Le Voyage de PALADA

BÊTA PUBLIQUE

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Prenant la bouteille, il la reposa et commença à découper le lapin sous le regard gourmand de la jeune femme. Lorsqu'il lui tendit un morceau de viande avec la pointe de son couteau, elle s'en saisit avec sa main malgré la chaleur puis le porta à sa bouche avec avidité. Ce n'était pas souvent qu'elle mangeait de la viande fraîche et ce fut un vrai régal pour elle.

- Tu avais l'air d'avoir faim, jolie inconnue.

Palada, ne comprenant pas ce qu'il lui disait, se contenta d'acquiescer avec la tête ce qui fit sourire le colon.

- Tu sais que tu es belle et que j'aimerais bien te faire l'amour.

L'indienne continua à acquiescer tout en mangeant pour le plus grand amusement de l'homme. Elle adorait de plus en plus le timbre de sa voix et la façon dont il la regardait. Même la manière qu'il avait eue pour découper le lapin était très raffinée contrairement aux guerriers qui l'auraient massacré avec leur coutelas en os.

À un moment donné, il donna quelques tapes au niveau de sa poitrine tout en répétant le même mot.

- John. Je m'appelle John.

-.......

- John.

La jeune femme comprit au bout de quelques secondes qu'il était en train de donner son nom et tout heureuse, elle posa à son tour la main au niveau de ses seins pour se présenter.

- Palada.

Le colon sourit et lui répondit.

- Palada... Très joli prénom même si, là d'où je viens, il serait difficile à porter.

Faisant glisser ses fesses sur le sol, il se rapprocha de la jeune femme qui resta immobile malgré la peur de le voir si près. Lorsqu'il lui tendit la main, paume ouverte, elle ne sut pas comment réagir, fixant l'homme sans bouger.

- Chez moi, c'est notre façon de nous saluer.

Pour se faire comprendre, il lui saisit la main qui ne tenait pas la viande et la remua de haut en bas, ce qui surprit encore plus la jeune femme. Décidément le visage pâle avait de drôles de coutumes mais elle trouva ça rigolo, comprenant que c'était sûrement une tradition chez eux.

Du coup, lui relâchant la main, John s'empara de la bouteille qu'il tendit à la jeune femme. Palada hésita à la prendre, se rappelant qu'elle avait failli s'étouffer tant la boisson était forte. Comme elle voulait lui faire plaisir, elle la reprit tout de même pour la porter à sa bouche.

C'était toujours aussi fort mais sa gorge s'y était habituée un peu et elle ne toussa pas, appréciant presque le breuvage malgré sa rudesse.

- Tu vas finir par aimer ça...

La jeune femme le fascinait tellement qu'il approcha sa main pour lui caresser le visage, la faisant sursauter. Pourtant elle le laissa faire, surprise car peu habituée par ce genre d'attitude. Dans son village, les marques d'affection étaient rares et elle adora se faire caresser la joue, trouvant cela très agréable.

- Je me répète mais tu es vraiment très belle.

La petite robe en peau qui habillait la jeune sauvage laissait apercevoir la naissance de ses seins. De plus, lorsqu'elle s'était assise, sa tenue s'était légèrement retroussée et était remontée à mi-cuisses.

John ne pouvait s'empêcher d'admirer la jeune femme et il sentait en lui un sentiment étrange. Elle l'attirait de plus en plus, se rendant compte qu'il avait envie d'elle.

Lorsqu'il était parti vers les Amériques avec la promesse d'une vie meilleure, il ne pensait pas une seconde qu'il ferait ce genre de rencontre dans ce pays réputé dangereux.

En réalité, on ne savait que peu de choses sur ce nouveau monde à part qu'il était peuplé par des sauvages que Colomb avait baptisés « indiens ». Il devait rejoindre un ami parti deux ans plus tôt et qui avait construit une cabane au bord d'une grande rivière, d'après la seule lettre qu'il avait reçue de lui.

Il avait mis toutes ses économies dans le chariot et le matériel qu'il transportait afin de compléter celui que son ami possédait déjà.

Maintenant il se retrouvait avec cette jeune indienne, belle comme le jour et qui ne paraissait pas si farouche que ça.

