Lieutenant de Luzelle (01)

Informations sur Récit
Jeune officier et vieux briscard noir.
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Récit n'a pas de balises

Partie 1 de la série de 2 pièces

Actualisé 06/17/2024
Créé 06/13/2024
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L'adjudant-chef Ernest Laventure se détendait pour le moment, en parcourant les derniers ordres qui venaient de tomber.

Il avait exécuté cette mission à de maintes reprises. Encore un jeune officier qui allait arriver comme un cheveu sur la soupe.

Il soupira :

- Mec, pourquoi dois-je me taper chacun de ces nouveaux juste sortis de l'académie, soupira-t-il pour lui-même. Merde, même moi, j'ai besoin d'une pause de temps en temps.

Il marmonna encore :

- Je les forme, je les rode, puis leur temps de service écoulé, ils repartent dans le civil! Je viens d'apprendre au dernier connard les ficelles du métier, puis il est part et quitte l'armée!

Engagé il y a 25 ans, Ernest avait maintenant atteint le poste de sous-officier le plus élevé possible qu'il puisse espérer. Il était « condamné à perpète », comme aimaient se définir, par dérision, les militaires de carrière.

Il appréciait la vie, aimait pouvoir voyager à travers le monde, et surtout adorait le danger lorsque le devoir l'appelait.

Pour Ernest, plus la situation est dangereuse, mieux c'est pour lui. Même si toute mission dangereuse peut signifier la mort en ces temps difficiles, pour Ernest, c'était la seule façon de vivre, de bien vivre.

À 45 ans, Ernest continuait un entraînement vigoureux et avec ses 108 kilos sur la balance et ses 1,91 m il n'était qu'un paquet de muscles noirs. Car Ernest était antillais. Il n'avait aucune intention de quitter l'armée car il y appréciait vraiment la discipline et le régiment dans lequel il servait depuis tout ce temps.

Les officiers l'admiraient et comptaient sur lui pour mettre la troupe sur la bonne voie. Ainsi, la vie ne pouvait pas être plus agréable. Ayant grandi pauvre dans son ile des Caraïbes, il ne songeait nullement à y retourner. Ce style de vie lui correspondait.

Maintenant que les choses s'étaient calmées au Sahel et que l'unité était de retour en France pour se reconditionner, Ernest ne pouvait s'empêcher de réfléchir à cette dernière mission, qui s'était avérée être un véritable défi. Surtout avec ce foutu lieutenant qui a failli se faire tirer une balle dans le cul. Il bougonna :

- Dieu merci, ce connard a été muté à Bruxelles. Mon Dieu, il a failli me faire tuer! Je lui avais dit exactement quoi faire, mais "non", il a dû essayer son idée pour faire ses preuves.

Ernest regarda les consignes et soupira en sachant qu'il devrait immédiatement former un autre nouvel officier sortant de l'Académie militaire.

- Putain, encore 6 à 8 mois à jouer "Oui, mon lieutenant" à ce jeune connard inexpérimenté.

Et avec un nouvel officier, Ernest savait qu'à moins qu'il ne s'agisse de la 3ème Guerre mondiale, sa section serait la dernière unité à être appelée en cas de crise.

- Eh bien, je dois juste tirer le meilleur parti de la situation!

En regardant plus en détail les consignes qu'il avait reçu, Ernest sut que ce nouveau chef de section prendrait ses fonctions dans deux jours.

Décrochant son téléphone, Ernest appela un copain au PC du régiment et demanda qui était ce nouvel officier, sachant que ça ne faisait jamais de mal d'en savoir le plus possible à l'avance.

Son copain pouvait seulement lui dire que c'était un certain lieutenant Camille de Luzelle, tout droit sorti de l'académie, qui allait prendre la section. Mais son copain lui dit aussi qu'il y avait quelque chose de surprenant : le nombre d'appels concernant ce nouvel officier arrivant jusqu'au bureau du colonel.

Ernest jura :

- Oh, merde! C'est tout ce dont j'ai besoin! Je vais servir de baby-sitter à un putain de fils de sénateur ou de député!

