Affaires Vicieuses Vol. 01

BÊTA PUBLIQUE

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- ça, c'est la force de persuasion d'une femme.

Elle sort sa clé USB et l'insert aussitôt dans l'ordinateur portable.

- Enregistrer sous... marmonne Mélanie avec une concentration digne d'un chirurgien en bloc opérateur.

Elle sort une deuxième clé USB qui traine sur son porte-clés. Même procédure. Deux copies valent mieux qu'une. Elle ne se fera pas avoir une deuxième fois, se jure-t-elle.

Ravie de la tournure que prend la situation, elle remercie Hamza pour sa visite et lui dit qu'elle le lui revaudra.

Hamza sourit en retour et lui laisse entendre que dans l'éventualité où elle accèderait au poste de responsable de domaine, il serait ravi qu'elle fasse le nécessaire pour le faire accéder au poste de chef d'équipe. Mélanie rassérénée l'écoute énumérer, comme s'il était à un entretien d'embauche, toutes les bonnes raisons qui font de lui un candidat idéal pour le poste de chef d'équipe. Enfin, il finit par sortir du bureau en lançant un dernier clin d'œil à son ancienne camarade de classe.

Mélanie est soulagée. Les montagnes russes des émotions l'ont complètement lessivée. Elle retombe sur sa chaise les bras ballants. Elle regarde sa montre : 14 heures. ça lui laisse le temps de faire un tour chez Dixies pour de nouvelles chaussures avant de rentrer chez elle et de se préparer pour la soirée au Valexior. Elle vérifie que sa clé USB est toujours sur son porte-clés et elle laisse la seconde dans son tiroir de bureau qu'elle verrouille. Une fois toutes les précautions prises, elle fait un saut dans le bureau de ses coéquipiers pour les informer qu'elle ne sera pas disponible pour le reste de la journée et qu'elle les reverra ce soir.

***

- Bonjour ! Je cherche des sandales pour aller avec une robe de soirée, annonce Mélanie à une vendeuse de chez Dixies.

- Bonjour madame. Oui naturellement. Un instant, je vous prie. Je fais venir une conseillère.

Quelques secondes plus tard, une grande et jolie jeune fille blonde d'une vingtaine d'années s'approche de Mélanie.

- Bonjour ! Je suis Aline, votre conseillère. Vous cherchez de nouvelles sandales m'a- t-on informé.

En voyant cette jeune beauté aux courbes impressionnantes, Mélanie pense à son père avec un petit sourire amusé.

Voilà l'archétype de l'héroïne des romans de mon père. En chair et en os. Ou plutôt en fesses et en seins.

Aline s'avère être une personne très compétente et professionnelle, avec une connaissance pointue de l'élégance féminine, du choix des matières et de l'agencement des couleurs. En une quinzaine de minutes, Mélanie a trouvé la paire idéale et remercie la charmante demoiselle.

***

- Madame ! réveillez-vous ! Madame, vous êtes arrivée.

Mélanie ouvre les yeux, réveillée par la voix du chauffeur du taxi dans lequel elle a embarqué après ses emplettes chez Dixies.

Elle se traine jusqu'à son appartement. En passant devant la porte de son voisin, elle s'arrête un instant. Elle effleure naïvement avec un air de gaieté la sonnette de son joli Marco.

Dring !

- Ah ! Merde, s'écrie Mélanie en sortant de sa rêverie.

Sans le vouloir, elle vient d'actionner la sonnette.

La porte s'ouvre.

- Bonjour Mélanie ! s'enthousiasme Marco avec un large sourire. Quel plaisir de te voir ! Tu as pu te libérer plus tôt aujourd'hui ?

- Je... euh... bredouille Mélanie, un peu confuse.

Elle ne pense qu'à une chose aller se reposer. Mais le sourire de Marco lui redonne un soudain regain d'énergie et une invitation à laquelle elle ne pensait pas un instant plus tôt, devient maintenant une évidence.

- On fait une soirée avec les collègues du travail ce soir. Est-ce que tu voudrais m'accompagner ? déclare-t-elle avec un sourire enjoué.

- Je serais ravi de t'accompagner ce soir. On pourra parler de l'exposition à laquelle je souhaite t'amener, répond Marco plein d'entrain.

