La guerre des deux frères - Partie 07

Informations sur Récit
Paul met en place son alliance.
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Récit n'a pas de balises

Partie 7 de la série de 8 pièces

Actualisé 03/18/2021
Créé 03/29/2011
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CHAPITRE 1

Convaincre le docteur Shu ne fut pas facile mais Ryan réussit quand même à circonvenir à toutes les suspicions du scientifique. Sitôt en confiance, il ne tarda pas à se confier.

- Travailler sur des personnalités comme celles qui sont retenues entre ces murs a grandement fait avancer mes recherches.

- Ce sont des psychopathes, rappela Ryan.

- Pas seulement. Il y a toutes sortes d'affections mentales. Certes, ils ont tous commis des crimes mais les raisons sont multiples. Comprenez bien, la meilleure façon de comprendre le fonctionnement de la psyché humaine est d'étudier celles qui justement ne fonctionnent pas correctement. Les disfonctionnements sont les meilleurs informateurs.

- Vous êtes en train de me dire que vous pensez être capable de guérir ces hommes?

- Pas du tout. On ne peut pas tout réparer ni créer des modes de fonctionnement qui n'existent pas encore mais on peut cependant inventer de nouveaux mécanismes qui peuvent rendre ces monstres contrôlables, modifier leur mode de pensée.

- Et les maîtriser. Posséder sa petite armée de tueurs totalement dévoués et imperturbables peut être un avantage décisif.

- Oui mais ce n'est pas tout. Si nous réussissons à modifier ces psyché si étranges et corrompues imaginez les modes d'action que nous pourrions avoir sur des personnalités dites normales. J'ai mené des dizaines d'expériences sur ces malades, isolés des centaines de molécules susceptibles d'intervenir dans les mécanismes qui régissent le contrôle des émotions, la personnalité ou le self control. Ce fut un travail de titan.

- Vous parlez de lavage de cerveau.

- C'est bien plus que ça. Je vous parle à terme d'arriver à totalement détruire une personnalité pour la remplacer par une autre. Pas seulement d'un endoctrinement mais bel et bien de la réinvention en profondeur d'un individu. Je n'en suis encore qu'au stade de la théorie et j'aurais besoin de cobayes sur lesquels tester l'efficacité des techniques que j'ai mis en place.

Ryan écoutait ce docteur fou déclamer ses élucubrations en se demandant si Paul ne l'avait pas envoyé chercher un authentique aliéné mental.

- Vous auriez réussi en travaillant sur ces fous?

- Mais ce ne sont pas de simples fous. Suivez-moi, je vais vous montrer.

Shu traversa le couloir pour se diriger vers l'une des cellules. Tirant le judas, il indiqua l'homme détenu à l'intérieur.

- Il se nomme Oleg Juarez, expliqua-t-il. C'est un schizophrène capable de crises de folies meurtrières. Il est ici parce qu'il a cru que sa famille voulait le tuer pour dévorer ses entrailles et qu'ils les a tous massacrés y compris son jeune frère de 2 ans.

Il fit un pas et découvrit une autre cellule.

- Pablo Ramos. Il souffre d'un dédoublement de personnalité très prononcé. L'une des personnalités est un ouvrier inculte totalement inoffensif et l'autre est un érudit amateur de cœurs humains. Le pire est qu'en réalité aucun de ces deux hommes n'a jamais existé et que personne n'a jamais réussi à déterminer qu'elle était sa personnalité originelle.

Puis une troisième cellule.

- Armando et Pablo Esteves. Ce sont deux frères jumeaux abandonnés par leur mère alors qu'ils n'avaient même pas un an. Ils se sont évadés de leur orphelinat à 6 ans après avoir battu à mort l'un de leur surveillant. Ils ont une relation tellement symbiotique qu'ils semblent ne partager qu'un seul esprit. J'ai beaucoup appris d'eux et de leur désordre sentimental. En réussissant à associer mon image à celle du père qu'ils n'ont jamais connu, j'ai réussi à faire naître chez eux un désir de me satisfaire. Ce n'est que le début mais c'est encourageant.

Il avança encore.

