Affaires Vicieuses Vol. 02

BÊTA PUBLIQUE

Remarque : Vous pouvez modifier la taille de la police, la police et activer le mode sombre en cliquant sur l'onglet de l'icône "A" dans la boîte d'informations sur l'histoire.

Vous pouvez temporairement revenir à une expérience Classic Literotica® pendant nos tests bêta publics en cours. Veuillez envisager de laisser des commentaires sur les problèmes que vous rencontrez ou de suggérer des améliorations.

Cliquez ici

- Punaise Méli ! Arrête d'être toujours aussi négative, s'agace gentiment Louis. C'est la vie : les gens se rencontrent, ont des désirs, se font plaisir, et puis ils continuent leur chemin ensemble ou pas. Ça choque vraiment que toi ce que j'écris. Je n'ai pas souvenir que ta mère et moi t'avons fait élever dans un couvent de bonnes sœurs.

- Non, papa. Mais c'est juste que pour un roman d'aventure ta bimbo à gros seins... Rhhh, je sais plus ce que je voulais dire... OK, on s'en fiche, je suis fatiguée.

- Mais dis donc, Méli, j'ai l'impression que tu fais une fixette sur les poitrines généreuses. Faut pas complexer, ma chérie, mes héroïnes c'est juste de la fiction. Et puis tu sais, ta mère a des petits seins et j'adore ses petits seins. Beaucoup d'hommes aiment les petits seins. Alors, ne t'inquiète pas si tu as des petits...

- Papaaa, Stooop ! le coupe Mélanie en hurlant dans le téléphone.

- Comme tu veux ma chérie, je ne disais pas ça pour t'embêter, s'excuse tendrement le papa Louis.

Bordel, tous les hommes de ma vie sont des obsédés ou c'est moi qui suis une frustrée? Pfff... Ha ! Et puis j'oubliais l'autre blondasse. Elle n'est toujours pas revenue. Tant mieux...

- Ha ! s'exclame Louis toujours au bout du fil. J'entends ta mère qui rentre et j'ai hâte de l'inviter à déguster le risotto aux bolets que j'ai cuisiné. Promis, la prochaine fois que tu passeras à la maison je t'en prépare un aussi. Et... d'ailleurs pourquoi tu ne viendrais pas diner le week-end prochain ? Qu'est-ce que tu en dis ?

- OK papa, ça marche. Bonne soirée à tous les deux. Désolée, je ne voulais pas te crier dessus, je t'aime fort, termine-t-elle avec une petite voix fatiguée.

- Ne t'inquiète pas mon cœur ! Relaxe-toi et profite des petits plaisirs de la vie. Elle passe vite tu sais, et ta carrière ne doit pas t'empêcher de vivre ta vie de femme. Je t'aime fort aussi ! Bisous.

Mélanie raccroche le téléphone et se dirige vers la cuisine.

Il a peut-être raison. Je me suis toujours sentie trop intelligente pour faire entrer des hommes dans ma vie, mais j'ai quand même été assez bête pour me faire piéger par l'autre débile... Il a bien profité de moi le salaud... et de mon corps... ces sensations... cette chaleur... Non ! Mais qu'est-ce que je me raconte là...

Confuse par le souvenir des toilettes du Valexior autant que par les propos de son père, Mélanie s'installe sur le canapé du salon avec un thé et sa banane du déjeuner. Portant le fruit à sa bouche, elle remarque à ses pieds le petit lapin en peluche d'Aline. Avec un grand coup de pied, elle le dégage à l'autre bout de la pièce. Elle se rappelle la question idiote de la bimbo.

Pourquoi j'aime les bananes ? Et l'autre écervelée qui me parle de bite juste après. On dirait un cliché lubrique de vieux psychologue pervers, ou alors, une vieille blague de pauvre gars en manque. Pathétique... C'est surement cet abruti d'Alexis qui lui a mis ça dans la tête. Pauvre fille...

Mélanie regarde l'horloge du salon. Dix heures et demie. Elle se lève et après une rapide douche se dirige vers sa chambre.

***

Réveillée brutalement par la sonnerie de l'entrée, Mélanie sursaute dans son lit et ouvre les yeux. Trois heures et quart du matin. Driiing, driiing, driiing...

Putain, c'est l'autre, à tous les coups !

À moitié endormie et légèrement vêtue, Mélanie se lève et s'approche du judas de la porte d'entrée.

Putain, qu'est-ce qu'elle me veut encore? Mais si l'autre connard est hors d'état de nuire, le chantage est fini... Et je vais rapidement la foutre dehors.

