Vieux Pervers Dégueulasses

BÊTA PUBLIQUE

Remarque : Vous pouvez modifier la taille de la police, la police et activer le mode sombre en cliquant sur l'onglet de l'icône "A" dans la boîte d'informations sur l'histoire.

Vous pouvez temporairement revenir à une expérience Classic Literotica® pendant nos tests bêta publics en cours. Veuillez envisager de laisser des commentaires sur les problèmes que vous rencontrez ou de suggérer des améliorations.

Cliquez ici

Pour finir, l'apothéose : il y avait des billets dans un récipient dans lequel nous avions mis de feu. Thérèse a dû uriner afin d'étendre les flammes et récupérer son butin. Pour y arriver, boire un maximum d'eau, avant qu'il soit trop tard. On n'imagine pas comment il est possible de ravaler très bas un être humain, avec juste quelques morceaux de papier monnaie. Ensuite, tout excités, nous avons fait l'amour sur le canapé, sous les yeux d'une Thérèse épuisée qui recomptait ses sous, trop heureuse d'échapper à l'huissier. Elle se confondait en remerciements pour notre générosité. Ce n'est qu'après que nous lui avons rendu ses vêtements.

***

Karine et moi ne sommes pas devenus de vieux pervers dégueulasses sans raison. Le destin nous a aidés. Il nous a même aiguillés sur cette voie par quelques coups du sort que l'existence réserve à ceux qui possèdent une étoile particulière.

Quelques semaines plus tard, Thérèse m'a appelé, affolée. Elle avait de gros ennuis. Comme à son habitude, elle avait parcouru les bars de centre-ville et en rentrant en voiture, alors qu'il faisait nuit, elle a écrasé un enfant qui traversait la rue et qu'elle n'avait pas vu. Comme elle savait qu'elle avait bu, elle a pris la fuite, puis abandonné son véhicule sur le bord de la route, avant de rentrer chez elle à pied. Le lendemain matin, elle s'est rendue au commissariat pour porter plainte pour le vol de sa voiture. Sauf que les policiers de l'ont pas crue, le dépôt de plainte étant postérieur à l'accident. Car pour le malheur de notre amie, un témoin avait relevé sa plaque d'immatriculation. Entre temps, le gamin est mort de ses blessures. Thérèse a été mise en examen pour homicide involontaire et délit de fuite. Elle avait été laissée en liberté, mais sous contrôle judiciaire, avec un bracelet électronique, et n'avait le droit de quitter son domicile que pour aller faire ses courses, sans quitter la ville ni aller dans le quartier où résidait la mère de la victime. Son avocat commis d'office ne lui avait pas caché la gravité de son cas : dans ces circonstances, il paraissait difficile d'échapper à une peine de prison ferme.

Afin d'éviter les affres de la geôle pour femmes de la République, Thérèse avait décidé de se suicider. Elle s'était déjà procuré la corde pour se pendre, et elle était sur le point de procéder à l'autolyse à son domicile. Je lui ai dit au téléphone que si sa décision était prise, je ne pouvais aller contre. Mais je lui ai demandé que Karine et moi puissions y assister. À force de palabres, elle a fini par céder. Nous avions dix minutes pour nous rendre chez Thérèse.

Dans l'urgence, nous avons en chemin, ma femme et moi, mis en place un plan pour sauver la mise de notre amie. Lorsque nous sommes arrivés dans sa chambre, elle était debout sur une chaise, dans sa robe noire, et avait déjà le nœud coulant autour de son cou.

-- Et si, ai-je proposé, tu t'étais trouvée avec nous cette fameuse nuit...?

-- Mais ce n'est pas le cas, a-t-elle répondu entre deux sanglots.

-- Oui, mais si nous allions témoigner qu'en fait, si?

-- Ce serait un faux témoignage et vous risqueriez de vous retrouver, vous aussi, en prison, a-t-elle dit en haussant les épaules. Allez, laissez-moi tranquille : je saute.

