Affaires Vicieuses Vol. 01

BÊTA PUBLIQUE

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Elle sent son propre taser faire des va-et-vient le long de l'intérieur de ses cuisses. Le boitier de l'appareil vient frotter contre le tissu de ses dessous, mais elle maintient fermement ses deux jambes serrées et ses pieds crochetés l'un sur l'autre.

Faites qu'elles se cassent le plus vite possible.

L'avant-bras d'Alexis qui la bloquait remonte par-dessus sa poitrine et sa main s'immisce dans son décolleté. Elle grince des dents et tente de le repousser, mais il reste fermement plaqué contre elle.

- Retire ta main tout de suite ! ordonne-t-elle à voix basse.

- Tu veux que je sorte? demande Alexis esquissant un mouvement de recul.

- Arrête ! réagit brusquement Mélanie en saisissant un pan de sa veste.

Aussitôt, il vient englober son sein avec la main glissée dans son décolleté et le caresse en tournant autour du mamelon. La réaction de Mélanie ne se fait pas attendre. Ses poignets remontent pour tenter d'extirper la main baladeuse. Alexis résiste de toutes ses forces, mais plie sous la féroce résolution de Mélanie. Centimètre par centimètre, elle ôte la main de son décolleté jusqu'à ce qu'une forte pression de l'extrémité du taser sur son bas-ventre la paralyse de peur.

- Enlève tes mains de suite, si tu ne veux pas une décharge sur ta petite chatte.

Dans les cabines d'à côté, les discussions se poursuivent.

- Tu penses ? réagit Jessica au propos de Mei, qui est persuadée que Mélanie décrochera le poste de responsable de domaine. Alexis a beaucoup plus d'expérience, tu sais.

Le perfide replace ses doigts sur le sein de la jeune femme et stimule adroitement sa captive. Le regard égaré de Mélanie trahit son effarement. À chaque caresse, des frissons parcourent son buste. Ses bras qu'elle maintient contre sa poitrine, sans force par peur du taser, se mettent à trembloter.

Son sein, délicatement enveloppé dans la main chaude de son rival, est caressé sensuellement comme jamais auparavant. Effrayée, elle lutte intérieurement contre les signaux que lui envoie son corps. Ce connard s'y prend tellement bien, se surprend-elle à penser. Si bien, qu'elle sent son téton la trahir. À son grand désarroi, le mamelon devint hypersensible et les caresses, les effleurements et les pincements qu'il subit sont donnés avec une si grande précision qu'irrépressiblement Mélanie ressent un courant chaud diffusé dans ses capillaires.

- Tes seins réagissent au quart de tour, petite cochonne. J'aurais dû commencer par là, se moque Alexis.

Les voix des deux collègues de travail se font toujours entendre.

- Et tu les verrais ensemble ces deux-là ? demande Jessica avec curiosité.

- Je ne dis pas que ça déplairait à Alexis, mais du côté de Mélanie, c'est pas du tout le type de gars qui l'excite, réplique Mei, avec un ton sarcastique.

Mélanie serre les dents, alors qu'Alexis lui murmure à l'oreille :

- Tu entends ça, dis-moi ?

Alexis tire son soutien-gorge sous sa poitrine et commence à exciter toute la zone érogène en passant d'un sein à l'autre, d'un téton à l'autre.

Mélanie n'a jamais craint aucun homme et sait tenir en respect les plus insistants. Elle ne craint pas ce bon à rien d'Alexis et ce dernier le sait très bien. Mais la présence des deux mauvaises langues la contraint à retenir ce salaud qui profite de la situation. Consciente qu'elle doit attendre leur départ, elle subit sans pouvoir se défendre les attaques sensuelles de cet homme qui, à son grand désespoir, semble parfaitement connaitre le corps féminin.

La fermeté avec laquelle il la maintient contraste avec la douceur qu'il emploie sur sa féminité. Il fait résonner ses tympans d'une voix grave mêlant suavité et virilité.

- C'est bien. Relax-toi. Ton corps aime ça.

Irritée, elle gesticule la tête, mais ne peut que ralentir, tant bien que mal, la trahison de ses sens.

- Lâche-moi ! exige-t-elle fébrilement.

Bordel ! Elles ne sortent jamais.