Mélanie ouvre la porte. Aline, les traits tirés par la fatigue et la tristesse, entre sans un mot.

Oh oui ! C'est bon signe ça ! Faites que cet abruti soit mort.

- Aline, je suis désolée. Est-ce qu'Alexis ?...

Sans lui répondre, ni même la regarder, Aline s'assoit lentement sur le canapé du salon. Elle semble chercher quelque chose au pied du canapé, puis finit par regarder aux alentours. Mélanie observe la jeune fille qui se lève avec difficulté du canapé et traverse la pièce pour ramasser son petit lapin en peluche qui avait atterri dans un pot de fleurs. Elle le serre dans ses bras et commence à sangloter.

- Tu veux un thé ? demande Mélanie.

- Laisse-moi, salope ! hurle aussitôt Aline, avant de pleurer à chaudes larmes.

Le sang de Mélanie ne fait qu'un tour et elle avance les poings serrés vers la jeune fille en pleurs.

- Moi, une salope ! Je vais te faire voir, espèce de petite voyeuse ! Tu crois que j'ai oublié ce que tu as dit au bar à propos de la caméra?

Mélanie se jette sur le petit lapin en peluche qu'Aline tient entre les mains.

- Je vais la foutre dans le broyeur de la cuisine ta peluche à la con, menace Mélanie avec rage.

- Non, non ! S'il te plait, arrête ! s'écrie Aline qui tente de retenir son petit lapin rose et blanc.

Mélanie tire de toute ses forces sur la tête de la peluche. Aline la retient. La tête se déchire et tout le rembourrage se répand par terre. La jeune fille essaie de retenir les granulés qui s'échappent du corps de la peluche.

- Regarde ! Regarde, qu'est-ce que tu as fait ! crie Aline toujours larmoyante.

Mélanie la regarde d'un air satisfait.

- Tu trouves ça rigolo ? Ça te fait plaisir de me faire du mal, continue de vociférer la jeune blonde avec une voix de plus en plus troublée. Qu'est-ce que je t'ai fait ? D... d'abord tu me v... voles mon mec, puis maintenant tu déchires le dernier souvenir que j'ai de mon père. Snif... Je te déteste !

Aline se jette à plat ventre sur le canapé et enfonce sa tête dans les accoudoirs pour étouffer ses gémissements. Mélanie, quelque peu gênée par la réelle tristesse de la jeune fille s'approche d'elle.

- Ne t'inquiète pas, lance prudemment la femme d'affaires qui essaie de prendre un ton rassurant. Je connais quelqu'un qui répare à merveille les vieux chiffons.

- C'est toi, le vieux chiffon ! répond la jeune fille entre deux sanglots.

- Conn... se retient-elle de l'insulter avant d'essayer de montrer un peu de compassion. Je comprends ta tristesse, Aline.

- Tu sais ce qu'il a dit Alexis avant de... snif, lance la jeune blonde en larmes.

Bordel, je m'en fous de ce qu'il a dit, mais finis ta de phrase, avant de quoi ? De crever ?

Chapitre 8 : « Elle est punie de sortie ! »

-- Non, Aline. Je n'ai aucune idée de ce qu'il a pu dire, s'exclame Mélanie avec un air dubitatif.

- Il a dit... snif... il a dit « Banane, ma Banane » !

Je crois que je vais l'achever.

- Très bien Aline ! Je vois que tu as encore l'énergie pour te foutre de ma gueule, s'écrie la femme d'affaires en brandissant la tête de la petite peluche. Alors, dis au revoir à la tête de monsieur lapin, elle va faire un tour dans le broyeur !

- Non ! s'écrie la jeune fille qui se retourne sur le canapé. Tu es vraiment horrible avec moi. « Banane », c'est le surnom qu'il te donne. Tu ne comprends pas. Il a répété ton petit nom sans arrêt quand il était à moitié inconscient. Snif... C'est moi qui l'aime, qui l'aide et qui l'ai protégé... et ce connard pense à toi !

Aline se remet à pleurer de plus belle.

C'est moi, ou il leur manque une case à tous...

- Bon, et ben, je suis vraiment désolée Aline, que cet abruti ait pensé à moi avant de... il est où maintenant, au fait ?

- Ils l'ont endormi, répond la jeune fille.

- Tu veux dire qu'ils ont abrégé ses souffrances? se moque Mélanie.

Aline étouffe un éclat de rire, entre deux sanglots.

