Alice in Wonderlands? Ch. 07

BÊTA PUBLIQUE

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- Vous savez messieurs je trouve que c'est un peu disproportionné, non? Mr Robert serait peut être plus intéressé de découvrir la douceur de ma bouche, osé-je pour aller dans une voie qui me semble nettement moins risquée.

Oui je sais, je vous entends penser tout haut ! Il y a quelques mois lorsque Vincent m'a proposé un petit coup de main en fin d'année scolaire pour faire valider mon stage contre une petite fellation j'ai joué les offusquée et je lui aurais bien décoré le tarbouif par de multiple de torgnoles pour lui apprendre la politesse et c'est moi qui, aujourd'hui, proposerais presque naturellement cette contrepartie à son silence. Beaucoup de choses ont évolué depuis ces derniers mois et je ne pensais pas que mes talents de négociatrice prendraient une telle tournure un jour !

Silence radio des deux porteurs de testostérones qui occupe la pièce à ma proposition, elle me semblait pourtant simple à comprendre, non?

- Et quel serait le rôle exact de cette dame pipi, finis-je par lui sortir pour en savoir un peu plus sur ses attentes d'une mine désappointée et d'un ton qui ne laisse aucun doute sur mon manque d'enthousiasme.

- Alice m'interpelle Vincent en coupant presque la parole à Mr Robert qui allait me répondre, j'ai complètement oublié de te parler du mail que j'ai reçu il y a quelques jours, une amie commune qui nous souhaitait ses vœux. Excusez-nous Mr Robert de cet aparté, cela ne prendra pas longtemps, j'ai peur d'oublier ensuite. Viens voir son message Alice, me demande-t-il en m'indiquant l'écran de son ordinateur.

Je me lève, un peu perplexe, car je n'ai pas souvenir de partager mes amis avec ce dégénéré de la membrane et le rejoins derrière son bureau pour découvrir le mail. Ce qu'il me présente me glace le sang ! Certes c'est un peu exagéré, c'est plus une réplique de film d'horreur, mais j'en ai quand même quelques frissons en l'apercevant. Je ne m'attarde pas sur le texte, seule la photo intégrée au message captive mon regard. Elle représente Aurélie en train de me rouler une pelle dans le vestiaire de la salle de fitness ! Mauvais souvenir !

Si votre mémoire vous fait un instant défaut, je vous redessine la scène : nous étions nues toutes les deux, j'étais de dos collée à elle, l'une de ses mains massait vigoureusement mon sexe, son autre venait juste d'attraper ma tête pour la tourner dans sa direction. Elle profitait d'un moment de faiblesse causé par l'orgasme qui venait de me traverser pour s'accaparer mon espace buccal d'une langue fougueuse ! Beurkkk.

Le retour du corbeau ne me dit rien qui vaille. Vous allez me dire qu'à l'époque, lors de son apparition j'aurais pu mettre Mr K dans la boucle pour qu'il règle cette désagréable aventure et tanne les fesses de ce corbeau indigent, mais je n'ai pas voulu lui donner un autre moyen de pression sur ma pomme, il en avait déjà assez comme ça.

Et puis ce 1er mail n'a pas donné de suite et je pensai cette histoire terminée. Je n'ai d'ailleurs pas été très douée à enquêter dessus, ma carrière de détective privée s'est limitée à sortir des hophophop à tout bout de champ lors des séances de fitness pour voir si quelqu'un réagissait à cette allusion de l'adresse mail. Cela n'a donné aucun résultat probant, seule Aurélie me faisait à chaque fois les yeux doux, mais comme je la crois amoureuse je l'ai, de ce fait, éliminé rapidement des suspects.

- Comme tu peux le constater, relève Vincent, elle s'est fendue d'une magnifique carte de vœux.

Je ne réponds rien, attendant la suite avec inquiétude.

- Je me suis permis de t'associer à ma réponse, j'ai fait sobre, mais je crois avoir été bon, qu'en dis-tu, me demande-t-il en ouvrant le mail envoyé en retour au corbeau.

