Le Club - Partie 38

CHAPITRE 8

Emily tapa à la la porte de la chambre 152 de l'hôtel Albion et attendit vainement qu'on vienne lui ouvrir.

- Entrez! Fit une voix féminine un peu lointaine quand elle répéta son geste.

La policière se demanda alors si elle ne s'était pas trompée de chambre puis elle comprit qu'il devait s'agir de la célèbre Martina Ivanova. Elle hésita une seconde mais décida finalement d'entrer pour rencontrer finalement cette femme qui fascinait autant d'hommes.

L'hôtel Albion n'était pas aussi luxueux que l'Excelsior mais il restait d'une qualité supérieure. La chambre était très spacieuse avec un équipement très complet et surtout un grand balcon dominait toute la ville.

Martina était assise sur le recoin de son lit, faisant dos à Emily de telle façon que cette dernière ne pouvait voir que sa queue de cheval rousse qui tombait entre ses épaules à la pâleur presque angélique. La Russe ne fit aucun geste pour se retourner.

- Enchantée, salua Emily, je suis...

- Je sais qui vous êtes Emily Proctor, la coupa Martina. Je sais aussi les raisons qui vous ont poussée à venir aujourd'hui mais Thomas n'est pas là.

Elle avait employé un ton calme et en dépit de son comportement Emily ne se sentit pas mal à l'aise. « Pourtant, elle sait que je suis une rivale. ».

- Thomas m'a expliqué ce que vous avez dû accepter pour sauver votre amie, ajouta-t-elle en changeant volontairement de conversation.

- A ce que je sais, vous avez eu votre lot de souffrances vous aussi.

- Le passé est le passé. Puis-je vous donner un conseil? N'hésitez jamais à laisser sortir votre rage. N'essayez pas de redevenir la femme que vous étiez naguère, elle est morte et enterrée et celle que vous êtes devenue sera malheureusement toujours la proie de démons infernaux qui chercheront à la dévorer. Laissez-les sortir, déversez votre trop plein de rancœur sinon ils vous détruiront vous et ceux qui tenteront de vous aider et de vous aimer.

Emily fut frappée par l'intensité que Martina avait mis dans chacune de ses paroles. Elle se retourna enfin pour planter son regard bleu azur dans le sien.

- Et si jamais vous avez la chance de rencontrer un homme qui vous aime profondément au point de supporter tous les moments horribles que vous lui ferez vivre alors ne le laissez jamais partir!

Emily plongea dans ce regard bleu si profond et comprit enfin les paroles de Thomas et de Thierry : « c'est une femme dont on tombe amoureux dès le premier regard » et pour la première fois de sa vie, elle se trouva insignifiante.

La porte de la chambre s'ouvrit pour laisser entrer Thomas.

- Bonjour Emily, fit l'homme qui avait mis fin à son calvaire.

Emily fut déconfite de ne sentir aucune gêne dans sa voix dénotant ainsi que de la voir ainsi en présence de la femme qui partageait sa vie ne représentait aucun problème. Le pire fut qu'à partir de ce moment, elle eut l'impression de disparaître de la surface de la terre. Pour les deux autres personnes présentes, seul l'autre comptait. Alors que Thomas s'approchait de Martina, à aucun moment son regard ne quitta le sien et le visage déjà lumineux de la Russe adopta une expression de ravissement qui dénotait toute alchimie qui reliait ces deux êtres. Et pour la première fois depuis qu'elle le connaissait, Emily vit Thomas sourire. Elle sut alors qu'elle n'avait plus sa place à Lilleland.

CHAPITRE 9

La limousine d'Abdul Al Fahdman s'arrêta sur le quai d'un des multiples ports de plaisance de Lilleland. A l'intérieur, agenouillée sur le sol de la banquette arrière, les mains toujours attachées dans le dos, Sonia se retrouvait obligée de réaliser une fellation bien baveuse au pacha arabe qui semblait comblé par les talents de la désormais ancienne étudiante. Avec sa robe totalement tirebouchonnée autour de ses hanches, la jeune fille était totalement exposée aux regards du chauffeur et du garde du corps de l'homme qui semblait décidé à la soumettre à un nouveau calvaire.