Lorsqu'il fit glisser sa main dans le décolleté sans trop se rendre compte qu'il allait peut-être trop loin, Palada se raidit, ne comprenant pas du tout ce qu'il cherchait à faire. Les seins étaient uniquement réservés à nourrir les nouveau-nés et n'intéressaient pas les guerriers en général.

Pourtant elle sentit son corps vibrer d'un plaisir étrange lorsqu'il se mit à lui caresser sa poitrine, la main plongée sous le cuir de sa robe. Il la regardait bizarrement et elle ne savait plus trop comment réagir, ayant peur de vexer l'homme tout en aimant ce qu'il faisait. Elle le laissa agir, n'y voyant aucun mal tout en trouvant ces caresses de plus en plus agréables. Elle ne pensait pas que ses seins pouvaient lui faire ressentir autant de sensations, surtout qu'il les touchait avec une douceur incroyable.

Il cessa de la toucher pour se rapprocher d'elle. Elle était de plus en plus excitée et ne comprenait pas pourquoi. Lorsqu'il approcha son visage du sien elle eut peur, se demandant ce qu'il voulait. Jamais dans sa tribu on ne faisait une telle chose et elle crut durant quelques secondes qu'il désirait la mordre.

Pourtant l'homme paraissait gentil et elle savait au plus profond de son âme qu'il ne voulait pas lui faire de mal. Elle ne se recula pas lorsque sa bouche vint au contact de la sienne et elle ne comprit pas du tout ce qui lui arrivait lorsque tout son corps se mit à frissonner.

Le contact des lèvres sur les siennes était fantastique et elle adora ça.

L'homme l'embrassa longuement et si, au début, la jeune indienne était figée, elle finit par répondre instinctivement à son baiser pour son plus grand plaisir.

Palada ne comprenait plus rien, se demandant pourquoi elle adorait faire ça et pourquoi son cœur battait la chamade. La bouche ne devait normalement servir que pour manger ou pour parler alors que là, c'était devenu une vraie source de plaisir.

Tout en l'embrassant, il était venu caresser l'arrière de sa tête et elle avait du mal à vraiment réfléchir.

Pourquoi dans son village les guerriers ne se contentaient-ils que d'un coït rapide alors qu'il y avait tant de chose à faire!

Lorsque l'homme se releva et qu'il lui tendit la main pour l'aider à se mettre debout, elle ne résista pas. John voulait s'écarter du feu pour ne pas se brûler et tout en lui tenant la main, il s'éloigna de quelques mètres.

Palada en voyant le regard de l'homme, sut qu'il allait la pendre. Les guerriers la regardaient de la même façon lorsqu'ils avaient envie de son corps, sauf que cette fois, elle le souhaitait aussi.

Une petite voix lui dit que ce serait différent, qu'elle allait peut-être aimer ça même si elle n'en était pas tout à fait convaincue.

Elle ne fit rien pour l'en empêcher lorsqu'il lui retira sa robe, dévoilant un corps superbe. D'habitude, les hommes de son village se contentaient de retrousser sa tenue pour la prendre rapidement. Là, elle se sentit toute bizarre de se retrouver dénudée devant cet inconnu.

Elle ne résista pas lorsqu'il l'allongea dans une herbe moelleuse que l'ombre d'un grand arbre n'avait pas desséchée. Elle fut très étonnée en voyant l'étranger retirer entièrement ses vêtements, ne se contentant pas de baisser le pantalon.

Même s'il était moins musclé que les guerriers de sa tribu, elle le trouva très beau. En le voyant s'allonger près d'elle, Palada crut qu'il allait exciter rapidement sa vulve pour la prendre sauvagement, comme faisaient les guerriers lorsqu'ils voulaient se soulager. Elle se rendit compte qu'elle se trompait lorsqu'il pencha sa tête au-dessus de ses seins.

Elle ne put s'empêcher de gémir lorsqu'il vint poser ses lèvres sur un de ses mamelons Elle frissonna lorsqu'il emprisonna son téton entre ses dents sans toutefois le serrer. Elle était allongée sur le dos et ne comprenait pas pourquoi cela l'excitait tant.

Lorsqu'il se mit à mâcher légèrement le petit bout de chair alors que sa main glissait sur son mont de Vénus, elle poussa un gémissement involontaire. Délicatement, ses doigts glissèrent sur sa chatte détrempée, la mettant dans tous ses états.

