Lucie, But Not Lucky (?) Ch. 10

Informations sur Récit
Lucie, une jeune femme de 25ans, découvre la soumission.
9.7k mots
4.55
7.4k
00

Partie 12 de la série de 20 pièces

Actualisé 06/09/2023
Créé 01/22/2020
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cinolas
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Chapitre 10 - Des vacances mouvementées!

Acte 1 - A deux doigts du bonheur.

Quand Paul a évoqué dimanche dernier ce petit break de trois semaines dans notre relation pendant la période des fêtes, je n'ai pu retenir un sourire enthousiaste à cette bonne nouvelle. Mais cet empaffé s'est bien abstenu, dans un reste de lâcheté devant ma mine réjouie, de me préciser que j'allais avoir des devoirs de vacances!

J'ai eu la désagréable surprise hier midi, en plein café avec des collègues de boulot, de découvrir un de ses textos m'annonçant sans plus de précision l'ouverture de mon cahier de vacances pour le lendemain! J'ai même dû rassurer l'une d'elles qui, devant ma trogne déconfite, s'est inquiétée d'un éventuel souci.

Moi qui m'étais arrangée pour profiter de cette période creuse pour la boite et poser quelques congés, je n'avais pas prévu les entamer de cette manière. Ce changement de planning ne m'arrangeait pas, ma longue liste de cadeau pour noël n'en est qu'au balbutiement et je ne vais pas avoir assez de ces quelques jours pour en venir à bout. Je n'ai jamais réussi à finir mes présents en avance, il m'arrive parfois de courir encore les magasins le jour même en quête d'idées de dernière minute!

Son message était sombre et fixait simplement le lieu et l'heure du rendez-vous. Un mercredi après-midi en plus et à quelques jours des fêtes, il va y avoir un monde fou. Seule exigence de sa part, il me veut studieuse et appliquée, en robe ou en jupe!

Cela fait déjà un bon quart d'heure que j'attends la suite du programme garée sur un des parkings d'une des plus importantes zones commerciales de la ville. Sans surprise en ce début d'après-midi, une procession de véhicules déverse sans discontinuer des cohortes de cartes bleues sur patte aux pieds des antres de la consommation. Des chariots cul à cul, remplis à raz bord de victuailles en tout genre, des bras chargés de paquets où s'affichent les noms des boutiques visitées, des marmots tiraillés dans tous les sens et braillant leur mépris de ce rythme effréné, d'autres le sourire aux lèvres portant fièrement d'imposants paquets cadeaux aux rubans bariolés, le défilé est cocasse, aux teintes bigarrées et aux sonorités assourdissantes.

Une liste d'une douzaine de magasins de vêtements à visiter dans un ordre précis vient de s'afficher sur mon téléphone. Paul m'a concocté un véritable jeu de piste! Je me mets en marche pour dégotter le premier. En cours de route ses précisions m'arrivent au compte-goutte.

« Tu vas aller prendre quelques fringues »

« Puis te rendre dans une des cabines d'essayage »

Je suis un peu dubitative en lisant ses messages qui ne prennent pour l'instant aucun sens concret. Mais bon je m'en vais jouer les apprentis reporter et lui faire un papier sur la qualité d'accueil et l'espace vital de cette cabine d'essayage!

J'attrape un ensemble jupe et chemisier et me rend gaillardement entamer mon enquête. Dans certaines boutiques comme celle-ci, elles sont rares maintenant, les cabines ne sont pas en accès libre, il vous faut montrer patte blanche à une charmante hôtesse qui vous en attribue une après avoir vu les fringues transportées. Cependant, charmante n'est pas l'adjectif que j'emploierais pour définir la mienne. L'œil torve et suspicieux, le regard aigri, le chignon rigide et ordonné, cela doit faire des lustres qu'elle n'a pas vu la queue d'un loup et ni pris son fade. Une vie terne où la clé de sa case trésor est enfouie dans l'armoire sous une tonne de linge de maison de sa grand-mère. Un sourire au cerbère pour tenter de l'amadouer et direction la numéro 3.

« Envoie-moi une photo de ta culotte »

Toujours aussi bon dans les timings Paul, mais qu'est qu'il lui prend de jouer les voyeurs à distance, ça vient de l'âge vous croyez, un début d'Alzheimer? Le besoin de se rappeler à quoi ressemble ce mont de vénus?

