Lucie, But Not Lucky (?) Ch. 10

- Bonjour, mon amie est en train de tester un vibromasseur et comme vous pouvez le constater, lui fait-il remarquer en actionnant la télécommande, il est discret, mais fait quand même un très léger bruit dans un endroit vraiment calme. Vous n'auriez pas un modèle complètement silencieux?

Il est là, en toute décontraction, à me présenter comme une grosse cochonne qui se fait plaisir depuis le début de la journée! Le patron du sex-shop ne perçoit rien.

- Rapprochez-vous du corps du délit, vous verrez, l'invite Paul.

Il fait le contour de son comptoir et vient coller son oreille à quelques centimètres de mon sexe!

- Effectivement, mais vous avez l'oreille fine. Un des derniers modèles arrivés pourrait, je pense, vous convenir. Quel est celui qu'elle utilise actuellement?

- C'est le "Machin" de chez "Bidule", leur dernière invention. Il est intéressant, car il couple à la fois le côté aspirateur à clito et un vibro qui vient se positionner sur son point G. Ça peut en plus s'activer indépendamment, avec de nombreuse vitesse et mode de vibration, une vraie petite merveille d'innovations.

- Je ne le connais pas, très intéressant, moi qui me targue d'être à la pointe c'est un comble!

Et ils se mettent à discuter de ce qui me tiraille dans tous les sens depuis un bon moment déjà comme s'il s'agissait de leur dernière acquisition automobile. Paul lui vante tous les atouts et les performances du jouet, allant même jusqu'à évoquer mes ressentis.

- Mais laissons plutôt s'exprimer l'intéressée, elle sera plus à même de nous détailler les sensations ressenties depuis ce début d'après-midi.

Je suis très embêtée par sa demande, c'est vraiment perso ces trucs-là, et puis je ne le connais pas ce mec, pourquoi irais-je les raconter mes petits plaisirs? Je trouve ça obscène, malsain, c'est presque de l'exhibition déguisée.

- Ne fais pas ta timide, combien de fois as-tu joui? Deux pour l'instant c'est bien ça? me relance Paul, est-ce que je tiens bien les comptes ou tu m'en as caché une? et en s'adressant à nouveau au patron, et encore je ne distille les vibrations que par petites touches sinon je ne la tiendrai plus et nous n'aurions pas pu terminer nos courses!

Je lui confirme d'un simple hochement de tête qu'il n'a pas fait d'erreur.

- Et puis en ces jours de fête il y a suffisamment de bruit pour que cela passe inaperçu, c'était où déjà ta première envolée? Raconte-nous ça.

Je dois lui donner les lieux de mes deux jouissances, leurs déroulements, toutes les précisions même les plus intimes sur mes perceptions avec ce fichu vibromasseur. Je le hais ce jouet finalement, il m'apporte presque trop de plaisir c'est indécent.

- Comme vous pouvez le constater, les effets sont plutôt fantastiques!

- Oui sans aucun doute, et tout en continuant de discuter il encaisse l'achat d'un client qui vient lui présenter un gode pour jeune fille avertie, un modèle qui ne laisserait pas insensible une habituée du bitume.

De mon côté, j'attends patiemment son départ pour continuer le récit de mes aventures. Je n'ai aucunement envie d'élargir mon auditoire et de provoquer un attroupement. Au terme de mon épopée, Paul en profite pour ajouter une couche à mes désagréments.

- Très réaliste ta narration, on s'y serait cru. Montre-lui dans quel état il t'a mis.

Salaud, il ne rate pas une occasion de me mettre en difficulté, mon regard noir en dit long sur mes sentiments à son égard. Après avoir jeté de rapides coups d'œil aux alentours pour vérifier qu'aucun client ne zieute dans notre direction, je relève prestement ma robe pour lui faire admirer l'état de mes dessous.

- Et bien dit donc, en effet il y a eu fête au village pour cette première, elle lui a fait honneur et déroulé le tapis rouge à son compagnon de voyage votre amie!

Je fixe Paul avec insistance, impatiente de rabattre ma robe, mais il me laisse à mon désarroi et permet au patron d'en profiter à loisir. Il y consent juste avant l'arrivée d'un nouveau client à la caisse, je suis presque sûre qu'il a vu ce que je faisais, impossible de le rater. Il n'en donne cependant pas signe, aucun regard dans ma direction, un peu gêné lui aussi semble-t-il d'acheter ce dvd d'un gang bang de black bien équipés pour oies blanches en chaleurs.

