m'oblige à agir avec toi comme si tu étais un enfant. Je vais commencer par là où tu as fauté. Je te confisque le téléphone jusqu'à nouvel ordre.

_ Quoi? Mais!

_ Pas de mais. Tu vas devoir trouver un moyen de rembourser tes 1000 €. Je continue. Je prends aussi ton ordinateur.

_ Je suis désolé, excuse moi.

_ Arrête, je ne veux pas de tes excuses bidons. Tu me fais honte, tu ne t'es même pas défendu. Tu as signé cette merde alors que pas une fois tu ne donnes son nom de famille. Je ne connais pas la tenue exacte de tous tes messages, mais te connaissant, je suis sûre que tu ne l'a jamais insulté, ni exprimé le moindre mot sexiste ou désobligeant.

_ Oui c'est vrai.

_ Pourtant, tu as accepté de signer des choses fausses.

_ Oui, sinon il y avait un procès au tribunal pénal.

_ La salope, elle le savait. C'est pour ça qu'elle t'a chargé. Elle doit bien se foutre de ta gueule à l'heure qu'il est. Tu n'as pas eu les couilles de t'y opposer. Tu t'es fait bien baisé.

_ Oui, je sais.

_ Mais putain! Pourquoi tu as signé ce papier?

_ Je ne voulais pas que ça prenne des trop grandes proportions. C'est finit, je me suis débarrassé de cette merde. J'ai fait des conneries, je les paye, c'est normal.

_ Ça c'est vrai tu as fait des conneries, tu les payes, mais tu n'as pas à payer pour des fausses accusations. C'est une menteuse. Tu ne dois laisser passer ça. C'est moi qui vais porter plainte pour fausses accusations. Tu es mon mari je ne laisse personne te faire du mal.

_ Merci mon Amour mais je n'ai pas eu envie de compliquer la situation.

_ Tu ne comprends rien mon pauvre. Que tu assumes c'est normal mais tu n'as pas à payer pour des trucs que tu n'as pas fait.

_ Je sais.

_ Alors pourquoi tu t'es laisser faire?

_ Je ne sais pas trop. Tu m'avais dit que tu voulais que je règle ça au plus vite. J'ai accepté de signer car c'était le plus simple pour que l'histoire s'arrête là.

_ Putain mais ce n'est pas ça que je t'ai demandé.

_ Pardon mon Amour, je me sens nul.

_ Mais tu es nul!

_ Merci pour le compliment, tu y vas un peu fort quand même.

_ Un peu fort! Mais tu n'as pas de couilles? Tu n'assume rien en fait. Tu acceptes tout sans rien dire. C'est fou que tu sois comme ça. Quand je te dis que je vais te punir de téléphone et d'ordinateur comme avec un gamin, tu ne te révolte même pas. Je n'avais aucune envie de prendre ton téléphone c'était une blague mais même là tu te laisses faire. Quand tu m'a avoué tes désirs de soumission il y a des années, je t'ai clairement fait comprendre que je n'aimais pas ça. Je veux un homme fort, pas une mauviette. Tu as pourtant une grosse bite, pourquoi tu es comme ça? Tu recherches à te faire humilier? Là tu as gagné le gros lot. Tu es pathétique. Mais regarde toi! La tête baissée, les yeux d'un chien battu. Tu n'as aucune fierté!

Allez dégage de là! Je ne veux plus te voir, je suis trop en colère. Ton attitude soumise me dégoûte. Tu ne me laisse pas le choix. Ce soir, comme la précédente, tu ne dors pas dans notre lit, tu dors dans la chambre d'amis. D'ailleurs tu peux y aller tout de suite. Je ne veux pas t'entendre. Je ne veux pas te voir avant demain.

Pourquoi je ne dis rien? Pourquoi je ne réagis pas? J'ai honte de l'avouer mais cette situation me fait bander. Je ne sais pas si mon Épouse l'a remarqué, j'espère que non. Qu'est ce que je dois faire? Je n'arrive même pas à la regarder. Je me sens si nul, elle a raison.

Je me lève, je me sens si coupable. J'ai honte, et en même temps je suis excité.

_ Non mais j'y crois pas. C'est pas possible.

_ Euh, quoi?

_ En plus tu bandes.

_ Je suis désolé.

_ Tu es désolé! Tu viens de te faire humilier devant des étrangers, je t'accable, je te punit de téléphone, et toi tu es excité. Tu me dégoûte. Bouge hors de ma vue.

_ Pardon je...

_Tais toi, je ne veux pas t'entendre.

Sans un mot la tête baissée je pars dans la chambre d'amis. Il est 14 heures, on est vendredi. Le temps va être très long.

J'entends du bruit dans notre chambre, dans la maison, puis la porte s'ouvre.

_ Sort de là, rejoint moi au salon, j'ai à te parler.

_ J'arrive de suite mon amour.

_ Je suis très en colère, j'ai besoin de réfléchir. Je n'ai pas envie de rester ici avec toi, mais je ne peux pas te laisser seul, je n'ai plus confiance. Va chercher ta cage de chasteté.

_ Quoi?

_ Tu as bien entendu, ne me fais pas répéter.

Je vais dans la chambre, je sors mon sac a jouets. Il y a cinq ans, poussé par mes pulsions, pour arrêter mes masturbations intempestives, et ressentir les frissons de la soumission. J'avais acheté une cage de chasteté en fer. Je me revois prendre toutes les dimensions de mon anatomie, lire beaucoup de témoignages sur différents forums, afin de trouver la plus adaptée. Mais, mon Épouse n'avait pas du tout aimé. C'était pour elle, un instrument de torture, elle n'avait plus jamais voulu en entendre parler. J'avais essayé de la porter quelques heures, puis je l'avais remisé au fond du sac. Jouer seul avec la chasteté ne m'avait apporté que des frustrations sans intérêt.

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