« Mignon ce shorty rose bonbon, tous ces nœuds papillon brodés sur ce tulle en lycra est un véritable appelle à d'autres formes de nœud, un message subliminal peut être? La petite femelle est en manque? »

Je ne commente pas cette boutade de mauvais goût, mon épopée vient de prendre un autre tournant, j'en reste figée, scotchée au milieu de la cabine! Adieu ma future carrière d'enquêtrice journalistique, brisée dans l'œuf par un simple texto (!) et bienvenue sur salope.com!

« Tu vas te caresser, par-dessus ce ravissant couvre sexe, pendant quatre minutes »

C'est ce que je disais il a des lubies de vieux sénile, la pensarde qui décanille, le ciboulot qui part en béchamel, les méninges dans le potage, l'ehpad approche à grands pas moi je vous le dis! Je soulève légèrement ma robe et me mets à me caresser doucement sans y mettre un entrain démesuré.

« Tu m'envoies une autre photo quand tu as fini »

S'il espère y découvrir un début d'excitation, il rêve pépère, j'ai le sous-sol aride, le désir en rade.

« Ta mission, si tu l'acceptes, est d'arriver à jouir au plus tard dans la dernière cabine »

« Tu m'avertiras quand tu seras prête à t'envoyer en l'air que je te donne le feu vert au décollage »

Comme si j'avais le choix, mon téléphone n'est pas parti en fumée après la lecture du message alors rien d'impossible. Ce ne sera pas la plus difficile des extravagances de ces dernières semaines, même si je me serais bien passé de jouer les extraverties au milieu de cette foule des grands jours. Quatre minutes à se cajoler l'abricot dans une cabine d'essayage c'est long, un véritable moment de solitude où tous les bruits environnants vous parviennent aux oreilles! Mais quatre minutes pour se faire plaisir c'est court, je n'ai jamais été la Marion Jones de l'orgasme moi. Quoique là je suis plus partie pour un marathon que pour un sprint vu sa liste!

J'enchaîne les boutiques, les photos envoyées à Paul rythment les visites des cabines et lui permettent de voir évoluer mes émois. Après les deux premières où mes doigts sont restés discrets de peur de me faire repérer et de me retrouver, lors de ma sortie, nez à nez avec le regard réprobateur d'une ménagère en mal de fantasme, je change de tactique et décide d'accélérer la cadence sans quoi je risque d'y passer la journée. J'arrive enfin à me détacher du brouhaha ambiant, de la proximité des personnes baguenaudant dans l'allée, de ma voisine d'essayage et de ses commentaires à sa copine sur le futur effet escompté de sa robe moulante sur son mâle et qui transpire une envie à peine feinte d'être chevauchée. Je rentre dans ma bulle et me concentre sur mon sexe pour qu'enfin un début de plaisir apparaisse sur mon shorty.

Entre chaque, lors de ma déambulation, je tente de rester focalisée, de ne pas laisser retomber cette faible excitation, ce début d'ébullition qui ne demande qu'à grandir, si je laisse retomber la pression je n'y arriverais jamais. Alors mon esprit divague sur des choses obscènes, je passe en revue tous mes fantasmes, les développe, les peaufine, les enjolive pour tenir mon sexe en éveil. Heureusement les magasins ne sont pas éloignés et je peux faire ma balade à pied sans soucis.

Au cinquième un rideau de porte indélicat m'oblige à jouer les équilibristes. Ma main gauche tente de le maintenir fermé au mieux, pour éviter les regards sournois avides du moindre interstice dévoilant un morceau de chair fraîche. J'ai coincé ma robe entre mes lèvres, pour laisser toute liberté à ma main droite de s'activer sur mon clito! Au huitième, je pique une suée quand une paluche mesquine tente d'ouvrir ma cabine, elle n'a pas vu que le loquet était fermé cette conne. Je subis, par porte interposée, les invectives d'une grognasse mal embouchée qui trouve que je mets trop de temps à essayer cette jupe midi à fleur. J'ai du mal à rechausser les skis et à repartir dans mon biathlon de l'orgasme, agacée par cette indélicatesse alors que je commençai à apercevoir la ligne d'arrivée. Je viens de mettre deux balles hors de la cible et en reprends au moins pour deux tours cabine! Elle m'a coupé l'envie cette gourde!