- Ben non, t'es vraiment bête quand tu t'y mets. Il a été gravement blessé au bras, aux côtes et à la tête, mais les médecins ont dit qu'il allait s'en sortir.

Putain, je n'ai vraiment pas de chance.

- Quelle chance Aline ! Tu pourras aller le cajoler tous les jours jusqu'à son rétablissement.

- Arrête de te moquer de moi, Mélanie ! Je vous déteste, toi et lui. Vous jouez avec mes sentiments et j'en ai marre de vous. Tu penses peut-être que je suis une idiote d'accepter que l'homme que j'aimais s'envoie en l'air avec toi, mais j'avais des sentiments et je pensais que c'était réciproque. Mais maintenant, c'est fini ! Et j'en est plus rien à foutre de son petit jeu avec toi. Je me casse demain soir !

À la bonne heure ! Merci à... je me rappelle plus comment il s'appelle, mais merci à cette brute qui a cogné l'autre pervers.

- Tu fais comme chez toi, Aline. J'ai Netflix et le congélateur est plein, alors tu pourras te regarder plein de séries en bouffant des glaces pour te réconforter demain avant ton départ.

- C'est gentil Méli, mais je vais à la piscine avec Marco demain, tu as oublié? dit naïvement la belle blonde.

- Hé, une minute là ! C'est moi qui vais à la piscine avec Marco. Toi, tu ne viens pas.

- Quoi ? Tu veux que je lui dise que je ne suis pas ta cousine et que ça fait une semaine que tu lui mens, menace-t-elle.

- Pfff... tu me gonfles. Je vais me recoucher. J'ai du travail qui m'attend, moi !

- Bonne nuit, méchante cousine qui m'a volé mon mec ! Je m'en souviendrais ! crie avec rancœur la jeune fille en se recroquevillant sur le cuir rêche du canapé avec le reste de sa peluche dans la main.

***

Le lendemain matin, dernier jour de la semaine. Mélanie assise à son bureau repense à la soirée d'hier au Valexior et ce que lui a raconté Aline.

Toc, toc.

- C'est Hamza !

Mélanie sort de ses pensées.

- Entre !

- Bonjour Mélanie, je voulais savoir si tu...

- Tiens ! Ton frère a les qualifications suffisantes pour faire son stage ici, le coupe-t-elle en lui tendant les documents de stage contresignés.

- M... merci ! Ce sera un honneur pour lui et je veillerai à ce que son stage soit productif pour le bureau, rétorque Hamza plein de gratitude.

Un autre homme se présente à la porte de son bureau restée entrouverte. Patrick Geaubelin.

- Salut, Mélanie ! Désolé de te déranger, mais Paolo m'envoie pour te demander si tu peux nous donner des infos sur des entreprises avec lesquelles nous voulons entrer en contact.

- Envoie-moi ta liste d'entreprises par email, propose la responsable de domaine. Si j'ai le temps, je vous donne un retour avant la fin de la journée.

Ayant répondu de manière aussi efficace qu'expéditive, Mélanie salue les deux hommes qui quittent aussitôt son bureau en refermant la porte derrière eux.

Bip, bip. Un message de Marco.

« Salut, Mélanie ! J'ai hâte d'être à demain pour te revoir. Si jamais, je suis en télétravail et il y a ta cousine qui est venue sonner à ma porte, parce qu'elle s'ennuie. Je lui ai proposé de faire un tour au parc en fin de matinée. J'espère que ça ne te dérange pas. »

Mais quelle garce ! Elle veut me piquer mon Marco ou quoi ? C'est mon Marco, il est à moi !

Mélanie tape frénétiquement sur le clavier de son téléphone et envoi sa réponse.

« Salut, Marco ! Non, il en est hors de question. Elle est punie de sortie ! Moi aussi j'ai hâte de te revoir. »

Voilà, bien fait ! Non, mais pour qui ils se prennent ces deux-là ?

Fière de sa réponse autoritaire, Mélanie se replonge dans son travail jusqu'à la pause de midi.

Toc, toc.

- C'est Mei !

- Entre !

- Salut, Mélanie ! Tu es au courant pour Alexis ? Il est à l'hôpital. D'après Jessica, ce serait une séance sado-maso qui aurait mal tourné, mais bon, j'ai des doutes là, quand même.

- Ouai, elle a surement raison. Il s'est certainement fait cravacher trop fort dans une boite à partouze, s'amuse à surenchérir la responsable de domaine.

Mei éclate de rire.

