Affaires Vicieuses Vol. 02

BÊTA PUBLIQUE

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***

Chapitre 3 : « Madame la responsable de domaine. »

Mélanie pénètre dans son nouveau bureau, celui de la responsable de domaine, qu'elle convoite depuis son entrée en fonction dans la société. Elle installe son ordinateur portable sur la station qui la connecte automatiquement aux écrans, au réseau et à tous les périphériques dont elle a besoin. Elle range quelques minces classeurs contenant des documents originaux, puis dépose ses fournitures de bureau sur la table. Elle finit par prendre place dans son nouveau fauteuil.

À l'orée du triomphe de sa jeune vie professionnelle, le sentiment de fierté qu'elle ressent s'obscurcit brutalement à l'idée que le salaud est encore là pour longtemps et qu'il puisse utiliser la vidéo pour ruiner sa réputation. Il lui faut gagner du temps jusqu'à ce qu'elle trouve un moyen de se sortir de ce chantage.

***

- Félicitations ! hurlent en cœur Mei et Jessica en apercevant Mélanie entrer dans la salle de pause avec son déjeuner.

La secrétaire et la réceptionniste sont attablées l'une en face de l'autre. À côté de Mei se trouve le nouveau chef d'équipe, Paolo.

Mélanie vient s'installer à côté de Jessica, en face de Paolo, et remercie d'un simple sourire les deux jeunes femmes pour les félicitations. Une étrange sensation s'empare d'elle. Elle sent son estomac se nouer en présence des deux commères. Sa colère contre elles est partie, mais l'amertume de ce qu'elle s'est imposé de subir au Valexior par peur de leur mauvaise langue subsiste.

- J'en étais sûre Mélanie ! s'exclame Mei. Girl power !

- Girl power ! hurle Jessica en écho de sa copine.

- Félicitations, Paolo, lance calmement Mélanie en souriant à son ancien coéquipier.

- Merci Mélanie ! C'est aussi grâce à toi, répond tendrement Paolo avec son petit accent italien.

- Paolo ! Qu'est-ce que je t'ai toujours dit? ne peut s'empêcher de répliquer Mélanie, avec son côté professeur qui enseigne à ses élèves. Personne ne réussit grâce aux autres, chacun a toujours son propre intérêt à aider les autres. Je voulais une équipe efficace pour arriver à mes objectifs et j'ai fait en sorte que mes coéquipiers deviennent les meilleurs. C'est maintenant à toi de faire de même.

- Tu sais quand Alexandre part chez Kramer ? demande Paolo, triste à l'idée de perdre un de ses camarades.

- Non, il va discuter de ça avec Kaizer cet après-midi, répond Mélanie, sans manifester beaucoup d'intérêt.

- Hé, Mélanie ! Tu as annoncé la bonne nouvelle à ton mec ! s'exclame Jessica avec un clin d'œil. Attention ! Pas de cachotterie avec mon cousin adoré.

- Je le vois ce soir.

- Tu le vois ce soir ? répète la jeune réceptionniste faisant mine de s'interroger. C'est le grand amour, je vois. Au fait, Mélanie ! Tu ne remarques pas un truc à cette table ?

Jessica fait osciller son regard entre Mélanie et les deux autres convives qui partagent le déjeuner.

- Ah voilà, ben j'aurais dû me douter, tu ne sais vraiment pas garder un secret, Jess ! s'écrie la secrétaire de Kaizer.

Jessica commence à pouffer de rire et dessine un cœur entre ses mains. Mei lui fait les gros yeux. À côté, Paolo rougit avec un doux sourire aux lèvres.

- Désolé, Mei-mei ! Tu me connais, rit la fausse blonde qui se retourne de nouveau vers Mélanie. Tu aurais dû la voir hier soir. Elle a attendu que Kaizer soit parti du Valexior et elle s'est littéralement jetée sur Paolo.

Mélanie esquisse un léger sourire de politesse, mais cette soirée est vraiment la dernière chose à laquelle elle souhaite qu'on lui fasse penser.

- Hé là, les filles ! s'écrie l'Italien. Je peux vous laisser, si je vous dérange.

- Non, toi tu restes ici ! lui lance Mei qui tourne la tête pour le fixer de ses jolis yeux asiatiques tout en enserrant sa fine main autour de la cuisse de Paolo.

- Eh ben, on voit direct qui porte la culotte dans le couple ! se moque Jessica.

