De Masques Et De Sang 05

Informations sur Récit
De Masques Et De Sang - Chapitre 5.
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Partie 6 de la série de 6 pièces

Actualisé 06/09/2023
Créé 09/12/2019
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Evie se tenait debout derrière Zachariah, silencieuse et terriblement mal à l'aise face aux regards qui ne la quittaient jamais longtemps.

Zachariah avait informé le prince de leurs mésaventures récentes et celui ci avait convoqué ses conseillers. Il étaient depuis plusieurs heures dans une salle aux murs de pierre nus, encerclant une grande table ovale et une multitude de sièges de bois.

Elle reconnaissait les individus qu'elle avait déjà vu auparavant sur l'estrade. Chacun d'entre eux avait semblé horripilé par le fait que Zachariah soit à l'origine de cette réunion mais au fur et à mesure de son récit, les expressions étaient devenus concernées pour ne pas dire inquiètes.

Le prince était silencieux depuis un moment, semblant songeur, tandis que les esprits s'échauffaient. Il finit par couper court aux discussions, frappant du poing sur la table.

" ASSEZ! (Tout le monde se tut autour de la table, les regards se reportant sur lui.) Les rats ont donc choisit leur camp, qu'à cela ne tienne. Zerski (il se tourna vers l'homme imposant à l'allure sauvage), rassemblez votre meute. Si ils nous ont trahis nous allons leur passer un message. Attendez que l'aube soit proche, brulez leur repaire et massacrer les fuyards. (Zachariah haussa un sourcil, Evie pouvait pratiquement sentir sa contrariété. Le prince ne manqua pas de le remarquer également.) Cela vous pose t'il un problème?"

Zachariah sembla soudainement mal à l'aise, son flegme habituel soudainement mis à mal tandis que le prince lui jetait un regard haineux.

La femme tatouée se racla la gorge.

" Mon prince... Ne risquons nous pas de déclencher une guerre des clans qui aurait des répercussions dans tout le continent pour... Hum... Une antenne locale aux dirigeants loin d'être aussi judicieux que vous. "

Le prince la foudroya du regard.

" Essayerais tu de prendre la défense de ce rat Lenore? Il me semble avoir été plus que clément, considérant qu'il ait risqué de livrer au Sabbat une chose qu'ils désirent sans mon approbation. (Il reporta son attention sur Zachariah, la dénommée Lenore semblant soudain tout aussi mal à l'aise.) Il m'apparait d'ailleurs important de repréciser que si tu ne m'a pas apporté la preuve de ce qu'elle est dans les délais que je t'ai fixé, vous mourirez tout deux. (Evie déglutit péniblement, un frisson lui parcourant la nuque tandis que le prince les examinait tour à tour.) Il est au passage tout aussi nécessaire de rappeler notre politique quand aux choses de pouvoir. (Il marqua une brève pause.) Tout ce qui risque de tomber dans leurs mains doit être détruit sans délais. (Ses yeux se posèrent sur Evie qui baissa les siens, soudainement glacée.) Croyez moi que dans le cas contraire l'ultime fin vous paraitra comme une délivrance. "

Les yeux difformes de l'être monstrueux non loin d'Evie achevèrent de lui geler le sang tandis qu'il la détaillait minutieusement. Les autres échangaient des regards furtifs et gênés sous l'oeil attentif du prince. Tous finirent par hocher la tête à l'exception de Zachariah qui fixait l'imposante table.

La femme blonde à l'allure soignée qui semblait appartenir à la bourgeoisie examina son entourage puis s'inclina légèrement face au prince, en attente.

Ce dernier lui fit un signe nonchalant de la main comme pour donner son assentiment.

" Lady Devaux? "

Elle arbora un sourire froid qui sonnait faux.

" Elle doit donc être mise en sécurité et liée au plus vite. Puis je vous rappeler mon offre et à quel point mon manoir est à l'abri des rats...? "

Le prince la dévisagea, tapotant du bout des doigts sur la table. Il hocha brièvement la tête.

" Effectivement. Mais j'ai déjà pris ma décision. "

Tout les regards se tournèrent vers le prince, visiblement mus par l'appréhension. Evie sentit son coeur se serrer dans sa poitrine et sa tête tourner. Elle s'agrippa au rebord de la chaise de Zachariah ce qui lui valut plusieurs regards noirs. Le prince les regarda tour à tour, faisant naitre et éteignant les espoirs dans le même temps.

