Affaires Vicieuses Vol. 01

Informations sur Récit
Arriver à soumettre la jeune et arrogante Mélanie Meister.
16.8k mots
4.55
28.6k
7

Partie 1 de la série de 2 pièces

Actualisé 06/11/2023
Créé 12/24/2021
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AVERTISSEMENT : Cette histoire contient des éléments d'abus, de coercition, de chantage, de pornographie et de violence. Si la lecture de fictions traitant de ces éléments vous dérange ou vous offense, veuillez ne pas continuer à lire.

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AFFAIRES VICIEUSES

Volume 1 : Le rapport de Mélanie

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NOTE DE L'AUTEUR :

Chers lecteurs, chères lectrices,

« Le rapport de Mélanie » est le volume 1 de ma série « Affaires Vicieuses ». Si vous aimez les récits érotiques mêlant rivalité, suspens et soumission, alors découvrez l'histoire de l'orgueilleuse Mélanie Meister face au vicieux Alexis Hoffmann.

Amaguiz

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RÉSUMÉ : Le poste de responsable dans la société Kaizer & Kramer est à pourvoir. Mélanie Meister et Alexis Hoffmann, les deux redoutables chefs d'équipe, s'affrontent pour obtenir le poste. Orgueilleuse et hautaine, Mélanie est sûre de remporter le poste et d'humilier son rival.

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Chapitre 1 : « Un successeur au poste de responsable »

7 heures du matin, Mélanie quitte son appartement en faisant un clin d'œil à Mystique, sa chatte angora. Elle actionne l'ascenseur et rejoint le hall d'entrée de son immeuble chic situé dans le non moins huppé quartier Bocarde.

- Bonjour, Brice ! Est-ce que mon chauffeur est là ?

- Bonjour madame Meister. Il vous attend, répond révérencieusement le réceptionniste de l'immeuble Carliston. Madame, puis-je vous informer que l'emménagement de vos nouveaux voisins aura lieu ce samedi?

Super... des nouveaux voisins et du bruit le samedi. Quelle joie ! pense aussitôt Mélanie, agacée par la nouvelle.

Après un simple hochement de tête en guise de réponse, elle saisit une banane dans la corbeille de fruits à disposition des locataires et traverse le long vestibule orné de colonnes et de miroirs. La jeune femme d'affaires resserre l'élastique de sa queue de cheval sur ses soyeux cheveux brun clair et admire le reflet de sa tenue et l'allure de sa silhouette galbée.

Elle me va parfaitement cette jupe, s'enorgueillit-elle en regardant la coupe de son dernier achat fait sur mesure. Dès que j'ai un moment, faut que je passe chez Dixies pour me trouver une nouvelle paire de sandales.

La porte vitrée de l'entrée s'ouvre à son approche, l'air frais de l'aube caresse l'ovale de son visage et ses lèvres pleines. Elle chausse ses lunettes de soleil et traverse la cour bordée de cyprès. De l'autre côté du portail de fer forgé, une Mercedes de classe S stationne. Ibrahim, son chauffeur habituel, lui ouvre la porte du véhicule.

- Au bureau, indique laconiquement Mélanie.

Il démarre sur un fond de musique classique et active la climatisation en zone avant de remonter la vitre de séparation. Le trajet jusqu'à son travail est un fugace moment de calme pour la jeune femme d'affaires qui évite toute lecture ou écriture, sous peine de haut-le-cœur.

Ses yeux bleu foncé regardent défiler les façades des immeubles bourgeois du quartier Bocarde. Au passage du tunnel Central, le reflet de son visage mêlant finesse naturelle et fermeté acquise par son métier de femme d'affaires s'étire sur la vitre du véhicule.

Son téléphone vibre. Catherine Meister s'affiche sur l'écran de son téléphone portable. Elle décroche.

- Salut ! Que me vaut ton appel matinal, chère Maman ? s'exclame Mélanie d'un ton sarcastique.

- Salut ma chérie. Qu'est-ce que tu fais ? demande sa mère avec entrain.

- Je mange une banane.

- Quelle vie trépidante tu as, ma fille ! Mais à part ça, t'as bien reçu mon petit cadeau ?

- Oui, répond brièvement Mélanie avec une pointe d'agacement dans la voix.

- Tu l'as sur toi ?

- Non.