- Tu vois Jessica, comment elles traitent les hommes, les Japonaises ! s'écrie Paolo avec un grand sourire moqueur à l'intention de Mei.

- Japonaise ! hurle Mei en plantant ses ongles dans la cuisse de Paolo.

- Haaa ! crie l'homme aux cheveux ondulés, regrettant amèrement sa petite blague. Chinoise, je voulais dire Chinoise !

Mei desserre lentement ses doigts tout en fixant son nouveau petit copain sévèrement.

- Mamma Mia ! Et après on dit que les femmes italiennes sont dangereuses, s'exclame le brun en regardant vers le ciel.

Les deux copines de travail éclatent de rire. Mélanie sourit gentiment pour ne pas se sentir trop à l'écart, et le nez dans son repas, elle continue de manger sa salade. Puis elle regarde son dessert, son fruit préféré depuis qu'elle est gamine, une banane, prise comme d'habitude dans la corbeille de fruit frais de son immeuble. Mais le douloureux épisode matinal avec son tourmenteur et l'odieux chantage dont elle fait l'objet, lui fait ranger le fruit qu'elle se résout à réserver pour plus tard.

***

De retour dans son bureau, Mélanie s'attelle à passer tous les documents de l'ancienne responsable de domaine. Maintenant, elle se doit d'être au courant de toutes les activités qui étaient sous sa responsabilité.

La porte s'ouvre, un costume sombre pénètre son bureau.

- Bonjour, bonjour, madame la responsable de domaine !

Alexis referme la porte derrière lui et s'approche de Mélanie. Son estomac se noue de nouveau, mais elle doit rester forte, se fait-elle la promesse. Elle fixe l'homme en costume noir toujours affublé des pansements résultant de leur empoignade.

- Où en étions-nous dans nos affaires ? interroge-t-il avec un ton très professionnel. Ah, oui ! Les instructions.

- Arrête ça, interrompt Mélanie avec un soupir de lassitude.

- Arrêter quoi, ma jolie ?

- Ton chantage. Tu peux oublier. Je ne me plierai pas à tes idées lubriques et complètement débiles. Tu ne me toucheras pas.

- Je ne te toucherai pas ? Tu as peut-être la mémoire courte. Tes petits seins et tes soupirs de plaisir n'ont plus aucun secret pour moi.

Mélanie baisse les yeux vers sa table et rougit.

- Qu'est-ce que tu veux ? demande-t-elle en faisant brièvement passer son regard sur lui.

- Pour commencer, tu vas faire la connaissance d'une amie. Vous allez boire un verre ensemble à 18 heures au Valexior.

- Je ne peux pas, j'ai déjà un rendez-vous ce soir, rétorque aussitôt Mélanie.

- Ton nouveau petit copain, j'imagine.

Mélanie ne répond pas.

- Très bien, Mélanie. Alors elle fera la connaissance de... Marco par la même occasion, c'est parfait. Tu l'attendras à 16 heures devant le magasin de vêtements Dixies. Je suis sûr que tu connais déjà le chemin.

- Et qui dois-je rencontrer là-bas ?

- Ne te pose pas trop de questions. Sois juste devant le magasin à 16 heures.

- Et si je n'y vais pas?

- Eh bien, l'image de « la figure de proue du domaine investissement de la société » pourrait en prendre un sacré coup.

- J'ai bien compris, connard, murmure la jeune femme.

- Ton insolence est toujours aussi excitante... 16 heures, ne sois pas en retard.

Sans un mot de plus, Alexis quitte le bureau.

Mélanie s'avachit dans son fauteuil.

Qu'est-ce que je vais bien devenir ? J'aimerais tellement pouvoir me réjouir de l'obtention du poste, de ma rencontre avec Marco... Peut-être que si je lui en parle, il pourrait m'aider. Non, non, non. On se connait à peine, qu'est-ce qu'il va penser de moi ? On ne s'est même pas embrassé et je vais aller lui expliquer pourquoi et comment un autre type me fait du chantage avec une sextape... Je dois trouver un autre moyen.

Prise dans ce tourment de pensées, Mélanie essaie avec difficulté de se replonger dans le grand nombre de dossiers dont elle doit prendre connaissance au plus vite pour mener à bien ses nouvelles responsabilités.

Et puis, c'est qui, cette amie qu'il veut que je rencontre ? Une foutue perverse dans son genre...