" Azhek, Annis, vous la prendrez sous votre aile, et qu'elle ne quitte en aucun cas votre demeure tant que je n'aurais donné mon accord. "

Les deux afro-américains quarantenaires parés de leur plus beaux atours esquissèrent un sourire simultanément, comme si l'un était le reflet de l'autre. Evie était fébrile, elle les détaillait avec un mélange d'inquiétude et de soulagement. Au moins n'était elle pas sous la coupe de l'hideuse créature qui semblait furieuse, ou celle de Lenore qui lui réservait sans doute son lot d'humiliation et de torture.

Les jumeaux s'inclinèrent respectueusement et parlèrent de ce qui semblait être une unique voix.

" Votre confiance... Nous honore... Nous commencerons le lien... Ce jour... "

Ils posèrent leurs yeux sur Evie qui blémit et fuya leur regard, reportant son attention sur Zachariah. Ce dernier hocha lentement la tête, satisfait de la décision, sans porter plus attention à la jeune femme.

" Etes vous certain? Ces gens là sont des usurpateurs, nous connaissons tous leurs origines, ils ne sont pas... "

La dénommée Lady Devaux était furieuse, ses yeux brillaient de colère et elle s'efforçait tant bien que mal de garder son sang froid.

Le prince se redressa dans son fauteuil, fronçant les sourcils.

" Êtes vous entrain de discuter mes décisions Claire? "

Sa colère sembla redescendre d'un coup tandis qu'elle se mis à bafouiller.

" Aucunement! Je... Voulais être certaine... Que vous avez tout considérez... Ce que vous avez forcément fait... Pardonnez moi. "

Il rappuya son dos contre le dossier de son fauteuil, faisant un vague signe de la main. Surement sa façon d'indiquer que le sujet était clos.

" Zachariah... (Il prononça le nom du déformé avec un ton étrange, proche du mépris.) Nous a rapporté que les siens... Et sans doute d'autres traitres cainites... Utilisent leurs servants de façon plus aggressive qu'habituellement. (Il marqua une pause, étudiant les réactions, avant de poursuivre.) Des attaques diurnes semblent également de mises. Il est impératif que toutes les mesures soient prises en ce sens. Je vous relève de la nécessité de mon accord si vous avez besoin de nouveaux servants. J'attend toutefois un rapport régulier sur l'état de vos effectifs. (Il posa ses yeux sur Lenore, la femme tatouée.) Si guerre des clans il y a, nous devrons être prêts. "

La plupart acquiescèrent, l'air grave. Le monstre hideux à la peau chitineuse, lui, fixait toujours Evie.

Quand la réunion pris enfin fin, les jumeaux à la peau d'ébène vinrent se positionner derrière Evie qui jeta un regard angoissé à Zachariah.

Elle aurait peut etre espéré un semblant d'adieu ou un mot réconfortant, mais en tout et pour tout il hocha légèrement la tête en l'observant.

Deux mains distinctes se posèrent sur ses épaules, les pressant légèrement, se voulant sans doute rassurantes. La double voix des jumeaux l'arracha à ses pensées.

" Il est temps... D'y aller... Humaine... "

Elle jeta un dernier regard à Zachariah tandis qu'ils la conduisaient hors de la salle.

Elle s'attendait à ce qu'ils la mènent à l'extérieur prendre une voiture, mais au lieu de celà, les deux hommes en costumes de velours aux multiples bibelots la menèrent dans une salle plus petite, complètement vide.

L'un d'entre eux produisit une fine dague qui lui donna l'impression d'être apparue de nulle part. Elle se contentait d'observer, obéissante, incertaine quant au sort qui l'attendait. Elle ouvrit de grands yeux quand le jumeau à la dague la planta dans l'avant bras du second jumeau, en tirant une longue estafilade de sang noirâtre semblant bouillonner. Ils prononcèrent plusieurs paroles dans un dialecte qui lui était totalement inconnu.

