Alice in Wonderlands? Ch. 01

Informations sur Récit
Alice, une histoire de vengeance - Découverte du triolisme!
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Partie 1 de la série de 9 pièces

Actualisé 12/29/2023
Créé 02/25/2023
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cinolas
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Chapitre 1 - jamais deux sans trois

Supertramp résonne encore dans toute la salle lorsque Laurane sonne la fin de son cours de fitness.

- Terminado pour aujourd'hui les filles, on se retrouve mercredi pour les plus motivées, bon week-end à tout le monde. Et n'oubliez pas que les cours continuent pendant les vacances, on ne se relâche pas !

Comme bien souvent on a déjà dépassé l'horaire d'un bon quart d'heure. Elle l'a fait pour une fois plutôt musclé pour cette fin de semaine, mais sait toujours aussi bien les diversifier pour éviter la routine. Elle n'est pas avare en conseils et n'hésite pas à prendre le temps pour corriger nos postures. Je traîne un peu et papote avec quelques filles, le temps de laisser redescendre le cardio, avant d'aller se détendre sous la douche. C'est ma première année de cours dans cet établissement, L'orange Bleue, j'avais l'habitude de pratiquer plutôt en solo auparavant et je ne regrette mon choix. L'ambiance est sympa et détendue entre la vingtaine de participantes régulières. Un état d'esprit bien porté par Laurane, la responsable des murs.

Lorsque que j'arrive dans le vestiaire il ne reste qu'Aurélie qui chantonne du Gossip à tue-tête en se frottant la couenne. Nous sommes assez souvent les dernières, car c'est également une pipelette invétérée. Comme son organe, elle a la mamelle et la cuisse généreuse la prof d'anglais. Elle a la trentaine joyeuse et épanouie malgré son célibat et bouge ses quelques kilos en trop avec une énergie que tout le monde envie ! C'est une lesbienne convaincue qui porte sans ambages son orientation sexuelle, mais qui sait garder les mains dans ses poches et n'a jamais eu un geste déplacé même s'il m'a semblé qu'à une ou deux reprises son regard s'était un peu arrêté sur mes courbes !

Le jet de la douche à peine tiède me fait quelque peu frissonner et pointer mes seins en venant les percuter. Je suis toujours un peu excitée après le sport, détendue, décontracté du clitoris si j'ose emprunter à ma manière une république culte du cinéma de Blier, un peu dans une phase de béatitude qui donne à mon corps l'envie d'aller plus loin dans la recherche du plaisir. Je me retourne, non pas par pudeur, car je suis plutôt à l'aise dans l'expression de mon corps, mais pour ne pas laisser l'imagination de ma voisine entrevoir des futurs amoureux au regard de ma poitrine si fièrement dressée !

Je profite quelques courts instants de cet état en laissant mes mains discrètement s'attarder sur mes tétons lors d'un savonnage intensif ! La fin du concert de ma voisine me ramène sur terre et sans attendre la fin des applaudissements du public je passe la seconde pour terminer ma douche au plus vite, car le programme de la journée est loin d'être terminé.

- Tu viens mercredi prochain? me demande-t-elle lorsque nous franchissons la porte de l'établissement.

- Je ne sais pas encore, je suis en vacances quinze jours et je n'ai pas encore fait mon programme. Je crois que cela va être au jour le jour. Si je suis dans le coin, je viens transpirer avec vous sans problème.

- Oki, oki, bon we !

- À toi aussi Aurélie.

Un petit quart d'heure à pied suffit pour rejoindre l'immeuble du centre-ville où je loge. Le petit vent frais me fait accélérer le pas malgré moi. Ce début des vacances d'avril n'a pas la douceur habituelle et je coupe par quelques ruelles au lieu de flâner par les quais Chateaubriand pour profiter de l'ambiance des nombreux bars et restaurants qui le composent.

L'heure du repas se fait sentir, quelques effluves variés descendent des immeubles et parcourent les pavés de la vieille ville. Un "Denis à tableeeeee" résonne le long de l'une des ruelles avant de voir débouler quelques marmots qui me doublent à toute enjambée en piaillant à tout va pour rejoindre rapidement leurs pénates afin de ne pas tester la patience de leurs parents.