Je suis en train de jouer à la carpe sortie hors de l'eau qui cherche quelques gouttes d'oxygène pour retrouver tous ses esprits. J'ai envie de lui crier qu'il n'avait pas le droit, que ce n'est pas drôle, que c'est un enfoiré de première classe, qu'il peut dès à présent allez se faire empapaouter le baigneur chez les Grecs et lui souhaite de croiser des calibres de qui feraient passer le braquemart de Rocco Sifredi pour un simple cure-dent, que ma bouche lui est maintenant fermée à double tour ... mais, à l'instar d'un talentueux Dujardin, je la joue cinéma muet pour éviter de faire comprendre mon désarroi à Mr Robert qui observe la scène.

Ma bouche mine mes paroles et mes invectives, mes yeux le foudroient, je suis à deux doigts d'exploser. Pourquoi me demandez-vous? Je ne m'arrêterais pas une fois de plus sur le texte sans intérêt qui accompagne la photo du mail, cette dernière suffit à mon abattement. Vincent a osé lui envoyer un portait, prise à l'insu de mon plein gré comme dirait certain coureur, de mes charmes en tenue de Bunny !!!

On ne voit que moi toute de rose vêtue, les oreilles de lapin accrochées le serre-tête et le gros pompon flashy décorant ma culotte, je bouts !!! Sentant le besoin de me faire redescendre, Vincent me rassure.

- Ne t'inquiète pas Alice cela reste entre nous, notre ami m'a assuré de sa discrétion. Nous avons quelque peu échangé ensuite et partagé notre attachement à ta compagnie. Tu veux lui écrire peut-être?

Devant ma tête au bord de l'apoplexie, il enchaîne.

- Mais revenons à nos moutons, nous sommes en train de faire attendre Mr Robert, alors que penses tu de sa proposition?

Ce salaud vient de me remettre la pression avec le retour du corbeau. Il l'a fait exprès, je n'ai aucun doute là-dessus. Il a savamment organisé son coup au cas où je n'irais pas dans son sens.

Ce n'est carrément pas du jeu de se servir de ça. Et si c'était lui Vincent dans la peau de l'infâme volatile? Comment aurait-il eu les photos aussi? Il a dragué l'une des gouines du fitness? Avec le départ de sa femme, il a peut-être eu une période de manque avant de bénéficier des bontés de ma bouche et a cherché quelques lieux où aller tremper son biscuit sans engagement? Ça y est je suis en train de me refaire des films, j'ai la pensarde qui turbine dur, mais sans me donner une fois de plus de porte de sortie.

- Alors que penses-tu de cette proposition, me répète Vincent en me voyant en pleine perplexité.

- J'attends d'avoir des précisions, râlé-je en me retournant vers Mr Robert.

- Des précisions, oui bien sûr, des précisions, oui il est normal que vous souhaitiez des précisions, alors des précisions, répète-t-il sans cesse.

Alors qu'il m'avait présenté la chose d'un ton clair et concis, Mr Robert semble embêté de rentrer dans les détails. Il bafouille un peu, se répète et a du mal à démarrer.

- Et bien, finit-il par lancer, en dehors de tenir le lieu en état pour qu'il reste accueillant à tout moment, la dame pipi peut être amené à rendre ... disons ... quelques services.

- Des services? relancé-je pour tenter de lui faire cracher sa valda. Il en met du temps pour déballer son histoire.

- Elle pourrait ... être amenée ... à aider ... quelques-uns des clients ... enchaîne Mr Robert en laissant traîner chaque mot en longueur comme s'il cherchait le terme adapté pour présenter la chose. Disons, reprend-il, qu'une main habile ... voir une bouche experte ... pourrait les amener pendant quelques instants au paradis.

Ma mâchoire vient, à la manière du loup de Tex Avery lorsqu'il découvre les charmes de Betty Boop, de percuter la table en formica !

- Tu en fais une tête pour quelques fellations alors que tu proposais tes services à Mr Robert tout à l'heure.

- Quelques fellations, reprené-je presque en criant, ça va se bousculer au portillon lorsqu'ils vont apprendre que la dame pipi suce gratis ! Je vais devoir satisfaire toute la bande d'excitée venue sans sa moitié se vider les bourses dans un lieu de débauche à la mode. Quelques fellations, ressassé-je, mais tu délires Vincent. Mon offre ne s'adressait qu'au chibre de Mr Robert, il pourrait même en bénéficier plusieurs fois s'il en avait envie, laissé-je entendre pour tenter de reprendre les reines de la négociation en me retournant avec mes yeux de cockers vers Mr Robert.