Il lui sembla voir comme des vagues déformant l'air mais avant qu'elle puisse réagir, les jumeaux lui saisirent les poignets. Ils lui murmurèrent encore une fois à l'unisson :

" Ne nous lachez pas quoiqu'il arrive. "

Confuse elle eut un mouvement de recul quand ils l'entrainèrent vers le mur leur faisant face. Seulement le mur n'était plus là, tout lui semblait bouger à une vitesse infinie. C'est comme si l'univers était devenu bleu et que des ombres y dansaient.

Les deux mains à la poigne impressionnante ne lachait pas ses poignets. Elle eut soudain le sentiment d'être ejecté et sa vue se brouilla. Le temps qu'elle se calme elle réalisa qu'ils étaient à l'extérieur, en plein mileu du désert. Ils la conduisirent dans ce qui semblait de l'extérieur être la ruine d'une petite tour de pierre.

Il fallut un certain temps à son cerveau pour faire la transition quand ils franchirent la porte. La première pièce ressemblait au vestibule d'un manoir. Tout était en bois exotique et tissu d'Orient. Des torches émettant une lumière bleue illuminait les alentours.

La jeune femme plissa les yeux en distinguant un mouvement du coin de l'oeil. Elle poussa un cri de terreur en visualisant nettement ce qu'elle avait cru apercevoir : Une main noire, autonome, qui se déplaçait tel une araignée géante, un oeil greffé sur le dos. L'oeil semblait fou et bougait dans tout les sens, scrutant les alentours. Il se figea un instant sur elle avant que la main ne reparte vaquer à ses occupations.

Les jumeaux posèrent leurs mains sur ses épaules, les pressant doucement. Un frisson glacial parcouru son échine quant elle s'aperçut que la main n'était pas seule. En fait une multitude d'entre elles s'affairait dans chaque recoin de l'imposante demeure.

Elle se sentit pousser en avant, délicatement.

" Avançons... Humaine... "

Les deux voix à l'unisson se voulaient bienveillantes. La jolie brune avait du mal à détacher son regard des mains oculaires. Elle tilta tout de fois à l'interpellation, hésitante.

" Je... Hum... M'appelle Evie. "

Ils l'observèrent étrangement, chaque mimique, chaque mouvement de l'un répliqué par l'autre tel un miroir.

Ils opinèrent puis la repoussèrent doucement vers l'avant.

" Avançons... Humaine Evie... "

Elle balbutia, un peu confuse.

" Et... Hum... Comment dois je vous appeler? "

La réponse fut instantannée et la fit plisser les yeux, lui donnant un certain sentiment d'amertume.

" Maîtres. "

Elle se mordit la lèvre et jugea préférable d'avancer en se laissant guider.

À mesure qu'ils franchissaient des portes et suivaient des couloirs, elle se demanda quelle taille faisait exactement la demeure. L'architecture était improbable et elle se demanda comment ils faisaient pour s'y repérer. Tout semblait comme en mouvement.

Parfois au détour d'un couloir ils pouvaient entendre des gémissements ou des cris étouffés, parfois même des pleurs. Elle frissonna, pressant légèrement l'allure sous l'impulsion des jumeaux.

La tour, commença t'elle à l'appeler aux égards du petit batiment extérieur trompe l'oeil, était habitée. Outre la multitude de mains rampant dans les recoins, ils croisaient régulièrement hommes et femmes affairés qui baissaient les yeux à l'approche des jumeaux, respectueux, voir craintifs. La plupart jetaient des regards en coin à Evie qui étaient très loin d'être amicaux.

Ils s'arrêtèrent devant l'un d'entre eux. Il ne devait pas avoir la vingtaine, plutot mince il n'en était pas moins grand, bien plus qu'Evie. Sa peau était aussi sombre que celle de ses maîtres mais ses yeux eux étaient d'un vert intense.

Un des jumeaux s'écarta d'Evie pour s'approcher de lui.

" Merik, prépare la chambre attenante à celle de tes maîtres. Maintenant. "

Le serviteur sembla indigné et foudroya Evie du regard. Elle sentit qu'il voulait protester mais il fit une courbette visiblement de mauvaise grâce.

" De ce pas... Mes maîtres. "

Merik disparut rapidement au détour d'un des grands couloirs illuminé par les flammes bleues.

Evie se demanda ce qui pouvait justifier une telle agressivité à son égard, grimaçant.