Ernest repensa à la dernière fois où le fils d'un homme puissant avait commandé la section. Celle-ci était restée au pays pendant deux années jusqu'à ce que ce jeune « trouduc » finisse son contrat et quitte le service actif. Pendant ce temps, les autres unités multipliaient les missions hors du pays. Une fois ce connard parti, la section a été déployée en Afghanistan dans le mois, mais sous le commandement d'un officier aguerri. Ernest était dégoûté à l'idée de devoir éventuellement passer encore des années à se tourner les pouces.

Comme le nouveau lieutenant allait arriver le lendemain, Ernest veilla à ce que la section soit prête et que tous les équipements soient en parfait état. Il était toujours bien de montrer à son nouveau supérieur ses connaissances sa maîtrise du boulot. Puis il donna les ordres pour le lendemain à ses chefs de groupe, précisant qu'il passerait une inspection quinze minutes avant l'arrivée prévue du nouveau lieutenant.

Le lendemain, alors que la section en tenue complète avec paquetage attendait l'arrivée du nouveau chef, l'adjudant-chef regarda la section avec fierté. Puis, juste à temps, il repéra la Peugeot P4 qui transportait le nouveau lieutenant.

Il commanda « garde-à-vous », se redressa et bomba le torse. Comme le véhicule approchait, il pouvait déjà voir l'éclat des barrettes du lieutenant brillaient au loin. Il se douta donc que cet officier sortant de l'académie serait certainement à cheval sur la tenue et l'entretien du paquetage.

Laventure était maintenant prêt à recevoir son nouveau chef. Il était maintenant prêt pour tout, fier et confiant en la section. Chacun savait que quiconque ferait une erreur devrait en répondre personnellement devant lui.

Alors que la P4 s'arrêtait juste devant lui, Ernest resta la bouche grande ouverte et les yeux écarquillés. Le nouvel officier ne mesurait guère plus d'un mètre soixante mais le regard sévère et le salut vif échangés lui montraient qu'il allait connaitre une nouvelle expérience.

Ernest a toujours cru que seuls les « vrais » hommes étaient des soldats et que leur devoir était de protéger le pays. Les femmes et les enfants avaient leur place à la maison tandis que les soldats partaient pour les protéger.

L'adjudant-chef n'était absolument pas préparé alors qu'il terminait de saluer son nouveau patron. Il regardait la plus belle femme qu'il n'ait jamais contemplé.

Un léger frisson le parcourut tout entier alors qu'il observait son teint blanc laiteux, les cheveux blonds soigneusement regroupés et épinglés sous sa casquette.

- Section... section prête pour la revue, mon lieutenant! Je... je veux dire, madame... euh lieutenant! balbutia-t-il, sentant le sang lui montait à la tête et aussi peu sûr de lui.

- Arrêtez de bégayer, adjudant-chef! Vous ne présentiez pas la section à un officier auparavant?

Tel fut la réponse terrifiante. Il répondit, fort déconfit et embarrassé par sa bévue :

- Désolé, Lieutenant.

Puis il a ouvert la voie pour la revue.

- Merde, c'est quoi cette putain d'armée nouvelle? pensa-t-il.

Le lieutenant Camille de Luzelle s'était classée parmi les dix premiers de sa promotion. Les hauts gradés cherchaient toujours à être aussi accommodant que possible, sans vouloir s'attirer une quelconque accusation de misogynie. Une tradition voulait aussi que les dix meilleurs élèves-officiers de l'académie choisissent leur première affectation.

Ces hauts gradés n'ont pas été choqués de voir une femme finir dans les dix premiers, mais nettement plus quand ils ont découvert le premier choix d'affectation du lieutenant de Luzelle. Ils avaient contacté le commandant de l'Académie militaire pour se voir confirmer que ce premier choix était une unité de combat.

Le commandant de l'Académie comprenait parfaitement les inquiétudes du haut commandement. Des officiers avaient rencontré le lieutenant de Luzelle et tenté de la persuader que des postes plus porteurs en état-major lui permettraient d'être promus plus vite. Mais le lieutenant de Luzelle était issu d'une famille dont les racines remontées à Louis XIV, et plusieurs de ses ancêtres avaient été officiers d'infanterie, dont son père récemment décédé, officier d'infanterie en Algérie. Elle avait cette ambition de perpétuer la tradition.

