Tapineuse Des Recoins Sombres

Informations sur Récit
Choisis ton genre, choisis ta peau. Vis tes fantasmes, ICI
8.6k mots
4.44
4.7k
0
Partagez cette Récit

Taille de Police

Taille de Police par Défaut

Espacement des Polices

Espacement des Polices par Défaut

Face de Police

Face de Police par Défaut

Thème de Lecture

Thème par Défaut (Blanc)
Tu dois Connectez-Vous ou Inscrivez-Vous pour enregistrer votre personnalisation dans votre profil Literotica.
BÊTA PUBLIQUE

Remarque : Vous pouvez modifier la taille de la police, la police et activer le mode sombre en cliquant sur l'onglet de l'icône "A" dans la boîte d'informations sur l'histoire.

Vous pouvez temporairement revenir à une expérience Classic Literotica® pendant nos tests bêta publics en cours. Veuillez envisager de laisser des commentaires sur les problèmes que vous rencontrez ou de suggérer des améliorations.

Cliquez ici

Tapineuse des recoins sombres

Bien débuter une rencontre

Elle m'agrippe les cheveux et me soulève la tête sans ménagement.

— Dorénavant, tu m'appelleras Maitresse, c'est bien compris?

Elle doit voir de l'incompréhension dans mon regard, car elle répète son ordre.

— Pour toi, je suis Maitresse, répète !

— Maitresse, oui, balbutié-je.

— Et tu t'adresseras à elle en l'appelant Madame. Répète !

— Madame..., ânonné-je.

— Bien. Quant à toi, tu es "esclave nue" et rien d'autre. Répète.

— esclave nue. Rien d'autre.

— Tu n'as pas de nom, tu n'en as jamais eu. C'est bien compris.

— Oui, Maitresse, approuvé-je en réalisant qu'elle a raison.

— Qui es-tu?

— Je suis esclave nue. Rien d'autre.

— Nooon ! Pas « je suis » ! Tu n'es pas. Tu n'as jamais été ! Tu n'es rien, absolument RIEN ! Rien d'autre ! N'as-tu pas compris? Qui es-tu? insiste-t-elle en martelant chaque syllabe.

— esclave nue. Rien d'autre.

Je suis stupide, mais j'ai compris. Ma réponse est sortie après un instant de réflexion, mais sans trahir la moindre hésitation.

— Si tu es esclave, alors qui est ta Maitresse?

— Vous, Maitresse. Vous êtes Maitresse.

Je me sens mieux. Tout à coup, le monde s'est un peu ordonné et il a pris un peu plus de sens. Madame ajuste mon collier métallique de chienne autour de mon cou, puis elle le verrouille dans un claquement sec. Le collier est pourvu de quatre gros anneaux répartis sur chaque quart de sa circonférence, Madame accroche le mousqueton d'une laisse à l'anneau situé derrière ma nuque.

— Non, accroche-la sous son menton, intervient Maitresse.

— Elle n'ira pas à quatre pattes? s'étonne Madame.

— Pas pour l'instant.

Maitresse me tient en laisse lorsque nous sortons de l'appartement. Telles deux Egéries de cuir, Maitresse en rouge et Madame en noir m'entourent et me dirigent. Pour la première fois, je me retrouve entièrement exposée sur le large palier. Il est encadré par les trois portes des appartements, la cage d'escalier et la cage d'ascenseur. Madame a appelé l'ascenseur. Je suis terriblement excitée. N'importe qui pourrait surgir à tout moment. Une des deux portes des autres appartements pourrait s'ouvrir subitement. Quelqu'un pourrait monter ou descendre par l'escalier. Ou les portes de l'ascenseur coulisser pour révéler la présence d'une ou plusieurs personnes. Et ces gens me découvriraient. Nue. Tenue en laisse. Fouettée et même plus que cela, le corps profondément marqué, mordu par le cuir des lanières. La chair déchirée. J'entends l'ascenseur monter du rez-de-chaussée vers nous. Est-il plein d'usagers? S'arrêtera-t-il ou ne fera-t-il que passer? Mon excitation comme mon angoisse montent, je ne sais pas ce qui arrivera si... il y a quelqu'un derrière les portes. Quelles réactions? De ces gens, de Maitresse, ma réaction? Le voyant de l'étage clignote, il est là ! Mon corps est plus tendu qu'une corde violon, la pointe de mes seins plus dure que l'acier. Maitresse sourit. Madame semble indifférente. Mon esprit s'échauffe plus vite que mon corps. Mon exaltation excite ma vulgarité. Les balourds balançant au bout de mes pinces voraces accrochées à mes tétons pèsent une tonne et m'arrachent les nichons érigés par l'angoisse de cette attente délicieuse. J'ai une furieuse envie de me branler, de pouvoir éjaculer des fontaines de jouissance lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvriront.