Le patron profite d'une accalmie pour aller quérir le modèle suggéré préalablement, de la même marque que le mien, mais il n'a que l'option aspirateur à clito celui-là. La forme et le désign sont soignés. Il nous en vante les courbes agréables qui s'adaptent à tous les sexes, confort, discrétion et efficacité pourraient résumer ses qualités.

- Vous pouvez le constater, nous dit-il en l'allumant, qu'il ne s'entend pas, c'est un vrai silencieux qui peut se porter sans soucis au repas de famille ou à la communion du petit dernier, seuls les émois de la dame pourraient en faire deviner l'existence à tout œil averti.

- Qu'en dis-tu, tu pourrais le porter au boulot, me propose Paul

- Ah non, vous m'avez dit rien au taf!

- Je blague, je blague, mais ce modèle m'enchante, tu ne voudrais pas l'essayer pour confirmer mon envie?

- Ici? Il y a un endroit où je peux le mettre plus discrètement?

- On est très bien là, ce n'est pas parce que ton shorty n'est pas présentable qu'il faut faire ta complexée, le vendeur en a vu d'autres.

Je profite de la carrure de Paul pour me soustraire quelque peu à d'éventuels regards déplacés, je m'inquiète rapidement que la voie soit dégagée et retire le vibro. Il est trempé de mouille! Perturbée d'afficher au grand jour mon plaisir, je reste, empotée, mon jouet dans la main sans savoir vraiment où le poser.

- Lèche-le, je ne voudrais pas que tu salisses le comptoir.

Je m'exécute, réprimant une grimace au contact du goût de mon sexe, et m'en débarrasse rapidement sur un prospectus d'une boite de rencontre. Mon clito, encore rouge et gonflé, vient ensuite prendre place dans ce nouveau trou d'amour prêt à l'aspirer. À peine installé que le patron le met en route et me fait sursauter, la zone est sensible et réagis à la moindre sollicitation.

En bon commerçant, il s'attache à faire une démonstration complète de ce bijou de technologie. Il fait passer toutes les vitesses et les variantes possibles tout en observant les effets et mes réactions aux différentes forces de succion. Certaines sont vraiment trop fortes, intenables pour moi encore novice et me font tortiller dans tous les sens, cela en serait presque douloureux! Mais le patron, un autre vicieux s'il en est, revient dessus plusieurs fois pour bien expliquer à Paul les dangers d'une utilisation abusive sur des clitos trop sensibles. Je me serais passée de cette approche trop pédagogique à mon goût!

J'aurai aussi apprécié un petit peu de savoir vivre en le coupant le temps d'encaisser un autre client qui lui a demandé moult détails sur l'utilisation et l'entretien d'une imposante batterie de plugs. Je ne voudrais pas être le derrière qui va les accueillir, j'en ai mal pour lui!

- Comme vous avez pu le constater nous remarque-t-il ensuite, ce dernier client ne s'est douté de rien, ce jouet est vraiment un fantôme pour l'entourage, il sait se fondre dans le sexe de sa partenaire.

- Je crois que vous m'avez convaincu, n'est-ce pas ma petite chatte adorée, me demande-t-il alors qu'une puissance maxi me fait couiner.

- Purée trop fort là, j'ai le clito en souffrance, m'offusqué-je.

- Tu devrais remercier le vendeur pour sa magnifique démonstration, va te mettre sous son comptoir je suis persuadé qu'il appréciera une petite gâterie, c'est la moindre des choses.

Un autre regard noir vient le foudroyer, je crois l'avoir tué des dizaines de fois depuis le début de notre relation, surtout lorsqu'il me fait passer pour une salope!

- Vous allez voir, elle adore ça et est très douée, mais n'hésitez pas à lui tenir la tête lors de l'éjaculation, elle a encore du mal avec ça, lui précise-t-il alors que je tente de trouver une place pour être la plus discrète derrière son foutu comptoir.

Je vais finir par devenir une pro de la pipe en cachette à force de me retrouver dans des situations aussi tordues. Je tente de lui faire une turlutte correcte, entre les clients qu'il encaisse, même invisible à leurs yeux cela me perturbe, je n'arrive pas à m'en détacher. Eux continuent leur discussion de connaisseur sur de nombreux gadgets! Et ce vibro qui ne se calme pas, le patron joue avec et fait varier l'intensité régulièrement ... il évite cependant les hautes fréquences!

