Lizzy Ch. 03 - Vive Les Vacances

BÊTA PUBLIQUE

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"Excellent, ma fille. Tu apprends vite. Le sourire de Simone était rayonnant. "À ta santé!" déclara-t-elle en levant son propre verre avant de le porter à ses lèvres.

Edwige l'imita. Le goût du jus d'orange, quoi qu'un peu dénaturé, restait très présent. Elle se rendit soudainement compte qu'elle avait très soif et en avala plusieurs gorgées.

Simone guetta discrètement la serveuse, la voyant évoluer entre les tables, les bras chargés de plats.

"Tiens-toi droite, on dirait une clocharde!"

Fouettée par le ton autoritaire, Edwige se redressa instinctivement.

"Et un gratin de courgettes et une salade nature!" annonça la serveuse en pla-çant leurs plats devant elles.

Edwige réprima difficilement un sursaut de surprise. Elle se pencha légèrement en arrière pour faire de la place à la serveuse mais le petit sourire amusé de sa Maîtresse ne lui échappa pas.

Lorsqu'elles furent à nouveau seules, Simone s'empara du flacon et en aspergea copieusement la salade, veillant bien à n'en épargner aucune feuille.

"Voilà pour l'assaisonnement qui te contrariait tant tout à l'heure. Je te souhaite bon appétit." Et elle vida le reste de la fiole dans le verre de jus d'orange à moi-tié vide d'Edwige. "J'espère que tu as conscience des efforts que je fais pour toi."

Les deux femmes mangèrent de bon cœur. Le goût de l'urine était à peine per-ceptible et Edwige termina son assiette la première.

Simone lui imposa de croiser ses mains dans son dos, tandis qu'elle dégustait tranquillement son plat.

"Tu n'en as plus besoin, puisque tu as fini ton repas."

Occasionnellement, elle lui tendait une cuillérée de gratin, l'obligeant à se pen-cher en avant pour ne rien en laisser s'échapper.

Edwige avait l'impression d'être revenue en enfance. Madame la nourrissait comme une petite fille, s'amusant de temps en temps à lui faire chasser la cuil-lère, la déviant au dernier moment.

D'autres fois, c'était son pied, gainé de nylon, qu'elle glissait entre ses cuisses, s'amusant de ses contorsions vaines, tandis qu'elle sirotait son verre de vin.

Enfin, son repas terminé, Madame s'essuya élégamment la bouche.

"C'est bien, ma fille. Maintenant, lèche bien ton assiette jusqu'à ce qu'il ne reste plus la moindre trace. Tu ne voudrais pas gâcher mon 'Essence intime', n'est-ce pas?"

Edwige obéit aussitôt, prenant appui sur la table, langue en avant, elle plongea sa tête dans son assiette.

Le pied de sa Maîtresse tapotant l'intérieur de son tibia la rappela aussitôt à l'ordre.

"Tu t'oublies, ma fille. Les mains dans le dos," ordonna Simone d'une voix exaspérée.

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"T'as vu ça, Mélanie? Rien qu'd'y penser, j'mouille encore, déclara Lizzy en nouant les lacets de ses chaussures de sport.

"Tu m'étonnes! J'savais même pas qu'c'était possible," répondit son amie en rangeant son jean dans son casier.

Marie éclata de rire. "J'vous l'avais dit. Y a pas meilleure que moi pour trouver des trucs bien dégueulasses.

- Imagine les odeurs... répondit Mélanie en ôtant son tee-shirt. Mais j'avoue que moi aussi, ça m'a fait mouiller."

Lizzy, qui avait déjà enfilé sa tenue de sport, l'observait, assise sur le banc voi-sin.

"J'vois ça. Ta culotte est trempée." Son regard était rivé sur le petit bout de tissu qui faisait office de lingerie et qui se trouvait juste à la hauteur de ses yeux.

Mélanie glissa sa main dans ses dessous et s'y attarda en fixant Lizzy.

"Magnez-vous, les filles. Tout l'monde est d'jà sur le terrain... La mère Schmerck va pas nous louper... lança Solange, qui faisait nerveusement des al-ler-retour entre la sortie des vestiaires et ses copines.

- Elle a raison, décréta Lizzy en s'arrachant du spectacle hypnotique. J'préfère-rais encore passer une heure à faire ces cochonneries avec les nanas du film plu-tôt que d'passer une heure de colle avec Shrek."