- Rassurez-vous, intervient Mr Robert qui voit son idée partir en sucette, tout le monde n'aura pas accès à votre service. Seuls quelques privilégiés auront cette chance.

- Quelques, quelques ça ne veut rien dire ça. Le pluriel, ça commence à 2 et se termine à l'infini, entre les deux il y a de la marge, râlé-je en plein en sentant le plan foireux arrivé à grands pas.

- Laissez-moi vous expliquer un peu le fonctionnement pour vous rassurer. L'idée serait de scotcher un petit jeton doré sous certaines bouteilles. Les clients chanceux auront, avec ce petit jeton, la possibilité de venir bénéficier de vos services dans les toilettes. Bien évidemment elles n'auront pas toutes un jeton. Cela ne concernerait en plus que les deux produits les plus chers que notre carte, à savoir des bouteilles de champagne ! Ce ne sont pas des produits très prisés le vendredi et le dimanche, seul le samedi devrait être une journée vraiment active.

- Parce qu'en plus ça va durer trois jours !! réagissé-je violemment en entendant la nouvelle. Les clients achètent une bouteille, c'est comme s'il achetait mon service, je vais carrément passer pour une pute, surtout en le faisant dans les toilettes, grogné-je en intégrant le fonctionnement qu'il vient de me décrire.

- Mais non, mais non Alice, tout de suite les grands mots, intervient Vincent pour ne pas mettre Mr Robert dans l'embarras. Mr Robert sait présenter les choses tu sais, n'est-ce pas Émilien? lui redonne-t-il la balle.

- Oui, bien sûr. À ce propos j'ai imaginé comme titre pour annoncer la nouvelle "Le Déclic au service de vos fantasmes, ce week-end une amatrice réalise le sien". Vous pourrez lire la suite de l'article dès demain, si Alice accepte bien entendu. Comme vous voyez, vous ne passerez que pour une amatrice libertine. Alors qu'en dites-vous, demande Mr Robert au bord de l'apoplexie en interrogeant du regard Vincent.

- Parce qu'en plus ça va être crié sur tous les toits, m'emporté-je

- Non seulement sur le facebook du club. J'annonce à chaque fois les animations que nous proposons.

- Voilà une super bonne nouvelle Alice, en rajoute Vincent, tu vas pouvoir enfin exprimer pleinement tes talents de suceuse.

- Et si on me reconnaît? Si un des parents d'élève me voit là-bas? Bonjour la réputation et je ne parle pas que de la mienne, mais de la retombée sur l'école. Je le vois d'ici le titre dans le journal, "une institutrice de St Thérèse de la Luciole suce les queues de ces concitoyens dans les toilettes du club libertin le Déclic !". Ça risque de faire tache !

- Vous savez Mlle Harchambaut, précise Mr Robert, je ne me souviens pas avoir vu de parents de St Thérèse venir se faire plaisir dans mon établissement, ce n'est pas un lieu très fréquentable pour eux. Le risque est vraiment faible, mais éviter toute bévue et passer incognito nous avons un stock de masques vénitiens qui servent parfois lors de certaine soirée. Vous pourrez même vous faire une coloration temporaire pour éviter que votre belle chevelure rousse ne donne des indices aux clients.

- Vous ne voulez vraiment pas Mr Robert que je réserve mes services à votre petit braquemart? tenté-je une dernière fois à court d'autres arguments pouvant peser dans la balance.

Il sourit à mes yeux de cockers qui ne lui font aucun effet. Il sait que je n'ai pas le choix, qu'il est en position de force et que Vincent a, par ses propos, validé son offre.

- Ne pourrait-on pas fixer des limites en nombre? tenté-je de négocier sachant que par ma question j'accepte de me plier à ses exigences !

- Vous savez Mlle Harchambault, dans notre établissement le client est roi. L'achat d'une bouteille offre, au gré des envies de l'acheteur, l'accès à vos services et je ne me vois pas refuser de vendre l'un de nos meilleurs produits, me retourne-t-il avec un grand sourire aux lèvres en voyant que j'ai rendu les armes. Mais je vous rassure je serais raisonnable sur le nombre de jetons dorés !