Contraint de voir que le lieutenant de Luzelle maintenait son choix, le commandement devait s'assurer qu'il n'y aurait aucun moyen pour qu'elle échoue dans cette fonction. Cependant, la dernière chose qu'il voulait, c'était qu'elle aille au combat. Ils pensaient tous aux gros titres dans les médias « l' armée a envoyé une femme officier pour mener les troupes au combat! » Et leur propre carrière pouvait s'effondrer si elle se faisait tuer au combat.

Le lieutenant Camille de Luzelle était fière de son affectation, fière de suivre la tradition familiale. À 22 ans, récemment diplômée de l'Académie militaire, elle savait qu'elle pouvait se défendre, comme elle l'avait fait à l'académie avec les garçons de sa promotion. Même si elle ne mesurait que 1,63 m et ne pesait 51 kilos, elle avait été très bonne en athlétisme et s'entraîné quotidiennement à la salle de muscu pour rester en bonne forme physique. Elle ressemblait à Mila Kunis, en plus jeune et blonde.

La seule chose qui manquait à Camille en raison de son métier, c'était la proximité de son fiancé, Louis de Belton, avec qui elle sortait depuis le lycée. Elle espérait cependant que tout fonctionnerait dans cette relation à distance. Louis était actuellement en Master et avait l'intention de continuer jusqu'à son doctorat en mécanique des milieux continus. Mais ils feraient faire en sorte que les choses se passent le mieux possible, car elle avait un contrat d'engagement de cinq ans et Louis aurait alors fini sa scolarité. Ils avaient prévu de se marier dans deux ans et c'était un sacrifice qu'ils étaient prêts faire.

Cette première semaine, Ernest se sentait plus comme un idiot maladroit que manifestant le calme des vieilles troupes comme tout bon sous-officier supérieur. Il semblait juste que chaque fois qu'il regardait son beau visage et ses yeux bleu ciel, il bégayait et avait du mal à s'exprimer.

- Eh bien, parlez, adjudant-chef!

Cette réponse le rendait encore plus nerveux et il avait envie de se cacher lorsque ses subordonnés se moquaient de cette nervosité.

À la fin de la première semaine, sous le commandement du lieutenant de Luzelle, un footing de quinze kilomètres était programmé, dès 6 heures du matin. Bien sûr, Ernest avait prévu de se lever une heure avant la section, tout en et s'assurant que son chef était également prêt avant l'heure du rassemblement. Son travail d'adjoint consistait notamment en cela.

Ernest se leva tôt et s'habilla pour courir. En raison de la chaleur, la tenue ne comportait qu'un t-shirt, un short et des chaussures de running.

La section, naturellement, essayait de dormir jusqu'à la dernière minute et il devrait les houspiller pour les faire lever. Vers 5h30, il jeta un coup d'œil et vit une lumière briller sous la porte de la chambre du lieutenant, mitoyenne de la sienne. Comme d'habitude, il devait informer son commandant du planning de la journée et après avoir légèrement frappé à la porte, il entendit la belle voix répondre :

- Entrez, Laventure!

En entrant dans la chambre, Ernest vit que la lieutenant était déjà habillée du t-shirt et du short réglementaires. Il manquait juste les chaussettes et ses chaussures de sport.

Ernest sentit son corps frissonner en regardant les jambes blanches et sexy de la belle en train d'enfiler des chaussettes.

- Oh, mon Dieu! J'adorerais vraiment caresser ces longues jambes blanches, pensa-t-il.

Ayant vécu ces longues courses quotidiennes à l'Académie avec ses homologues masculins, Camille se concentra sur le briefing rapide de son adjoint pendant qu'elle mettait ses chaussures. Cependant, elle n'avait pas réfléchi à la manière dont ses longues jambes sexy pouvaient attirer ce soldat de carrière, un homme dont la dernière baise datée de trois semaines, quand à l'occasion d'une permission de week-end, il avait fréquenté les dames accortes du quartier chaud de la ville.

Tout au long de la course matinale, le lieutenant de Luzelle était resté en tête de la section, voulant leur montrer qu'elle pouvait endurer les mêmes rigueurs physiques que le simple soldat. Ernest, en serre-file, courait un peu derrière elle, aimant la vue de ses jambes blanches et fines et son petit cul serré. Il ne devait pas être le seul dans la section.