-- Non, attends. Nous sommes prêts à prendre ce risque. Comme nous ne sommes pas connus des services de police, ils nous croiront, sans aucun doute. Pour le coup, ta plainte pour vol de voiture deviendrait beaucoup plus crédible, puisque tu aurais un alibi. Nous n'avons qu'à dire que tu as passé la nuit entière chez nous, pour ne pas rouler après avoir bu.

-- Vraiment, vous feriez cela pour moi?

-- Absolument. En échange, nous aurions quelque chose à te demander...

-- Tout, absolument tout ce que vous voulez! Ma vie vous appartient, puisque vous m'avez sauvée.

Elle a ôté le nœud coulant de son cou avant de descendre de sa chaise. Nous nous sommes embrassés tous trois à perdre haleine. Thérèse pleurait à chaudes larmes.

Judiciairement, tout s'est passé comme prévu : un non-lieu a été prononcé pour Thérèse. C'est ainsi qu'elle est devenue notre esclave sexuelle, pour toujours. Dans son cabinet, Karine lui a tatoué sur l'épaule le signe selon lequel elle nous appartenait. Je lui ai posé, ajusté exactement autour de cou, son collier doré de servitude qu'il était impossible de retirer. Elle est venue habiter chez nous et devait rester nue en permanence, sauf lors de rares sorties. Elle mangeait comme un animal, à quatre pattes, dans une mangeoire de chien -- mais c'était des repas plus copieux et équilibrés que lorsqu'elle vivait seule et dans la misère. Elle ne se lavait pas toute seule : nous la savonnions nous-mêmes dans la baignoire, chaque semaine. Durant la journée, lorsque nous travaillions, elle faisait le ménage et préparait les repas. Lorsque nous rentrions, elle devait se tenir à genoux et bécoter les pieds de ses maîtresse et maître. Tout devait être impeccable, sinon elle était impitoyablement sanctionnée.

Souvent, elle entrait dans notre lit conjugal, où elle participait à nos ébats.

Cependant, nous respections sa virginité, préférant pour elle la pénétration anale. Karine aimait la sodomiser avec son gode-ceinture, pendant que de mon côté, j'enculais ma douce épouse. Il y avait d'infinies combinaisons dans ces figures à trois. Thérèse ne disait jamais non. Elle savait qu'elle pouvait dire non, mais elle n'osait pas, éperdue de reconnaissance après ce que nous avions fait pour elle. Progressivement, elle prenait goût à notre sexualité débridée, adoptait des poses lascives et suppliait la caresse.

Lorsque nous avions des invités, ceux-ci étaient au départ surpris de voir que le service était assuré par une vieille femme complètement nue. Ils trouvaient cela amusant, surtout lorsqu'ils découvraient qu'ils pouvaient lui demander n'importe quoi, comme de se masturber en public. Entre le dessert et le café, à mon claquement de doigts, Thérèse se positionnait à quatre pattes sous la table. Il suffisait de relever la jupe et d'abaisser la braguette : l'épouse et le mari recevaient chacun à leur tour, pour qu'il n'y ait pas de jaloux, qui son cunnilingus et qui sa fellation, avant de repartir satisfaits.

Il nous arrivait de la prêter à un couple d'amis, pour un week-end. Ainsi, Corinne et Didier, qui voulaient en profiter pour initier leur fils Quentin, dix-huit ans, dans leur maison de campagne en Lozère -- un lieu isolé où ils pouvaient se permettre des ébats en plein air. Ils nous ont ramené de bien affriolantes photos. Bénédicte s'occupait de Thérèse pendant que nous étions partis en vacances, pour remplir la gamelle et lui donner son bain hebdomadaire, et bien sûr jouer avec elle d'une manière coquine.

***

En tant que jeunes puis vieux pervers dégueulasses, notre grand frisson restera toujours d'enfermer, dans la même cage grillagée, un autre pervers avec l'innocente, le prédateur avec sa proie, le bourreau avec sa victime, l'ogre avec son pique-nique, le chasseur avec son gibier, le boucher avec sa viande, afin de contempler l'effroyable nature humaine en action, dans toute sa cruauté, comme dans une sorte d'expérience scientifique sans cesse renouvelée, au résultat toujours confirmé.