La douceur qu'employait l'homme avec son corps la déstabilisait et lui procurait un plaisir incroyable. Elle crut défaillir lorsqu'il vint caresser son clitoris avec délicatesse, comme s'il connaissait son corps mieux qu'elle.

C'était magique et cet étranger ne pouvait être qu'un sorcier pour lui donner autant de jouissance.

Lorsqu'il cessa de mordiller son sein pour venir se coucher sur elle, Palada écarta en grand les cuisses pour recevoir le membre en elle. C'était la première fois qu'elle était excitée à l'idée d'être prise, pressée de sentir ce sexe s'enfoncer dans ses chairs.

Ce fut une vraie extase lorsqu'elle le sentit glisser lentement dans son ventre. Il prenait tout son temps et c'était bien meilleur que lorsque les guerriers en manque la forçaient violemment.

En sentant le plaisir augmenter, elle ouvrit grand la bouche pour respirer plus facilement. L'homme en profita pour poser ses lèvres sur les siennes, augmentant encore plus son bonheur.

Elle ne regrettait pas d'être tombée sur lui, découvrant que la vie pouvait être différente de celle dans sa tribu. Elle gémit plus fort lorsqu'il entama de lents va et vient, la transportant loin de ce qu'elle connaissait. C'était merveilleux et elle adorait ça même si cet homme avait un physique différent de celui des guerriers.

Il avait cessé de l'embrasser pour respirer fortement alors que son sexe piochait dans sa vulve de plus en plus vigoureusement. Elle adorait ça et jouissait pour la première fois de sa vie.

D'un seul coup la montée de plaisir fut carrément incontrôlable et tout son corps fut pris de spasmes alors que l'homme se déversait en elle.

Elle n'était pas mariée et il n'avait pas le droit de la remplir de sperme et pourtant elle le laissa finir. Elle était secouée par un orgasme violent qui l'empêchait de réfléchir, ne réalisant pas vraiment qu'il venait peut-être de la féconder tant le plaisir la submergeait.

Lorsqu'il se redressa pour retourner près du feu de camp, la jeune indienne resta un moment sans bouger. Elle ne comprenait pas encore pourquoi elle avait ressenti toutes ces choses. Jamais dans son village une femme n'avait pris du plaisir lors d'un acte sexuel n'étant qu'un défouloir réservé aux guerriers. Là, cet homme étrange avait été très doux et avait exploré des zones de son corps qui l'avaient fait gémir.

- Tu viens manger! demanda le colon.

Palada, même si elle ne comprit pas les paroles prononcées, réagit et se leva pour retourner vers lui. Il avait dû lui demander de le rejoindre et elle obéissait.

Cette fois elle s'assit juste à côté de lui, restant entièrement nue. Elle avait aimé les caresses professait sur son corps et elle espérait qu'il recommencerait de nouveau en restant sans sa robe.

Lui, avait remis juste son pantalon, soit par pudeur ou juste par habitude, ne voulant pas manger tout nu.

S'emparant du morceau de viande que l'homme lui tendait, elle le dévora avec gourmandise. Elle avait l'impression d'être une nouvelle femme et ne comprenait pas pourquoi les guerriers étaient aussi ignorants des gestes du plaisir. Elle ne regrettait plus d'avoir quitté sa tribu même si elle avait l'intention d'y retourner un jour.

Une fois rassasiée, la jeune femme fut un peu perdue en constatant que l'homme lui parlait sans bouger de sa place, lui tendant de temps en temps sa gourde pour qu'elle puisse boire.

Elle était nue, à côté de lui, et il restait assis sans lui sauter dessus.

Pour tout guerrier de son village, une fille déshabillée ne serait pas restée les jambes serrées bien longtemps alors que cet homme blanc, ne paraissait plus s'intéresser à elle.

Elle hésitait tout de même à se lever pour enfiler sa robe, cherchant le bon moment. Elle voulait retourner dans son fourré pour finir sa nuit dans son nid de verdures. Pourtant, avec les longues épines, il lui fallait à tout prix son vêtement pour que le cuir la protège si elle passait trop près.

