Coup De Foudre Ch. 01

« Tu es dingue, tu as vraiment pris les billets ? »

« Oui je suis peut-être aussi fou que toi ! »

« Alors on fera comme je veux puisque tu as organisé tout le reste, nous sommes d’accord ? Je ne veux pas la moindre résistance chez toi. Je veux être libre, mariée à toi, te possédant et jouissant de ma vie. »

« Oh oui ma promise, tu as carte blanche. »

« Tu as aimé la vidéo ? »

« Oh c’était tellement torride, tu es folle ! »

« Rires, oui, tu n’as pas fini d’en baver. Tu as été un bon garçon ? Tu as réussi à ne pas te caresser ? »

« Je… non, je dois avouer que non, j’ai joui deux fois sur tes images. »

« Je t’avais demandé de ne pas le faire. Tu n’as pas tenu longtemps tes engagements. Difficile de te faire confiance, je suis déçue, mais pas surprise. Je vais m’occuper de ça. »

« Je suis vraiment désolé ma Princesse, c’était insoutenable, tu es magnifique, ton sexe est tellement magnifique. Je suis vraiment désolé. »

« C’est à quelle heure lundi ? On se retrouve où ? »

« L’avion est à 14h10. Mais tu ne veux pas qu’on se voit d’ici là ? »

« Non, ce sera ta peine pour m’avoir désobéi sur ta petite queue. Et puis je suis une fille sérieuse, pas de sexe avant le mariage ! Fou rire. On se retrouve à l’aéroport, ce sera bon tu ne crois pas de se retrouver ainsi. »

« Oui, je vais me remplir de toi d’ici là. Tu me manques tellement. Il est quatre heures du matin et je ne vais pas pouvoir dormir ! »

« Moi si, je suis épuisée par tous mes orgasmes. Hélène dort déjà à côté de moi. Je t’envoie une photo ! »

Sa colocataire nue était allongée à côté d’elle, les jambes écartées et impudiques. Camille ne manquait pas de toupet, mais il l’adorait, il adorait tout ce qu’elle faisait, tout ce qu’elle était.

 
3.

Sa nuit fut blanche et il arriva un peu en retard à son café quotidien avec son associé Emmanuel. Ce dernier fut surpris de la tête de François.

- Tu vas bien ?
- Mieux que jamais. Je vais te faire plaisir, je prends une semaine de vacances à partir de lundi.
- Lundi ? Mais pourquoi si vite ? Tu sais qu’on a le dossier Whatch à rendre ?
- Nos équipes montreront leur potentiel, tu n’arrêtes pas de me dire qu’il faut leur faire confiance et déléguer.
- Mais pourquoi si vite ?
- Je pars me marier.
- Quoi ?!? Tu vas te marier !
- Eh oui, tout arrive.
- Mais tu ne m’as rien dit !
- Eh bien non, je l’ai rencontrée hier soir.
- Tu as rencontré une femme hier soir et tu vas te marier avec elle ? Il y a une caméra cachée ? C’est une blague ?
- Mais non, je suis tout à fait sérieux. Nous partons lundi matin à Las Vegas pour nous marier.
- Qui est-ce ?
- Camille, une candidate que je voyais pour le poste d’assistante. Elle a vingt-quatre ans et est un soleil dans ma vie. Je n’en reviens pas qu’elle ait accepté de se marier avec moi.
- François ? Tu es sûr que tu vas bien ?
- Tu ne peux pas comprendre, mais ce n’est pas grave. Tu voudras bien être mon témoin quand on se mariera à l’église en rentrant ?
- Bien entendu, mais je pense que tu fais une énorme connerie.
- Tu m’as déjà vu faire une connerie ?
- Non, jamais. Mais là, c’est différent, ton rationnel a complètement lâché.
- Oui, et cela me fait un bien fou, j’ai l’impression qu’une énorme liberté vient de s’abattre sur moi. Je me sens incroyablement moi-même.
- Madre de Dios, tu me fais super peur, je me demande comment je vais te récupérer. Tu devrais dormir un peu pour reprendre tes esprits.

La réaction d’Emmanuel lui sembla logique, mais tout le monde vint le féliciter, il était aux anges. Enfin presque, parce que Camille ne répondait pas à ses messages incessants. Il ne pensait qu’à elle. Il avait juste eu une confirmation qu’elle serait là lundi matin. Mais pour le reste, ses mots d’amour, ses désirs, ses folies restèrent sans réponse. Du coup, il devint de plus en plus pressant et fébrile. Il avait tellement besoin d’elle. Il lui tardait d’être à lundi, de la voir, la serrer, la toucher.