Tout en tentant de me rassurer, ce salaud laisse en fait la porte ouverte à la débauche !

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Je passe le début de mes vacances à buller et à fainéanter grave, une vraie larve ! C'est surtout un gros besoin avec cette année très chargée et cette grossesse qui progresse. J'en prends réellement compte depuis peu. Mon ventre qui s'arrondit au fil des semaines, mes seins qui se sont bien alourdis, ma garde-robe qui commence à avoir quelques besoins particuliers. Bref j'entame la dernière ligne droite avant de pondre son larbin à Mr K.

Alexandre est parti en voyage d'affaires pendant une dizaine de jours, alors j'en profite pour finir les deux bouquins qui traînent sur la table de chevet depuis quelques semaines, j'attaque la longue liste de séries en attentes, j'appelle quelques copines pour une ou deux soirées entre filles, je me fais un petit footing en milieu de semaine pour avoir bonne conscience. Bref le rythme n'est pas effréné !

Seul point noir à l'horizon cette petite boule à l'estomac qui a progressé irrémédiablement à l'approche du week-end. Et là je ne vous parle pas du pitchoun, mais bien du stress qui est monté en pensant au rôle dégradant et humiliant que je vais devoir jouer pendant ces trois jours dans cette boite de cul !

Je me suis fait une teinture châtain ce matin pour cacher mon éclatante rousseur et là je suis en train d'hésiter sur la tenue adéquate. Je suis déjà un peu à la bourre, le Déclic ouvre à 20h et Mr Robert m'a demandé de venir pour 19h histoire que je découvre le lieu tranquillement avant le début de la tempête. Allez on va la jouer sobre, jupe et haut des plus basiques, Louboutin et duffle-coat pour affronter les quelques degrés de cette période hivernale en m'y rendant.

Le 19h s'affiche en grand sur le cadran de mon auto radio lorsque je gare ma C3 sur le parking du cabaret libertin. Il est situé légèrement aux abords de la ville, dans un début de campagne assez tranquille. La propriété est assez isolée. Au centre une grande bâtisse fraîchement rénovée à la décoration discrète. J'emprunte la petite allée bordée de petits arbustes en tout genre et me retrouve devant une grande porte au style rustique. Seul un panneau lumineux au-dessus de l'entrée affiche clairement mon arrivée au club libertin le Déclic.

C'est une dame d'une petite soixantaine d'années qui m'accueille. Elle n'est pas très grande, assez fine, la coupe en brosse, les lunettes rondes d'un rouge pétant, un costume rayé des années 30, elle affiche clairement son attirance pour le même sexe.

- Bonjour Alice, bienvenue chez nous, m'accueille-t-elle, Émilien ne devrait pas tarder, viens je vais te montrer les lieux.

Émilien, son prénom est aussi vieux que son nom à Mr Robert ! La petite dame d'un pas très dynamique m'entraîne jusqu'à la salle de spectacle. Je suis surpris par la modernité et la décoration du lieu contrastant avec son aspect extérieur qui a gardé le cachet de l'ancien. L'endroit n'est pas aussi glauque que je ne l'imaginais, je m'étais fait un film un peu sombre du cabaret et pensais tomber dans un gouge de bas étage.

Sur une petite scène de spectacle, cinq chippendales répètent leur numéro. Les nombreuses tables devant la scène sont en train d'être aménagées par deux serveuses habillées en tenue très sexy. À côté une petite piste de danse entourée par quelques banquettes attend quelques nostalgiques des slows. De l'autre côté se tient un bar que quelques néons violets font ressortir de la légère pénombre de la salle. Le barman qui s'active à préparer moult cocktails nous tend deux verres bien remplis d'un mélange de sa composition.

Mon hôte, la sœur de Mr Robert ou Émilienne pour les intimes, oui ils ne se sont pas foulés pour les prénoms chez les Robert à l'époque. Émile le père certainement ne devait pas avoir de calendrier pour laisser s'exprimer son imagination ! Émilienne, donc, me raconte succinctement l'histoire du cabaret en sirotant le breuvage. Ses trente ans débauchent lors de sa vie de Parisienne à la tête d'un autre cabaret, un lieu très prisé de rencontre réservé à la gent féminine, et son envie de finir sa carrière au calme en province. Elle papote tellement la reine des gouines que je n'ai pas pu en placer une depuis mon arrivée !

