La guerre des deux frères - Partie 08

Informations sur Récit
Paul tend les mailles de son filet.
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Récit n'a pas de balises

Partie 8 de la série de 8 pièces

Actualisé 03/18/2021
Créé 03/29/2011
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CHAPITRE 1

Paul ne comptait plus le nombre de fois où il avait dû répondre aux convocations de Gaétan et à chaque fois, le caïd de la « cour des miracles » usait du même décorum. Assis au bout de sa grande table devant un repas copieux avec deux armoires à glace situées dans son dos pour souligner sa force, il le laissait poiroter de longues minutes debout alors qu'il terminait tranquillement son repas. Tout ce cinéma ne lui inspirait que de la lassitude même si cette fois, il avait lui-même provoqué la rencontre.

Gaétan termina de ronger l'os d'une cuisse de poulet puis écarta son assiette avant de lui indiquer de s'assoir. Paul choisit de se placer directement en face du caïd.

- Je n'aime pas les rumeurs, commença Gaétan en se penchant pour mieux fixer le jeune voyous. Elles sont malsaines et transmettent de fausses idées.

Paul se contenta d'un hochement de tête comme réponse.

- Une rumeur circule depuis plusieurs jours, reprit le caïd. Elle affirme que je suis trop vieux et que depuis que Mirallas est mort je suis devenu incapable de faire respecter ma loi.

Paul feinta la surprise du mieux qu'il pouvait mais il connaissait parfaitement cette rumeur pour la simple et bonne raison qu'il en était l'instigateur. Il fallait déstabiliser un peu la sérénité de leur ennemi afin de l'amener sur le terrain où l'on voulait le voir.

- Arrête de jouer aux idiots, s'énerva Gaétan. Je sais parfaitement que tu as ta part dans cette histoire.

- Gaétan, s'offusqua Paul. Tu ne peux pas croire que ...

- Tu crois peut-être que je suis naïf. Je sais que tu es derrière les aveux de ces deux idiots de Simon et Riszard et je sais aussi qui t'a aidé.

Paul conserva une expression sereine qui n'était pas une feinte. Si Gaétan avait été informé de son alliance avec les Daemons, il aurait déjà envoyé ses troupes de chocs faire le ménage au sein de ce gang aussi utile que méprisé. Le vieux serpent prêchait le faux pour savoir le vrai et espérait le provoquer suffisamment pour le pousser à la faute. Heureusement, il préparait cette rencontre depuis plus d'une semaine et ne risquait pas de tomber dans un piège aussi grossier.

- Tout cela est bien beau, intervint-il enfin, mais me menacer ne fera pas taire ces rumeurs. Tu as besoin de bien plus et je pense que j'ai exactement ce qu'il te faut.

- Toi? Et quel est donc cet acte qui a lui seul ferait taire toutes ces bruits de couloir.

- C'est simple, je te propose d'éliminer définitivement l'unité Roux.

CHAPITRE 2

- Magnifique, applaudit Pavon alors que Caroline entrait dans la chambre.

Incrédule, la jeune fille se retourna pour s'observer dans le miroir installé en face du lit et fut horrifiée par le spectacle qu'elle offrait. Avec cette veste manche courte boutonnée seulement au dernier bouton, posée sur un pull avec un décolleté en V qui se terminait plus bas que l'arrondi de ses seins et une jupe fendue qui dévoilait la naissance de ses fesses nues, elle portait tout l'attirail d'une pute. Son cœur se serra quand elle réalisa que c'était ce qu'elle était devenue depuis l'instant où, suivant les ordres du commissaire, elle avait contacté son voisin pour négocier une prestation sexuelle, une passe tout simplement.

L'homme semblait particulièrement à l'aise puisqu'il n'avait pas discuté une seconde le prix pourtant exorbitant fixé par Pavon mais en échange il avait exigé à ce que la jeune fille ne s'oppose à aucun de ses désirs ce qui signifiait qu'il devait en avoir des très particuliers.

Pavon se leva et vint se coller dans le dos de la jeune fille.

- Tu es parfaite, fit-il en tirant sur le pan de sa jupe. Totalement accessible et d'ailleurs...