Elle n'eut le temps d'y songer davantage que déjà leurs déambulations recommençaient. Ils lui montrèrent plusieurs pièces dont elle s'efforca tant bien que mal de mémoriser l'emplacement.

La première était une salle de bain. Pas une salle comportant des douches, non mais plutot une salle remplie de vapeur avec une imposante piscine d'intérieur dans laquelle plusieurs serviteurs, nus, se frottaient vigoureusement. Evie s'empourpra et hocha faiblement la tête quand ils lui indiquèrent qu'elle devrait venir se laver ici.

La seconde pièce était une bibliothèque immense. La pièce était ronde, imposante, et semblait s'étirer à l'infini vers le ciel. Des mains oculaires courraient de ça et de là, cherchant, transportant et étudiant des tomes poussiéreux d'un autre âge.

Il faudrait des centaines de vie pour espérer lire tout ce que la pièce comportait d'écrits.

Elle resta un moment figée sur place, émerveillée, avant qu'ils ne la tirent de sa torpeur.

Une autre pièce attira son attention. La porte était de métal mais comportait une petite trappe métallique qui, telle une chatière, permettait aux mains oculaires de circuler. Elle voulut les interroger à ce propos mais ils se renfrognèrent et la poussèrent à avancer, la poigne sur ses épaules se faisant douloureuse.

" Cet endroit... Est hors limite... "

Elle frissonna, les deux voix étaient menaçantes et elle nota intérieurement de rester aussi loin que possible de la pièce.

Ils arrivèrent enfin au bout d'un long couloir où deux portes se faisaient face. Ils pointèrent une des deux portes.

" C'est la chambre... Des maitres... N'entrez pas... Sans y être... Invitée... "

Se mordant la lèvre elle hocha faiblement la tête, s'interrogeant sur pourquoi elle voudrait faire une telle chose.

Ils la guidèrent à travers la porte restante, la faisant pénétrer dans une grande chambre. Des voilures transparentes et colorées étaient suspendues un peu partout. Au centre un grand lit rond occupait l'espace. Le tout lui évoquait un de ces lupanars de harem, la pièce étant remplie de coussins. Merik achevait de lisser les draps de soie du lit et releva la tête vers le trio, passablement contrarié.

" Maîtres... "

Il s'inclina respectueusement tandis que ceux ci opinaient en guide d'approbation.

" Nous avons encore besoin de tes services. (Ils désignèrent Evie.) Sers là comme tu nous servirais à partir de ce jour. "

Le serviteur ouvrit de grands yeux, dépité.

" Mais... Maîtres! J'ai déjà tant à faire... Et ce n'est que... "

Ils l'interrompirent lui jetant un regard sévère.

" Tu feras tel qu'il t'es demandé ou tu en subiras les conséquences. "

Une vague de désespoir passa sur le visage du jeune homme qui regarda de nouveau la jeune femme avec de la haine dans les yeux. Evie se sentait terriblement mal à l'aise et fuya son regard, jouant nerveusement avec ses mains.

Il se racla la gorge.

" Puis je disposer... Maîtres? "

Ils acquiescèrent faiblement.

" Emporte ses vêtements. Et rapporte quelque chose de plus adapté. Tu seras ensuite libre de retourner à tes corvées. "

Merik arborra un sourire narquois en s'approchant d'Evie. Les jumeaux avaient pris un peu de distance et observaient attentivement.

Voyant les mains du serviteur se tendre vers elle, elle protesta en vain.

" Je ne... Je peux m'en occuper... "

Il se contenta de lui répondre avec un sourire narquois tandis qu'il ouvrait la fermeture du sweat, ses yeux glissant dans le décolleté du débardeur. Il l'aida à se débarrasser du sweat puis s'agenouilla devant elle, la libérant de ses baskets. Evie était écarlate, terriblement gênée. Son embarras et son angoisse explosèrent quand elle remarqua que les jumeaux se déshabillaient également.

Elle reporta son attention sur Merik qui avait glissé ses mains sur ses côtes et remontait le débardeur, révélant son abdomen dessiné et sa taille fine. Aucun des trois hommes ne manquait une pièce du spectacle, en particulier quand le débardeur passa au dessus de sa tête, libérant sa poitrine. Elle rougit de plus belle et couvrit ses seins de son bras.