L'ascenseur ne s'arrête pas ! Il y avait quelqu'un dedans. Je ne sais pas si je suis déçue ou soulagée. Mais, mais... la cabine va redescendre sous peu... J'imagine les portes s'ouvrir sur une vieille dame, la vieille dame du troisième, celle qui possède l'immeuble comme Madame me l'a appris. Je fantasme : « Je suis âgée, prêtez-moi votre esclave pour m'aider dans les tâches ménagères et égayer mon quotidien, ainsi je réduirai votre loyer... » dit-elle à Madame. Mon clito durcit encore, l'idée m'excite, j'imagine la vieille femme se servir de mon corps comme d'une serpillière et me planter un manche à balai dans le cul ! Je l'imagine impitoyable question propreté et sanctionner le moindre résidu, me punir à la moindre impureté que j'aurais oubliée... Les portes s'ouvrent, l'ascenseur est vide. Maitresse tire sur ma laisse pour que je monte à mon tour.

Lorsque les portes s'ouvrent à nouveau, nous sommes au sous-sol, dans le parking de l'immeuble. L'éclairage au sol est minimum, mais suffisant pour se déplacer. L'espace est bien plus grand que celui du palier et bien plus favorable à la présence de regards imprévus ou d'attentions inquisitrices. Les poids au bout des pinces balancent au rythme de la marche, l'assemblage me dévore les seins semblables à des prédateurs affamés, mes tétons suintent, si bien qu'une pince finit par glisser et tomber me provoquant une douleur d'arrachement foudroyante. Je ne peux me retenir de hurler. Ce hurlement résonne en écho dans tout le sous-sol.

— Mais ça va pas? Qu'est-ce qui te prend tu veux alerter tout le monde? m'engueule Maitresse.

— Une pince s'est détachée, et..., osé-je répondre.

Je tente vainement de lui expliquer, mais c'est peine perdue. J'ai tort. J'aurai toujours tort, car Maitresse a raison, peu importe le reste. Elle est Maitresse, La Maitresse, je suis son esclave, esclave nue.

— Tu n'es pas capable de supporter une petite douleur sans te plaindre? s'énerve-t-elle en détachant le mousqueton de l'anneau situé sous mon menton pour le rattacher aussitôt à l'anneau sous ma nuque.

— Vous suivez mon idée? remarque Madame.

— Oui, tu avais raison. À quatre pattes ! me commande Maitresse. Cherche ta pince... toutou. Le prédateur et son poids n'étant pas tombés très loin, je les ai trouvés assez facilement.

Néanmoins, le poids a roulé sous une voiture, j'ai aplati ma poitrine au sol pour l'atteindre. Cette position prosternée a tendu mon cul et ouvert mes fesses aux sarcasmes de Maitresse. Elle ne s'est pas privée de me couvrir de remarques humiliantes. Maitresse m'agonit de remarques si grossières et vulgaires sur la manière, la façon et le nombre d'objets divers dont mon cul sera garni que j'hésite à rapporter son propos. Le pire est que j'imagine facilement cette scène sans être révulsée.

À genoux devant les deux femmes, je tente de remettre la pince, mais invariablement celle-ci glisse et s'échappe malgré sa dentition de prédatrice.

— Elle mouille du nichon, affirme Madame.

Je n'ose pas la contredire, mais ce sont des gouttes de sang qui perlent de la pointe de mon mamelon.

— Bon, ça ne sert à rien. Donne-moi ça ! s'emporte Maitresse.

Je lui tends pince et poids, et elle les fourre dans son sac.

— À quatre pattes, m'ordonne-t-elle.