Sans prendre le temps de finir sa phrase, le commissaire souleva l'arrière de la jupe, dévoilant totalement les fesses nue de la jeune femme qui avait interdiction de porter de sous-vêtements. Contrainte d'écarter les jambes, elle le sentit se glisser entre ses cuisses pour atteindre l'entrée de son vagin. Elle avait cessé de compter le nombre de fois où il l'avait prise depuis ce soir terrible où il l'avait soumise à sa volonté puisqu'il passait désormais la chercher tous les soirs à la sortie de son école de commerce pour lui faire subir toutes sortes d'outrages durant toute la nuit. Le pire était que ce salaud ne semblait pas souffrir de la fatigue alors qu'elle ressemblait de plus en plus à un fantôme, somnolant durant les cours et s'endormant même lors de la pause de midi.

Il la prit ainsi debout au milieu de la chambre. Elle dut s'accrocher à lui pour ne pas tomber à la renverse pendant que ses coups de boutoir la faisaient sursauter de manière presque comique. Comme à son habitude, il usait de grands coups de rein pour s'enfoncer en elle jusqu'à la garde sans se soucier de la douleur qu'il pourrait provoquer chez elle et elle avait appris à s'adapter à ses désirs en oubliant totalement les siens. Elle était bel et bien devenue la pute de ce salaud. Elle le sentit qu'il se raidissait et elle craignit qu'il ne jouisse en elle mais il se retira et éjacula sur le sol de la chambre.

- Il ne faudrait pas te salir, expliqua-t-il. Roncaglia serait déçu de constater que ta chatte a déjà été visitée ce soir.

Elle réagit à peine au nom de ce client qui l'attendait en ce moment même.

- Pourquoi tu as l'air si triste? Ricana le policier ripoux en constatant ta mine défaite. Tu devrais être heureuse : tu vas rendre deux hommes heureux.

- Deux?

- Oui, notre ami Roncaglia parce qu'il va s'envoyer un petit cul dont il n'aurait pu que rêver dans d'autres circonstances et moi parce que tu vas me rendre très riche.

Caroline laissa son regard se perdre dans le vague devant cette affirmation qui n'annonçait rien de bon pour l'avenir. Elle se sentait affreusement lasse.

CHAPITRE 3

- Qu'en pensez-vous? Demanda Aurélie.

Guillaume Uron regarda la jeune fille à peine plus vieille que lui dans sa grande robe blanche et fit un simple geste de la tête. Aurélie se rembrunit et retourna vers la cabine d'essayage. Guillaume s'assit et s'étira en regardant l'heure. Cela faisait une heure que sa future belle-sœur essayait des robes de cocktail et il lui paraissait que ça durait des jours. Il fallait dire qu'il n'avait pas pour habitude de jouer ainsi les chaperons de la future madame Gaël Uron. D'habitude son père se réservait cette tâche et Guillaume en connaissait pertinemment la raison. Aurélie Sagnel était devenue l'un des petits jouets sexuels favoris de son père qui ne ratait jamais une occasion de trousser cette jeune fille naguère innocente et cela de toutes les manières possibles. D'ailleurs, les bleus visibles sur ses bras et ses jambes témoignaient du caractère particulièrement brutal de ces étreintes. Gustav Uron ne considérait que son propre plaisir et ne reculait devant aucune extrémité pour assouvir ses fantasmes. Ce comportement dégoûtait Guillaume mais bien moins cependant que sa propre impuissance. Gustav Uron était le patriarche de leur famille et les traitaient tous comme s'ils étaient ses valets et non pas ses parents.

Aurélie ressortit parée d'une robe verte manches nue et très fine. Inconsciemment, Guillaume se demanda si cette tenue éveillerait la libido de son père et se maudit pour cette pensée. Aurélie interpréta mal son expression et repartit immédiatement vers la cabine d'essayage. De plus en plus las, Guillaume sortit dans la rue et s'alluma une cigarette pour se détendre un peu. S'il était sorti deux minutes plus tôt ou plus tard, il n'aurait jamais remarqué la silhouette de l'autre côté de la rue et sa vie aurait pris un chemin totalement différent.