C'est alors, qu'il se leva et qu'il lui tendit la main pour qu'elle se mette debout. Docile, elle la lui saisit et une fois relevée elle ne résista pas lorsqu'il l'emmena vers son énorme traîneau.

Elle était comme une petite fille à qui on tient la main pour éviter un piège ou un danger trop près. Elle frémit, effrayée, lorsqu'elle passa juste à côté de l'énorme animal qui ne la regarda même pas.

- Je vais te faire visiter l'intérieur de ma roulotte, tu vas adorer.

La jeune indienne sourit en entendant l'homme parler car même si elle ne comprit pas les mots qu'il prononça, le ton employé était plein de sous-entendus.

Elle se laissa guider jusqu'à l'arrière de l'énorme traîneau et fut surprise en découvrant que l'on pouvait y entrer. C'était comme un wigwam mais en bien plus petit avec un cuir étrange arrondi au dessus.

La pleine lune permettait de discerner des détails toujours plus surprenants. En regardant la toile, elle se demanda de quel animal devait être la peau.

- Il n'y a pas beaucoup de place dedans vu le bordel que j'emmène mais j'ai juste laissé la place pour coucher à l'abri des intempéries.

Palada le regarda étonné, ne comprenant pas du tout ce qu'il pouvait lui dire mais pour faire bonne figure, elle lui sourit bêtement.

- Tu sais que tu es mignonne quand tu fais ces mimiques et ton corps nu me donne encore envie d'y goûter.

Et tout en disant ça, il lui fit signe de grimper dans la roulotte en lui montrant la marche arrière pour l'aider.

La jeune indienne mit quelques secondes avant de comprendre qu'il lui demandait de pénétrer dans son drôle de traîneau. Curieuse, elle obéit tout de même, ayant confiance en cet homme blanc qui était si différent.

John admira ce corps exempt de tout défaut grimper telle une panthère, ne pouvant pas s'empêcher de l'aider en lui mettant la main aux fesses.

La jeune femme ne s'offusqua même pas de ces attouchements car ces derniers étaient naturels dans sa tribu et ne portaient pas à mal.

En pénétrant dans l'espace restreint où dormait le colon, elle ouvrit grand les yeux. C'était comme dans un nid et la matière qui servait de couchage était étrange. C'était bien moins rêche que les peaux sur lesquelles les indiens dormaient et l'odeur qui s'en dégageait était très agréable. Elle aurait bien aimé lui demander d'où venaient ces cuirs surprenants mais elle savait qu'il ne l'aurait pas comprise

Elle frissonna lorsqu'il monta après avoir retiré son pantalon. Comme l'espace n'était pas très grand, il vint se plaquer contre elle et elle adora ça.

Elle se laissa embrasser avec béatitude, maintenant qu'elle y avait pris l'habitude. Ce contact des lèvres était plus qu'agréable et elle adorait ça.

Avec une douceur incroyable, il se mit à la caresser après l'avoir délicatement poussée pour la mettre sur le dos. Sa main vint masser les deux magnifiques seins, la faisant gémir avant de faire glisser sa paume sur sa chatte brûlante. La jeune indienne était dans un autre monde et elle se sentait bien.

Palada ferma les yeux pour s'abandonner complètement aux mains expertes de l'homme. Elle adorait la manière dont il lui excitait la vulve, tout en délicatesse et en précision. Cela n'avait rien à voir avec la méthode brutale qu'employaient les guerriers de sa tribu.

Elle mouillait abondamment, n'aspirant qu'à recevoir le membre qu'elle savait déjà dur, ne comprenant pas ce qui lui arrivait.

Lorsque de nouveau il s'allongea sur elle, ce fut un vrai délire. Tel un petit animal sauvage, elle s'agitait pour recevoir le membre, ne voulant plus qu'il prenne son temps. Son ventre hurlait d'envie et elle poussait des petits cris en cherchant à capturer le gland avec sa chatte gourmande.

Cela amusa John qui, tout en l'excitant davantage, prit son temps pour trouver l'entrée de son intimité. Il adorait voir cette petite sauvageonne s'énerver en attendant sa queue, comme si elle était la chose la plus importante au monde.