Je bascule vers l'avant, consciente d'offrir à nouveau aux deux femmes la même vue humiliante qui m'a valu leurs remarques dégradantes. À présent, je suis leur chienne, et au bout de quelques mètres, j'en suis excitée. Je me retrouve conforme à ma nature véritable. Des claquements de talons aiguilles contre le béton résonnent dans le parking. Maitresse tire sur ma laisse pour m'immobiliser derrière une voiture. Le pas est vif, pressé et il se rapproche rapidement. Je ne vois pas ce qui se passe, cette ignorance accroit mon exaltation, car à présent je meurs d'envie d'être découverte, d'être vue, détaillée sous toutes les coutures dans cette position avilissante, examinée et fouillée dans mes moindres recoins par une inconnue. Depuis que j'ai ouvert la porte de l'appartement à Maitresse, ce besoin d'être exhibée, d'être humiliée publiquement me taraude l'esprit et dresse chaque partie érectile de mon corps au moindre bruit inopiné. Je fantasme, j'aimerais que les deux femmes qui me possèdent et me dominent soient harcelées de questions et fournissent des réponses les plus humiliantes et dégradantes qui soient à mon égard. « Oui, c'est notre esclave nue, notre chienne en laisse, c'est sa nature. Oui, les marques qui meurtrissent sa chair sont les signes de son appartenance, de son dressage et de notre glorification. Oui... » Mais les mots restent bloqués dans mon esprit, je les imagine dans d'autres bouches que la mienne dont une raison mystérieuse m'interdit de les prononcer.

Un claquement de portière. Un bruit de démarreur. Le moteur s'emballe, la voiture s'éloigne. Maitresse me claque le cul et y joint un : « Avance, chienne ! » J'obéis. J'avance tout droit. Le béton me râpe la paume des mains et les genoux. Je déteste cette douleur alors que j'aime mon cul fouetté, mes nichons flagellés... Maitresse me claque parfois la fesse droite ou la gauche avec la poignée en cuir clouté de la laisse pour me signifier la direction à prendre. Sur mon cul endolori, le choc bien que léger est féroce. Elle le sait, elle en joue, car elle vise une zone sensible, un endroit de ma fesse où la chair est à vif et la douleur plus vive encore. Espère-t-elle un cri, cri que je retiens? Peut-être je ne devrais pas me retenir, peut-être devrais-je crier ou gémir tout du moins, pour la satisfaire en lui permettant de m'injurier, ou pire, d'accroitre l'intensité de ses coups pour corriger mon manque de self-contrôle et de se repaitre de ma souffrance. Madame, elle, remarque qu'on aperçoit parfois ma vulve bien que mes fesses rebondies la leur dissimulent assez bien. Quant à mes nichons, ils balancent au sens de mon déhanchement, mais ils évitent de pendouiller comme des chiffes molles. Enfin, Maitresse tire sur ma laisse suffisamment fort pour que je comprenne que je dois stopper près de la voiture dont elle déverrouille les portes. Elle ouvre la portière arrière et m'ordonne de grimper. Entre la banquette et le dossier conducteur, précise-t-elle. Je me pelotonne comme je peux, mais je ne peux rentrer sans déborder.

Maitresse conduit. Recroquevillée à l'arrière, je ne vois pas où l'on va. Je pourrais apercevoir l'environnement à travers les vitres arrière, mais il fait trop sombre pour distinguer autre chose que les lumières de la ville. Bientôt, la circulation semble devenir moins fluide. On dirait qu'on roule dans des rues étroites. L'excitation, cette excitation mélange d'un désir exhibitionniste intense et d'un besoin d'humiliation insupportable, me gagne une nouvelle fois. Comme personne ne me regarde, je me caresse, ce qui m'excite encore plus. Une envie d'aller plus loin, de sortir de la voiture et de me branler jusqu'à l'orgasme sur la voie publique sous les lazzis et les hourras d'une foule perverse attirée par les harangues de mes bateleuses, ce désir d'être livrée à l'ignominie tourne dans mon esprit et me creuse les reins. Maitresse exécute un créneau, je la vois se retourner, bras sur le siège passager. J'arrête de me masturber par crainte d'être prise en faute et non d'être punie. Elle reprend sa manœuvre plusieurs fois. J'ai l'impression qu'elle en profite pour câliner Madame en lui passant la main dans le dos et dans le cou. Je dois imaginer ce pur fantasme ! Finalement, elle juge que la voiture est bien garée et elle coupe le contact.