- Bordel, Mélanie ! Tu dois toujours l'avoir sur toi ! Tu sais que ta cousine s'est presque fait violer il y a un mois.

- Mamannn ! s'exclame longuement Mélanie pour arrêter l'envolée dramatique de sa mère.

- Ya pas de « Maman » qui tienne ! Tu me fais le plaisir de le mettre dans ton sac à main dès que tu rentres, ordonne la mère avec une autorité qui contraste avec son ton précédent. Promis ?!

- Ouiii. C'est promiiis. T'as fini maintenant? demande Mélanie irritée par l'autoritarisme de sa mère. Alors bonne journée !

- Oh ! Attends ! Il y a ton père qui veut te dire bonjour.

- Allô ! Mélanie !

- Salut, Papa, comment ça va ?

- Super ! Je déborde d'inspiration en ce moment. Un roman mêlant aventure, exotisme et...

- Filles sexy, j'imagine, le coupe Mélanie.

- Euh... non. Pourquoi ? se défend timidement Louis.

- OK ! D'accord ! Décris-moi ton héroïne, S'te plait ?

- Euh... oui. Donc, elle est...

- Ah voilà ! Tu vois ! J'avais déjà deviné que ton personnage principal était une femme. Pourquoi ce sont toujours des femmes tes personnages ?

- Ben... euh... je... bredouille son père avant de se faire de nouveau couper la parole.

- OK. Décris-la-moi, ton héroïne.

- Alors, elle est de taille moyenne, 1m75 envi...

- De taille moyenne ! 1m75 ! Pour une femme ! hurle Mélanie avec des rires nerveux. Mais dans quel monde tu vis Papa ? Je mesure 1m65 ! Et je suis une femme de taille moyenne !

- Ne t'énerve pas, ma chérie. Je ne voulais pas...

- Et puis j'imagine que ton héroïne de l'ordinaire fait du 95D et qu'elle a une chevelure blond-platine qui lui descend jusqu'au fesses. Bordel, Papa ! Tu les trouves comment tes inspirations ? En regardant des films X ?

- Méli de mon cœur, comment peux-tu dire ça à ton petit Papa ? Tu sais que mon dernier roman s'est super bien vendu ! Demande à Maman... On a pu s'offrir un magnifique resto et des vacances à... mais, rends-moi ça !...

- Oui, mais à part ça c'est toujours Cathy qui paie toutes les factures depuis vingt-cinq ans, s'exclame la mère ayant repris le téléphone.

Le rire amusé de Mélanie résonne dans le téléphone.

- Mais ce n'est pas grave mon petit Louis, je t'aime comme tu es, murmure Catherine avec condescendance. Bon ! Je te laisse Mélanie. Je dois, moi aussi, aller au travail et ton père doit retourner à ses histoires de bimbos.

Égayée par ses deux énergumènes de parents, elle leur souhaite une bonne journée, puis essaie de se relaxer pendant le restant du trajet.

***

Arrivée à destination, Mélanie pénètre dans le vaste hall d'entrée de la société d'investissement Kaizer & Kramer. Avec empressement, elle se dirige vers les ascenseurs situés à côté de la réception.

- Salut Mélanie ! interpelle Jessica, la réceptionniste.

- Salut Jessica. Quoi de neuf ? interroge Mélanie sans s'arrêter.

- J'espère que Kamila ne te manquait pas trop, ironise Jessica. Je pense qu'on n'est pas près de la revoir.

- Déjà officiel ? demande laconiquement Mélanie déviant sa marche pressée vers les ascenseurs pour s'approcher lentement du comptoir de la réceptionniste.

Jessica sourit avec un air narquois.

Bien évidemment que non, ce n'est pas officiel ! se fait-elle aussitôt la réflexion. Elle a dû avoir l'info par Mei. Les rumeurs circulent très vite avec ces deux pipelettes professionnelles. Si finalement Kamila ne revient pas de son burn-out, alors Kaizer va devoir rapidement chercher un successeur pour le poste de responsable du domaine investissement. Je dois saisir cette occasion.

À l'idée de cette promotion, un sourire conquérant, avide de gloire, se dessine sur le visage de la femme d'affaires.

Stimulée par le manifeste intérêt que porte Mélanie à ce sujet, Jessica s'empresse de déverser tous les ragots qu'elle a pu entendre sur Kamila Bacha.

