La guerre des deux frères - Partie 07

BÊTA PUBLIQUE

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La douleur devint telle qu'elle ne put s'empêcher de hurler et loin de calmer les ardeurs de son violeur, ces cris le rendirent encore plus vaillant. Les entrailles de Paloma n'étaient plus qu'un magma de douleur et la jeune fille en venait à souhaiter la mort pour enfin mettre fin à l'enfer qu'était devenue sa vie. Quand, enfin, elle sentit l'écoulement chaud de son sperme au milieu de ses reins, elle s'affaissa d'un coup, reprenant son souffle avant les brimades qui ne manqueraient pas d'arriver.

Etrangement, Ryan ne fit aucun geste brusque dans sa direction. Au contraire, il posa sa main sur sa nuque qu'il entreprit de caresser avec une douceur qu'elle ne lui connaissait pas.

- C'était très bien ma petite chienne, la complimenta-t-il. Très bien. Repose-toi maintenant.

Autant surprise que soulagée, Paloma le regarda sortir avant de se recouvrir de la couverture posée à côté d'elle et de sombrer quasiment immédiatement dans le sommeil.

Ryan jeta un dernier coup d'œil avant de refermer la porte derrière lui et la verrouilla. Il traversa le grand couloir du dernier étage de l'asile pour rejoindre l'escalier. Avant de l'atteindre, il dut enjamber le corps d'un des gardes baignant dans son sang. Au loin, l'un des patients poussa un hurlement strident comme s'il avait compris ce qui se préparait.

Ryan descendit les quatre étages pour se rendre vers la porte d'entrée principale où l'attendait son chauffeur.

- Tout est prêt? Demanda-t-il.

- Oui, répondit l'indigène. Nous avons éliminés tous les gardes. Ramon et Jorge font un dernier tour pour s'assurer qu'il n'en reste pas un encore en vie mais de toute manière toutes les autres accès sont verrouillés hermétiquement et la seule porte de sortie est celle-là.

- Parfait. Tu as tout installé?

- Tout, affirma le chauffeur en lui tendant le petit boîtier qu'il tenait dans la main. Il suffira d'appuyer sur ce bouton pour les flammes envahissent tout l'établissement.

- Excellent, reconnut le voyou en prenant le boîtier.

Il jeta un dernier coup d'œil autour de lui puis, d'un geste rapide, saisit l'arme qu'il portait au ceinturon et abattit le chauffeur. Le bang du coup de feu se répercuta dans tout l'établissement alors que Ryan passait le petit vestibule qui menait vers la sortie. Il passa la porte, la verrouilla puis s'éloigna tranquillement avant d'appuyer sur le bouton. Au bout de 5 minutes, les premières flammes surgirent de plusieurs fenêtres du second étage et il ne fallut pas plus d'une demi-heure pour que le feu se propage de partout faisant disparaître gardes, malades et autres complices qui auraient pu témoigner de son passage en ce lieu. Alors qu'il retournait à son 4X4, le visage rond et ridé du docteur Shu s'encadra à la fenêtre de la portière passager. L'expression de l'asiatique était neutre comme s'il n'avait aucunement conscience du massacre qui venait de se produire.

Ryan prit la place du chauffeur et lança le véhicule sur le chemin du retour.

- Le voyage sera long? S'enquit le docteur.

- Trois jours. Nous allons devoir faire un petit détour pour pouvoir mettre nos paquets en lieu sûr.

Ryan se tourna pour jeter un coup d'œil sur la banquette arrière et les trois individus qui y étaient allongés, drogués et emprisonnées dans des liens très solides. Pour la première fois de sa vie, Ryan décidait de ne pas suivre les consignes de Paul et comptait se servir de ces trois psychopathes comme d'une planche de salut dans le cas où la situation dégénèrerait à Lilleland.

CHAPITRE 7

- C'est la panique à bord, annonça Marien en s'installant dans le fauteuil situé en face de celui de Paul. La mort de Mirallas a rendu beaucoup de monde nerveux et Gaétan sait qu'il va devoir ramener tout le monde au calme très vite.

- Ce n'est pas bon pour nous, ça, estima Danilus. Nous pourrions lui servir de mouton du sacrifice.

Le chef des Daemons, tout juste libéré, rencontrait pour la première fois Marien alors que Paul posait les jalons de cette alliance qu'il voulait déterminante.

- Non, affirma-t-il. Gaétan a besoin de plus. Il lui faut un coup d'éclat pour ramener tout le monde à sa place et je pense que nous pouvons lui donner ce dont il a besoin.

- Pourquoi lui ferions-nous cette fleur? S'étonna Danilus.

- Parce que si Gaétan tombe maintenant alors que nous ne sommes pas prêts, le chaos qui s'ensuivra ne pourra que nous desservir. Il faut jouer finement et conforter en notre position tout en donnant l'apparence de favoriser celle de vieux serpent.

- Et je présume que tu as déjà ton idée sur la question.

- Oh oui, affirma le voyou en jetant un nouveau coup d'œil sur les photos qu'on venait de lui apporter.

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