Quand j'arrive devant mon immeuble, dont l'entrée décorée par Odorico fait toujours autant plaisir à voir, les fumets d'un petit bœuf bourguignon s'échappe de chez ma voisine du rez-de-chaussée dont la fenêtre de la cuisine reste entre ouverte hiver comme été. Elle est sympa Marie-Annick, la soixantaine, jeune retraitée de la sncf, avec une joie de vivre que son récent veuvage n'a heureusement pas trop altérée. Je crois que je vais me faire inviter demain, le bourguignon est encore meilleur réchauffé ! J'amènerai une petite religieuse en dessert, elle en raffole. Nous partageons régulièrement quelques repas, elle aime cuisiner et le fait bien !

Les quatre étages sans ascenseur m'amènent dans mon home sweet home, un f3 plutôt spacieux refait assez récemment qui offre de beaux volumes malgré sa disposition sous les toits. Son loyer est en plus très abordable malgré sa disposition en centre-ville, je dispose même d'un petit garage situé dans l'arrière-cour où un petit coin d'herbe accueille quelques barbecues improvisés en été.

Je grignote un croque-monsieur salade, journée sport oblige (!), en pensant à la suite de la soirée et en me demandant si j'ai eu raison d'accepter sa proposition. Certes le jeu ne revêt aucun risque, mais la mise en scène passe un cap de ce que nous avions l'habitude de réaliser et ouvre un domaine qui m'est inconnu. Si je suis parfois aventurière, je ne suis jamais téméraire et suis loin d'endosser le costume de Lara Croft dans mes relations amoureuses.

Le bip de mon portable me sort de mes rêveries et de mes doutes.

"Tu es prête?"

Prêtes? Un frisson me parcourt le bas du dos, l'excitation de mes pensées vagabondes lors du repas s'envole et j'ai envie de lui répondre que "Le joker" vient tout juste de sortir à l'affiche, que j'adore Joachim Phoenix, qu'il ne faut pas rater ça, que je suis en vacances, qu'on peut traîner au pub en dégustant une Guinness après la séance ciné, que ... que ...

Le "presque" que mon index tremblant vient d'envoyer en me mordant les lèvres me donne un petit coup de chaud. Je prends une grande respiration puis j'enferme une partie de mon cerveau dans le placard de la cuisine, vous savez celle qui n'est là que pour vous accabler d'une tonne de reproche et d'interrogation sur vos choix et qui vous censure de toute part et vais me préparer.

Exit le jean, la culotte, le soutif, et en quelques secondes je suis nue dans ma chambre et enfile la nuisette rose pâle qu'il m'a offerte pour l'occasion. J'attache mes cheveux roux ondulant en queue de cheval et jette un œil dans le miroir sur pied de ma chambre. Je m'aperçois que la nuisette est pratiquement transparente et que mes seins pointent au contact de cette soie.

Je caresse leur petit téton à travers le tissu, puis laisse ma main vagabonder jusqu'à ma toison. Je détoure mon ticket de métro et le brosse dans le sens du poil. Là aussi une nouveauté plutôt récente qu'il m'a convaincue de tester malgré mes doutes au départ. Elle n'est pas sans me déplaire. Par contre, je ne l'aurai pas aimé complètement nu, l'impression de retomber en enfance, je pense ! J'évite volontairement mon clito qui malgré ses airs désintéressés pourrait s'enflammer un peu trop rapidement à mon goût et vais délicatement flirter avec mes fines lèvres glabres. Elles ne sont pas insensibles à cette visite, même si je sens bien que le stress de la situation ne les laisse pas s'exprimer en toute liberté.

Je décide après quelques minutes de ce préliminaire solitaire d'aller affronter le second paquet posé sur mon lit. Je le déballe un peu nerveusement et en sors, dans le désordre, un bandeau en cuir noir pour les yeux, une boule gag noire percée par quelques petits trous et une paire de menottes aux poignets molletonnés d'une fourrure kitch rose bonbon.