Son accueil chaleureux, et sûrement aussi l'effet du cocktail (!), me détendent quelque peu. Moi qui suis arrivée aussi tendue que le string ficelle d'une jeune étudiante s'émerveillant devant la taille du vit qui lui est présenté lors de la soirée d'intégration des nouveaux étudiants de son école privée. Émilien en arrivant coupe le moulin à parole de sa frangine et m'entraîne sans plus attendre dans son bureau. Il n'a rien à voir avec l'homme de ménage discret de St Thérèse. Le costume bien taillé, la voie énergique, il fait preuve de prestance dans sa seconde vie, il est ici chez lui et on le sent bien dans son environnement !

À peine sommes-nous arrivées dans son bureau qu'il critique ma tenue.

- Alice retire moi ces oripeaux, tu aurais pu faire un petit effort quand même, je t'ai prévu une parure plus avantageuse.

Obéissante je dépose ma jupe et mon petit haut sur le rebord d'une chaise.

- Tout Alice, enlève moi tout ça s'impatiente-t-il, tes sous-vêtements vont faire tache.

Même s'il m'a déjà vue nue je me retourne pour ne pas lui faire ce plaisir et finis de me déshabiller. Il me tend alors une longue robe noire que j'enfile sans attendre. Elle est moulante et dessine mon ventre qui s'arrondit. Ma poitrine de son côté la remplit généreusement. De face elle pourrait paraître un peu austère descendant jusqu'à mes pieds, avec ses manches longues et son col raz de cou, mais de dos c'est autre chose !

J'admire la vue que me propose le miroir d'Émilien. J'ai le dos complètement découvert laissant une vue magnifique sur ma chute de rein. On aperçoit même le début de la raie de mon popotin ! Certes je ne la porte pas avec autant d'élégance que Mireille Darc dans le Grand Blond, et oui j'ai la même !!, mais je ne m'en sors pas trop mal. Je comprends mieux pourquoi Émilien me voulait à poil dessous, les bretelles du soutif et la culotte auraient fait désordre !

Pour compléter ma tenue d'apparat, je choisis un masque vénitien légèrement bleuté dans le large panel de choix qu'il me propose. Aussi déguisée, avec la légère pénombre des lieux, je ne devrais pas être reconnue. Je ne me sens cependant pas à l'aise pour autant et lorsque Émilien m'emmène vers le lieu de mes déboires je le suis d'un pas gauche dans mes Louboutins gênées par cette robe serrée.

Nous nous engageons dans un petit couloir situé à droite du bar pour atteindre une pièce plutôt grande dotée de six toilettes. Un peu avant, dans un petit recoin du couloir, une table sert d'office à la dame pipi en chef. Camille de son petit nom, la trentaine, une grande brune plutôt bien roulée m'accueille dans une tenue blanche identique à la mienne. Dans ce duo il semblerait que je joue le rôle du démon ! Son bras droit en écharpe note son poignet foulé.

- Tu te souviens bien de ton rôle et du principe Alice? me questionne Émilien. Le petit jeton doré donne droit à tes services et n'oublie pas que le client est roi !

Comment aurais-je pu oublier ce qui provoque ma boule d'angoisse depuis plusieurs jours, mon regard noir qui le foudroie lui confirme ma bonne mémoire.

- Je t'ai réservé la toilette au fond à droite pour tes besoins, tu peux comme ça l'aménager à ta convenance, me précise-t-il en me tendant une petite poignée qui permet d'ouvrir le lieu qui en était démuni de l'extérieur.

Je n'imagine pas jouer les Valérie Damidot et refaire la décoration des chiottes, mais au moins elle restera propre si je suis la seule à l'utiliser !

- Tu donneras un coup de main à Camille pour nettoyer régulièrement les lieux, son poignet l'handicape pas mal. Elle t'expliquera.

À parce qu'en plus je dois jouer les bonniches, ce n'était pas dans le deal au départ ça. Je ne relève pas cette nouvelle fonction qui m'est attribuée, car je commence à bouillir et risquerais rapidement de devenir vulgaire.