Chaque seconde lui parait une éternité. Progressivement, sa mâchoire se relâche et le descellement soudain de ses lèvres ne laisse aucun doute sur celui qui est en train de prendre l'avantage dans ce combat sans merci.

Le bruit des chasses résonne et les deux copines sortent quasi simultanément de leur cabine. L'écoulement bruyant des robinets qu'elles activent se met à emplir la pièce.

Allez ! Allez ! Magnez-vous !

Se ressaisissant un instant et avec la ferme volonté d'en finir le plus vite possible, Mélanie serre ses poings, prête à décocher une salve de coups dans la tête de son agresseur dès qu'elle aura le champ libre. Elle se voit déjà lui enfoncer les pouces dans les yeux, quitte à se prendre une décharge de taser. Cette fois-ci, elle n'aura aucune pitié, se fait-elle la promesse.

Sans se précipiter, Alexis glisse le taser sous l'élastique du string. Les électrodes froides viennent s'appuyer sur le mont de vénus. Le corps de Mélanie se tend instantanément sous l'effet de panique et elle se dresse sur la pointe des pieds. Alexis en profite pour forcer ses jambes entre les siennes et les maintenir légèrement écartées. Mélanie tente de les refermer, mais bloquée de toute part, elle ne peut que laisser échapper un petit cri aigu.

Les bavardages de Mei et Jessica s'interrompent l'instant d'une seconde.

- Chuuut, lui susurre son tourmenteur. Ça serait trop bête qu'elles te repèrent maintenant.

Face au miroir du sanitaire, la réceptionniste et la secrétaire reprennent leur conversation.

Avec une sensualité désarmante, Alexis continue de faire rouler les doigts autour de ses tétons, faisant inexorablement frémir sa poitrine. Dans sa culotte le majeur et l'index relâchent le taser pour venir se poser le long de ses lèvres.

- Arrête ! soupire la cheffe d'équipe.

- Arrête ça ! S'il te p... réitère-t-elle s'interrompant au milieu de sa phrase pour ne pas ajouter la supplication à l'humiliation que lui fait déjà subir ce fumier.

Ses deux bras s'efforcent de repousser la main au creux de ses reins. Elle sent sa tête qui tourne. Troublée par la réaction de sa poitrine, elle s'en veut d'avoir autant bu. Les doigts expérimentés d'Alexis décollent délicatement ses grandes lèvres pour venir caresser les petites avec douceur. Mélanie tente d'ignorer les assauts, mais à chaque effleurement son corps la rappelle à l'ordre.

La femme de caractère, qui n'a connu que peu d'amants, se trouble de plus en plus sous la dextérité de son ennemi aguerri à la chose.

- À quoi tu joues ? Tu n'es qu'un pauvre type. Tes sales pattes n'excitent que tes poufs de bordel, provoque Mélanie essayant de le détourner de l'attention qu'il porte à son corps.

Les mots lâchés par ses lèvres ont toujours réussi à rabattre le caquet de son rival, mais à cet instant, les fines lèvres que celui-ci câline l'obligent pour la première fois à refermer celles de sa bouche. Une chaleur sirupeuse envahit son bas-ventre.

Non, tu ne m'excites pas... tu ne m'excites pas...

Son délicat bouton intime n'a maintenant plus de secret pour Alexis et elle le sent se durcir et la tirailler sous les caresses habiles de l'homme d'expérience. Cette domination de ses sens et de ses parties érotiques l'entraine dans une vague de plaisir charnel qui ruisselle maintenant sur les doigts d'Alexis. Les mains sans force de la jeune femme excitée restent posées sur l'avant-bras de l'homme qui la soumet.

- Ma petite tigresse, lui susurre lascivement Alexis à l'oreille. Je te sens mouiller d'impatience.

- St... stop...

- Ton cœur est peut-être ailleurs, mais ton petit cul est à moi.

Laissant tomber le taser dans la cuvette des w.c., ce dernier sort rapidement la main de la culotte humide pour venir crocheter son genou gauche. Fermement, il le soulève et le plaque le long des côtes de sa rivale. La belle robe de soirée se tirebouchonne autour des hanches de Mélanie. Les cuisses écartées, son intimité est exposée avec pour seule barrière le fin tissu du string qu'elle avait choisi en pensant à Marco.