Lorsque enfin il s'enfonça en elle, Palada poussa un cri de contentement. C'était vraiment trop bon, elle, qui abhorrait le coït jusqu'à ce jour. Durant de longues minutes, il la prit avec beaucoup de douceur pour le plus grand plaisir de la jeune femme, qui sentait la jouissance s'emparer de tout son être.

Elle se demanda si cet homme blanc n'était pas un sorcier tant ce qu'il faisait, était irréel. Comment une femme pouvait elle autant jouir alors qu'il ne faisait pas du tout preuve de virilité.

Elle cessa de réfléchir lorsque l'orgasme s'empara d'elle, l'emportant vers un bonheur incroyable. Ce fut vraiment très bon et même lorsque tout fut fini, ils restèrent dans le chariot, blotti l'un contre l'autre.

Elle était bien et s'endormit heureuse et rassurée, se sentant en sécurité dans ce grand traîneau étrange.

C'est le jour qui la réveillât et elle fut étonnée de se retrouver toute seule. D'habitude, elle avait le sommeil très léger mais elle n'avait pas senti l'homme se lever ce qui était surprenant.

Elle avait rarement dormi autant et elle se sentait en pleine forme. Se levant, elle sauta du chariot entièrement nue, se réceptionnant avec grâce. L'homme blanc était près des restes du feu et manger des morceaux du lapin. Sans un mot, elle vint s'asseoir à côté de lui, lui faisant ainsi comprendre qu'elle en voulait aussi.

- Bonjour, tu as bien dormi?

La jeune indienne le regarda, ne sachant absolument pas ce qu'il lui demandait. En voyant son regard indécis, il éclata de rire ce qui fit sourire Palada. Elle ne savait pas trop pourquoi l'homme était enjoué rien qu'en la regardant mais cela lui plaisait. Dans son village, rare étaient les guerriers qui riaient avec les femmes. Pour eux, cela était un signe de faiblesse hors un homme devait toujours se montrer fort en toute circonstance.

Lorsque John commença à ranger les affaires à l'arrière du chariot, la jeune indienne le regarda indécise. Elle comprenait qu'il allait s'en aller et elle n'en avait pas envie. Cet homme étrange la captivait et elle ne voulait pas qu'il parte.

En le voyant atteler l'étrange bête, Palada se leva pour aller se vêtir. Sa robe était restée toute la nuit dans l'herbe et quoiqu'elle soit un peu mouillée, elle l'enfila sans rien dire.

Le colon, une fois tout le campement rangé, monta sur son étrange traîneau alors que la jeune femme restait sans bouger à le regarder faire.

- Si tu veux, tu peux venir avec moi.

Elle le regarda sans comprendre, ne sachant pas trop ce qu'il désirait. En voyant qu'il était incompris, John tapa sur le banc juste à côté de lui pour l'inviter à grimper.

Cette fois, elle décoda les propos de l'homme et, sans vraiment réfléchir, elle monta sur le chariot, venant s'asseoir à côté de lui. Elle ignorait ou il allait mais elle était heureuse de pouvoir partir avec lui.

**********

Jamais encore Palada ne s'était déplacé autrement qu'à pied. C'était la première fois qu'elle allait à un endroit en restant sans bouger. Elle trouvait ça vraiment très déroutant mais aussi exaltant.

Le voyage dura presque six jours pour se rendre chez William. C'est ainsi que se nommait l'ami de John qui était déjà parti depuis bientôt deux ans. Les journées étaient longues alors que le chariot traversait des prairies desséchées à perte de vue. Pour passer le temps, John lui apprenait des mots qu'elle répétait parfois sans trop comprendre. C'est ainsi qu'elle apprit que la bête avait pour nom « cheval » et que le traîneau était en vérité un chariot sur des roues.

Elle était curieuse et voulait tout savoir même si elle avait toujours autant de mal à se faire comprendre. Ce qu'elle préférait, c'était lorsque l'homme blanc stoppait l'attelage pour faire reposer l'animal. Systématiquement, ils passaient à l'arrière du chariot pour faire longuement l'amour afin que le cheval puisse bien récupérer. Du moins c'est ce que John s'amusait à penser pour avoir bonne conscience.

Chaque soir, ils allumaient un feu et après il partait en chasse avec son drôle de bâton qu'il appelait fusil.