Mélanie pouffa de rire en enfilant son short de sport à la volée et les cinq co-pines coururent rejoindre leurs camarades.

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"Bonjour. Je viens d'adopter une chienne et je souhaite lui acheter un collier et une laisse."

Edwige sentit ses joues devenir incandescentes. Son cœur s'était mis à bondir dans sa poitrine lorsque sa Maîtresse avait poussé la porte de la boutique anima-lière.

Avant de quitter le restaurant, cette dernière avait inspecté la serviette en papier détrempée, qu'elle avait conservé sous ses fesses durant tout le repas. "Ma pa-role! Une telle quantité... Tu es sûre que ça n'est pas de l'urine?"

Elle s'était défendue comme elle avait pu, mais Madame avait exigé qu'elle la suive aux toilettes. Après s'être assurée qu'on ne risquait pas de les déranger, elle avait dû exhiber son sexe et, à sa grande honte, les sécrétions qui maculaient le haut de ses cuisses. "Mon dieu, ma fille. Tu ne peux pas sortir dans la rue dans un état pareil. Tu me ferais honte." Et, elle avait dû s'asseoir sur une cuvette de toilettes, tandis que Madame s'accroupissait entre ses cuisses et enfonçait son mouchoir en soie entre ses lèvres, "Ça limitera les pertes," avait dit Madame.

"À votre service, quel âge à votre chienne."

Les yeux de Simone étaient fixés sur le vendeur, tandis qu'elle semblait con-templer sa réponse. Gêné, le jeune homme détourna les yeux et s'absorba dans la contemplation de sa caisse.

"Qu'en penses-tu? Après tout, c'est toi la première concernée," demanda-t-elle en se tournant vers sa bonne.

Le commis profita de la distraction pour détailler plus attentivement ses clientes, s'attardant longuement sur leurs jambes.

Edwige rougit de plus belle. "Je... Je n'en ai aucune idée, balbutia-t-elle.

- Montrez-nous ce que vous vendez. Ça sera probablement plus aisé de choisir de visu.

- Bien, Madame. Si vous voulez bien me suivre."

Le silence fut troublé par le claquement des talons des deux femmes. La bou-tique animalière était vaste et le rayon canin était situé à l'opposé de la caisse. Parvenus à destination, il s'effaça pour laisser passer les deux femmes.

Simone s'avança tranquillement dans le rayon, s'attardant sur les jeux en caout-chouc.

"C'est parfait, nous ne manquerons pas de faire appel à vous quand le besoin s'en fera sentir," lui lança-t-elle en se retournant brusquement, surprenant par la même occasion son regard lubrique qui déshabillait sa bonne des yeux.

Elle le congédia d'un geste dédaigneux.

"Eh bien, nous n'avons que l'embarras du choix," constata-t-elle en s'adressant à Edwige.

Ses doigts parcouraient les laisses suspendues à un crochet, faisant tinter entre eux leurs maillons métalliques.

"Tu n'oublieras pas de choisir des écuelles. Je serais contrariée si ma chienne était obligée de manger à même le sol," poursuivit-elle, le dos tourné.

Elle parcourait les nombreux colliers, s'emparant de l'un ou de l'autre, testant leurs textures, leurs fermetés et leurs poids.

"J'aime bien le rose, dit-elle en le plaçant à hauteur du cou d'Edwige. Il faudra les essayer pour être sûres d'en trouver un suffisamment confortable." Elle s'éloigna de quelques pas. "Oh! Regarde, il y a même la laisse assortie," lança-t-elle d'une voix rajeunie par l'excitation.

Depuis sa caisse, le vendeur n'en perdait pas une miette. Les yeux fixés sur l'écran de surveillance, il observait ses deux clientes. Ses yeux s'écarquillèrent lorsque celle qui semblait être la décideuse mit ses mains sur ses hanches et s'immobilisa en regardant son amie. Le bout de sa chaussure tapotait le sol d'un mouvement répétitif tandis que la ravissante blonde attachait l'un des colliers autour de son cou.

Simone s'empara de la laisse assortie et la soupesa, étudiant attentivement les maillons en acier dont elle était constituée. Satisfaite, elle s'approcha d'Edwige.

"Lève la tête, ordonna-t-elle, avant de clipser le mousqueton dans l'anneau du collier. Ça te va à la perfection. Viens par-là."