J'ai en plus l'impression que mon clito vient d'en tomber amoureux! Il lui fait les yeux doux, réagis à sa moindre sollicitation, se laisse emmener par ses charmes, boit ses ondes. Je ne le tiens plus, il se comporte comme un véritable ado devant sa première conquête, une idylle vient de naître, je le sens palpiter, il me provoque des papillons dans le bas ventre, il en devient fou de ce chant des sirènes!

Une main ferme applique les conseils de Paul, elle vient rejoindre ma tête et me signaler que j'arrive au terme de ma fellation. Cette queue recourbée au gland proéminent m'offre pour une fois une quantité peu copieuse de foutre. En ressortant, toute échevelée de ma cachette, je finis discrètement de me nettoyer les lèvres avec ma langue.

- Fort bien exécuté ce petit présent, me félicite le patron, mais il me semble de que votre petite cochonne ait découvert son premier plaisir avec le nouvel amant de son clito! m'interroge-t-il du regard, j'ai senti une pause à un moment donné, un peu comme si ma travailleuse du sexe avait été perturbée!

- Alors, tu en as profité pour monter une autre fois au créneau? me demande Paul, il ne t'a pas fallu longtemps cette fois. Tu vas pouvoir le garder pour la fin de la journée ce joujou, je l'achète.

Une déglutition grotesque qu'accompagnent mes joues qui s'empourprent tient lieu de réponse!

- Je vais commander ce nouveau modèle, nous informe le patron en désignant le « Machin » sur son bureau, serait-elle disposée à me faire un petit article sur toutes les sensations ressenties en sa présence? Elle vient si bien de nous les conter! Je le mettrais sur le blog du magasin pour en faire la promo.

- Ah, mais non je ...

- Avec plaisir, elle vous fera ça dès demain, lui retourne Paul.

- Mais la je ...

- Elle est en vacances, elle a tout son temps pour vous faire un bel article bien détaillé. Tu prendras un ton enjoué, passionné, un peu excitant, convaincue du modèle, me conseille-t-il.

- Oui, mais pas du tout, je ...

- Pensez-vous qu'une petite photo de l'objet en situation pour montrer le confort de son utilisation serait envisageable? Nos lectrices adorent quand les articles sont illustrés, les ventes sont meilleures en général!

- Ah la non par contre je ...

- Sans problème elle vous fera un petit selfie de sa chatte en compagnie de son jouet, lui affirme-t-il en me regardant.

- Mais non je n'ai pas ...

- C'est vraiment très sympa de votre part, nous dit-il en me tendant sa carte avec son mail!

Et puis merde, ces deux goujats ne me laissent pas en placer une, je ne vais pas m'en sortir de ce bourbier qui s'annonce!!

- Je suis toujours preneur de nouvelles testeuses pour les modèles qui viennent de sortir. J'en avais une attitrée qui adorait ça, mais elle m'a lâché dernièrement pour aller vivre son amour de l'autre côté de la France. La place est libre si vous savez aussi bien écrire que vous nous avez raconté vos pâmoisons. Ce n'est pas payé, mais vous conservez tous les gadgets testés. Pour certains, par contre, des photos, voir des vidéos sont nécessaires pour montrer correctement leur utilisation!

- Ça te tenterait? me demande Paul très sérieusement.

Bien sûr que non, je me vois mal prêter ma plume et faire une pige pour le blog d'un sex-shop! « Et dans notre rubrique « les courriers du cul », Lucie, notre jeune reporter tout terrain, nous fait découvrir aujourd'hui sa nouvelle passion pour ... », non merci, très peu pour moi ce genre de plaisanterie.

Je décline, tout en le remerciant, sa proposition, mais lui promets de faire un bel article sur le gadget d'aujourd'hui pour compenser. Je m'en sors comme je peux! Je négocierais la photo avec Paul plus tard, je ne me vois pas jouer les mannequins pour des dildos en tout genre.

Nous terminons cet intense après-midi shopping par un petit restaurant végétarien où je passe la majeure partie du repas à gigoter sur ma chaise perturbée par ce compagnon clitoridien laissé en marche au minimum malgré mes regards insistants et réguliers à Paul pour l'arrêter. Je me suis même permis de lui faire du pied!