- Enfin le plus intéressant Damian Forlan, c'est un authentique psychopathe qui ne suit que ses propres pulsions. Violeur récidiviste, c'est aussi un sadique qui n'apprécie qu'une chose : détruire toutes les personnes qui ont le malheur de se retrouver à sa merci. Il a commis ses premiers crimes alors qu'il n'avait qu'une douzaine d'années. C'est l'un de mes plus anciens patients et donc celui sur lequel j'ai mené mes expériences le plus loin.

- Une fantastique galerie aux horreurs, estima Ryan.

- Oui, un panel fantastique de déviance et de déformations mentales. C'est la lie de la société, un concentré de tous les vices existants. Vous n'avez pas idée de ce qu'ils m'ont appris et de ce dont ils sont capables.

Ryan réfléchit une seconde et considéra toutes ces tueurs, ces violeurs, ces cannibales en se disant que si Shu avait raison, ils constituaient l'épée qui pourrait décapiter ce cher Gaétan.

- Vous avez besoin de cobayes avez-vous dit.

- Oui. Des personnes saines d'esprits afin de pouvoir apprécier au mieux les modifications provoquées par le traitement.

- Je pense que nous pouvons vous offrir tout ce que vous désirez.

CHAPITRE 2

Agenouillée au pied du grand bureau, Aurélie Sagnel remonta les épaules de sa robe pour recouvrir sa poitrine. Déchirée dans le dos, le vêtement ne tenait qu'à un fil mais la jeune fille refusait de rester ainsi exposée au regard du porc qui venait de voler sa virginité.

Assis à moins d'un mètre d'elle, le pantalon toujours sur les chevilles, Gustav Uron se délectait du spectacle que lui offrait cette petite grue. En sentant le poids de son regard sur elle, Aurélie éclata.

- POURRITURE!!! Hurla-t-elle. SALAUD!!! VOUS N'AVIEZ PAS LE DROIT!!!

- Mais j'ai tous les droits au contraire, petite conne, répondit Uron toujours aussi calme. Tu es toujours mineure et ton frère possède donc autorité sur toi. Cette autorité, il me l'a vendu, tu m'appartiens donc.

Aurélie fixa l'homme d'affaire, l'air incrédule.

- Je vous tiens entre mes mains, reprit ce dernier. Si jamais je ne suis pas satisfait de tes services durant la période qui précède le mariage, je dénoncerais l'accord et vous perdrez tout mais de cela tu en as conscience vu la manière dont tu as écarté les cuisses.

La jeune fille ne tenta pas de la contredire. Fondamentalement, il avait raison. Elle avait accepté de donner son innocence à un inconnu pour sauver les finances de sa famille. Ce qu'elle n'avait pas compris c'était l'identité de cet inconnu.

- Le mariage sera célébré dans deux mois, décida Uron. Après ce jour, je m'engage à ne plus jamais te toucher... mais d'ici là, tu es à moi. Je te prends quand je veux, où je veux et de la manière dont il me plaira. Toi, tu n'as qu'un seul droit, celui d'écarter les cuisses et de dire de merci à la fin. Je vais faire de toi l'épouse idéale.

Aurélie secoua la tête autant pour refuser l'avenir qu'il lui promettait que pour faire le tri dans ses pensées. Gustav Uron afficha un sourire carnassier devant ce signe de rébellion. Il allait dresser cette petite chienne. Il saisit sa veste et la jeta en direction de la jeune fille.

- Mets-ça, ordonna-t-il. Tu seras plus décente pour rentrer chez toi. Demain, je te laisse te remettre de cette première séance mais à partir de lundi, tu viendras tous les jours pour participer aux préparatifs du mariage... et pour prendre ta leçon.

Comme un robot, elle posa la veste sur ses épaules et se releva. Uron la précéda pour lui ouvrir la porte et la raccompagner vers la sortie. A mi-chemin, il remarqua la présence de Guillaume. Debout en haut de l'escalier, son fils cadet le dévisageait, le regard noir.