Elle tira sur la laisse, entraînant Edwige jusqu'au miroir qui occupait le mur situé à l'extrémité du rayon.

"Qu'en penses-tu?"

Edwige émit un sourire forcé.

"Comme Madame voudra.

- Ma fille, si je te demande ton avis, c'est que j'attends une réponse claire. À moins que tu ne préfères te mettre à quatre pattes afin que nous fassions quelques pas pour te faire une idée?

- Non! Non, Madame. Vous avez raison, c'est le plus joli.

- Tu vois, quand tu veux... Pourquoi faut-il toujours que je te menace avant que tu te décides?

- Désolée, Madame.

- Bien. Range-moi tout ça. Tu as trouvé une écuelle qui te plaisait?

- Heu... Puisque Madame aime le rose... Je pense que celle là fera l'affaire, ré-pondit Edwige en désignant une gamelle assortie à la laisse.

- Parfait, je confirme. Maintenant les jouets."

Simone s'intéressa un instant aux présentoirs sur lesquels une multitude de jouets étaient exposés. Son choix s'arrêta sur une balle en caoutchouc rose et un objet en latex de la même couleur, hérissé de petits picots et dont la forme rap-pelait vaguement celle d'un os.

Le vendeur avait déboutonné le haut de sa chemise et la rougeur de ses joues concurrençait celles d'Edwige. Simone croisa les bras et attendit silencieuse-ment, tandis qu'Edwige posait leurs articles sur le comptoir.

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Une cacophonie monstre régnait dans les vestiaires.

Le corps luisant de transpiration, Lizzy s'assit sur son banc. Des odeurs de sueur, de pieds ainsi que d'autres plus douteuses se mélangeaient dans l'atmos-phère.

De nombreuses filles étaient déjà sous la douche et le 'Club des cinq' attendait patiemment que les places se libèrent.

Comme à son habitude, Mélanie patientait entièrement nue et son regard explo-rait attentivement les nudités qui l'entouraient.

Lizzy se pencha sur son oreille.

"T'as repéré un p'tit cul qui te plaît?"

Mélanie rougit et se pencha à son tour sur l'oreille de son amie.

"À part le tien, tu veux dire?" répondit-elle en glissant sa main sous les fesses nues de la petite blonde.

Lizzy éclata de rire. "Y a pas qu'toi qui t'rince l'œil. Regarde Shrek..."

À travers la masse des étudiantes la tête de la prof de gym apparaissait par in-termittence. Elle se tenait à l'entrée des douches et ses yeux alternaient entre les vestiaires et les corps dénudés et ruisselants.

"C'est surtout Lizzy qu'elle mate, remarqua Solange.

- Ouais, avec toutes ces p'tites chattes qui s'baladent, cette grosse vache doit mouiller comme une fontaine, répondit Isabelle.

- J'ose même pas imaginer le marécage puant qu'elle doit avoir entre les cuisses, renchérit Marie.

- Moi, j'la comprends. Si j'étais à sa place, moi aussi c'est toi que j'regarderais," murmura Mélanie dans l'oreille de Lizzy.

Le sourire sincère qui en résulta lui fit chaud au cœur.

Peu à peu, les vestiaires se vidèrent. C'était leur dernier cours de la journée et la plupart des étudiantes ne s'attardait pas. Enfin, lorsque les trois quarts de ses élèves furent partis, Madame Schmerck passa devant elles et leur souhaita une bonne soirée. Le coup d'œil à peine discret qu'elle jeta sur le corps de la petite blonde, en passant, n'échappa pas au 'Club des cinq'.

Lizzy se détendit. Une question lui trottait dans la tête et elle avait bien l'inten-tion d'en trouver la réponse.

"J'vous l'avait dit! s'exclama Solange d'un ton triomphant. J'suis sûre qu'elle rêve de s'retrouver seule avec toi.

- Beurk! répondit Lizzy en grimaçant.

- Bah! C'est la dernière fois qu'on la supporte. Vive les vacances!" s'exclama Marie.

La petite blonde se pencha et collecta les chaussures de sport et les chaussettes de ses amies. Une forte odeur de transpiration s'en dégageait, très différente de celle qui l'obsédait, mais il fallait qu'elle en ait le cœur net.

Avec circonspection, elle s'empara d'une chaussure et la porta à son nez. L'odeur était épouvantable. L'acidité de la sueur était tellement forte qu'elle masquait l'odeur de pieds qu'elle espérait y trouver. Elle renouvela l'opération avec une paire de chaussettes, mais le résultat ne fut pas plus satisfaisant.