- Nous sommes arrivés, déclara le chauffeur.

Abdul leva la main pour signifier à son homme de patienter. Il s'adossa sur son siège en tendant le ventre afin d'enfoncer un peu plus son pénis dans la bouche de Sonia. La jeune fille sentit alors le sexe de l'arabe se crisper et elle sut qu'il allait jouir. Elle voulut se reculer mais il lui attrapa l'arrière de la tête pour la contraindre à rester dans sa position et elle dut avaler tout le sperme qu'il lui déversa dans le fond de la gorge. Elle déglutit difficilement puis réussit enfin à reprendre son souffle avec horreur. Abdul hocha la tête et son chauffeur descendit de la voiture pour lui ouvrir sa portière.

- Descends! Ordonna-t-il à Sonia qui expirait difficilement en recrachant les quelques gouttes de sperme qu'elle n'avait pas avalées.

La jeune fille descendit en titubant et vit qu'elle se trouvait aux pieds d'une passerelle donnant l'accès à un luxueux yacht de plus de 80 mètres de long. Elle sut alors qu'ils songeaient sérieusement à la faire embarquer avec eux. Elle se retourna dans l'idée de s'enfuir mais le garde du corps l'attrapa par le bras pour lui interdire toute fuite.

- Où comptes-tu aller comme ça ma belle? Ricana Abdul. Le bon chemin est droit devant toi. Rassure-toi le voyage ne sera pas long, une semaine tout au plus. Ensuite, nous t'installerons dans une maison très agréable fréquentée uniquement par des hommes très bien qui sauront tous apprécier des qualités si...particulières.

- Non, s'opposa la jeune fille. Jamais!!!

- Comment? Grogna l'Arabe.

Il se tourna alors vers son garde du corps qui força la jeune fille à plier en deux sur le capot de la limousine. Sonia se mit à pleurnicher sous l'effet de la violence de cette nouvelle agression puis elle sentit qu'on pressait sur la rondelle de son anus et elle voulut à nouveau se rebeller mais de nouveau elle fut ne trouva pas la force nécessaire. Le garde du corps avait sorti une matraque et l'enfonçait sans préparation dans son rectum. La jeune fille se remit à pleurer alors que l'engin en acier envahissait de plus en plus ses entrailles. Après avoir terminé son acte odieux, le garde du corps sortit son pénis et pénétra alors le vagin de sa victime qui se retrouva alors violée dans ses deux orifices en même temps. Ses pleurs devinrent encore plus intenses et elle se mit à supplier lamentablement Abdul de mettre fin à son calvaire. Ce dernier s'approcha d'elle.

- Alors? Demanda-t-elle. On devient plus raisonnable?

- Oui, pleurnicha la jeune fille.

- On va monter sur le bateau maintenant?

- Oui.

- Et on écartera les cuisses à chaque fois qu'on te l'ordonnera? On sucera toutes les queues qu'on te présentera?

- Oui! Oui! Par pitié, arrêtez!

Abdul jeta un regard en direction de son garde du corps qui se retira du vagin de l'ancienne étudiante pour éjaculer sur ses reins. L'instant d'après, il extraya brutalement la matraque de son rectum en lui arracha un hurlement de douleur. Sonia s'écroula alors sur le capot de la voiture, en nage. Abdul se pencha vers elle et posa la main sur la marque gravée sur sa fesse droite.

- C'est très joli, commenta-t-il, mais tu m'appartiens désormais et nous allons devoir inscrire une nouvelle marque au dessus de celle-ci. Heureusement, je ne me déplace jamais sans mon matériel. Dès ce soir, nous ferons cela.