Ainsi, avec nous comme maîtres, Thérèse n'était pas au bout de ses surprises. Nous avions retrouvé la trace du prêtre qui avait abusé d'elle dans sa jeunesse. Le Père Xavier avait atteint l'âge de quatre-vingts ans, mais il était toujours vert et sévissait comme prêtre auxiliaire dans une ville voisine.

De prime abord, Xavier s'est méfié. Il craignait un piège, de faire l'objet d'un chantage. Il faut dire qu'il avait commis bien d'autres méfaits dans sa vie ecclésiastique, mais celui que nous évoquions était prescrit depuis longtemps. Cependant, il avait une réputation à préserver, et d'autres faits plus récents à se reprocher. Les temps commençaient à se faire durs pour les obsédés en soutane : même en restant discret, il n'y avait plus la même tolérance hiérarchique, ni la même peur du scandale parmi les fidèles, ni la même honte parmi les victimes de ses manipulations. Danger! À mesure que les langues se déliaient, leur vie se transformait en un terrain miné où la moindre erreur les donnait en pâture à l'opprobre collectif. L'homme se sentait traqué. Pour le rassurer, nous lui avons montré les magnifiques photos de Thérèse dans le plus simple appareil, attachée dans différentes positions. Le but était de le convaincre qu'il ne prenait aucun risque à participer à la partie spéciale que nous avions préparée.

Voici donc à nouveau Thérèse et le Père Xavier réunis dans un confessionnal. Il n'a pas été simple d'en trouver un qui soit « à l'ancienne », avec une cloison grillagée, et suffisamment grand pour permettre les ébats. Nous en avons trouvé un dans une brocante et payé une fortune. Rien n'était trop cher pour ces retrouvailles. Il nous a fallu un week-end entier pour le restaurer. Thérèse nous a aidés. Nous nous mettions à l'œuvre en nous disant que ce bel objet avait une histoire, et que si les vieilles planches pouvaient parler, elles nous raconteraient peut-être raconter des événements excitants qui se seraient déroulés à l'intérieur de la boîte grillagée, qui sait? Une fois passée la seconde couche de vernis, il était impeccable. Restait à attendre notre homme.

Xavier était en retard au rendez-vous : durant le trajet, il voulait s'assurer qu'il n'était pas suivi. En entrant dans l'appartement, il avait des regards de bête traquée redoutant le cri de l'hallali, cherchant une issue pour échapper à la curée de la foule des paroissiennes qu'il avait trahies, et cependant toujours aux prises avec ses instincts impérieux. Car même dans la tourmente, ses génitoires affamés de femelles à peloter lui indiquaient encore la direction à prendre ; il n'en avait jamais suivi d'autre. Autrement dit, même quand l'esprit disait non, la bite criait oui, et elle criait plus fort.

Tranquillement et avec force détails, Thérèse a avoué ses péchés de chair à ce confesseur dont elle a tout de suite reconnu le visage, même cinquante-quatre ans après. Ces fautes, de nature sexuelle bien sûr, étaient bien plus importantes que la simple pollution nocturne de ses dix-huit ans.

Car, depuis qu'elle était notre esclave, Thérèse avait fait de grands progrès dans la direction du dévergondage. Karine et moi l'avons éduquée. D'abord les bases : des leçons d'anatomie directe, au cours desquelles elle a appris à nommer les organes génitaux masculins. Nu, je servais de modèle, et Karine était le professeur : voici le gland, les bourses, les testicules... et, caché derrière l'orifice anal dans lequel elle a glissé son index, la prostate, dont la stimulation renforce l'érection. Puis les différentes parties de la vulve. Karine a montré à Thérèse l'intérieur de son vagin au moyen d'un speculum. Elle lui a appris à localiser le point G, et à le stimuler au moyen d'un outil métallique spécial, recourbé vers le haut. Merci Betty Dodson! Enfin, les pratiques sexuelles dans leur diversité, depuis la sage position du missionnaire jusqu'à la sodomie et la double pénétration.

