Le Projet Ch. 03

Elle a repoussé la grille, le clic de fermeture à eu un bruit sinistre. Il était 4 heures de l'après -midi, un peu de lumière arrivait au travers d'une demi-fenêtre. Deux heures plus tard, j'ai entendu ses talons descendre l'escalier. Elle a ouvert la grille, a déposé un seau, une bouteille d'eau et une gamelle avec je suppose les restants de son repas. « Voilà ton dîner et où faire tes besoins ». Et elle est repartie. Plus tard dans la soirée elle est venue me jeter une couverture : « ça commence à puer ici .. » a-t-elle dit. J'ai passé la nuit recroquevillé dans ma couverture.

Là, je me suis réellement demandé ce que je faisais. Il était clair que l'on s'éloignait inexorablement de ce statut de serviteur. Je pouvais me complaire dans celui-ci et c'est ce qui se passait. J'avais un peu de temps pour moi, pour mes activités, je devais juste faire le ménage à poil et être aux petits soins pour mon épouse. Et assumer l'autorité et les remarques humiliantes de Julia. Il y a bien cette cage de chasteté qui m'embête mais Alicia me la retire régulièrement et ces périodes d'abstinence font qu'à chaque libération j'arbore des érections dont je suis fier. Et elles ne gênent pas Alicia. Nous faisons beaucoup plus rarement l'amour, une fois par mois, mais c'est tellement intense. La plus-part du temps elle me demande de la caresser, souvent avec ma langue, pour la faire jouir. Ou bien de parcourir son corps, principalement ses seins alors qu'elle utilise un vibro. Sans douleur mais elle aime que je pince légèrement ses tétons ou que je les mordille. Souvent elle me fait lécher son anus, ou me fait enfoncer un petit gode entre ses fesses, cela aussi l'excite énormément. Elle aime encore se masturber en regardant un porno à la tv, en appuyant ses pieds sur mon dos, moi à quatre pattes, subissant des remarques telles que « oh quelle bite! bien plus grosse que ta nouille chéri! Oh que j'en voudrais une pareille dans ma chatte, ... ». Quant à moi , elle me donne régulièrement le droit de me branler, par exemple en la regardant prendre sa douche ou le soir quand elle se déshabille, me laissant admirer son corps. Certes ce n'est qu'un plaisir solitaire et tributaire de la volonté d'Alicia de me retirer cette satanée cage de chasteté mais j'arrive à m'en contenter en attendant une prochaine invitation à la rejoindre dans son lit. Bref je suis heureux de cette situation. Je suis aux pieds de celle que j'aime, heureux de la satisfaire et de subir une autorité à laquelle j'aspirais. Mais les choses sont en train de prendre une autre direction, celle d'une soumission à un tout autre échelon. C'est visiblement là qu'Alicia veut aller. Je sais que je peux toujours dire que j'arrête et tout quitter. Mais je ne veux pas. Je voudrais juste savoir où l'on va et si je suis capable de l'accompagner dans ce qui pourrait devenir une descente aux enfers. Je n'ai pas pu retenir mes larmes.

Au matin, assez tôt à voir la faible lueur qui entrait dans la cave, mon épouse et maîtresse est venue ouvrir la porte. J'étais toujours allongé et enroulé dans ma couverture. Un violent coup de pied m'a sorti de ma torpeur. « Debout, larve. Va prendre une douche et puis va faire le ménage. Et n'oublie pas ton seau, pas croyable comme il pue ». En passant devant elle, elle a dû voir que mes yeux étaient rouges, et que j'étais sur le point de craquer. « Courage, tu as encore beaucoup à souffrir mais tu peux y arriver si tu le veux ». « Oui Alicia, et je veux rester près de toi. Merci Alicia ». Cette première expérience dans le cachot a été traumatisante, dure, cruelle parce qu'Alicia avait changé de ton et qu'elle m'annonçait encore plus de souffrances. Je n'étais plus un serviteur, je devenais un soumis ou déjà un esclave.