Bien qu'elle fut de dos et à plus de 10 mètres, il reconnut immédiatement Tara et ce fut presque sans s'en rendre compte qu'il fendit la foule pour arriver à sa hauteur. Quand il se planta sous ses yeux, la jeune femme resta immobile comme hébétée et lui-même resta sous le choc de sa transformation physique. Elle devait avoir perdu prés de 10 kg ce qui, compte tenu de sa taille, lui donnait une impression de maigreur frôlant l'anorexie. Son teint anciennement clair était devenu d'une pâleur à faire peur, ses cheveux bruns naguère admirablement bouclés s'étaient raidis et son regard brun avait perdu presque toute sa vivacité. Guillaume eut l'impression de rencontrer le fantôme de celle qui avait passé l'essentiel de son enfance à ses côtés et qui lui avait donné son premier baiser. En les regardant, il était impossible d'imaginer qu'ils n'avaient que 2 ans d'écart tant elle paraissait avoir vieilli et ce sentiment était renforcé par le petit être qui s'accrochait à sa main gauche.

- Bonjour, Tara, réussit-il enfin à lâcher. Cela faisait bien longtemps.

- Bonjour Guillaume, répondit-elle en jetant un regard plein d'inquiétude autour d'elle.

- Cela faisait longtemps, constata-t-il. Au moins 6 ans.

A ce moment, il fixa cette jeune enfant aux cheveux bruns long retenus dans deux nattes bien juvéniles et au teint qui rappelait celui de sa mère au même âge mais dont le regard bleu acier et la forme carrée du menton lui évoquait une toute autre personne et il estima rapidement son âge. Le résultat lui donna envie de vomir.

- C'est... ta fille? Balbutia-t-il en tremblant à l'idée de la réponse.

- Oui, reconnut-elle après une hésitation coupable. Elle s'appelle Elodie.

Une foule de question se bousculèrent dans sa tête à tel point qu'il n'arrivait plus à concevoir une pensée censée.

- Tu es là, fit Aurélie.

Il reporta son attention vers sa future belle-sœur et Tara en profita pour disparaître. Il balaya la foule des passants dans l'espoir de la retrouver et l'appela une seule fois sans recevoir la moindre réponse. Une gangue de fer emprisonna son cœur quand il comprit qu'elle venait à nouveau de sortir de sa vie de la même façon que la première fois.

- Qui étais-ce? Demanda Aurélie. Une amie à toi?

- Personne, souffla-t-il. Ce n'était personne.

CHAPITRE 4

- Personne n'a réussi à obtenir la dissolution de l'unité Roux, affirma Gaétan. Pas plus les policiers véreux que j'arrose depuis des années que les politiciens marrons qui comptent sur mon influence pour conserver leurs postes. Ces maudits flics se prennent pour les nouveaux incorruptibles.

- Je sais, reconnut Paul. Et c'est pour ça qu'il faut envisager des moyens plus... exotiques.

Gaétan écarta son assiette et se pencha en avant pour fixer Paul droit dans les yeux. Nullement démonté, le voyou savait qu'il avait capté l'intérêt du caïd.

- Quels seront donc ces moyens?

- Je préfère ne rien en dire. Si tu acceptes, tu devras me laisser les coudées franches.

- Tu voudrais que je te laisse mener seul un tel projet. Tu plaisantes.

- C'est ainsi et pas autrement. Je ne te demande aucun soutien, seulement que tes gars ne viennent pas se mêler de mes affaires pendant un mois.

- Un mois? Tu imagines réussir cette gageure en seulement un mois?

Paul ne répondit pas, se contenant de fixer Gaétan, laissant transpirer son assurance. Pourtant, le caïd ne risquait pas d'accepter un tel plan sans conserver l'impression de mener le bal.

- Je te propose un deal, lança-t-il. Si dans un mois, l'unité Roux n'est pas détruite alors c'est moi qui disparaîtrais.

Paul jouait son va-tout. Depuis des mois, il jouait les funambules. Son intelligence faisait de lui un atout dont Gaétan refusait de se passer mais aussi un danger que le caïd ne pouvait tolérer. Jouer les petits bras et accepter les missions les plus sordides lui permettaient de ne pas démontrer son ambition et ainsi éviter les foudres du caïd. Ce plan était un authentique pari dont l'enjeu n'était rien d'autre que sa vie. Il se découvrait et devenait vraiment un risque visible mais d'un autre côté s'il réussissait dans son entreprise, sa valeur augmenterait tellement que jamais Gaétan ne pourrait décider de se priver d'un tel talent.