Alexis penche son buste sur le sien et vient poser sa bouche sur son cou. Mélanie tourne instinctivement la tête de l'autre côté, mais le plaisir et le désir d'en avoir encore titillent la répulsion originelle. Sans lui laisser le temps de reprendre ses esprits, Alexis écarte le string de dentelle noire avec son autre main et caresse à pleine paume sa vulve rendue facilement accessible. Son majeur et son annulaire pénètrent aisément la fente entrouverte et lubrifiée.

Alexis Hoffman masturbe la fière Mélanie Meister, recourbant ses doigts et se concentrant sur les zones auxquelles elle réagit le plus. Les va-et-vient s'accélèrent progressivement et sonnent le glas de la résistance de Mélanie. Une sensation de chaud-froid l'envahit. Elle tente vainement de garder un semblant de contrôle d'elle-même, mais Alexis prend un malin plaisir à accélérer la cadence à chaque fois qu'elle ose lui lancer un regard réprobateur.

Les bras de Mélanie, qui luttaient encore quelques instants auparavant, se plaquent maintenant contre le mur derrière elle. Ses doigts se crispent. Sa bouche s'entrouvre. Une respiration saccadée s'en échappe. Elle doit à présent lutter pour rester la plus silencieuse possible afin de sauver les apparences et ne pas devenir la risée de tout le bureau.

- C'est comme ça que tu aimes qu'on s'y prenne avec toi, nargue Alexis. La fière Mélanie Meister préfère se faire doigter que de risquer la moindre rumeur. Ou alors... c'est le fait que je te domine sexuellement qui t'excite.

Mélanie halète, trempée de sueur. Ses gémissements se font de plus en plus plaintifs. Elle entend les clapotis provoqués par les pénétrations de son vagin trempé. Son entrejambe est bouillant. Elle sent l'orgasme monter...

- Tu parlais des putes de bordel il y a un instant ? J'en connais peu qui mouillent si facilement.

- Es...pè...ce...de, essaie-t-elle d'articuler entre deux soupirs de plaisir.

- Même trempée tu restes insolente. Ce sont les insultes pendant le sexe qui t'excitent, petite salope.

- No...hhha, arr...hhha.

- Je ne vais quand même pas t'humilier au point de t'amener jusqu'à l'orgasme ?

Devant le miroir du sanitaire, Mei finit de réajuster quelques mèches de cheveux.

- Je retourne là-bas, annonce-t-elle. Il ne reste plus que Paolo, les deux autres sont partis.

- Coquine ! lance Jessica. Ne lui saute pas dessus, s'te plait, ça ferait tache devant Kaizer, taquine Jessica.

- ça, je ne peux pas te le promettre, rétorque Mei avec un clin d'œil.

- OK, à tout. Je remets du mascara et je vous rejoins.

- Plus que Jessica, annonce Alexis à une Mélanie ayant perdu toute combativité et submergée par la volupté.

- Tu sais Mélanie, j'aime bien les femmes un peu snobs comme toi. Dans le monde érotique d'aujourd'hui, elles ont clairement le contrôle. Mais de savoir que les prochaines fois qu'on se verra, tu vas agir froidement à mon égard alors que j'ai pu profiter de toi comme ça... C'est tellement excitant que c'est indescriptible. Je pourrai te regarder dans les yeux en me disant toi je t'ai baisé, je t'ai fait mouiller et même si tu me prends pour un con, tu as pris ton pied.

Mélanie cesse de prêter attention à ses paroles et son corps n'aspire plus qu'à sonoriser le plaisir qu'il reçoit. Sa raison se défend de franchir cette ultime frontière et force ses incisives à mordre ses lèvres avec âpreté.

Subitement, elle sent les doigts se retirer de son vagin, son bassin s'affaisse comme pour les retenir. Trempée de sueur, elle tente de se ressaisir, quand une main vient attraper ses cheveux et tire sa tête en arrière.

Zip.

Un sexe dur et de bonne taille l'envahit dans l'instant. Un cri de surprise mêlé de plaisir retentit dans le sanitaire.

- Ahum !...

Les coups de boutoir ne se font pas attendre et rapidement elle sent son autre jambe se faire soulever. Plaquée contre la cloison de la cabine et les deux jambes en l'air, Alexis la porte dans ses bras et la baise virilement en faisant inlassablement monter et descendre son corps le long de sa verge. Son esprit, le dernier gardien de sa raison, rend les armes...

- Non, oui, hummm, han, han...