Je retourne dans le salon avec ces "jouets", positionne la boule dans ma bouche et attache son collier de cuir à l'arrière de ma tête. Le goût de silicone n'est pas très agréable, mais c'est surtout la sensation qui me dérange. Elle est un peu grosse et m'ouvre la bouche en grand empêchant presque tout mouvement de la mâchoire. J'attache ensuite les menottes à mes poignets et vais déposer la clé sur le petit meuble situé à l'entrée de l'appartement. Fébrilement, je lui envoie ensuite un sms.

"Ça y est, je suis en position".

De retour dans le salon je mets le bandeau sur mes yeux. Il est vraiment opaque, ses larges "demi-lunes" qui me recouvrent les yeux ne laissent passer aucun brun de lumière. L'impression de perdre tout sens de la réalité m'envahit. Je m'installe ensuite à quatre pattes, dos à l'entrée, et attends. Dans cette position, la nuisette doit tout juste cacher mon intimité. Je tortille un peu des fesses et imagine la vue proposée et l'effet produit sur mon partenaire. Je dois être irrésistible !

J'ai oublié de vous dire que j'avais ouvert très légèrement ma porte. Le risque est faible, je vous l'accorde, car il y a un interphone à celle de l'immeuble et mon appartement est seul au dernier étage. Qui plus est, nous ne sommes pas encore assez intimes avec mes proches voisins pour qu'ils entrent sans mon accord pour venir quérir un fond de ketchup ! Je me rassure en éliminant un à un tous les scénarios possibles. J'ai, malgré tout, le palpitant qui speed comme un fou en pensant au risque d'être découverte dans cette pose osée et très intime.

L'attente dans le noir commence ... je l'espérai déjà dans l'escalier à désirer impatiemment mon message et à surgir tout juste reçu pour apprécier ma posture indécente, mais il n'en ait rien et le temps commence à passer avec toutes les questions qui l'accompagnent ... le message est-il bien passé? ... J'espère qu'aucun courant d'air n'entrouvre la porte en grand ... des bouchons à cette heure? ... Il a eu un contre temps? ... Je suis à l'affût du moindre bruit de pas dans l'escalier ou autre remue-ménage dans l'immeuble.

Je me laisse peu à peu aller et malgré le stress l'excitation progresse. La boule me fait un peu baver.

J'ai une envie folle d'enlever le bandeau pour le remettre juste quand je l'entendrai arriver, mais je résiste et suis ses consignes jusqu'au bout. Nous l'avons déjà utilisé une fois pour faire l'amour tous les deux dans le noir, le bandeau pas la boule, suivez un peu aussi. C'était assez particulier. On a ri et on s'est beaucoup cogné au départ, puis nos sens se sont habitués et les émotions ont pris le pas sur le reste. Certaines positions ont disparu naturellement de la carte du jeu et d'autres, parfois oubliées par quelques lassitudes, ont retrouvé nos faveurs. On a tenu presque deux heures sans l'enlever. La jouissance a été au rendez-vous, différente, mais tout aussi intense.

J'alterne ma position sur les coudes et sur les mains pour soulager ces dernières de temps en temps. J'y suis depuis combien de temps? J'en ai un peu perdu la notion, 15mn? 20mn? Mon esprit vagabonde et je me remémore notre première rencontre, il y a quelques mois, lors du Nouvel An organisé par mes parents.

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Quelques flocons de neige commencent à parsemer le paysage lorsque je prends la route au volant de ma C3 vert pomme pour rejoindre le manoir de mes parents situé à quelques kilomètres de la ville. Ce début d'après-midi est frisquet et j'ai enfilé mon duffle-coat pour couvrir ma tenue d'apparat. Robe de soirée, chapeau et talon aiguille, une tradition chez nous, depuis que mes parents sont devenus des notables de la ville.

