Un Jeu Qui Tourne Mal

Je respirais en cadence avec ses coups de rein, et je gardais les yeux fermés pour apprécier chaque seconde.

J'étais devenue leur pute et j'adorais cet instant.

Cela dura une éternité et l'orgasme qui se déchaîna en moi fut d'une rare intensité.

- Et bien, je ne sais pas qui tu es mais ce que je peux affirmer, c'est que tu es une belle salope. Me dit l'homme après s'être vidé en moi.

Lorsque le gros routier revint dans la cabine, il raconta à son copain, Le visage un peu fermé.

- c'est bon, j'ai eu Wang, il allait quitter le parking et a tout de suite était intéressé

- Génial, et tu lui as parlé du prix

- Heuuu.... J'ai essayé mais il a été intraitable. Mille ou rien et à condition qu'elle lui plaise.

- Mille?? mais il se fout de notre gueule. Il va la vendre cent fois ce prix.

- C'est ce que je lui ai dit mais il m'a raconté qu'il avait beaucoup de frais et qu'il devait aussi la faire sortir du pays.

- Le salop... mais bon c'est mieux que rien. Tu as accepté?

- Oui car je me suis dit qu'il nous rendait service.

Franck regarda mon corps et demanda à son pote.

- il y a un problème, comment on fait avec elle, elle ne peut même pas bouger et encore moins marcher.

- J'ai un antidote. On va lui en donner juste un peu pour qu'elle puisse se mouvoir.

Disant cela, le gros prit un verre et le remplissant a moitié d'eau, il mit quelques gouttes d'une fiole cachée dans un placard.

- relèves lui la tête pendant que je la fais boire.

Le plus jeune s'assit sur le bord du lit et me redressa alors que l'autre me glissa le verre entre les lèvres. Je commençais a avoir très soif vu la chaleur dans la cabine, aussi, lorsque le liquide glissa le long de ma gorge, cela me fit un bien fou.

- Voila, il n'y a plus qu'a attendre. Normalement cela fait effet assez vite. Tu veux une bière?

- Avec joie, on va arroser ça.

Les deux hommes m'abandonnèrent pour s'asseoir à la petite table. Ils parlèrent à voix haute tout en buvant mais je ne faisais pas trop attention à ce qu'ils disaient.

Je commençais à avoir des fourmillements un peu partout dans les membres et quelque part cela me rassura.

De longues minutes passèrent avant qu'un téléphone ne bipe.

- Wang vient d'arriver, dit Paul, il n'a pas traîné.

Sans rien rajouter, ils se levèrent et vinrent me saisir chacun par un bras avant de me relever du lit.

Je me laissais faire sans rien dire comme si tout ça était normal. Je me rappelais vaguement que Marc devait m'attendre mais je ne savais plus trop ou.

Une fois redressée, je me rendis compte que j'avais retrouvé suffisamment de force dans les jambes pour ne pas m'écrouler mais il ne fallait pas que les deux routiers me lâchent.

- On va avancer lentement me dit Franck. Tu vas essayer de marcher en même temps.

Et tout en disant ça ils se dirigèrent vers la porte.

Sûrement par automatisme, mes jambes fonctionnèrent, toujours supporter par les deux hommes.

Si il m'avait lâchée, je me serais sûrement effondrée comme une......

- Franck, tu descends le premier et je te passe le paquet

- pas de pb, répondit-il en riant.

Et c'est comme ça, après avoir été sortie de la cabine sans trop savoir comment que je me retrouvais devant ce vieux chinois

- Pas mal, tu ne m'as pas menti Paulo, elle est canon

Tout en disant cela, il s'était mis à me tâter comme une vulgaire marchandise, me palpant les seins, le ventre, les fesses et se permettant même d'infiltrer ses doigts dans ma chatte.

Mais j'étais trop droguée pour me rebeller, trouvant ça presque normal et je ne réagis même pas lorsqu'ils me chargèrent tel un paquet sur la couchette du vieux chinois avant de me laisser seule avec lui.