- Bon sang! Je dois absolument y goûter, murmura-t-il.

Cette nuit-là, Ernest, allongé sur son lit, caressait son énorme queue bien dure. Tout ce à quoi il pouvait penser, c'était la belle petite salope qui était juste dans la chambre d'à côté. Son esprit était toujours occupé par ça depuis matin. Il imaginait ses putains de jambes blanches sexy. "Ouah! Je dois juste placer ma bite entre ces jambes blanches sexy! Je dois envoyer mon foutre dans cette douce petite salope! Mec, j'aimerais tant la mettre en cloque! » marmonna-t-il.

Caressant sa bite douloureuse, l'image de de la belle officier inondé l'esprit de Ernest, qui souhaitait désespérément une autre chance de revoir ses jambes et son corps sexy.

Puis une idée lui vint en contemplant le mince mur séparant leurs chambres. Il avait une petite étagère avec des livres dessus, directement accrochée au mur. De l'autre côté de ce mur, la chambre était identique, en miroir, avec une étagère ouverte exactement en face de la sienne.

Ernest se souvient d'avoir aidé son ancien chef de section à ranger ses affaires, et il avait remarqué une légère fissure dans le mur, au bas de l'étagère. Il n'y avait pas alors porté attention.

Se levant de son lit, Ernest se dirigea vers l'étagère, en retira les livres l'étagère, puis alla jusqu'à la porte éteindre l'interrupteur. En fait, il pouvait voir un petit rayon de lumière là où se trouvaient auparavant les livres. Le cœur battant, Ernest avança lentement dans l'obscurité de sa chambre. Se mettant à genoux, il se pencha en avant et pressa son visage contre le mur.

Sa queue se contracta à la vue de ce qu'il contemplait. La lieutenant, debout dans le coin le plus éloigné près du petit casier qui retirait son t-shirt un fin soutien-gorge, révélant la forme parfaite de seins coiffés par des tétons roses. Alors le short tomba au sol et elle était debout là, avec sa seule culotte.

Caressant sa queue, il eut l'eau à la bouche à la vue de ce joli corps juste avant qu'une chemise de nuit ne la drape. Juste au moment où la lumière s'éteignait dans l'autre pièce, Ernest du mettre sa paume en coupole devant sa queue pour empêcher le foutre d'éclabousser le sol.

Le lendemain, alors que le lieutenant était à l'état-major, Ernest élargit le trou dans le mur mitoyen. Une fois cela accompli, il mit du ruban isolant sur le trou pour que la lumière provenant sa chambre ne soit pas détectable par sa voisine lumière éteinte. Il sourit en pensant aux nouvelles lunettes de vision nocturne que son unité expérimentait cette année. Il allait ajouter des séances de tests non programmées, pour son plaisir.

Toute la semaine, Ernest attendait avec impatience que Camille entre dans sa chambre pour la nuit. Il eut droit à une superbe vision chaque soir et souvent tôt le matin. Chaque nuit, il fantasmait s'imaginant la clouer sur le lit, s'installer entre ses jambes, la faisant vibrer avant de la remplir de son sperme.

Il l'avait aussi vue porter la tenue de sortie du personnel féminin, le jour, où elle s'était présentée au commandant du régiment.

La petite veste cintrée et la jupe serrée excitaient sa bite. Sa queue tremblait à l'idée de planter un bébé dans son ventre, sous cet uniforme militaire sexy et moulant.

La semaine suivante, Ernest fut briefé par sa chef qu'une prochaine réunion était prévue à Mailly, pour préparer de futures manœuvres. Officiers et sous-officiers supérieurs devaient assister à cette réunion qui présenterait de nouveaux exercices d'évaluation et plusieurs armes récentes dont l'unité serait bientôt dotée.

Leur cantonnement se trouvant à 450 kilomètres de Mailly, le lieutenant de Luzelle lui demanda si cela le dérangerait de conduire le véhicule du chef de section ou s'il préférait avoir un conducteur. Ernest l'a aisément convaincu que ce n'était pas un problème pour lui de conduire et qu'il n'était pas nécessaire d'avoir un chauffeur. Son esprit avait commencé à échafauder un plan pour avoir la possibilité de profiter de cette belle pouliche.