- D'accord, lâcha le caïd. J'accepte de te laisser mener ton petit plan durant un mois... mais si tu échoues, tu ne vivras pas un jour de plus.

- Mais si je réussis, je veux plus de responsabilités dans notre organisation.

- C'est-à-dire?

- Attendons de voir la conclusion de tout ça et je te le dirais.

CHAPITRE 5

Pour la première fois, Aurélie essayait la robe qu'elle devait porter le jour de son mariage. Cela faisait déjà un mois que les préparatifs de ce grand événement battaient leur plein et l'effervescence régnait dans la maison des Uron.

- Magnifique, estima la couturière en ajustant la robe.

Il fallait dire que la famille Uron qui finançait le mariage ne lésinait pas sur les moyens et que cette robe en dentelle blanche à épaule était une authentique merveille. La future mariée se retourna afin de d'observer dans un miroir et commença à s'imaginer avançant ainsi vêtue dans l'allée de l'église sous les regards admiratifs et envieux de tous les invités. Malheureusement, cette idée ne lui procura aucun plaisir tant la famille qu'elle devait rejoindre la dégoûtait.

Une porte s'ouvrit et Gustav Uron entra sans prévenir. Les quatre personnes présentes se tournèrent dans sa direction et un ange au visage plein de terreur passa.

- Dehors! Tonna le patriarche de la famille.

Comme des agneaux affolés par l'arrivée d'un loup, les trois employés présents se ruèrent vers la sortie. Quand Gustav Uron donnait un ordre, la seule expectative était de s'y plier au plus vite. Consciente qu'elle ne pouvait être concernée par cette décision, Aurélie resta figée devant le miroir. Uron se déplaça et elle comprit qu'il détaillait sa robe.

- Elle est belle, n'est-ce-pas? Demanda-t-elle dans l'espoir de mettre fin à ce silence qui lui glaçait le sang.

- Elle est affreuse, lui rétorqua le patriarche. Ce qui confirme ton manque de goût.

Aurélie eut un rictus mais elle ne pouvait pas dire que cette remarque la surprenait tant Gustav Uron avait pris l'habitude de la rabaisser à la moindre occasion.

- Moi je la trouve superbe, se défendit-elle surtout pour le plaisir de s'affirmer.

- Mais ton avis tout le monde s'en fout, répondit-il sur un ton sec qui ne la rassura pas.

Elle sentit l'homme d'affaire s'approcher d'elle et elle se força à ne pas bouger. Depuis un mois, elle avait cessé de compter le nombre de fois où cet immonde pervers avait abusé de son corps et savait qu'elle ne pouvait rien faire pour l'en empêcher. Après son premier viol, elle avait tenté d'obtenir le soutien de son frère mais ce dernier était resté sourd à toutes ses suppliques en invoquant le devenir de toute la famille. En clair, il ne lui laissait pas d'autre choix que de se sacrifier.

- Le respect, Aurélie, déclara-t-il en se collant à elle. Je t'ai déjà dit que tu devais apprendre à respecter ceux qui t'étaient supérieurs.

A ce moment, elle sentit qu'il faisait glisser un objet plat et froid le long de ses reins et comprit tout de suite de quoi il s'agissait. La première fois qu'Uron avait utilisé ce paddle, petite pagaie de bois, pour la punir, elle avait hurlé, insulté et menacé sans obtenir autre chose qu'un prolongement de la punition. La fin de cette première séance punitive l'avait laissée épuisée, les fesses tellement douloureuse qu'elle n'avait pas été capable de s'assoir correctement pendant deux jours. Et ce n'avait été qu'un début. Elle se raidit sous l'effet de la tension et il le sentit parfaitement.

- Soulève-moi cette horreur, ordonna-t-il en indiquant la jupe de sa robe.

Les dents serrées, Aurélie se plia à sa volonté et souleva l'arrière de sa jupe pour révéler sa petite culotte de soie blanche et son ensemble de porte-jarretelles. Du coin de l'œil, elle le vit sourire en voyant qu'elle portait bien les sous vêtements qu'il lui avait imposés.

- Penche-toi, tonna-t-il.

Des larmes au bord des yeux, elle se plia en deux en posant ses mains bien à plat sur la vitre du miroir. Uron posa un regard scrutateur sur sa jeune croupe qu'il commençait à bien connaître.