- Super ! s'exclame Mélanie. Alors à tout à l'heure, on a rendez-vous au bar à huit heures et demie.

Avec de grands sourires partagés, les deux jeunes gens rentrent dans leur appartement.

***

Mélanie ouvre les yeux vers 18 heures. Sur son téléphone, deux appels en absence de sa mère. Elle saisit son téléphone et la rappelle.

Tuuut, Tuuut... « Bonjour vous êtes bien sur la messagerie de Catherine Meister, veuillez laisser un message après le bip sonore et je vous rappellerai. »

- Maman, c'est Mélanie ! Tu as essayé de me joindre... je vais à une soirée avec les collègues de bureau maintenant, mais on peut se rappeler plus tard, Bisous...

Elle raccroche et se dirige vers la salle de bain pour s'apprêter.

Mélanie se prépare soigneusement. Et dans la salle de bain chaque partie de son corps est passée en revue et se voit appliquer les soins nécessaires. Certains détails sont motivés par la présence du beau Marco. Face au miroir, un maquillage léger vient sublimer ses traits naturels. Elle applique un fard sur ses pommettes et l'estompe jusqu'à ce qu'il se rapproche légèrement de sa carnation, recourbe ses cils et termine par une fine couche de mascara. Une élégante robe noire courte à bretelles avec dos en dentelle est son choix pour la soirée. Avec les sandales à talon qu'elle vient de s'offrir chez Dixies, elle se sent plus belle que jamais.

Il est presque 20 heures, Marco ne devrait pas tarder, se répète Mélanie sautillant dans son appartement et faisant des pirouettes telle une ballerine. Elle s'imagine virevoltante sur la piste de danse dans les bras de monsieur Cassano. Driiing !

C'est lui ! Bon, je suis prête !

Mélanie attrape son sac à main et ouvre la porte.

Élégamment vêtu, Marco lui tend la main pour l'inviter à sortir de chez elle. Il porte un costume bleu en laine avec pochette et sa chemise blanche est ornée d'une soyeuse cravate rouge à motif géométrique brun et blanc.

Profitant de la douceur des soirées de juin, ils flânent sur le chemin du Valexior. Leurs mains s'effleurent à plusieurs reprises au passage d'un carrefour. Timides, ils se regardent avec un sourire. Mélanie rougit, Marco l'imite...

À l'approche du bar, ils sont hélés par Jessica et Mei.

- Alors, les petits coquins ! Vous croyiez échapper à tata Jessica?

Marco et Mélanie s'éloignent discrètement l'un de l'autre avec un sourire gêné et saluent les deux pipelettes.

- Je crois que tes coéquipiers sont déjà à l'intérieur, lance Mei à Mélanie. On les rejoint !

- Tu es bien pressée, Mei ! lui lance Jessica. Dis-moi, c'est lequel des trois qui te rend si impatiente ?

- Ben, les trois ! J'ai de l'appétit, tu sais. Grrrrr ! rugit Mei.

Jessica et Mei éclatent de rire ensemble. Marco, dubitatif, regarde Mélanie.

- Oui, je sais. Elles sont incorrigibles...

Chapitre 8 : « Tout doux ma tigresse. »

Le trio cinéphile de l'équipe de Mélanie est bien présent, assis le long d'une table dans une alcôve du Valexior. En face d'eux Kaizer, Moussa et Hamza. Le directeur semble mener une discussion énergique qui captive les autres convives.

Mélanie salue la tablée, suivi de Mei, Jessica et Marco. Les bonsoirs s'échangent entre les deux groupes qui se répartissent autour de la table. Aussitôt, un serveur s'approche de la table et les commandes sont rapidement passées.

- Je vous présente Marco Cassano de chez Archimat, annonce fièrement Mélanie.

- Archimat ! s'exclame Kaizer. Intéressant. Vous avez des projets d'envergure dans les quartiers sud à ce que j'ai entendu.

Avec assurance, Marco qui connait parfaitement les projets de sa société répond aux volets de questions lancées par le directeur de Kaizer & Kramer.

Entre discussions professionnelles, anecdotes et les dernières nouvelles économiques, les conversations s'enchainent et tous participent. La musique du Valexior draine les clients de la zone de consommation à la piste de danse au gré des goûts de chacun. Mei et Jessica suivent le mouvement avec gaieté, entrainant de temps en temps les coéquipiers de Mélanie sur la piste. Seul Moussa et Kaizer restent scotchés sur leur chaise.