La réception pour le réveillon se déroule toujours en début d'après-midi, l'occasion pour une centaine d'invités, notables de la ville, politiciens, chef d'entreprise ou autres parvenus en tout genre, de se retrouver sur leur 31 dans le magnifique salon style renaissance du manoir. Je vous vois venir avec votre regard en coin, mais non l'énoncé d'une maison de la haute n'appartient pas toujours à un De machin chose De la trucmuche Du bidule. Je n'y suis pas né et nous ne l'habitons que depuis une petite quinzaine d'années. Je crois que mes parents en rêvaient, sans arrière-pensée aucune, ni recherche de revanche sur le passé, ma grand-mère y était bonne à tout faire ! Ce n'était pas non plus pour retrouver leurs souvenirs d'enfance, ils ne sont pas attachés aux choses du passé, mais plutôt pour montrer aux autres leur ascension sociale. Pour prouver quelque chose ou se prouver à eux même qu'ils étaient capables de le faire, de l'avoir, traduisant peut-être inconsciemment une autre version de l'adage du petit Sarkosy. Si tu n'as pas ton manoir à 50 ans, tu as raté ta vie !! C'est vrai qu'ils ont bossé comme des dingues pour en arriver là. Les souvenirs de mes soirées d'enfance sont presque plus présents en compagnie des nounous qu'avec eux, même s'ils ont toujours été présents pour nous. Je les adore, mais ce côté m'as-tu-vu, cette vitrine sociale, ce besoin d'exister de cette manière m'insupporte et encore plus au milieu de la clique présente cette occasion du 31.

Mais bon c'est un passage obligatoire et je viens y faire acte de présence avant d'aller retrouver les copines pour une soirée plus fun. C'est donc dans une robe d'un bleu jacinthe discret, d'une paire d'escarpins Loubintin à léger talon ressorti du placard pour l'occasion, je ne suis pas à l'aise sur ces échasses (!), et d'une capeline couleur lavande que je déboule sur le perron du manoir.

- Bonjour Alice, comment allez-vous? me demande le majordome en m'ouvrant la porte.

- Bonjour Henri, mais dis-moi dans tes résolutions prévues pour cette nouvelle année, as-tu noté celle de me tutoyer? Lui lancé-je d'entrée en souriant.

Henri c'est le look vieille France, dans le pur style du majordome dévoué corps et âme à ses maîtres et qui depuis 15 ans qu'il est au service de mes parents n'a pu me tutoyer une seule fois. J'en abuse et le taquine régulièrement avec ça.

La valse des cocktails et des amuse-bouches est déjà bien entamée lorsque je fais mon apparition. Je réponds un peu comme une automate à quelques bonjours distribués par des têtes inconnues, me faufile au milieu des groupes de conversation, attrape au passage une coupe de champagne sur le plateau d'un serveur et vais claquer la bise à mon père en pleine discussion enflammée avec le maire sur un projet de lotissement en bordure d'une zone Natura 2000. D'après vous qui va gagner, l'économie ou la nature?

Son accueil est chaleureux, ainsi que celui du maire qui était à notre table il y a quinze jours et qui doit avoir un faible pour les rousses tant il m'a tenu la grappe tout au long de ce repas ! Il en profite d'ailleurs pour me complimenter sur ma tenue et je le soupçonne de lorgner mon popotin lorsque je les abandonne pour continuer ma balade.

J'aperçois ensuite l'imposante chevelure rousse de ma mère sur laquelle un petit chapeau a du mal à tenir. Elle est en pleine conversation au milieu d'un groupe de rentières peinturlurées au-delà du raisonnable qui ferait tomber en dépression un professionnel du maquillage et qui, malgré la marque d'un couturier de renom cousu à l'arrière de leur robe, ont du mal à être belle et bien mise. Comme quoi l'argent n'arrange pas tout !

Elle me fait un clin d'œil complice pour me signifier de ne pas la déranger et qu'elle me verra plus tard. Le mien lui confirme la bonne réception de son message et je continue donc à baguenauder un peu dans le salon, picorant un ou deux toasts et cherchant ma frangine qui ne rate jamais ce style d'occasion pour parader en public.

N'y voyez aucun reproche on s'entend bien malgré toutes nos différences. Je n'ai hérité de mes parents que la rousseur de ma mère. Mon esprit plutôt militant et social tient beaucoup plus de ma grand-mère maternelle dont le dévouement pour sa fonction d'infirmière m'a toujours impressionné. C'est peut-être ça qui m'a amené après ma licence de psycho à une carrière de professeur des écoles débutée depuis peu. Ma frangine de son côté n'a pas récupéré de leurs gènes que les cheveux châtain de mon père, elle partage leurs traits de caractère et leurs goûts pour l'élévation sociale à outrance. Elle est prête à écraser tout ce qui sur son passage pourrait l'en empêcher !