CHAPITRE 3

Alors que Caroline prenait une douche réparatrice, le commissaire Pavon en profitait pour fouiller dans ses affaires. Quand on évoluait au milieu des requins de la mafia, il fallait rester en permanence sur le qui-vive et ne faire confiance à personne. Le commissaire tenait donc à s'assurer que cette petite salope ne cherchait pas un moyen de s'extirper de ses griffes en le compromettant. Cette fouille le rassura puisqu'il ne trouva aucune trace d'émetteur ou d'un quelconque produit illicite qu'elle aurait pu glisser dans sa poche. Par contre, il ramassa un petit papier sur lequel un numéro de téléphone était inscrit et il lui fallut quelques secondes pour se souvenir de ce voisin croisé dans l'ascenseur qui avait confondu Caroline avec l'une des putes qu'il avait pour habitude de ramener dans sa garçonnière. Une idée germa dans l'esprit du policier qui glissa le papier dans la poche de son pantalon.

Caroline sortit de la douche, totalement nue. Les dernières brides de sa pudeur s'étaient évaporées quand elle avait été contrainte d'exposer son anatomie dans l'ascenseur. Allongé sur le lit, le commissaire ne ratait rien de la superbe plastique de l'étudiante et d'un geste lui intima de venir le rejoindre. La jeune femme déglutit avant de s'exécuter. Pendant un moment, elle avait pensé que la soirée s'était terminée après que le commissaire ait éjaculé en elle moins d'une heure auparavant mais visiblement ce porc priapique semblait déterminé à remettre le couvert. Elle posa les genoux sur les rebords du lit et il l'attira à lui pour commencer à la peloter. Il adorait jouer avec son jeune corps, triturer sa poitrine pleine de vigueur et tester l'élasticité de son antre d'amour. Mais ce qui l'excitait au plus haut point était la certitude qu'il finirait par réussir à détruire totalement cette jeunesse, par la réduire à l'état de simple objet de plaisir dont il disposerait à tout moment. Consciente qu'elle devait tout faire pour accélérer les préliminaires, l'étudiante tendit la main pour s'emparer du pénis de son partenaire forcé. Elle le sentit grossir au fur et à mesure de ses allés retour et elle espéra un instant le faire jouir avec sa main mais il ne lui en laissa pas l'occasion. Il s'empara de sa tête et la contraignit à le prendre en bouche exactement de la même façon que la première fois où il avait disposé d'elle dans son bureau. La jeune fille s'échina alors sur le membre de cet homme qui devait avoir le double de son âge, s'efforçant de rendre la fellation la plus baveuse possible dans l'éventualité, très probable, où la prochaine étape devrait se dérouler dans son vagin. Pavon s'allongea sur le dos et expédia une claque sur la fesse droite de l'étudiante qui lui jeta un regard interrogatif. Avec le doigt, il lui intima de pivoter afin d'amener ses fesses au niveau de son visage. Tout en continuant sa fellation, la jeune fille s'exécuta mettant son intimité à la merci de la langue exploratoire de ce pervers. Liés dans un 69, les deux amants improbables continuèrent leur jeu de langues pendant de longues minutes. Caroline sentit de nouveau monter cette chaleur annonciatrice de plaisir qui la rendait tellement honteuse. Elle lui donnait l'impression qu'elle aimait cette situation, qu'elle ne désirait qu'une chose : être humiliée par cet homme obscène. Avec sa langue, Pavon visitait l'intimité de la jeune femme aussi profondément qu'il s'en sentait capable, goûtant à la cyprine produite à la suite de ses caresses.

- T'es vraiment une salope de première, déclara-t-il. Tu mouilles comme une fontaine. T'adores te faire baiser et tu vas être servie.

Il quitta sa position pour se placer derrière elle. Docile, elle n'esquissa aucun geste, restant à quatre pattes, les fesses tendues en direction de son tourmenteur. Elle se souvint alors qu'il lui avait promis de lui déflorer l'anus et elle se crispa en imaginant que c'était le sort qui l'attendait. Heureusement pour elle, Pavon ne se souvint pas cette promesse et planta son sexe tendu dans son intimité. Caroline écarta les cuisses au maximum afin de rendre cette pénétration la plus tolérable possible et commença à bouger son bassin pour accompagner les mouvements de son violeur. Pavon la lima quelques minutes et finit par jouir à nouveau en elle. Pour la seconde fois de la soirée, elle avait besoin d'une douche et se dit que ce ne serait pas la dernière.

D'un coup de pied, Pavon l'incita à s'éloigner de lui et elle descendit du lit en séchant une larme.