***

Chapitre 4 : « Ne t'échappe pas ! »

À 16 heures, Mélanie se retrouve devant le Dixies, le magasin de vêtements qu'elle connait bien. Elle attend cette personne inconnue sur ordre d'une personne qu'elle aurait préféré ne jamais connaitre.

En dévisageant chaque femme qui sort du magasin, elle sent soudainement une aigreur sillonner ses entrailles en repensant à la magnifique paire de sandales à talon qu'elle y avait achetée la veille. Ces chaussures sont maintenant bien profondément enfouies dans la poubelle de sa cuisine pour ne plus jamais qu'elle lui rappelle la fin de cette journée.

- Coucou !

Mélanie se retourne et observe la jeune beauté blonde qui vient de s'adresser à elle. Elle s'étonne brièvement de la jeunesse de cette fille, qui lui semble avoir une vingtaine d'années, puis constatant ses courbes impressionnantes, Mélanie pense aussitôt aux bimbos des romans de son père.

Nooon ! Mais je la connais, c'est une vendeuse du rayon chaussure. Qu'est-ce qu'elle me veut ? Ce n'est pas « l'amie » de l'autre connard, quand même ?

- Tu dois être Mélanie.

- O... oui.

- Comme sur la photo.

De quelle photo elle parle, cette gamine ?

- Bon, on va boire un verre, j'ai soif, et en plus Alexis m'a dit qu'on avait un rendez-vous après.

Elle me tutoie ! s'énerve intérieurement Mélanie. Et comment ça, on a un rendez-vous après ? C'est moi qui ai un rendez-vous. Qu'est-ce que c'est que ce délire. Bordel, c'est une lesbienne, je suis sûre. Elle va essayer d'abuser de moi à la première occasion, elle nous filmera et je serais encore plus dans la merde. Il faut que je fasse très attention à ce qu'elle va me faire boire...

- Allô, allô ! Tu dors debout ou quoi? Allez viens on va à la terrasse du café juste à côté, c'est plus simple, parce que si on doit passer chez toi pour le rendez-vous, on n'aura pas le temps d'aller jusqu'au Valexior.

La grande et mince blonde à la poitrine généreuse et aux petites fesses rebondies moulées dans son mini short en jeans, tire Mélanie par le bras pour la diriger vers la terrasse du café situé juste à côté du magasin Dixies.

Comment ça, passer chez moi ? Qu'est-ce qu'elle raconte ? Bordel, lâche-moi, ça y est, elle veut m'entrainer jusqu'aux toilettes comme l'autre connard pour me violer. Ça ne va pas se passer comme ça. Merde !... Le cadeau de ma mère, je ne l'ai plus, l'autre pervers me l'a volé hier soir. Haaa ! Allez, allez, Mélanie, tu sais te défendre... Putain, elle a de la force quand même cette blondasse et elle fait bien une tête de plus que moi, je...

- Assieds-toi ! Je vais commander deux limonades, ça te va ? demande la jeune fille en indiquant à Mélanie les premières places libres en terrasse.

Perdue dans ses pensées, Mélanie l'écoute à peine.

Hé, allô ! T'es défoncée ou quoi ? Tu m'entends ? Une limonade, ça te va ?

- Oui...

- OK, je reviens. Ne t'échappe pas ! lui dit-elle en lui faisant un clin d'œil. Bon, dans ta situation, il y a peu de chance. Ha, ha !

La jeune vendeuse de chez Dixies s'éloigne en riant. Au comptoir de l'établissement, elle semble annoncer la commande au serveur. Mélanie l'observe attentivement.

C'est un putain de piège, ils sont de mèche. S'ils foutent du GHB dans un verre, je dois voir lequel... bon, dans tous les cas, même si je ne suis pas sûre, ce sera dans le verre qu'elle va me donner.

La jeune fille retourne à la petite table ronde d'extérieur et s'assoit. Mélanie serre son sac à main posé sur ses genoux.

- Je m'appelle Aline !

Oui, c'est bien la Aline qui m'a conseillé pour mes chaussures hier après-midi. Elle n'a pas l'air de me reconnaitre...

- Vous êtes contente des sandales que vous avez achetées hier après-midi ? demande Aline avec intérêt.

Elle m'a reconnu, fait chier.

- Oui, parfait, ment Mélanie.

Le serveur arrive et vient déposer les deux verres de limonade.