Sonia entendit à peine cette remarque tant l'épuisement l'avait gagné. Le chauffeur l'agrippa alors et la força à se remettre sur ses jambes pour se diriger vers la passerelle. Comme un robot, elle commença à se diriger vers le pont du yacht et ainsi, elle fit ce qu'elle avait décidé dès le début, elle quittait Lilleland pour une nouvelle vie.

CHAPITRE 10

Emily sortit de la chambre, laissant Thomas et Martina seuls.

- C'est une fille bien, estima Martina. Elle mérite une belle vie.

Thomas hocha simplement la tête mais il devait avouer qu'en ce moment, Emily Proctor était le dernier de ses soucis. Martina le fixa en fronçant les sourcils.

- Allez, lâcha-t-elle, dis-le moi! Tu ne veux plus partir c'est ça!

Thomas sourit faiblement, Martina le connaissait décidément mieux que lui.

- Je n'ai pas décidé encore, mentit-il. Je voulais t'en parler avant tout. Je sais tout le mal que cette ville t'a fait.

- Les villes ne font pas souffrir, Thomas. Ce sont les gens qui font souffrir les autres. Contrairement à ce que tu as toujours pensé, je n'ai jamais eu peur de revenir à Lilleland et plus encore, je ne t'ai jamais détesté pour ce que ton frère m'a fait endurer.

- C'est...

- Non! Tais-toi, il est temps d'en parler que le retour de cette pourriture de Ryan ait au moins cet avantage. Oui, j'ai souffert. Oui, je ne serais plus jamais la femme que j'étais avant de tomber entre les mains des hommes de Ryan et oui, je ferais certainement des cauchemars jusqu'à la fin de mes jours mais non, je ne pense que tu sois le responsable. Sais-tu ce qui m'a toujours fait le plus souffrir durant toutes ces années? C'est de te voir dépérir et t'enfermer dans cette prison dorée en partie à cause des remords que tu nourrissais à cause de ce qu'il m'était arrivé.

Elle se leva et se colla dans son dos en glissant ses bras autour de ses hanches.

- N'oublie jamais que nous sommes un, quoi qu'il arrive. Il est temps de laisser l'âme de Paul payer ses crimes dans l'enfer où tu l'as envoyée. Oublions les loups et reprenons notre vie! Lilleland est ta ville et nous savons tous les deux que tu as toujours voulu la transformer en profondeur.

Thomas se retourna et l'embrassa avec toute la tendresse dont il ne pouvait faire preuve qu'en sa présence faisant durer ce baiser aussi longtemps qu'il le pouvait car elle lui apportait cette sérénité qu'il recherchait en permanence. Puis ils sortirent tous les deux sur le balcon pour jeter un regard sur la ville de Lilleland que le soleil de l'après-midi illuminait de ses rayons. Pour la première fois depuis des années, Thomas eut l'impression qu'il émanait une vague de bonheur de la ville où il était né.

FIN

POST -- NOTE :

Voilà donc le dernier chapitre de la longue aventure du « Club ». C'est un double événement pour moi. Double parce qu'une fin est toujours un événement mais aussi parce que c'est la première fois que je finis une de mes histoires (et je peux vous dire que mon disque dur contient une bonne demi douzaine d'aventures diverses pour la plupart non érotiques qui attendent toutes une conclusion). Si j'ai réussi à la finir c'est en grande partie parce que j'ai eu l'impression d'avoir un petit public fidèle qui s'intéressait aux aventures d'Angel, Thomas et consort et c'est pour cela que j'aimerais que ceux qui m'ont suivi me donnent leur avis sur l'histoire (que ce soit en bien ou en mal, je suis ouvert à toutes les critiques) ainsi que toutes les impressions sur ce qu'ils ont ressentis en lisant les 38 chapitres du « Club ». Et si vous avez des questions n'hésitez pas à les poser, j'y répondrais bien volontiers.

Merci.