- Dis-moi, fit-il en sortant le papier récupéré dans ses affaires. Il semblerait que tu envisages déjà de me faire des infidélités.

Caroline se retourna dans sa direction et reconnut exactement le papier en question.

- Il me l'a donné en pensant que j'étais une pute, justifia-t-elle. Il pense que je vais l'appeler.

- Et il ne faut surtout pas détromper les honnêtes gens, affirma le commissaire. Tu vas l'appeler et prendre rendez-vous avec lui.

CHAPITRE 4

- Fantastique, déclara Paul en écoutant le récit de Ryan. Et il est certain de réussir ce qu'il affirme?

- Oui, répondit la voix de son complice dans le combiné du téléphone. Je ne sais pas jusqu'à quel point on peut faire confiance à ce type, il m'a l'air aussi timbré que ses patients.

- Nous allons bien voir. Tu as le faux passeport et tous les documents nécessaires?

- Oui, il pourra rentrer chez nous sans difficulté. Par contre, il reste un problème. Il est officiellement employé par le gouvernement argentin et je crains que la police locale se lance à sa poursuite si jamais il s'en allait. Une telle publicité nous serait bien dommageable.

- La police argentine ne recherchera pas ... puisqu'elle va le penser mort. Mort dans l'incendie de son hôpital.

- Tu veux que je mette le feu à cet asile de fou?

- Oui et surtout fais bien en sorte que tous les témoins y restent. Gardes et patients, il ne doit rien rester.

- Les patients aussi? J'avais pensé que...

- Quoi? Que nous pourrions nous servir d'eux? Surtout pas. Nous ne parlons pas ici de simples voyous ou de politiciens véreux. La plupart de ces psychopathes sont des dominants qui n'accepterons jamais de se soumettre à quiconque. Quoi que notre super génie des sciences ait pu inventer, aucun traitement sera suffisant pour dominer ce genre de personnalités et ils finiraient immanquablement par se retourner contre nous. Fais disparaître tous ces monstres avant que l'un d'entre eux ne vienne te détruire.

- Très bien.

CHAPITRE 5

Thomas se redressa en poussant un cri qui ne manqua pas d'éveiller Alice, allongée à ses côtés. En ouvrant les yeux, la jeune policière trouva son compagnon assis sur le bord du lit, la tête entre les mains. Elle vint se coller dans son dos, posant son visage au dessus de son épaule pour lui glisser un petit baiser juste sur l'oreille. Elle réalisa alors que ses mains tremblaient de manière compulsive et elle s'inquiéta des raisons de cette nervosité excessive.

- Un cauchemar? Questionna-t-elle en tentant de ne pas révéler son inquiétude.

- Récurrent, répondit-il.

- Tu veux m'en parler?

Il tourna vers elle ce regard brun si intense qui l'avait fait fondre la première fois qu'elle l'avait croisé et elle y lut une fragilité qu'elle ne lui connaissait pas.

- Je suis encore enfant, commença-t-il chevrotant. J'avance dans la rue, je reconnais la Palau Street où j'ai grandi. A quelques mètres devant moi, un adulte me devance. Je ne vois pas son visage mais je sais que je dois le rejoindre au plus vite alors je me mets à courir en l'appelant. Il ne se retourne pas et en dépit de tous mes efforts, il ne cesse de s'éloigner. Dans le lointain, un gouffre béant s'ouvre et se met à avaler tous les immeubles alentours. J'accélère le pas, je hurle à l'adulte de ne plus avancer mais il reste sourd à mes appels et finit par être aspiré par ce néant. Pourtant je continue à courir, de plus en plus vite. Je sais que le néant va m'anéantir, que je devrais faire demi-tour et m'enfuir mais c'est plus fort que moi. Le néant grandit devant moi. Il finit par me broyer.

Alice écouta le récit de Thomas en silence et prit encore un peu plus conscience des fractures de son passé. Elle enroula alors ses bras autour de sa poitrine et lui embrassa le cou une nouvelle fois.

- Ce n'est rien, fit-elle comme si elle parlait à un enfant. C'est fini, c'est le passé. Je suis là maintenant.