Recoin Sombre

Madame me fait descendre au milieu d'une obscurité épaisse. La rue est une ruelle étroite et sombre, à l'éclairage orange faiblard. Mes yeux s'habituent peu à peu à cette luminosité, l'endroit à l'air désert. Je sens la fraicheur de la nuit glisser sur mon corps encore chaud. Je frissonne. Madame m'ordonne de monter sur le trottoir. Je ressens une crasse grasse et collante sous la paume des mains et contre mes jambes irritées. J'ai l'impression de ramper dans une sorte de fange solide mais gluante. J'avais tort, la rue n'est pas vide. Dans un recoin sombre, un minuscule phare rougeoyant s'illumine de temps en temps. Une fille dont je ne vois que le visage éclairé de manière intermittente par cette lueur rougeâtre, tire sur une cigarette. Maitresse se dirige vers elle. Madame me claque le cul avec la poignée de la laisse pour me signifier d'avancer et de suivre Maitresse. Une confusion de sentiments m'envahit. Ce que j'espérais dans le parking va se produire, je vais subir une humiliation publique, ma véritable nature va être exhibée. Mes seins durcissent, une érection formidable, douloureuse, presque masculine. Une érection d'autant plus douloureuse que j'ai commencé à me masturber dans la voiture et que la sève du désir est montée jusqu'à me submerger !

La fille dans le recoin sombre est hyper maquillée. Son visage semble être un pot de peinture multicolore de mauvais goût. Elle me regarde avec un drôle d'air. Et puis, je vois. Je la découvre à dans toute sa vérité, elle est aussi nue que moi. Vénus baroque aux avant-bras repliés contre la poitrine dans une tentative de protection dérisoire. Ils ne parviennent pas à cacher les nombreux bleus qui marquent ses nichons, d'énormes mamelles tombantes terminées par deux gros anneaux lui perçant les tétons. Son ventre est rebondi, mais elle est loin d'être obèse. De son corps émane une impression de volupté onctueuse, aux formes primitives. Ses cuisses embrassent une vulve épilée à peine dissimulée par le resserrement de leurs chairs. Maitresse ordonne à la fille d'arrêter de faire la chochotte tout en lui écartant les bras. La fille ne résiste pas et s'offre complaisamment. Elle expose lascivement la mollesse servile de ses nibards endoloris, puis elle écarte vulgairement des cuisses charnelles révélant de lourds poids suspendus aux piercings décorant les petites lèvres distendues de sa vulve. Maitresse lui dit qu'ainsi elle est conforme, mais que son Maitre sera informé de sa mauvaise conduite comme de son peu de bonne volonté. Je ne comprends rien (je suppose que le rapport de Maitresse vaudra une rouste à la fille), mais cet hymne à l'asservissement me rend folle.

J'ai envie de cette fille, là tout de suite. Je veux la baiser sur le bord de ce trottoir crade. La baiser à la faire gueuler pour lui faire réveiller tout le quartier, que les gens sachent qu'une esclave nue et une salope à poil baisent comme deux chiennes en rut dans le caniveau parmi les ordures et les déchets. Et elles ne font pas à ça avec des molosses en chaleur, non, non, mais bien entre elles. Elles forniquent comme jamais deux chiennes véritables ne s'abaisseraient à le faire. De vraies chiennasses humaines... non, non, elles ne sont plus humaines, même plus animales : bestiales ! Bestiales, voilà ce qu'elles sont. Images miroirs l'une de l'autre d'une sexualité lubrique dépouillée de toute contrainte. Je suis emportée par ma folie. Je ne pensais pas avoir de penchant pour les femmes, pourtant je désire cette fille, son aspect vulgaire, dépravé, sa nudité publique, exhibée, cédée, donnée, offerte à qui daignera la prendre... Elle semble sortie de mes fantasmes, la baiser serait comme me masturber. J'ai le sentiment que cette fille joue plus ou moins volontairement à la trainée vulgaire, à la tapineuse s'offrant aux fantasmes les plus bruts pour pas un rond, et la gratuité de cette crudité m'excite franchement. Elle me regarde d'un air fatigué, je vois qu'elle louche sur moi, sur le fait que je suis à poil dans la rue tout comme elle ; elle est une chienne des rues tenue au bout d'une laisse virtuelle, je suis un cleps à quatre pattes, tenue par une laisse de métal et de cuir ; et notre appartenance est incrustée dans nos corps, rendue indélébile par l'acharnement et la répétition des corrections reçues. Ces tentatives de dressages qui nous dressées d'une toute autre manière. Qu'est-ce qui nous rapproche, qu'est qui nous différencie? A-t-elle les mêmes pensées? J'aimerais, mais je ne saurais probablement jamais.

***

— Plus vite ! me houspille Maitresse.

Mes paumes et mes genoux flambent à force de frotter contre le mauvais revêtement du sol. Lorsque je fais mine de ne pas prendre appui sur le sol, je reçois des coups appuyés sur les fesses, accompagnés de remontrances qui me rappellent mon état canin. Plusieurs fois, Maitresse me donne des coups de pied pour m'inciter à accélérer. L'un d'eux m'atteint en plein sur la vulve et me plie en deux sur le sol, souffle coupé, douleur maximale.