Mélanie et Marco s'offrent quelques danses avec les autres, mais savourent davantage celles qu'ils partagent ensemble.

- Tu es ravissante ce soir.

- Merci. Tu n'es pas mal non plus. J'aime bien ton costume, dit-elle en effleurant les pans de sa veste.

Marco esquisse un sourire et pose délicatement les mains autour de sa taille. Mélanie frémit et place langoureusement les siennes sur ses épaules. Leurs regards se croisent et leurs corps se balancent au rythme de la musique.

- Hop, hop, les deux tourtereaux ! crie Jessica qui danse à quelques mètres du couple avec Mei, Paulo et Alexandre. Je vous ai à l'œil !

Les deux sourient avec une pointe d'agacement.

- Tu veux boire un verre ? demande Marco.

- Si ça peut nous éloigner de ta cousine enragée, je dis oui. Mais je crois bien que ce sera le dernier, si tu ne veux pas me porter sur ton dos pour le retour, plaisante Mélanie qui ressent déjà les effets des quelques verres précédents.

Tous les deux accoudés au bar, Marco prend discrètement la main de Mélanie sous le comptoir. Leurs doigts s'enchevêtrent lascivement et leurs paumes se rencontrent. Pas de Jessica en vue.

Mélanie pose délicatement sa tête dans le creux de l'épaule de Marco. Elle se sent si bien : la voix de Marco qui lui parle de l'exposition qu'ils visiteront ensemble, la douceur de ses doigts qui caressent les siens, la chaleur de son corps sur sa joue et... une vigoureuse tape dans son dos.

- Salut Mélanie ! Alors, on s'endort !

Ce connard est là.

- Bonsoir, je suis Alexis Hoffmann, un collègue de travail de ta petite copine.

- Marco Cassano, Archimat.

Mélanie ressent la froideur inhabituelle dont fait preuve son voisin à l'égard d'Alexis. Il semble avoir compris à quel genre de type il a affaire.

Marco aide Mélanie à se redresser pour retourner à la tablée. Alexis les suit et va s'installer à côté de Hamza.

Les discussions reprennent et Marco semble être en pourparlers avec Kaizer sur différents sujets professionnels. Mélanie suit la conversation du bout de l'oreille, mais l'alcool ayant fait son chemin, elle n'est plus vraiment en l'état de participer. Elle préfère bavarder de tout et de rien avec Moussa.

Minuit passé, le bar se vide progressivement. Elle se lève et annonce son départ. Marco, toujours en discussion avec Kaizer, déclare qu'il va faire de même.

Mélanie lui propose de prendre le temps de finir sa discussion avec Kaizer, le temps qu'elle fasse un rapide passage au sanitaire. Son sac à main sur l'épaule, elle s'éloigne de la table.

***

Pchit, pchit. Sortant des toilettes pour retourner vers ses collègues, Mélanie se parfume le cou. Avec des papillons dans le ventre, elle songe au retour avec Marco.

- Tu sens bon ! murmure une voix déplaisante.

Alexis se tient à l'entrée des toilettes pour femmes. La jeune femme, indisposée par ce grossier personnage, fait mine de ne pas l'entendre. Il lui barre le chemin.

- Je voulais te demander quelque chose à propos du rapport. Je suis certain que tu n'as pas ouvert le fichier que tu as téléchargé.

Avec un ton laissant deviner son ivresse naissante, Mélanie lui demande ce que ça peut bien lui foutre si elle l'a ouvert ou pas.

- Je le savais ! Tu ne l'as pas ouvert après l'avoir téléchargé. Sinon tu aurais remarqué qu'un mot de passe est nécessaire pour ouvrir le fichier. Mot de passe que tu ne connais pas encore, il me semble.

Mélanie interloquée ouvre grand les yeux et le fixe.

- Ce serait quand même idiot de donner à Kaizer un fichier qu'il ne pourra pas ouvrir.

- Tu sais que tu es un vrai connard Alexis.

- Je vais te le donner, viens avec moi !