Il fit doucement volte face pour l'embrasser sur la bouche. Cela ne faisait que quelques jours qu'ils avaient entamé leur relation et le feu de leur première relation ne s'affaiblissait pas. Leurs lèvres fusionnèrent pendant que leurs langues se cherchaient puis se trouvaient. De plus en plus grisée par le torrent d'émotion que chacune de leurs étreintes faisait naître en elle, elle se laissa emporter par sa passion et son désir. Elle bascula en arrière, l'entraînant à sa suite. Il ne mit que quelques secondes pour se placer entre ses cuisses largement ouverte et l'envahir de sa virilité. Alors qu'il commençait ses aller-retour en elle, elle commença à lui embrasser le cou et la poitrine, lui titillant les tétons comme il savait si bien le faire. La chaleur envahit tout son corps et elle s'allongea en dandinant de la tête et poussant des soupirs de satisfaction. Thomas lui aussi se perdait et alors que la passion de leur étreinte approchait du paroxysme, les fantômes de son passé disparaissaient dans la nuit de ses souvenirs.

Plusieurs heures plus tard, le réveil sonna et ils émergèrent de leur sommeil. Ils demeuraient enlacés intimement et elle sentit immédiatement monter le désir chez son partenaire. Elle-même ne désirait qu'une chose : se donner encore plus. Pourtant, tous deux prirent sur eux afin d'honorer leurs obligations professionnelles ce qui ne les empêcha pas de partager une douche matinale qui s'éternisa pendant plus d'une demi-heure. Contraints par le temps, ils n'eurent que le temps de s'habiller en vitesse avant de quitter l'appartement de la jeune femme.

Alors qu'ils arrivaient sur la rue, Thomas s'empara de la main de sa partenaire qui se colla contre lui. Emporté par leur amour naissant, ils prirent la direction du commissariat ainsi liés et faisant fi du reste du monde. Cet égocentrisme naturel à tous les amoureux expliquait certainement le fait que ni l'un ni l'autre ne remarqua l'homme qui, dissimulé dans l'ombre d'un porche, prenait les photographiait.

CHAPITRE 6

Pour la première fois depuis plusieurs jours, Ryan profitait du plaisir d'un vrai lit. Même s'il s'agissait d'un immense matelas miteux posé sur un sommier en métal rouillé installé au milieu d'une grande pièce noire et humide. Installée entre ses jambes, Paloma s'occupait consciencieusement de son pénis avec sa bouche. Le voyou regardait la petite tête brune aller et venir entre ses cuisses et il sentait la tension qui habitait la jeune prostituée.

- ASSEZ! Ordonna-t-il.

Elle tressauta avant de relever la tête pour le regarder. Son visage était couvert de bleus, un de ses yeux était tuméfié et il pouvait lire la terreur dans son regard. Le traitement de choc qu'il lui avait fait vivre depuis qu'elle était tombée entre ses mains portait ses fruits et il savait qu'elle comblerait chacun de ses désirs uniquement pour éviter de subir les punitions dont elle portait les stigmates sur la totalité de son corps. Il hocha la tête et elle fit volte face pour se placer à quatre pattes en tendant les fesses ostensiblement. Il se redressa sur ses genoux et planta deux doigts dans cet anus si généreusement offert. Elle étouffa un petit cri alors que ses ongles griffaient une zone irritée par les multiples pénétrations subies ces derniers jours.

Il posa les mains sur son bassin afin de l'inciter à se cambrer encore plus et elle se retrouva face collée contre le matelas gris qu'elle mordit de toute ses forces quand elle sentit le pénis de son tortionnaire s'insinuer une nouvelle fois dans sa cavité anale. Ce nouveau coït fut aussi violent, aussi dénué de pitié que les précédents. Il laminait son anus avec toute l'énergie dont il se sentait capable et ne semblait arriver à la jouissance qu'après lui avoir arraché des hurlements toujours plus stridents. Se souvenant des punitions infligées à chaque fois qu'elle hurlait, la jeune prostituée tentait de retenir ses cris, de tenir le plus longtemps possible contre la douleur en espérant qu'il ne jouisse avant que ses maigres ressources ne s'épuisent une nouvelle fois. A chaque fois, elle livrait la même bataille et comme à chaque fois, elle finit par la perdre.

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