- Tu vois que tu aimes ça, la bite ! s'exclame Alexis avec bestialité.

- ... han, hummm, han, han...

Ses gémissements retentissent sans retenue dans le sanitaire. Son vagin se serre autour du sexe de son ennemi et sa vulve diffuse une explosion de plaisir à chaque pénétration. Son esprit est court-circuité. Le point de non-retour est atteint.

- ... haan oui, haan oui, raah, raaaah ! jouit Mélanie au passage de l'orgasme qui lui fait perdre tout contrôle et bienséance.

Épuisée et pantelante, elle tente de reprendre sa respiration, alors qu'Alexis retire son sexe et remet en place son string qui se remplit aussitôt du sperme chaud qui s'écoule de son vagin rougi.

- Tu vois ! Finalement tu l'as gardé sur toi ta culotte. Et ne t'inquiète pas, Jessica était déjà partie quand tu t'es mise à japper comme une salope, ajoute-t-il avec un ton se voulant rassurant.

Ses pieds touchent de nouveau le sol et Alexis la relâche. Sans énergie, ses jambes se plient sous le poids de son buste qui glisse le long de la cloison. Complètement désorientée, elle se retrouve accroupie dans la cabine. Mélanie essaie de comprendre ce qui vient de lui arriver et regarde le sale type, qui vient de la faire jouir, sortir de la cabine en rentrant son sexe.

- Au fait, j'allais oublier. Pendant que j'étais en train de te baiser, il y a ton portable qui s'est mis à vibrer deux, trois fois. Je parie que ça devait être ton amoureux qui se demandait ce que tu foutais.

Fébrilement, elle plonge la main dans son sac. Trois appels en absence : Marco Cassano.

Chapitre 10 : « Dors bien... »

Alexis quitte les sanitaires.

Sans voix, Mélanie se relève en s'aidant de la paroi de la cabine. Elle s'approche du lavabo central et actionne le robinet. Elle remarque ses cheveux ébouriffés, son maquillage coulé et sa robe froissée. Tentant de remettre de l'ordre dans son apparence, elle sent soudainement le jus d'Alexis couler à la naissance de ses cuisses.

Un sentiment de dégout l'envahit. Elle arrache du distributeur une poignée de serviettes en papier et s'essuie l'entrejambe frénétiquement. La porte du sanitaire s'ouvre. Ses yeux s'écarquillent d'effroi imaginant le retour d'Alexis.

Deux jeunes filles à peine majeures rentrent en rigolant. Elles s'arrêtent brutalement et fixent Mélanie.

- Vous allez bien, madame ? demande l'une d'elles en voyant la mine effarée de la femme qui les fixe, une main plaquée contre son entrejambe.

Sans répondre, elle jette les serviettes dans le lavabo et sort précipitamment des sanitaires. Dans la salle, il reste peu de monde. À sa tablée, il lui semble voir Jessica, Mei, Paulo et Hamza qui discutent. Elle cherche Marco, mais elle ne le voit nulle part. Se sentant sale après ce qui vient de lui arriver, elle répugne à retourner vers ses collègues. Une pointe de haine nait à l'égard des deux pipelettes qu'elle ne peut s'empêcher de tenir en partie responsables de son tourment. Discrètement, elle se dirige vers la sortie du Valexior et quitte le bar.

L'air froid de la rue emplit ses poumons. Le changement radical de cadre lui permet de finir de reprendre ses esprits. Elle songe de nouveau aux appels manqués de Marco et se demande ce qu'il a pu penser quand elle n'a pas répondu, alors qu'il était convenu qu'ils repartent ensemble.

Elle s'efforce d'imaginer ce qu'elle pourrait bien lui raconter pour justifier sa disparition soudaine, mais l'odeur âcre d'Alexis encore présente sur sa peau l'embarrasse au point qu'elle ne peut concevoir de parler à son bien-aimé maintenant.

Mélanie regarde de nouveau son téléphone et s'aperçoit qu'en plus des appels en absences, il lui a laissé un message vocal. Aussitôt, elle compose le numéro de sa messagerie.