- Compte! Tonna-t-il alors qu'il levait le paddle au dessus de sa tête.

CLACK!!!

- Une, pleura la jeune fille alors que la pagaie de bois s'abattait sur son fessier.

Uron leva de nouveau le paddle et CLACK!!!

- Deux! fit la jeune fille alors qu'une seconde fois la douleur la frappait.

CLACK!!!

- Trois, continuait la jeune fille alors que les larmes coulaient sur son visage.

CLACK!!!!

La litanie du décompte des coups continua encore plusieurs minutes et Aurélie transpirait à grosses gouttes alors qu'elle devait compter le dixième coup. Au quinzième, elle commença à supplier son tourmenteur.

- Pitié, pleurnicha-t-elle. Pitié, j'ai compris la leçon. Je ne vous contredirais plus jamais.

- Il ne s'agit pas que de moi, petite chienne. Tu dois parfaitement comprendre ton rôle d'épouse. Encore 5 pour te le faire entrer dans la tête.

CLACK!!! Et Aurélie ferma les yeux en pleurant. CLACK!!! Elle manqua lâcher sa prise sur le miroir et s'effondrer par terre. CLACK!!! Des étoiles envahirent son champ de vision. CLACK!!! La douleur quittait son fessier pour envahir le reste de son corps et Aurélie commençait à se dire qu'il allait finir par la blesser. CLACK!!! Le dernier coup ne lui apporta pas de soulagement.

- Très bien, fit Uron. J'espère que la leçon a porté cette fois.

- Oui, monsieur, pleurnicha-t-elle en nage.

A bout de force et haletante, elle posa les deux genoux sur le sol en tentant d'oublier la douleur qui lui tenaillait le corps après ce nouveau traitement de choc. Malheureusement pour elle, Gustav Uron n'en avait pas encore fini avec elle.

- Redresse-toi! Ordonna l'homme d'affaire toujours aussi impérieux.

Ravagée la jeune fille mit une longue minute pour réussir à se remettre sur ses pieds et il lui fallut tout sa volonté pour reprendre la position courbée main à plat sur le miroir qu'elle avait tenu durant toute sa « punition ».

Satisfait, Uron dézippa sa fermeture éclair avant de s'approcher de la jeune fille qui s'offrait totalement à lui. Posant les mains bien fermement sur autour de sa hanche, il s'insinua doucement entre ses cuisses et il la sentit frémir.

Il la pénétra d'un coup sec qui fit que son visage se colla presque contre la vitre du miroir mais, en élève attentionnée, elle força sur ses bras pour revenir dans sa position initiale et lui permettre ainsi de la posséder totalement. Uron sourit en constatant que la petite grue ignorante du début de leur « relation » se transformait doucement mais surement en une bonne épouse décidée à combler l'homme auquel elle appartenait. Gaël allait hériter de la femme parfaite.

CHAPITRE 6

Stéphane gara la voiture dans la petite rue de Victory afin de prendre la pause repas quotidienne. Assis à ses côtés, Thomas sortit un sachet et tendit un sandwich et un soda à son équipier. Ce dernier s'en empara avant de manger tranquillement. Depuis le fiasco de l'affaire « Djamila », l'unité Roux vivait au ralenti dans l'attente d'une nouvelle occasion de frapper l'organisation de Gaétan Papas mais leurs sources d'informations habituelles demeuraient muettes et les équipes se contentaient de circuler aux alentours de la « cour des miracles » dans l'espoir que la chance leur sourit. Les nerfs ces jeunes gens aussi déterminés qu'impatients commençaient à être mis à rude épreuve.

Stéphane avala une bouchée de son sandwich avant de bafouiller une question que Thomas ne comprit pas.

- Ta mère ne t'a jamais appris qu'il ne fallait pas parler la bouche pleine, plaisanta-t-il.

Stéphane sourit doucement. Toute autre personne qui aurait ainsi évoqué sa mère morte d'overdose alors qu'il n'avait que 10 ans aurait eu droit à un direct en pleine poire sans autre forme de procès mais Thomas était son binôme depuis maintenant deux ans et ils s'étaient sauvé mutuellement la vie une bonne douzaine de fois.

- Je te demandais des nouvelles d'Alice, fit-il après avoir avalé.

- Elle va bien, affirma-t-il un sourire évocateur au coin de la bouche. Très bien même.

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