Alexis attrape fermement le poignet de Mélanie et l'entraine de nouveau dans les toilettes des femmes. Mélanie résiste, mais affaiblie par son ébriété, se retrouve de nouveau à l'intérieur. Alexis la tient fermement et progresse dans le sanitaire jusqu'à la porte d'une cabine de w.c. du fond. Elle se retient à tout ce qu'elle peut, mais les à-coups énergiques d'Alexis lui font lâcher prise à chaque fois.

- Lâche-moi, bordel ! hurle Mélanie dans le sanitaire vide de monde.

- Entre là !

Alexis l'entraine dans la cabine et referme la porte derrière lui. Il est debout, le dos plaqué contre la porte, et Mélanie, qu'il tient par les poignets, se retrouve en face de lui.

- Lâche-moi ! Lâche-moi ! s'égosille Mélanie d'une voix aiguë et tremblotante.

- Ferme-la ! ordonne Alexis en lui plaçant la main droite sur la bouche.

- Mmmm...

- Calme-toi, je te dis, lui susurre-t-il dans l'oreille.

Mélanie cesse de crier et semble se relaxer. La musique du bar inonde le sanitaire, rendant les discussions à voix basse inaudibles à plus d'un mètre.

- Voilà, tout doux ma tigresse. Tu le veux ce mot de passe ? Si c'est le cas, tu sais ce qui te reste à faire.

- Dis-moi, s'il te plait. Qu'est-ce que tu veux que je fasse pour toi mon petit loup ? articule Mélanie avec une lenteur surprenante tout en gesticulant ses bras.

- Tu sais très bien ce que je veux ma petite louve, réplique lascivement son rival.

Il lui passe la main dans les cheveux.

- Et c'est quoi que tu veux mon grand tigre ? continue Mélanie avec une voix anormalement douce.

Une inquiétude soudaine se lit sur le visage d'Alexis quand il remarque que les gesticulations de Mélanie se terminent par un mouvement rapide de sa main gauche qui sort de son sac à main pour venir appuyer fortement un objet sur son entrejambe.

- Qu'est-ce que...

- Retire ta main de mes cheveux tout de suite !

Alexis relâche ses cheveux et éloigne ses mains. Un rapide regard vers son entrejambe le fait presque défaillir. Un taser de contact rose bonbon pousse fermement contre ses bijoux de famille.

- Je vais te défriser les poils des couilles, ordure ! File-moi le mot de passe tout de suite !

Merci Maman. Ton petit cadeau me sauve la vie.

- Arf... OK, du calme. C'était une blague. Il n'y a pas de mot de passe. C'était juste pour t'emmerder.

- Pour m'emmerder ! répète Mélanie en pressant sur la gâchette du taser.

Rien ne se passe.

Merde. Pourquoi ça ne l'électrocute pas ? Il doit y avoir une sécurité enclenchée. Mais je ne sais pas où elle est.

Par tâtonnement, elle cherche discrètement la sécurité le long du boitier du taser. Alexis ne semble pas avoir remarqué qu'il vient d'échapper à une décharge de plusieurs milliers de volts dans ses parties intimes. Après quelques secondes interminables, elle déverrouille l'appareil. Sa rage soudaine redescendant, elle se retient de presser la gâchette de nouveau.

- Sors de là, bon à rien ! insulte-t-elle Alexis qui la regarde, terrifié. Et je te jure que la prochaine fois, je n'aurais aucune pitié pour toi. Est-ce que c'est bien compris? Et pas de gestes brusques, si tu ne veux pas que je te transforme en eunuque.

- Ou... oui, se soumet Alexis transpirant à grosses gouttes, épouvanté à l'idée qu'elle pourrait en une fraction de seconde l'électrocuter de la manière la plus cruelle qu'il soit.

Avec fébrilité, il cherche la poignée de la porte de la cabine et l'actionne lentement dans l'espoir de pouvoir sortir indemne de cette confrontation qui vient encore de tourner à son désavantage.

Au même moment, la porte d'entrée des sanitaires s'ouvre et deux voix familières résonnent.

Jessica et Mei. Je suis sauvée, pense l'instant d'une seconde Mélanie.

Mais le regard d'Alexis et son petit sourire en coin font subitement douter Mélanie.

- Tu veux vraiment que je sorte maintenant ? lui murmure Alexis. Imagine ce qu'elles vont penser ? Toi et moi enfermés dans une même cabine. Que va penser ton petit copain quand sa cousine va lui raconter ce qu'elle a vu ?