« Salut, Mélanie, je suis devant le bar. Je ne t'ai pas vu sortir des toilettes et Mei m'a dit qu'elle ne t'avait pas vu à l'intérieur. Alors j'imagine que tu es sur le chemin du retour. J'espère que tu vas bien. Je voulais te dire que j'ai beaucoup apprécié la soirée en ta compagnie et tes collègues sont sympathiques. Je suis impatient de te revoir demain pour l'exposition. »

Mélanie sourit nerveusement en entendant sa voix. Le message continue.

« Ah, et puis j'ai discuté longuement avec Maximilian Kaizer et le courant est plutôt bien passé. Mais le plus intéressant dans tout ça, c'est qu'on a parlé d'une collaboration concrète entre les deux sociétés pour des projets de développement de quartiers totaux. Le concept a déjà été validé du côté d'Archimat et j'ai fixé une réunion pour l'accord la semaine prochaine. Je te parle de ça parce que je lui ai fait comprendre que je m'attendais à ce que ce soit toi qui prennes en charge la direction du projet du côté Kaizer & Kramer. Voilà. J'espère que ça t'enchante et surtout que ça va motiver encore plus ton directeur à te promouvoir au poste de responsable de domaine. Je te laisse. Bisous et bonne nuit.

Malgré le choc de ce qui vient de lui arriver, Mélanie ne peut pas s'empêcher d'analyser ce que vient de lui dire Marco.

Avec un accord entre les deux sociétés qui, sans aucun doute, mettra sur la table de Kaizer & Kramer plusieurs centaines de millions, je vais passer devant l'autre connard et dès que j'aurais le poste, je ferai en sorte qu'il dégage rapidement et définitivement à l'autre bout du pays.

Dans cette fin de soirée malheureuse, Mélanie semble apercevoir une lueur d'espoir. Une larme coule sur son visage, elle serre sa main sur sa robe. Elle espère oublier à tout jamais ce qu'il vient de se passer.

Ce n'était pas moi ! C'était ce putain d'alcool. Cette ordure me répugne. Il a abusé de moi, de mon corps. Bordel ! Pourquoi ces deux gourdes existent? Je hais ces commères ! Ces bonnes à rien, à part briser la vie des gens en racontant n'importe quoi à leur sujet. C'est leur faute !

Mélanie rage intérieurement. Elle aime tellement ce Marco, cet homme adorable. Elle ne peut pas laisser cet horrible moment gâcher sa vie... gâcher leur vie.

Elle se ressaisit, hèle un taxi et prend la direction de son appartement.

Bzzz, Bzzz...

- Allô.

- Salut ma chérie. Désolée de t'appeler à cette heure, mais je viens de voir que tu as essayé de me rappeler en fin d'après-midi. On est allés se promener avec ton père et j'avais laissé mon portable à la maison...

Lasse, Mélanie écoute sa mère sans un mot.

- Tu vas bien Méli ? s'enquiert sa mère avec un soupçon d'inquiétude.

- Oui Maman.

- OK, bon, à la base je t'avais appelé pour m'assurer que tu as bien mis mon cadeau dans ton sac à main. Tu sais, je serais vraiment plus tranquille de le savoir avec toi. On ne sait jamais. Avec tous ces dingues de nos jours.

Les paroles de sa mère lui glacent le sang et son visage se crispe. Des bribes de soirée remontent dans son esprit.

- Je ne t'entends pas Méli. Ça a coupé ? Tu m'entends ? se demande Catherine sans réponse de sa fille.

- Oui Maman, je l'ai fait.

- Très bien. Alors je ne te dérange pas plus longtemps, il est déjà très tard et tu dois être épuisée. Je t'aime ma chérie. Dors bien.

Tut.

***

Mélanie traverse le couloir et passe sans bruit devant la porte de Marco. Arrivée devant la sienne, elle active avec sa carte magnétique le boitier électronique qui déverrouille sa serrure. Elle rentre enfin chez elle.

Dans sa cuisine, elle se dévêt entièrement et jette toutes ses affaires dans la poubelle, jusqu'aux chaussures qu'elle venait d'acheter chez Dixies.

Elle se précipite dans la douche, active le pommeau de douche à la pression maximum et tourne la température au minimum. Un jet d'eau glacial parcourt son corps.

La jeune femme se rince longuement, s'imaginant extirper chaque molécule de l'ordure qui a abusé d'elle. Elle n'épargne aucune partie de son corps et s'attarde très longuement sur ses zones intimes. Cette douche qui en temps normal serait un supplice, lui apparait comme une délivrance.