En ressortant, j'en oublie toute civilité, les nerfs et le clito à vif par cette longue excursion et frustrée par cette pâmoison laissée au bord des lèvres certainement! Je lui fais part de ma surprise.

- Vous avez trouvé une tenue à votre taille? Je croyais que ce magasin ne faisait rien pour les grosses. Vous allez vous retrouver boudinée comme un saucisson là-dedans, enfin avec votre tête de truie on restera dans la cochonnaille, m'emporté-je. Et je laisse là le pachyderme bouche bée, tentant sans réussite notable une réponse adéquate, la main en suspend vers la porte de la cabine.

Avant chaque sortie de mes boudoirs à plaisir, je laisse passer quelques instants afin de retrouver un teint plus adapté à la situation et capable d'affronter le regard d'éventuelles clientes soupçonneuses d'une utilisation controversée de ces lieux d'exploration vestimentaires.

À la dixième, j'arrive enfin à être, au propre comme au figuré, à deux doigts d'un 7eme ciel tant recherché. J'en informe Paul, impatiente d'en finir, j'en suis presque surexcitée malgré un environnement bondé de consommateurs, le doigt bien en place sur la couture du shorty, prêt à fondre sur mon clito pour l'emmener prendre son ticket pour panard land!

Mais son message me refroidit et renvoie ma libido vaquer à d'autres occupations, je m'assois sur la tablette de la cabine, sidérée, le relis, ma main vient de passer de la nique à la nuque, je me la caresse, la tension est revenue, une petite boule au ventre avec elle, ma rage pointe le bout de son nez.

Sombre con pensé-je. Donnez-lui ses cachets à ce pervers pépère sorti tout droit de l'esprit tortueux d'un Gotlib au sommet de sa forme, redonnez-lui ses revues confisquées, décuplez ses abonnements, gavez-le de Lui, Penthouse, Hustler et compagnie, affichez des pin up en grand dans sa chambre, trouvez-lui une infirmière particulière diplômée ès vidangeuse de papy en détresse!

Cela me prend un bon moment avant de m'insurger contre la suite aberrante qu'il m'a programmée. Un dialogue sms s'installe et je ne lésine pas sur les icônes évocatrices pour lui signifier mon mécontentement ... 漢!!⾤@  汉, je vous laisse faire vous-même la traduction.

Après avoir laissé passer l'orage, il s'explique

- Je ne voudrais pas que tu sois en manque, quelques jours sans pratique peuvent vite amener à des comportements excessifs!

- Mais est-ce que j'ai une tête à être en manque en plein milieu de mes vacances, surtout pour ça!

- Je ne sais pas, pour l'instant je n'ai pu apprécier que la grande forme de ta chattoune!

- Vous ne voulez pas que je vienne vous sucer plutôt tenté-je de négocier, prêtes pour une fois à me prostituer pour éviter ce qu'il m'a prévu.

- Je ne voudrais pas te faire faire de la route alors que tu peux trouver ce qu'il faut sur place. Tu risquerais d'en perdre l'envie en chemin. En plus, je te laisse choisir, que veux-tu de mieux?

- Ne pas avoir à le faire tout simplement.

- Assez bavasser, rends-toi au dernier magasin de la liste et trouve-toi de quoi épancher cette libido en instance.

Ce douzième nom est une enseigne de sport bien connue, sa boutique grand format n'est qu'à quelques minutes de marche. En m'y rendant je ressasse sa demande, purée comment vais-je arriver à m'en sortir? J'aurais dû la décliner son invitation au voyage, elle m'amène dans des contrées perverses! Comment vais-je trouver un vendeur à sucer dans une cabine et me faire jouir en même temps? Cela m'est déjà arrivé d'aller dragouiller des mecs, mais jamais en mode salope dans l'unique intention de leur faire dégorger le poireau! Je vais passer pour quoi? Pour une petite suceuse en manque de sensations fortes ou pour une nympho accro aux chibres impatiente de prendre sa dose de foutre?