- Tu sais qu'elle fricotait avec des stagiaires ? dit-elle avec un air faussement choqué. Pour une responsable de domaine, ça la fout mal quand même. Il parait même que Kaizer l'a su.

Jessica n'en finit pas de rajouter de nouveaux éléments de rumeurs concernant l'absente. Démêler le vrai du faux est la dernière chose qui intéresse la jeune réceptionniste du moment que ça commence à tourner autour d'histoires de fesses. Elle s'en délecte et le fait souvent savoir à tout le monde, sauf à ceux sur qui le bruit court, toujours avec une belle pointe de jugement et l'air de ne pas y toucher.

- Je te laisse. J'ai du travail, écourte Mélanie sans politesse et sans se soucier de la vexer.

La jeune femme d'affaires évite de nourrir ce type de conversation. Elle sait bien que c'est le genre de ragot qui peut être très dur à assumer, en particulier si la victime des rumeurs est une femme. Dans ce monde, les mâles ont tendance à ne voir la gent féminine qu'au travers des call-girls et des stripteaseuses de bar qu'ils fréquentent. Ces considérations éthiques, Jessica doit bien s'en moquer. Après tout, son poste de potiche de réception est plus proche de la call-girl de night-clubs que du sien, finit-elle par penser avec mépris.

Elle monte dans l'ascenseur qui l'amène vers son bureau. À cet instant, elle ressent l'ascension de la cabine en verre comme la matérialisation de son élévation professionnelle. Une longue inspiration emplit son corps d'énergie et son esprit de détermination. Elle sait que grâce à ses compétences, son expérience et son réseau, elle est la mieux placée pour prendre cette responsabilité. Personne ne peut se mettre en travers d'elle et du poste de responsable de domaine qu'elle convoite depuis son embauche chez Kaizer & Kramer. Elle ne voit qu'un seul adversaire en interne pour ce poste : Alexis Hoffmann, l'autre chef d'équipe. Mais ce fils à papa ne lui arrive pas à la cheville.

Sa première réunion est à neuf heures et demie. La séance de coordination du mercredi permet aux deux chefs d'équipe de présenter sommairement au directeur Kaizer l'avancement des projets, l'occupation des coéquipiers et les perspectives sur le court terme.

Elle arrive à proximité de la salle de réunion et salue Mei au passage, qui à son bureau juste à côté.

- Hé, Mélanie ! l'interpelle Mei Chen. Prête pour le grand saut.

Interloquée, Mélanie s'arrête devant la porte de la secrétaire personnelle de Kaizer et la regarde en attendant qu'elle veuille bien préciser ce dont elle parle.

- Ben, le poste de responsable de domaine étant libre, il va bien falloir trouver un successeur, poursuit la secrétaire.

- Et tu penses que Kaizer va m'en toucher un mot, j'imagine ?

- Non, je pense que Kaizer va vous en parler à tous les deux, Alexis et toi, répond Mei, avec son attitude de celle qui en sait toujours plus que tout le monde.

- OK, intéressant, termine Mélanie en poursuivant son chemin.

La séance avec Kaizer et Alexis prend peu de temps. Le seul mot d'ordre du directeur est qu'il attend les rapports stratégiques de chaque équipe pour mercredi prochain.

L'analyse stratégique pour les dix prochaines années, c'est ce sur quoi Mélanie travaille depuis six mois. Cela a nécessité un travail acharné et laborieux sur des semaines et des week-ends entiers, mais qu'elle considère maintenant comme parachevé. Tous les domaines d'activité de l'entreprise ont été analysés au regard de leur environnement, le marché et les concurrents. Une analyse quantitative de toutes les stratégies en incluant leur chance de succès a été effectuée par ses soins, et sur la base de la grande quantité d'informations obtenues par l'intermédiaire son vaste réseau professionnel.

***

Plus tard dans la journée, Mélanie, seule dans la salle de pause, sirote un cappuccino. Elle est maintenant persuadée que le poste se jouera sur la qualité de son rapport en comparaison de celui de son rival. Perdue dans ses réflexions, elle n'entend pas la porte de la salle s'ouvrir derrière elle.

- Mélanie, comme on se retrouve !