Perplexe, elle s'adressa à Mélanie.

"Tu t'souviens quand je t'ai parlé de ma nuit après qu'ma mère m'avait punie?

- Quand tu t'es masturbée et qu't'as giclé en jouissant?

- Oui, mais aussi quand elle m'avait obligé à masser leurs pieds...

- Ah ouais, tu t'demandais si c'était pas l'odeur des pieds qui t'excitait.

- Voilà. Ben là, tu vois, ça m'fait aucun effet. Du coup j'pige plus rien.

- C'est pas les mêmes conditions. P'têt qu'tu devrais essayer de sentir directe-ment à la source," suggéra Mélanie avec un petit sourire aguicheur.

Lizzy ne se le fit pas dire deux fois. Indifférente à la présence des autres jeunes filles, elle s'agenouilla et prit le pied de Mélanie entre ses mains.

"Te précipite pas. Fais-leur des p'tits baisers, d'abord. Faut qu'tu les mettes en confiance si tu veux qu'ils te révèlent tous leurs secrets," susurra la petite brune en écartant largement ses cuisses.

Lizzy s'exécuta avec délice. Elle déposa de nombreux petits bisous sur les or-teils de sa chérie. Elle progressait le long du coup de pied lorsque son cerveau enregistra l'odeur. À moins que ce ne fut la réaction de son sexe qui l'avertit. Quoi qu'il en soit, la boule de chaleur qui se forma dans son bas-ventre était suffisamment révélatrice.

Elle huma longuement, inventoriant la plante du pied et le talon. Lorsqu'elle écarta le gros orteil des autres et y glissa son nez, son excitation grimpa en flè-che.

Mélanie, qui l'observait attentivement, remarqua tout de suite de changement de comportement de son amie. Elle sentit la pression de ses mains s'accentuer et sa respiration qui accélérait. Le nez de Lizzy ne décollait pas d'entre ses orteils et ses reniflements se firent plus audibles.

Avec un petit rire de bonheur, elle se pencha, attrapa le visage de sa chérie entre ses deux mains et l'embrassa amoureusement.

"T'as trouvé c'que tu cherchais, non?"

Lizzy confirma d'un mouvement de tête et l'enlaça, enfonçant sa langue entre ses lèvres.

"J'me doutais bien qu'il s'était passé un truc," confirma-t-elle en appuyant sa tête contre l'épaule de Mélanie.

"Les filles!!! Houhou!!! La place est libre," s'exclama Solange en se dirigeant vers les douches.

Lizzy déposa un dernier baiser sur les lèvres offertes et se dressa d'un coup. S'emparant de la main de Mélanie, elle l'entraîna à sa suite, tandis que cette dernière suivait docilement, hypnotisée par les petites fesses, adorablement rondes, qui ondulaient gracieusement de droite à gauche, devant ses yeux.

L'eau remplit rapidement son rôle bienfaiteur et les deux jeunes filles se savon-nèrent amoureusement, consacrant plus de temps que nécessaire à leur parties intimes.

Marie, Isabelle et Solange les observèrent un moment avant de se joindre à elles. Marie et Isabelle s'agenouillèrent entre leurs jambes, tandis que la grande Solange se concentrait sur leurs poitrines.

Rapidement, les cinq amies se retrouvèrent étendues sur le carrelage des douches et leurs gémissements de plaisir retentirent, à peine étouffés par les trombes d'eau qui cascadaient des poires de douches fixées au plafond.

Pas une d'entre elles ne remarqua le visage de Madame Schmerck qui les es-pionnait discrètement.

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Simone se laissa aller avec délice dans son sofa.

"Sers-moi une vodka orange, avant de débarrasser la voiture," exigea-t-elle en croisant les jambes et en étendant ses bras de chaque côté du dossier.

La banquette arrière, pourtant spacieuse, de la Jaguar débordait de boîtes et de sacs. Plusieurs fois, pendant le trajet, Simone avait dû repousser les sacs ou les boîtes qui menaçaient de perturber la conduite d'Edwige.

Un total rapide lui avait permis d'établir que la journée avait excédé les quinze-mille euros qu'elle s'était fixés comme limite, mais cela n'avait en rien entamé sa bonne humeur.

Les aller-retour de la bonne se succédaient et leurs achats s'entassaient, occupant de plus en de place dans l'entrée du manoir.