Forcement au bout d'un moment je ne contrôle plus rien et n'arrive plus à raisonner, mon esprit est en berne tout englué dans ce dernier orgasme qui vient de me torpiller en plein dessert. Mon coup de chaud s'affiche en grand sur ma mine dévastée. Lorsque le serveur, interpellé par Paul, vient prendre la commande des cafés, son regard dubitatif ne porte aucun crédit à l'excuse évoquée, à ce vin rouge qui me ferait tourner la tête ... nous qui venions de dîner au blanc!

La soirée s'achève devant un son et lumière d'une vingtaine de minutes place de la mairie. La ville a pris l'habitude depuis quelques années d'en proposer deux par an. L'autre inaugure la période estivale et un programme de spectacles extérieurs en tout genre où l'on peut se délecter de représentations savoureuses.

Le gadget bat son plein et une dernière jouissance qui me semble inarrêtable me met en phase avec ce décor féerique qui s'anime sous nos yeux. J'y prends place et me balade un bon moment en compagnie de personnages mirifiques dans leurs évolutions fantasmagoriques. J'en ai même attrapé le bras de Paul au moment ultime, n'y voyez aucun signe d'affection particulière, c'est un simple réflexe pour rester sur mes cannes!

De retour au parking, notre couple illégitime le temps d'une escapade lèche-vitrine se sépare, oui ça fait un peu guimauves, mais après cet après-midi surchargé avec cet excité du gadget télécommandé j'ai un peu la pensarde au raz des pâquerettes. Resté connecté qu'il disait, je n'ai pas eu l'impression de débrancher aujourd'hui! Mais la note de Paul ne sera pas si mauvaise pour une fois, car malgré sa tendance à vouloir me pousser constamment dans mes retranchements, il ne s'est pas si mal comporté que ça dans l'ensemble. Mince j'ai carrément oublié de lui reparler de la photo pour le blog, elle va être coton à renégocier celle-là!

Je rentre le jouet entre les jambes, impatiente d'une bonne douche et d'une couette moelleuse, ces jouissances à répétition et la tension permanente de la journée m'ont épuisé, je suis vidée! J'appréhende maintenant beaucoup mieux tout le sens de cette allégorie portée haut et fort par cette frange des ultras féministes des LGBT. De ce « Gode save the gouine » criée à l'unisson!

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Quelques jours plus tard, Paul découvre avec plaisir, sur le blog de la boutique, un article très complet et fort bien illustré sur le « Machin »! Dominique, le patron du sex-shop, y fait une présentation détaillée de l'objet, puis suit le papier de Lucie. Malgré l'insistance de cette dernière, il l'avait obligée à enrichir son écrit d'une photo, l'incitant même à présenter aux lecteurs un sexe fraîchement entretenu! Elle s'y est pliée, contrainte, après moult tentatives de substitutions!

« Lucie, 25ans, une jeune femme de «??? » (il n'allait pas vous donner sa ville quand même!), adepte des sextoys nous fait partager sa première expérience avec le dernier modèle de chez « Bidule », le ... »

Après sa lecture il lui envoie un message pour la féliciter, il a adoré le ton de sa plume, très vivant ce retour d'expérience! Sa réponse ne tarde pas, elle s'insurge, « l'article devait être anonyme bordel, c'est super gênant de découvrir son sexe en gros plan exposé aux regards des lecteurs, pourquoi vous m'y avez obligé, qu'est-ce que je vais dire si mes amies tombent dessus? Lyse le connaît ce magasin ... »

Devant cette envolée de reproches, Paul s'amuse à l'agacer par un ton insolent ... « je ne savais pas que tes amies pouvaient te reconnaître grâce à ton petit minou tout rasé, comment savent-elles la tronche qu'il a? Je ne vous savais pas aussi intime ... »

Au cours de ce dialogue incendiaire, il se dit que cette opportunité est à saisir. La sollicitation de Dominique pour son article est un imprévu qui peut ouvrir quelques situations délicieuses. Quelques expériences de blogueuse peuvent l'aider à se découvrir!

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1er janvier, 00h01, « Je souhaite à ma petite femelle préférée tous mes vœux de bonheur pour cette nouvelle année. Qu'elle soit remplie d'innombrables découvertes et de plaisirs infinis. Qu'elle t'amène aux confins de tes fantasmes les plus inavoués. Qu'elle t'apporte des jouissances et des souvenirs inoubliables ».