Chapitre 2 : « Combien tu paries? »

Elle tourne la tête. Sur son visage, un sourire grimaçant s'installe.

- Cher Alexis, comment vas-tu depuis ce matin ?

Elle dévisage le chef d'équipe d'une assurance forgée par plusieurs années de travail avec les plus vils et malicieux hommes d'affaires du secteur.

- Très bien, merci ma jolie, provoque-t-il, appuyant sur la rime entre le « merci » et le « ma jolie ».

Mélanie connait trop bien ce sale type. Archétype de ce que l'on trouve de pire dans le milieu : manipulateur, perfide et arrogant. Sans omettre un mépris assumé de la gent féminine.

Il n'y a d'ailleurs pas une semaine qui ne commence sans que ses frasques amoureuses, ou plutôt sexuelles, ne fasse le tour de la boite, bien souvent à son initiative. De la serveuse de bar à la stagiaire, en passant par toute femme qui ne lui résiste pas. D'après des rumeurs qui ont trainé les mois précédant le départ de Kamila, ils auraient eu une relation.

- Ta présentation est prête ou tu dois encore faire les yeux doux à quelques bonnes poires pour qu'elles t'aident? demande avec insolence l'homme aux cheveux gominés noir de jais dans son costume sur mesure.

- Je te retourne la question.

Mélanie, aguerrie à ce type de joute verbale, sait pertinemment que le premier qui commence à répondre aux questions de l'autre ou à se défendre de ses insinuations a perdu.

- Je n'ai pas trouvé ton rapport stratégique sur le serveur. Tu l'as bien caché, on dirait, demande malicieusement Alexis.

- Eh bien continue à chercher et quand tu l'auras trouvé, tu me fais signe. J'en ai besoin pour mercredi prochain, répond Mélanie d'un ton joueur.

Elle comprend rapidement qu'Alexis n'est pas dupe et qu'il se doute qu'elle n'a pas mis son rapport sur le serveur de l'entreprise. La jeune employée de vingt-huit ans est bien consciente que le règlement d'entreprise exige que tout document numérique soit sur le serveur de la société. Cependant, ce perfide serait bien capable de profiter de son travail et elle ne veut pas perdre sa longueur d'avance, quitte à déroger au règlement.

- J'espère que tu seras un peu plus coopérative quand je serai responsable de domaine. Je ne voudrais pas avoir à te sanctionner pour non-respect du règlement sur la protection des données, taquine le bellâtre.

Mélanie comprend très bien ce qu'il insinue, mais elle ne doit rien laisser paraitre. Kaizer a d'autres chats à fouetter que de vérifier si tout est sur le serveur, et de plus, il aura le rapport dans sa boite mail en temps et en heure.

- Le jour où tu deviens responsable de domaine, c'est qu'il ne restera plus que toi sur le registre du personnel, conclut la cheffe d'équipe d'un ton acerbe.

Les deux rivaux se fixent dans les yeux comme des prédateurs essayant de déterminer lequel est assuré de gagner avant de passer à l'attaque. Sans quitter Alexis des yeux, elle passe fièrement à côté de lui pour rejoindre son bureau.

Elle sent le regard malsain d'Alexis la suivre jusqu'à la sortie.

***

Le soir même, autour d'une table du Valexior, bar branché à quelques centaines de mètres des bureaux de Kaizer & Kramer, les membres des deux équipes se détendent après la journée de travail.

Jessica et Mei papotent allégrement sur ce qui sera probablement les rumeurs des jours suivants.

Paolo Di Mascio, Patrick Geaubelin et Alexandre Verniaud, les trois collaborateurs de l'équipe dont Mélanie est la cheffe discutent, comme à l'accoutumée, du dernier film tendance sorti en salle.

En bout de table, Mélanie échange quelques idées avec Moussa, le responsable ressources humaines, un homme d'une quarantaine d'années, très raffiné et quelque peu maniéré, mais avec qui elle peut avoir toutes les discussions qu'elle pourrait avoir avec Mei ou Jessica, mais sans que celles-ci ne dévient inévitablement sur les histoires de fesses des uns et des autres.

À côté, Alexis et un collaborateur de son équipe, Hamza, refont le monde tout en matant les étudiantes de l'école de commerce accoudées à une table à proximité.

- Hamza ! s'écrie Mélanie. Alors, un peu de tenu ! Tu n'as pas eu assez de temps pour sortir avec des étudiantes pendant les années d'université?