En arrivant dans le magasin, je ne peux retenir une petite bouffée de chaleur devant la tâche qui m'attend. C'est une fourmilière qui m'accueille, je me faufile au milieu des poussettes, évite de justesse un minot téméraire en plein essai de vtt, renvoie sans tendresse un ballon de handball échappé d'un rayon envahi par la marmaille. Le « bonne turlutte ma femelle » de Paul m'exaspère et je le laisse à son monologue sms. Après avoir rapidement fait le tour de ce royaume du sportif amateur, je me décide pour le rayon nautisme, désert en cette période de l'année, pour trouver ma proie. Je l'arpente, nerveusement, cinq ou six fois avant d'essayer de harponner le vendeur repéré. Quand le client qui s'y est égaré me donne enfin le champ libre, je me jette à l'eau et vais quérir une combinaison de plongée qui fera office de leurre dans ma pêche au vit.

C'est un Asiatique, ce qui n'est pas mon style, mais cette précision n'a que peu d'intérêt, car je n'ai vraiment pas l'occasion de faire ma difficile. Une allure sportive, souriant, de petites lunettes rondes, rien de repoussant chez ce célibataire en approche. Je vais lui demander de l'aide, prétextant en bafouillant une fermeture éclaire récalcitrante m'empêchant d'essayer la combinaison. Il m'accompagne, dévoué à ma cause, jusqu'à la cabine. J'en referme discrètement la porte alors qu'il s'affaire sur les raisons de mes maux et tente de lui poser la question.

- Est que ... je vous ... vous voulez ... que ... je, je ne vais jamais arriver à lui demander s'il veut bien que je le suce.

Alors je prends une grande inspiration et me lance, tant pis si je passe pour une débauchée. Je mets la main directement sur la faible bosse de son pantalon telle la salope de bas étage fondant sur l'objet de ses convoitises! J'attends, pendant quelques secondes, sa réaction, aucun courroux de sa part ne vient perturber mon action, il est surpris, mais ne dit mot! Je décide d'enchaîner malgré mon palpitant qui vient de passer la barre des cent pulsations minute, le stress du sprint final sans doute! Je tombe à genou, et tel une automate, le cerveau bien rangé au fond du placard, ne pas penser sinon c'est la cata, (!) j'attaque sa braguette et sort de son caleçon une queue dans la moyenne Française, au fumet entretenu, que je prends en bouche immédiatement.

- .... mais qu'est-ce qui vous prend ... qu'est ce que vous faites?? bafouille-t-il

- Ne cherchez pas à comprendre lui précisé-je en commençant à le sucer.

Je me vois mal me fendre d'une quelconque explication ou pire d'avoir à négocier le droit à cette petite gâterie, cela en serait des plus désobligeant. Je saisis à sa mine qui s'épanouit rapidement sous mes coups de langue affirmés qu'il s'en moque éperdument. Dès qu'il bande, ce qui ne tarde pas, je fais un petit selfie de sa queue dans ma bouche. La tête médusée du vendeur sous ce gage de souvenir! Non non ne croyez pas que je fais un album photo des queues que je suce, mais il me faut surtout une preuve pour Paul.

Je m'applique pour la lui faire la plus silencieuse possible même si avec la cacophonie environnante il y a peu de risque que cette pipe prenne sens à une esgourde attentive. Heureusement mon asiatique est un émotif et il n'est pas bien long à rendre les armes. Alors que je finis d'avaler son infâme semence, un discret, mais appréciable, merci arrive à mes oreilles. Il me fait plaisir, enfin un peu de civilité dans ce monde de brutes!

J'informe aussitôt Paul du semi-succès de ma mission, espérant clore là cette situation embarrassante. Mais mon sexe n'a pas fait écho à la jouissance du vendeur et comme il me veut épanouie, je dois pour cela, comme il me l'exprime vulgairement, me finir dans la foulée.

Debout, face au vendeur, j'entame à contrecœur d'une main fébrile une sonate pour clito délaissé. Ses yeux écarquillés attentifs au moindre de mes doigtés sur mon shorty détrempé et l'image dépravée que me renvoie la glace de la cabine me perturbent. Je m'extrais de ce contexte en fermant les yeux, je m'évade de ce lieu en pleine effervescence et attaque mon clito à « doigts rabattus » pour en terminer au plus vite.