Et surtout, ne vous fiez pas à son look et à ses tenues vestimentaires qui flirtent souvent avec le "style" provocant d'une Harley Quinn en grande forme. Elle a la tête bien plus remplie que son 95d qu'elle affiche fièrement décolleté sur les bancs de science Po et elle envisage déjà du haut de ses 23 ans de prendre la relève de mon père à la tête de l'entreprise.

Elle est accompagnée aujourd'hui d'un jeune italo beau gosse qui porte son Cerruti avec décontraction et élégance. Il fait la cour à quelques bécasses de la haute qui donneraient leur culotte au premier venu pour passer une nuit avec lui !

- Hey Alice, m'interpelle ma frangine, comment trouves-tu Lorenzo? me demande-t-elle en venant me claquer une bise sans laisser traîner une trace de son rouge à lèvres rose flashy sur ma joue.

- Je reconnais que tes goûts sont toujours au-dessus de mes espérances rigolé-je, tu l'as récupéré lors de ta dernière soirée électro celui-là?

- Mais non, t'es conne, c'est le fils d'un diplomate. Il fait la même école que moi, j'adore son petit cul m'explique-t-elle en me faisant tourner la tête vers l'objet de sa convoitise. J'adorerai le voir sans son costume, me précise-t-elle en salivant d'avance !

- Comment ça? Tu ne l'as pas encore amené dans ton lit? Tu traînes frangine, je t'ai connu plus vorace, la mante religieuse qui est en toi est fatiguée en ce moment peut être?

- Il se fait désirer et à le voir jouer son coq au milieu de ces mamies je me demande si ce n'est pas un adepte du troisième âge comme Macron 1er.

- Mais non, mais non, il est gay c'est tout, lui suggère je en rigolant.

- C'est bien ce que je disais pouffe-t-elle de son sous-entendu ! Bon il faut que j'en ai le cœur net ce soir me confie-t-elle en allant rejoindre le groupe de groupies pour refaire main basse sur l'objet espéré de sa future soirée au 7ème ciel.

Je flâne encore un peu au milieu des convives m'autorisant une seconde coupe de champagne et quelques toasts supplémentaires pour absorber l'alcool, il n'y a pas à dire il sait choisir ses bulles le father, lorsque je retombe sur ma mère.

Pas d'enjeu certainement dans ce nouveau groupe de discussion, car son embrassade est franche, elle est enjouée de me voir et elle me présente à ses trois interlocuteurs dans la foulée. Deux jeunes loups d'un pseudo parti politique en vogue au physique si commun que tu les as déjà oubliés à peine présenté ... et un homme, plus âgé lui, proche de la cinquantaine je dirai, au crane chauve et à la barbichette bien entretenue qui me ferait un peu penser, en moins imposante, à celle de Charlélie Couture. Sa tenue est plutôt élégante, même si je le trouve un peu au plein dans la veste de son costume. La carrure sportive de ce bon mètre 80 aurait mérité une coupe un peu plus ample pour ajouter à son charme. Malgré cela il dégage du personnage une certaine aura, il n'a pas l'air de venir du même monde que les autres.

- Alice voici Alexandre M. me présente ma mère. Il a réussi plusieurs investissements très fructueux aux États unis et cherche depuis peu à venir s'implanter dans notre belle région. Après cette courte présentation, car pour elle l'essentiel y était dit, elle enchaîne en interpellant au passage une nouvelle rombière, mme Machin accordez moi un moment, vous ....

La suite est inaudible, elle est déjà repartie lécher quelques intérêts pour la boite me laissant benoîtement en compagnie des trois inconnus. Les deux "En marche" font honneur au nom de leur partie en se mettant en mouvement et en prenant rapidement et poliment congé. Je me retrouve donc en tête à tête avec Alexandre ! Bizarre je ne le voyais pas dans le secteur d'activité de la finance, je l'aurai bien vu dans l'artistique, peintre, sculpteur ou quelque chose dans ce goût-là. Comment vais-je m'en défaire de celui-là? C'est à quelle heure déjà le rdv avec les copines? Je vous l'accorde l'excuse n'est pas terrible, mais je ne suis pas là en représentation moi.

cinolas
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