Le ton moqueur de Mélanie fait rougir Hamza. Les deux ont fait leurs études ensemble et sont restés camarades pendant toutes les années de formation dans la prestigieuse école de commerce Forvalencia. Mélanie aime le charrier gentiment, un peu comme une grande sœur. Hamza a toujours été un garçon timide, en particulier avec les filles. C'est peut-être aussi sa timidité qui fait qu'aujourd'hui il est encore collaborateur dans une équipe alors qu'elle est passée cheffe d'équipe depuis presque trois ans.

Souriant aux petites taquineries entre les deux anciens camarades d'école, Moussa regarde un instant son téléphone et relève la tête.

- Bon, mes chers amis. Que vois-je là ? C'est officiel ! Kamila Bacha, la responsable de domaine de notre renommé bureau, a démissionné, lance-t-il à l'assemblée d'un ton pompeux.

Jessica et Mei se regardent et réagissent à peine. Ensemble, elles regardent l'auditoire d'un air dédaigneux pour leur signifier qu'elles savent la chose depuis belle lurette.

L'annonce recueille beaucoup plus d'attention chez les collaborateurs de l'équipe de Mélanie qui s'arrêtent un instant de parler de tous les divertissements cinématographiques et sportifs qu'ils ont vu récemment.

- Alors cheffe ! Vous allez déjà nous quitter, s'exclame Patrick en s'adressant à Mélanie et en pointant l'index vers le ciel pour exprimer une ascension dans la hiérarchie.

- Je prends votre place de chef, ces deux-là ont besoin qu'on leur serre la vis ! s'écrit aussitôt Paolo avec son petit accent italien, tout en regardant ses deux compères d'un air moqueur.

- Bon, ben, si c'est pour être dirigé par Paolo, moi je démissionne aussi ! continue à plaisanter Alexandre.

Les trois collègues de boulot continuent à se charrier en s'échangeant quelques tapes sur l'épaule. Alexis tourne son regard vers Mélanie qui le fixe déjà droit dans les yeux. Il soutient à peine son regard et se retourne négligemment vers Hamza.

- Hamza, dis-moi ? Qui va gagner le poste, tu penses ? interroge Alexis en haussant la voix, de sorte que Mélanie entende clairement la discussion.

Hamza comprend bien le petit jeu d'Alexis. Après quatre ans passés à travailler avec lui, on peut clairement percevoir que la mauvaise influence d'Alexis a fait son chemin.

- ça va dépendre de la longueur de la minijupe, chef ! répond-il, joueur et quelque peu désinhibé par les deux pintes de bière ingurgitées.

Mélanie ne relève pas la taquinerie, faisant mine de ne pas suivre la discussion.

- C'est presque ça mon jeune padawan. Mais la couleur du string sous la jupe, sous-estimer, tu ne dois pas, continue Alexis forçant l'humour sexiste avec un relent geek qui ne manque pas de faire mouche chez les trois cinéphiles, qui se mettent à rire sous cape, agaçant manifestement leur cheffe d'équipe.

Moussa annonce qu'il va rentrer se coucher. Mélanie, qui n'a aucune envie de rester dans cette ambiance, prend congé elle aussi. Les deux commères de l'entreprise annoncent faire leur traditionnelle pause toilette avant de terminer la soirée. Alexandre, Paolo et Patrick ont repris leur discussion d'amateur du septième art, mais semblent tarir en sujet de controverse.

- String ou culotte ? lance Alexis à Hamza tout en matant les fesses de Mélanie en train de quitter le bar.

- Culotte, répond Hamza.

- Et pourquoi pas un string ? relance Alexis. Tu la trouves trop sage pour ça.

- Ben, je ne sais pas, Alexis. Je ne l'ai jamais vraiment vu avec des types, tu sais. Par contre durant nos études, je peux te dire qu'elle a été un fantasme pour quelques gars. Je pense qu'il y a eu pas mal de queues qui ont été tirées en pensant à elle... Mais une fois, je me rappelle, il y a un gars qui a commencé à bien la chauffer dans une fête alcoolisée, ils se sont échangés quelques baisers, mais je crois qu'elle a fini par le rembarrer quand ses mains sont devenues un peu trop baladeuses.

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