— Voilà que la chienne se roule par terre maintenant !

Derrière nous, j'aperçois Madame. Elle tient la Vénus onctueuse, Tapineuse des recoins sombres en se servant de ses longs cheveux comme d'une laisse qu'elle tire ferment pour obliger cette tapineuse fantasmatique à tenir son visage peinturluré relevé. La peinturlurée avance lentement à quatre pattes, comme une chienne des rues, une chiennasse dont les gros nibards se balancent suivant le rythme et le déhanché d'une pute d'occasion. Les énormes mamelles ballottent et s'entrechoquent dans un bruit flasque de pas absorbés par la fange, rebondissent l'un contre l'autre comme des punching-balls mous, les anneaux au bout des tétons remuent comme des clochettes muettes. Malgré son abjection, ce spectacle me fait bander autant qu'une femelle, une chienne, peut bander... plus que de raison, en tout cas bien au-delà du raisonnable. Peut-être est-ce le sordide de cette déchéance qui m'excite. Il n'y pas de doute, l'abjection m'attire dans sa lumière glauque ! L'équipage s'arrête à ma hauteur. Madame et sa chienne lubrique matent ma tronche défigurée de douleur et de désir.

— On dirait qu'elle apprécie que tu la fracasses, dit Madame à Maitresse qui agite mes seins de la pointe de sa chaussure.

— Qu'est-ce que tu en dis? Ça te dit que j'appuie un peu plus fort? fait mine de me questionner Maitresse.

Elle n'attend pas ma réponse, ce n'était pas une question. Elle frappe mes nichons, je me retiens de hurler. Je ne saurais quelle teinte désespérée d'appel ou de rejet prendraient mes lamentations. Mais mon visage trahit mon ressenti. Pourtant, mon corps ne débande pas. Consciente qu'elle y est pour quelque chose, la chienne des rues affiche un sourire de contentement aux reflets lubriques clairement identifiables.

— Décidément..., fait Madame sans rien ajouter.

Puis elle tire sa chiennasse violemment par sa crinière au point de donner un angle bizarre à son cou. Maitresse m'ordonne de me relever et de les suivre, non sans m'avoir asséné quelques coups de laisse sur le corps. Je colle au cul dandinant de la Tapineuse des recoins sombres. Malgré l'obscurité, j'ai une vue imprenable sur sa chatte et les piercings qui la décorent tels des diamants licencieux. La brillance du métal n'est pas seule en cause, la vulve est trempe. La putain d'occasion mouille, non elle ne mouille pas, elle dégouline, plus que cela, elle inonde ! Elle jouit d'être tractée sans égards, menée par la tignasse et rabaissée à l'état d'animale à quatre pattes ; elle jubile de ne plus être simplement plantée à poil dans un recoin glauque d'une ruelle mal éclairée, mais d'exhiber contrainte par son bon vouloir ses énormes nibards entrechoqués, sa chatte percée et lestée, son cul lascif, fessé, fouetté, marqué et défoncé de plaisirs vicieux de toutes sortes, de toutes origines et bientôt de tous genres. Elle jouit du bonheur d'être moins qu'une chiennasse vulgaire, obscène, une putasse méprisable et sans convenance, mais libre de son choix, libérée d'un maitre d'opérette ou d'un maquereau de supérette. Les poids pendus aux lèvres de sa vulve valdinguent avec entrain, se heurtent avec ferveur et tintent comme les clochettes annonçant par le chant de cette bouche tintinnabulante l'arrivée d'un troupeau : elle et moi sommes bien de la même engeance, celle de baises désespérées et lubriques trempées dans les remugles avilis de caniveaux dépravés.

Une enseigne lasse racole en faisant de l'œil de toutes ses lettres : « Sexe-Chope ». Sa lumière intermittente se reflète sur la carrosserie lustrée d'une bagnole au luxe fatigué garée devant. Maitresse s'approche de la portière côté conducteur. La Tapineuse des recoins sombres, écrasant ses nibards dans la crasse sordide du trottoir, s'est aplatie au sol craignant d'être battue comme plâtre. Pour un peu on l'entendrait geindre avant d'être touchée. Maitresse me claque les fesses pour que je stoppe non loin. Je comprends que le type à l'intérieur de la caisse est quelque chose comme le garde-chiourme financier, le maquereau des rayons de supérette déjà évoqué de la chiennasse avachie.