- Mélanie ! Tu deviens pire que Jess, qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- Rien, j'ai faim. Allons manger.

Mélanie se lève, attrape son repas et se dirige vers la cafeteria avec Mei.

Assis à une table, elles aperçoivent Paolo et Patrick face à face, ainsi que Jessica et Hamza à leur côté. Tous semblent animés par la nouvelle d'Alexis à l'hôpital. Hamza interpelle Mélanie.

- Mélanie, on va aller rendre visite à Alexis demain, tu te joins à nous ? demande le coéquipier d'Alexis.

- Non, j'ai un rendez-vous important demain. Je passerais le voir un autre jour.

- Il parait qu'il est mal en point, le pauvre, s'inquiète Paolo.

Mélanie fait mine de se concentrer sur son repas pour ne plus être prise à partie dans cette discussion.

- En plus, il va se faire incendier par Kaizer, rajoute Patrick. Il était censé être présent au meeting de lancement du projet avec Archimat et c'est Kaizer qui a dû s'y coller à la dernière minute.

- Ah ça, je peux vous dire que Kaizer était hors de lui ce matin, confirme Mei. J'ai dû annuler quatre autres rendez-vous pour qu'il puisse se libérer.

Sans prendre part à la discussion, Jessica fixe Mélanie avec un grand sourire.

Oui, Jessica, j'ai compris ! Je sais que tu sais que je vais à la piscine demain avec ton cousin. On en a déjà parlé !

- Tu vas amener ta cousine aussi, demain ? lance soudainement la jeune réceptionniste en aparté avec Mélanie.

- Pourquoi tu demandes ? rétorque-t-elle.

- Elle est plutôt jolie à ce qu'il parait, poursuit Jessica avec un petit sourire en coin.

J'espère que ce n'est pas mon Marco qui est allé lui dire ça !

- C'est mon cousin qui me l'a dit, taquine la fausse blonde.

Oh le connard ! Ne me dis pas qu'il en pince pour cette bimbo.

- Et ton cousin, il t'a aussi dit que c'est une gamine à peine majeure ? s'énerve Mélanie.

- Désolée, Mélanie ! Je disais ça comme ça, s'excuse Jessica.

- Ben, occupe-toi de tes affaires pour une fois.

Haaa, je suis vraiment à bout de nerf en ce moment. Faut que je me calme, faut que je me calme...

- OK, pas de soucis, j'arrête... Je voulais juste plaisanter avec toi, mais tu n'es pas d'humeur à ce que je vois, tente de se dédouaner la commère.

Bip-bip. Mélanie regarde machinalement le message qu'elle vient de recevoir. Une image : Aline et Marco, côte à côte dans ce qui semble être l'appartement du voisin. Son visage se tend aussitôt et elle se lève en laissant tomber bruyamment ses couverts sur la table. La tablée se tait un instant. Hamza se retourne vers son ancienne camarade d'université.

- Tout va bien, Mélanie ? demande-t-il avec bienveillance.

- J'ai du travail, je vous laisse, déclare laconiquement la femme d'affaires.

Mélanie jette les restes de son repas dans un sac plastique et s'éloigne de la table.

Mais qu'est-ce qu'il fait cet idiot avec elle ! Je lui ai pourtant dit qu'elle était privée de sortie. Ah oui, c'est ça. Ils vont me dire qu'ils ne sont pas vraiment sortis puisqu'ils sont dans son appartement. Rrrh, ils commencent à m'énerver ces deux-là... Il veut se la taper, ou quoi? Les hommes sont vraiment tous des connards !

Mélanie sent une colère sourde mêlée de jalousie poindre en elle. Arrivée dans son bureau, elle jette violemment son téléphone portable sur la table. Elle n'arrive pas à se sortir cette image de la tête. Une angoisse et une envie de rentrer chez elle l'envahissent.

Allez Mélanie ! Ne te laisse pas aller au sentimentalisme, tu n'as pas le temps pour ça. Tu vaux mieux que ça ! C'est toi la responsable de la prestigieuse société Kaizer & Kramer. Des milliers de personnes voudraient être à ta place. Des milliers d'envieux, qui n'auront jamais les capacités d'accéder à ce poste. Je dois me battre, je dois être la meilleure. Peu importe les sacrifices !

***

Chapitre 9 : « C'est mon Marco ! »

Le soir même, Mélanie rentre furieuse dans son appartement et voit Aline sur le canapé en train de jouer avec son téléphone portable

- ça t'amuse, pétasse ! lui crie-t-elle en claquant la porte d'entrée.