"Edwige!

- Oui Madame?

- Sauras-tu garer la voiture?

- Heu... Oui, sans problème, Madame.

- Prends-en bien soin. Je serai très contrariée si tu la rayes, ou pire...

- Rassurez-vous, Madame. Il n'y a aucun risque."

La Maîtresse de maison se tût, sirotant son verre d'alcool. Elle guetta le bruit du moteur qui décroissait, jusqu'à ce que le silence lui succède.

"Bien. Range les clés là où tu les as prises et dépêche-toi d'aller te refaire une beauté. J'ai hâte de te voir dans ton nouvel uniforme. Tu pourras ranger le reste plus tard."

Edwige farfouilla un long moment dans les nombreux paquets avant de retrou-ver ceux qui l'intéressaient et traverser le long couloir qui menait au salon.

"Tu n'oublieras pas de me rapporter mon mouchoir.

- Non, Madame."

Son sexe était trempé et elle était certaine que le mouchoir de Madame l'était tout autant. Les bras encombrés de leurs achats, elle se hâta d'escalader les marches et de rejoindre sa suite.

Sitôt arrivée, elle se débarrassa du mouchoir et contempla un instant l'idée de le nettoyer, mais Madame n'ayant rien dit à ce sujet, elle se contenta de le plier et de le poser sur son lit.

Rarement une douche ne lui avait paru aussi agréable. Elle consacra un moment à son maquillage et revêtit son nouvel uniforme. Espérant plaire à sa Maîtresse, elle enfila ses plus hauts talons et s'admira dans le grand miroir mural de son dressing. Elle admit de bon cœur que son nouveau tablier et sa nouvelle coiffe lui conféraient une bien meilleure allure que ceux que le défunt Monsieur Les-trait lui avait imposés. Décidant exceptionnellement de se passer de ses collants, elle se remit immédiatement en route.

Lorsqu'elle rejoignit Madame, celle-ci s'était visiblement endormie comme une masse. Ses jambes étaient étendues sur la table basse et elle n'avait même pas pris le soin de se déchausser, ni de se servir de son coussin habituel.

Edwige s'agenouilla sur les dalles de marbre et lui souleva légèrement les jambes pour y glisser l'objet rembourré. Satisfaite de constater que sa Maîtresse ne réagissait pas, elle retira doucement les escarpins et les rangea soigneusement sur la table basse à côté d'elle.

Une forte odeur de pieds envahit ses narines, lui rappelant cette soirée folle, le visage de Lizzy affublé de sa petite culotte qui ne laissait que ses yeux visibles, avec son adorable petit nez qui en déformait l'empiècement. Elle se remémora ses petits doigts fins qui la malaxaient délicieusement tandis qu'elle respirait as-surément ces mêmes odeurs.

Prenant délicatement les deux pieds de Madame entre ses mains, elle commença à en effleurer les côtés, faisant glisser tout doucement ses doigts de haut en bas. Puis, elle passa lentement le dos de ses index le long des plantes de ses pieds, suscitant un petit gémissement qui enflamma ses émotions. Avec le plus de dou-ceur possible elle massa tendrement la chair plus épaisse, juste en dessous de ses orteils, tandis que sa Maîtresse s'étirait comme une chatte.

"Mmm... Surtout n'arrête pas..."

L'expression de bonheur qui s'afficha sur le visage de Madame paraissait tota-lement sincère. Ses yeux bleus, d'ordinaire si froids, dégageaient une tendresse qui emplit de joie le cœur d'Edwige.

"Mmm... Tu as des doigts de fée."

La soubrette sentit ses joues s'empourprer. Elle avait beau se creuser la tête, son cerveau ne parvenait pas à conjurer le moindre souvenir d'avoir reçu un com-pliment similaire auparavant.

Oubliant l'odeur à la fois repoussante et émoustillante, elle se pencha légère-ment en avant et redoubla d'efforts. Ses pouces appuyèrent plus fermement, parcourant la chair souple des plantes de pieds, tout en effectuant un mouve-ment rotatif qui fut récompensé par un nouveau soupir de plaisir.

Simone s'était parfaitement réveillée. Elle se redressa et recula son bassin afin de s'installer plus confortablement au creux du sofa. Ce changement imprévu surprit la servante et elle s'amusa de la voir ramper précipitamment sur les ge-noux pour suivre le mouvement.