Il me faut quand même cinq bonnes minutes avant d'arriver à destination et comme une conne je n'arrive pas à retenir un petit cri en franchissant la ligne d'arrivée, purée elle était forte en plus cette jouissance! De retour à la réalité, à peine ma main ressortie de mon entre-jambes soulagé, que le vendeur quitte notre isoloir de fortune. Je l'entends demander à un client de patienter encore quelques instants. Le petit problème de fermeture éclaire étant résolu, elle ne va pas tarder à se libérer, la cabine, car pour ce qui est de la demoiselle c'est déjà fait!

La réponse de Paul à mon texto l'informant de la réussite de mon envolée m'horripile, il ne va rien m'épargner aujourd'hui. Comme tout devoir mérite une note, le vendeur doit m'en attribuer une sur la qualité de ma pipe, il pourra même, s'il le souhaite, mettre une petite annotation, faire ses commentaires sur la manière dont elle lui a été administrée! Il devra aussi attester de ma jouissance.

En ressortant de la cabine j'évite le regard de l'homme qui patientait, il n'a pas donné de crédit à l'explication du vendeur et se dit en me voyant qu'il m'aurait bien aidé à l'enfiler cette combi. Une jeune étrangère accapare l'objet de ma requête, il se fend d'explications techniques élaborées sur les qualités d'un masque de plongée et d'un tuba disproportionné qui déformera allégrement la petite bouche de son interlocutrice (ce qui lui permettra certainement par la suite d'accepter sans ambages d'autres embouts de fort calibre pensais-je par mauvais esprit!) dans un anglais de collégien.

Enfin libre, je lui fais part discrètement de ma demande, lui déballe l'excuse d'un pari à la mord moi le nœud, même si cela ne m'arrive que très rarement lorsque je pratique, et que j'ai besoin d'en prouver la réussite pour le gagner. Il me doit bien ça. Je dois en être grotesque à en bredouiller, toute gênée, ce qu'il doit mettre sur sa feuille!

Il sort une fiche à en-tête, rédige quelques lignes, fouille sans résultat un tiroir en bordel et s'absente, le papier à la main pour mon plus grand désarroi, en quête d'un tampon. Après avoir visité deux autres rayons où les sourires de ses collègues en regardant dans ma direction ne m'ont laissé que peu de doute sur ses explications, il me tend mon bulletin de notes dûment rempli.

- N'hésitez pas, Madame, à revenir me voir, je reste à votre service si vous avez à nouveau besoin d'aide!

Je m'empresse d'un vague merci pour clore cet épisode. En pliant le papier, encore empreinte du fard que je viens de piquer lors de sa réclamation, je ne peux m'empêcher de jeter un œil pour découvrir ma note. On ne refait pas sa curiosité! Ce huit sur dix me déçoit presque, i l s'attendait à quoi pour me mettre un dix?

Il me faut un bon moment, assise dans la voiture, la tète posée dans mes mains sur le volant avant de repartir. Je suis mélangée, enfin mon esprit, mes pensées le sont. J'aurai sans hésiter baffé la première impertinente venue en sortant du magasin pour me défouler, moi qui suis contre toute violence gratuite, ce sentiment m'inquiète. L'intensité de ce plaisir pris dans cette situation embarrassante me questionne également, je ne l'attendais pas aussi puissant. Certes cela faisait presque deux heures et demie que je sillonnais les cabines et me caressais par intermittence, mais quand même. Le vendeur, lui, s'est repu du spectacle, avec la pipe il a eu ses cadeaux de noël en avance!

Mais bast, demain est un autre jour et je dois trouver un moyen de passer mes nerfs, car malgré l'orgasme je me sens encore toute tendue par l'épreuve. J'aurais presque pu profiter des boutiques pour y trouver des idées de cadeaux, mais le cœur n'y est pas, je n'ai pas l'esprit à flâner ni envie de me replonger dans la foule. Lyse ne doit pas être loin d'avoir fini sa journée et j'ai envie d'une petite brune pour me tenir compagnie ..., une bière pas Lyse, elle est grande et rousse! Une petite Murphy ou une Beamish plutôt fera parfaitement l'affaire, mais je vais aller remettre un peu d'ordre dans ma tenue, mon entre-jambes laisse à désirer, avant d'aller dégotter un pub d'ouvert en centre-ville!

cinolas
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