- De quoi tu parles, Mélanie ?

- Tu veux me piquer Marco, c'est ça ton plan !

- Premièrement, ce n'est pas ton Marco, et deuxièmement, tu sais bien que je suis trop bête pour avoir un plan.

- Oui, c'est mon Marco ! Je l'ai trouvé la première et si tu n'étais pas là, on serait déjà beaucoup plus loin.

- Plus loin que quoi, Mélanie ? Que de s'effleurer les mains comme des gamins de douze ans?

- Tu me cherches là ! Je vais t'en coller une !

Les poings serrés et le visage rouge de colère, Mélanie fixe la jeune fille.

- Arrête, tu me fais peur... regarde on a fait une autre photo.

- C'est quoi ta photo ? Toi en train de le sucer ! crie la brune avec un ricanement terrifiant.

- Méli, arrête ça. Tu es pire qu'Alexis dans ton genre. C'est lui qui t'a contaminé en te baisant ou tu as toujours été comme ça ?

- Grrr, grogne Mélanie.

- Regarde, on a joué au jeu de la tour infernale, s'exclame Aline en lui montrant une photo d'elle concentrée à retirer une pièce de bois de l'édifice sans le faire tomber.

- Ha, ha, ha ! Très intéressante, Aline. Et sur sa tour infernale, tu es montée dessus aussi, accuse Mélanie avec un rictus sardonique.

- Méli, tu es vraiment une obsédée... murmure la jeune blonde avec une fausse moue de pudeur.

- Je vais prendre une douche ! annonce Mélanie qui n'arrive pas à se calmer.

- Hé, Méli ! Je t'ai pris un maillot de bain chez Dixies, je suis sûre qu'il va te plaire. J'ai utilisé ma carte cadeau pour les employés du magasin, alors tu ne me dois rien. Il est dans la salle de bain.

Mais encore heureux ! Je ne t'ai rien demandé que je sache.

Mélanie entre dans la salle de bain, se déshabille et regarde les traits fins de son joli visage dans le miroir. Elle respire profondément et s'apaise. Ses beaux yeux bleu foncé détaillent chaque partie de son anatomie.

Ils sont très beaux mes seins : fermes, arrondis, symétriques. Ils ont la taille parfaite pour une femme qui se respecte. Je ne suis pas une poupée gonflable comme l'autre blondasse.

Elle aperçoit sur le porte-serviettes le maillot de bain dont Aline lui a parlé. Elle prend les deux parties du bikini et les pose sur le lavabo.

Ce n'est pas moche.

Elle manipule le joli bikini de couleur noir uni. Elle le trouve à la fois chic et sexy, avec des bonnets en triangle, un dos nu et des élastiques en plusieurs bandes. Les coutures ton sur ton et la qualité irréprochable sont typiques de cette marque de luxe.

Ça m'emmerde que ça vienne d'elle, mais je dois avouer qu'il est vraiment joli et à mon gout. C'est vrai qu'elle est forte cette gamine pour choisir des vêtements. Elle a au moins une qualité, mais je ne vais pas la laisser me piquer mon mec, il est à moi !

***

Samedi matin. Aline et Mélanie se préparent chacune de leur côté pour la journée piscine et détente au parc aquatique situé à l'extérieur de la ville.

Aline a déjà rangé ses quelques affaires en vue de son départ de l'appartement. Il a été convenu que Marco et Mélanie la déposent chez elle en fin de journée. Assise sur le canapé du salon, elle tripote une sorte de mini bouée gonflable avec un fond en toile élastique et des dessins de lapin.

- C'est quoi ce truc Aline ? demande Mélanie qui finit de coiffer sa queue de cheval. T'aurais pas pu attendre d'être là-bas pour le gonfler.

- C'est mon repose limonade, figure-toi ! déclare fièrement la jeune fille. C'est pour quand je suis dans l'eau. Regarde ! Je mets mon verre dans la bouée et ça flotte.

- Très bien, Aline... je ne suis pas sûre que ce soit autorisé, mais bon, tu fais comme tu veux. Et si jamais, ne le fais pas trainer dans l'appartement si tu ne veux pas que Mystique en face des petits morceaux.

On sonne à la porte.

C'est Marco.

Mélanie finit de ranger sa brosse et son sèche-cheveux dans son sac et se précipite vers la porte d'entrée, mais Aline la devance et accueille le voisin avec un grand sourire.

- Bonjour, Marki !

Marki ? Ne me dis pas que cette greluche lui a déjà donné un petit nom !