La semaine suivante, Ernest entreprit le long trajet qui allait prendre environ quatre heures dont une partie d'autoroute. Comme ils étaient partis avec seulement une heure de battement, ce voyage resta très professionnel niveau et il n'y eut aucune opportunité pour Ernest de séduire sa passagère.

Lors des trois jours que dura la réunion, Ernest réussit seulement à apercevoir le lieutenant de Luzelle à distance alors que les officiers restaient ensemble et que les sous-officiers avaient un programme adapté. Chaque nuit, alors qu'il était allongé sur sa couchette, rêvant d'être seul avec le charmant lieutenant, il se demande si l'opportunité allait se présenter :

- Mon Dieu, je dois juste profiter de ce beau cul blanc! Même si je dois m'arrêter sur le bord de la route, je dois absolument planter ma queue en elle.

A la fin du séminaire, Ernest attendait près de la voiture et vit finalement l'objet de sa convoitise approcher. Le lieutenant de Luzelle avait l'air si soigné et convenable que sa queue se dressa dans son pantalon, rien qu'à l'idée de baiser le bel officier.

- Nous verrons juste à quel point c'est faisable, qu'elle se tortille sur ma bite noire au moins une fois! pensa-t-il.

À mi-chemin du retour, Ernest s'arrêta dans une station-service. Il dit au lieutenant qu'il remplissait le réservoir mais aussi qu'il allait vérifier le moteur car la voiture émettait un bruit un peu étrange ces 20 derniers kilomètres.

Alors que le lieutenant de Luzelle lui proposa d'apporter une boisson gazeuse, il ouvrit le capot de la voiture et alla bricoler le carburateur. Il n'y avait rien à redire sur le carburateur, du moins pas encore en tout cas. Il connaissait un motel à une quinzaine de kilomètres de là, l'endroit parfait pour s'arrêter et « entrer » dans la jolie petite culotte du lieutenant.

Alors qu'ils remontaient dans la voiture, Ernest secoua la tête, feignant un froncement de sourcils inquiet

- Je suis un peu inquiet pour le carburateur. Mais je n'ai rien pu faire!

Il ajouta qu'il pensait que cela pourrait aller jusqu'au retour dans leur garnison, où le service auto pourrait y jeter un œil.

Comme prévu, après quelques kilomètres, le moteur commença à bafouiller et à hoqueter. L'essence ne coulait plus correctement et ils avançaient sur la voie de droite alors que les voitures les doublaient. Près du motel, et Ernest le savait, il y avait une station-service. Vu l'heure, Ernest savait que le mécanicien serait probablement déjà rentré chez lui, sa journée terminée.

Effectivement, alors qu'ils entraient dans la station-service, Ernest demanda au caissier si le mécanicien était disponible. Il fut soulagé lorsque ce dernier indiqua que celui-ci serait de retour demain à 7h30.

Il regarda, l'air déçu, le lieutenant de Luzelle et suggéra de prendre des chambres dans le motel de l'autre côté de la rue. Ainsi, il pourrait demander au mécanicien de l'examiner dès le début de la matinée.

Alors qu'ils s'enregistraient dans des chambres distinctes, Ernest expliqua à Camille qu'il allait manger un morceau rapidement et boire une ou deux bières. Il invita poliment le lieutenant à se joindre à lui, l'informant que son seul change propre était une tenue civile qu'il avait apportée avec lui.

Il fut ravi lorsque le lieutenant De Luzelle lui répondit qu'en fait, elle avait un peu faim et qu'elle le rejoindra plus tard.

La « fraternisation », selon le vocabulaire otanien, entre officiers et subordonnés était formellement proscrit, le lieutenant de Luzelle hésita à rejoindre l'adjudant-chef Laventure pour dîner. Mais elle se persuada que ne serait pas interprété comme de la fraternisation compte tenu des circonstances qui les avaient obligés à s'arrêter dans ce motel. Ce serait juste un dîner et elle rejoindrait ensuite sa chambre laissant le sous-officier au bar s'il le désirait.

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