- Attends ! lance Mélanie essayant de faire le point sur ce que vient de dire Alexis.

Il est évident que ça va être compliqué d'expliquer la situation à ces deux commères. Même si je sors en criant au viol, il y a fort à parier que la seule chose qui va rester dans leurs petites têtes est : qu'est-ce qu'ils foutaient tous les deux enfermés dans une cabine de toilette? Et quoi que je puisse dire, je n'ai malheureusement aucun doute sur l'interprétation des faits qu'elles feront, et le pire, qu'elles iront raconter à droite et à gauche. Surtout que connaissant Alexis il va en profiter pour faire des insinuations salaces qui termineront de les convaincre. Et si Jessica raconte ça à Marco. Non !...

Perdue dans sa réflexion laborieuse, obscurcie par les effets de l'alcool, Mélanie ne s'aperçoit que trop tard qu'Alexis agrippe sa main tenant le taser et tente de le lui arracher. Ils luttent sans un cri. Mélanie déclenche une décharge. L'air s'électrise, mais c'est trop tard, l'extrémité de l'arme se trouve déjà à une distance suffisante du corps d'Alexis. Tous deux serrent les dents. Il tente de lui tordre le poignet pour lui faire lâcher prise. Elle résiste et lance des coups de genoux en direction de son bas-ventre, mais Alexis met aussitôt une de ses jambes en opposition.

Devant les miroirs du sanitaire, Mei et Jessica bavardent bruyamment, inconscientes de la lutte qui se mène dans la cabine du fond.

Mélanie est en difficulté. Sa main se desserre sous la torsion de son poignet et son rival en profite pour lui arracher une bonne fois pour toutes le taser des mains. Mélanie panique. Désarmée, elle se recule instinctivement, mais bute rapidement contre le mur de la cabine et se retrouve coincée entre la cloison et le réservoir de la chasse d'eau. Sans lui accorder une seconde de répit, Alexis bondit en avant et vient plaquer le taser sur son ventre, puis couvre sa bouche avec son autre main. Il approche lentement son visage de son oreille.

- Imagine, lui susurre-t-il à l'oreille avec perversion. Si je te mets un coup de taser maintenant qui te fait pousser un cri de douleur et que je dise tout fort « Désolé, je me suis trompé de trou ». Combien de temps penses-tu que ça prendrait pour que toute la boite ait entendu dire que tu te fais enculer dans les toilettes du Valexior ? Qu'en penserait ton petit copain ?

Pétrifiée par la peur de recevoir un choc électrique et par la perversion de son idée, Mélanie, les yeux écarquillés, le regarde sans mot dire.

Seul cet obsédé dégénéré peut imaginer quelque chose d'aussi grotesque. Mais le pire, c'est que connaissant les deux autres, son absurde comédie pourrait marcher. Bordel ! Je peux me défendre, mais il faut absolument que ces deux gourdes se cassent des toilettes.

Alexis retire sa main de la bouche de Mélanie et appuie son avant-bras sous sa poitrine pour la maintenir dans le coin de la cabine.

Mélanie prend conscience de la situation dans laquelle elle s'est fourrée en se laissant entrainer dans cette cabine avec lui. Elle se sent contrainte de patienter avec cette ordure jusqu'à ce que les deux idiotes sortent des sanitaires. Elle veut absolument éviter ce type de rumeur à son égard, mais le pire serait que ces immondes rumeurs arrivent jusqu'aux oreilles du garçon qu'elle convoite. À l'instant où elles quitteront les lieux, elle se jure de trouver le moyen de lui échapper.

Elle sent la main tenant le taser glisser le long de sa robe puis remonter par-dessous en longeant l'intérieur de ses cuisses.

Chapitre 9 : « Et tu les verrais ensemble ces deux -là? »

- Qui va gagner le poste entre Alexis et Mélanie, tu penses ? lance Jessica, assise dans une cabine de toilette, à Mei se trouvant dans celle d'à côté.

Mei semble être en faveur de Mélanie, mettant en avant la combativité de celle-ci et sa persévérance dans son travail.

Dans la cabine du fond, Mélanie fixe Alexis d'un regard furieux.

- Qu'est-ce tu que fais ?

- Chuuut... Tu ne voudrais pas qu'elles nous entendent.