Je crus qu'il allait profiter de mon corps mais je me trompais, après m'avoir mise sur le ventre, il m'attacha les bras derrière le dos avec une cordelette puis les chevilles bien serrée l'une à l'autre.

- Un long voyage nous attend ma jolie, surtout que je préfère sortir de l'autoroute pour prendre la nationale, c'est plus discret. Alors reposes toi bien et surtout prends des forces, tu vas en avoir besoin.

Épilogue

Cela faisait 2 ans que Julie avait disparu. La première année, tous les médias s'étaient emparés de l'histoire, recherchant dans ce crime odieux, un motif valable. Marc avait été immédiatement soupçonné et arrêté par les forces de l'ordre qui ont fouillé sa vie et ses affaires sans finalement rien trouver de flagrant.

Au bout de quelques mois, faute de preuves, il a été relaxé mais pour tous, c'était le coupable.

En plus d'avoir perdu sa femme, il se retrouvait rapidement sans travail et sans amis. Après avoir été expulsé de chez lui, il a disparu lui aussi de la circulation, dormant dans la rue et se nourrissant lorsqu'il le pouvait.

A des milliers de kilomètres de là, dans un pays d'asie, une vielle femme se dirige comme tous les matins vers une vieille cabane en bois, à moitié bouffée par les vers.

Comme tous les matins, elle porte un seau d'eau et un bol de riz.

Il est 5 heures et demi du matin et les docks sont endormis mais ce ne sera que de courte durée car dans moins d'une heure la vie reprendra autour des gros bateaux de marchandise.

La cabane est aussi pourrie dedans que dehors et le seul mobilier est une chaise près de l'entrée, une table dans un coin et un vieux lit avec un sommier rouillé sur lequel un matelas complètement bouffé a été installé.

La pièce n'est pas vide, un corps immobile repose sur le lit. C'est une femme ayant dépassé la vingtaine et dont le corps nu dévoile une maigreur causée par la malnutrition.

La vieille alla poser le bol de riz sur la table, a coté d'une carafe d'eau ou une mouche flotte depuis la veille puis elle se rend vers le lit avec son saut.

S'essayant sur le bord, elle extirpe du saut une vieille éponge et commence la toilette de la femme allongée.

Depuis presque deux ans, elle effectue le même cérémonial même si depuis quelques temps le femme ne bouge presque plus du lit.

Lentement, elle lui passe l'éponge sur le corps, s'appliquant à bien enlever le sperme secher qui la recouvre en s'attardant longuement entre ses cuisses.

Les derniers clients ont du partir vers minuit et elle doit bien la nettoyer pour la journée même si elle repassera l'éponge vers midi, lors de sa pause d'une heure.

Malgré sa maigreur, elle est encore belle et pourra servir encore pendant au moins un an. Lorsqu'elle ne sera plus bonne à rien, si elle est toujours en vie, ils la vendront aux enchères pour récupérer un peu d'argent. Il y a toujours de la demande pour les organes à moins qu'un perverse ne l'achète mais ce n'est pas à souhaité pour elle.

Mais pour l'instant il n'en était pas question.

Une fois sa toilette effectuée, elle lui secoua l'épaule pour qu'elle aille manger mais la jeune femme était trop fatiguée et comme la veille, elle ne mangera pas le matin.

A midi, elle lui insérera quelques cuillères de riz dans la bouche pour la nourrir un peu mais cela devenait de plus en plus compliqué.

A 6 heures, la vieille ira s'asseoir sur la chaise près de la porte et elle ouvrira aux premiers clients.

Au début, il n'y avait que les gens travaillant sur le port qui venait prendre du plaisir entre les cuisses de la pute française mais maintenant, ils viennent de très loin pour la baiser.

Pour tous, c'était la pute française car personne, même pas la vieille, ne se souvenait de son petit nom.

A 6 heures, lorsqu 'elle ouvrit la porte ils étaient déjà sept à attendre en file indienne. La vielle sourit, ça allait être une rude journée.

Fin