Merik s'agenouilla à nouveau et déboutonna son jeans. Elle pouvait sentir son coeur battre la chamade et il s'accélèra encore quand le jeune homme se saisit à la fois des bords de son pantalon et de son boxer, les faisant descendre jusqu'à ses chevilles, la laissant entièrement nue.

Merik avait un sourire cruel et ne détachait plus les yeux du corps athlétique devant lui. Il jeta un oeil aux deux autres hommes avant de ramasser les vêtements et de s'éclipser.

Evie qui se sentait terriblement vulnérable reporta son attention sur les jumeaux, nus eux aussi.

Leurs corps musclés n'avaient pratiquement pas de graisse. Ils arborraient un certain nombre de tatouages et de cicatrices qui semblaient très anciennes. Son regard descendit inlassablement entre leurs cuisses pour y découvrir des membres flacides de tailles déjà impresionnante. Les sexes épais battaient déjà en longueur bon nombre des partenaires qu'elle avait pu avoir.

Elle sentit ses jambes se mettre à trembler et son souffle s'accélérer. Une partie d'elle voulait fuir aussi vite que possible. Ils s'avancèrent vers elle et elle se sentit défaillir quand ils lui prirent les mains et la guidèrent jusqu'au lit.

L'appréhension lui broyait la poitrine mais n'empêchait pas une douce chaleur d'envahir son bas ventre.

Les deux jumeaux ne semblaient pas avoir besoin de parler pour agir de concert. Ils l'allongèrent sur le lit, l'y plaquant quand elle tenta de se redresser et dejà chacun lui maintenait un poignet au dessus de la tête. Les deux mains libres agissant en simultané, effleurèrent le creux de ses hanches, remontèrent le long de ses abdominaux et vinrent prendre délicatement un sein en main, les pressant méthodiquement. La jolie brune sentait tout son corps s'embraser, encerclé par les deux corps à la peau d'ébène, maintenue contre les draps de soie. Son esprit s'embrumait, son regard passant de l'un à l'autre, incertaine.

L'un des jumeaux la lâcha, tandis que le second la faisait pivoter vers l'autre. Il lui ramena les bras dans le dos, l'immobilisant et se plaqua contre elle. Elle pouvait sentir la verge de bonne taille reposer contre ses fesses. Posant un regard inquiet sur le jumeau qui lui faisait face, elle exposée et incapable de se mouvoir, elle le vit s'entailler au dessus de la clavicule, un filet de sang noirâtre s'écoulant. Le jumeau la maintenant la poussa en avant tandis que celui qui saignait l'attrapait derrière la nuque et guidait son visage vers la plaie suintante.

Elle entrouvrit la bouche et posa ses lèvres sur la plaie, le sang commençant déjà à s'écouler dans sa bouche. Le plaisir et la volupté qui l'envahir était sans commune mesure. Le nectar suave qu'elle se mit à avaler avec avidité surchargait ses sens, noyait ses doutes, ses angoisses et remplacer le tout par un désir dévorant, brûlant. Elle tenta vainement de se débattre, s'efforçant de se presser d'avantage contre le jumeau qui l'abreuvait de sang. Tout son corps tremblait, fébrile et elle se mit à gémir de plaisir, sa langue fouillant, sa bouche aspirant. Elle pouvait sentir chaque fibre de son être, l'air entrer et sortir de ses poumons, chaque goulée de sang avalée se diriger vers son estomac et sa vulve trempée qui se contractait inlassablement. Elle pressait ses fesses contre le membre flacide du second jumeau, sentant tout son corps à deux doigts d'un extase incommensurable qu'elle n'atteindrait jamais. Il lui en fallait encore, et encore, et encore. Sa langue jouait dans sa bouche avec le nectar divin dans lequel elle aurait pu se noyer. Elle sentait le plaisir et le désir envahir chaque particule de son être.

Quand les jumeaux la forcèrent à se détacher de la blessure, elle était en transe, tout son corps luisant de sueur tremblant.

" Pi... Pitié... Je... Besoin... "

Evie, le menton et les lèvres couvertes de sang tentait désespérément de se jeter à nouveau sur la plaie.