OK, c'est maintenant que ça se joue. Je dois trouver une excuse pour détourner son attention et intervertir les verres.

Aussitôt sur la table, Aline saisit son verre et le boit cul sec.

- Ahhh ! J'avais trop soif.

Bon... c'est trop tard.

Sans se relever, Aline hèle le serveur pour lui demander une autre limonade.

OK, il y a encore un espoir... Mais qu'est-ce que je raconte, je suis en train de me faire une parano... oui, peut-être, mais j'ai quand même affaire à de foutus pervers, rien qu'à voir le corps d'actrice porno de cette Aline...

- Tu es plutôt jolie dans ton style, Méli.

Est-ce que j'ai bien entendu ? Elle m'a appelé « Méli » ?

- J'aime bien ton petit nez !

- Je ne suis pas lesbienne ! s'écrie aussitôt Mélanie

- Ben, ma Méli, je sais que tu préfères la bite.

Mélanie rougit, détourne son regard et serre encore plus fort son sac à main.

Bon, ben voilà, c'est clair. Cette ordure lui a montré la vidéo.

Le serveur dépose le second verre de limonade pour Aline.

Allez, nos deux verres sont pleins, c'est maintenant ou jamais.

- Oh ! Mais, là-bas ! C'est ! s'exclame Mélanie en dirigeant son regard derrière Aline en direction d'une table plus loin.

De quoi? Où ça ? demande la blonde en se retournant.

Mélanie attrape le verre d'Aline et fait rapidement glisser le sien devant la blonde, répandant un bon tiers de son contenu sur la table. Aline se retourne de nouveau. Mélanie la regarde avec un air innocent en tenant le verre qu'elle vient de lui subtiliser.

- C'était quoi? demande la blonde.

- Non, rien, juste un chat ! fabule Mélanie.

- Tu m'as fait peur, Méli. Tu sais, il y a un ex complétement dingue qui me traque. Il s'appelle Carlo et...

- Bon ! Qu'est-ce que tu me veux? Pourquoi je suis là?

- Dis-moi, Méli ? Tu as cru qu'on était dans un film d'espionnage, ou quoi ?

Mélanie la regarde interloquer.

- P...pourquoi? bégaie Mélanie en sirotant sa limonade.

- Tu m'as piqué mon verre, non? Tu sais Méli, il y a peut-être aussi quelque chose dans le verre que tu tiens dans la main, continue la jeune fille avec un petit sourire diabolique.

Mélanie pose le verre et la regarde sans un mot. Aline la fixe, plisse les yeux avec une petite moue malicieuse et poursuit :

- J'ai bien envie de te voir en tenu de soubrette.

Mélanie fronce les sourcils. Aline continue avec un naturel inquiétant.

- Tu m'imagines en train de claquer ton petit cul de sainte nitouche.

- Et toi, tu m'imagines en train de foutre mon poing dans la gueule, répond du tac au tac Mélanie avec un air crispé.

Aline se met à rire de vive voix. Mélanie la regarde quelques secondes puis étouffe un petit rire gêné.

C'est une folle. Elle a l'air complètement givrée. Elle ressemble à cette fille des films de geek dont parlent toujours Patrick et Alexandre, comment ils l'appellent déjà... Harley... quelque chose...

- Bon, je crois qu'il est temps de rentrer à la maison, ma Méli. Le rendez-vous approche.

Mélanie se lève et salue la jeune femme.

- Ah oui, tu n'as pas compris, en fait. On rentre ensemble chez toi, annonce fermement Aline.

- On... quoi ? Non, non, non...

- Instructions d'Alexis, la coupe Aline. Tu as déjà oublié ? La vidéo !

Je le sens mal... Mais bon, qu'est-ce que je peux faire d'autre dans l'immédiat... Je dois trouver un moyen de contrer son chantage avant que ça tourne mal pour moi.

Résignée, Mélanie se lève et commande un taxi.

***

Mélanie actionne l'ouverture par carte magnétique de son appartement.

- Wouah ! Il en jette ton appart, s'écrie Aline en bondissant dans le salon.

Sous le regard désespéré de la brune, la jeune blonde entre dans chaque pièce, s'assoit sur tout ce qu'elle trouve et se met à courir après Mystique.

- T'inquiète, ma Méli ! J'adore les chats.

Après deux bonnes minutes de course-poursuite, Aline, lasse de ne pas pouvoir rattraper la petite chatte angora, se met à ouvrir tous les tiroirs de l'appartement.

- Bon, premièrement on fait disparaitre tout ce qui est pantalon. Tu as un sac poubelle ?

- Mais bien sûr ! Et après je ne mets que des minijupes et sans culotte, c'est ça ! s'exclame Mélanie avec sarcasme.

- Non, tu peux les garder tes culottes ! Je sais que tu aimes garder ta culotte en toute occasion, pouffe de rire la jeune fille à peine majeure.

Non, mais vraiment ! Il lui a tout raconté ce connard.

- Enfin, je vais quand même faire un tri et jeter tout ce que je ne trouve pas assez joli pour une femme sensuelle comme toi.

Une femme sensuelle comme moi ? Je t'emmerde poufiasse !

Aline fouille la salle de bain.

- Ah ! Tu prends la pilule, s'exclame la jeune fille l'air réjoui.

Oui, je prends la pilule et fort heureusement d'ailleurs...

- Bon, on se prépare ! On a un rendez-vous, si tu n'as pas aussi oublié, s'écrie Aline complètement euphorique.

Elle... elle va venir avec nous, cette pétasse.

- Et oui, ma grande cousine ! Je sais ce que tu penses maintenant. Je vais venir avec toi à ton petit rendez-vous galant, et puis après, je rentrerai avec toi, parce que maintenant on habite ensemble. Youhou ! s'extasie la grande blonde en sautant sur le canapé en cuir du salon. Je vais te surveiller ma cousine adorée.

Mélanie complètement abasourdie par ce qu'elle vient d'entendre reste figée, le regard dans le vide.

C'est quoi ce traquenard? Elle va habiter ici... prétendre être ma cousine... et me surveiller...

***

Chapitre 5 : « Tu veux bien arrêter tes bêtises ! »

Une heure plus tard. Assise dans la voiture de Marco, Mélanie contemple le reflet de son visage. Son regard s'arrête sur ses yeux dont le maquillage sublime leur couleur bleu profond.

- Tu la trouves comment ma cousine ? C'est moi qui l'ai maquillé ! s'écrie Aline assise à l'arrière du véhicule.

- Ravissante, comme toujours, répond élégamment Marco.

- Elle est jolie et confortable ta voiture, Marco ! C'est quoi comme modèle? demande la fausse cousine.

- Une Audi A1.

- Mais c'est un peu petit comme voiture, quand même, souligne la jeune fille avec une petite moue narquoise. Hé, cousine ! C'est quoi que tu m'as dit par rapport aux hommes qui ont de grosses voitures ?

Mais qu'est-ce qu'elle va sortir encore ?

- Je n'en sais rien, Aline, rétorque Mélanie l'air blasé.

- Mais si, rappelle-toi. Tu m'as dit un truc du genre : grosse voiture, petite bite.

Mais quelle connasse...

- Aline, s'il te plait ! je n'ai jamais dit quoi que ce soit de ce genre, tu as dû l'entendre ailleurs.

- Oui, peut-être, continue l'emmerdeuse. Mais est-ce que ça veut aussi dire que : petite voiture, gros sexe ?

Marco garde les yeux sur la route, faisant mine de ne pas entendre les paroles d'Aline qui continue sa plaisanterie coquine.

- Parce que dans ce cas, ça veut dire que Marco a une gr...

Mélanie se retourne brusquement vers l'arrière du véhicule en lui faisant les gros yeux.

- Tu veux bien arrêter tes bêtises !

- Ooh, ça vaaa ! ronchonne la perfide amie d'Alexis.

Mélanie s'adosse de nouveau dans son siège et soupire. Elle tourne la tête vers Marco et aperçoit un sourire discret sur son visage.

Ça le fait rire les idioties de cette greluche ?

- Je suis désolée, Marco. Je dois la garder parce que ma tante a eu un problème de santé et je suis la seule chez qui elle peut rester, ment Mélanie.

- Tu n'as pas à te justifier, Mélanie, l'apaise-t-il calmement. C'est tout à ton honneur de prendre soin de ta famille. Je suis ravi de vous amener toutes les deux à cette exposition.

***

Le trio visite l'exposition qui a pris place dans la salle d'un grand restaurant du centre-ville. Mélanie s'étonne du genre artistique de l'exposition, représentant essentiellement des natures mortes : des vases avec fleurs, des instruments de musique, des chandeliers, des corbeilles de fruits...