Il y avait des interrogations écrites ou bien orales que Thérèse devait réussir sous peine d'être sévèrement punie par des séances de torture chatouilleuse ou bien électrique ou bien basées sur de petites aiguilles chirurgicales, dans le cabinet médical. Karine adorait prodiguer ces tourments et en inventait sans cesse de nouveaux, mêlant douleurs et humiliations. Elle pratiquait tout en douceur. Pendant qu'elle agissait dans son rôle de bourreau, elle avait des boules de Geisha vibrantes dans son vagin et son anus, sous sa blouse blanche. Je pouvais les actionner à distance au moyen d'une télécommande, ce que je faisais au moment extrême.

Ensuite, la formation initiale étant achevée, est venu le temps des orgies. Nous invitions des amis des deux sexes afin de leur permettre de profiter de notre nouvelle poupée qui disait toujours oui. Celle-ci s'est avérée totalement docile à toutes les fantaisies de nos invités. Notamment, notre voisine Bénédicte qui ne se lassait pas des cunnilingus que Thérèse lui prodiguait à quatre pattes pendant qu'elle sirotait l'un de ces mojitos que notre servante n'avait plus le droit de consommer, sinon en version « virgin ».

À propos de virginité, Thérèse l'a perdue au cours d'une séance solennelle où plus de cinquante personnes l'ont successivement pénétrée. Cela a eu lieu de nuit, sur l'autel d'une église. Nous étions, par souci de discrétion, uniquement éclairés de bougies. À la fin, elle était couverte de sperme.

L'une des pièces de notre appartement était aménagée en home cinéma. Tous trois, nous passions des heures à regarder ensemble des films pornographiques tout en nous livrant frénétiquement à l'onanisme. Ce faisant, les dames avaient à disposition toute une collection de jouets coquins, du petit godemiché au grand sybian en passant par la pompe à clitoris et toutes sortes de gadgets bizarres. Thérèse a appris à tirer profit de tout notre matériel. Notre but était qu'elle développe rapidement une addiction à la masturbation : ce fut rapidement chose faite. Progressivement, en commençant par un érotisme assez doux et consensuel, nous lui montrions des images de plus en plus obscènes, jusqu'à des films mêlant horreur sanglante et sexe brutal, zoophilie, coprophilie, émétophilie, etc. Karine et moi étions déjà blasés par tout ce stupre abject et au final risible, mais Thérèse se laissait fasciner par ces images qui l'excitaient et la faisaient frissonner : elle en redemandait. Elle passait des nuits entières à les visionner, vibromasseur en main et gode vibrant dans l'anus. Grâce à ce lavage de cerveau en vidéo, nous étions sur le point de réussir à en faire une truie presque aussi dégueulasse que nous.

Mais revenons à notre nouvel ami, le Père Xavier. Thérèse lui a raconté tout ce que nous venons d'évoquer. Il savait que j'avais positionné une caméra dans le confessionnal, et que, d'autre part, Thérèse était totalement consentante à tout ce qu'il voudrait lui proposer : elle était formatée pour cela. Le récit des activités lubriques a été long. Elle a elle-même soulevé la soutane et ôté le slip. Puis, comme un demi-siècle auparavant, elle a sucé Xavier en gorge profonde. Grâce à la formation intensive que nous lui avions prodiguée, elle maîtrisait à la perfection l'art de la fellation, sachant se servir de ses lèvres et s'aider de ses doigts pour chatouiller les bourses, tout en émettant avec la glotte le bruit caractéristique des profondeurs buccales, ralentissant la succion pour retarder l'explosion finale, afin que celle-ci fût inouïe. Le prêtre a joui dans la bouche, tellement fort que son vieux cœur fatigué a lâché. Nous avons entendu un dernier râle, puis plus rien. A-t-il fait exprès en s'abstenant de prendre ses médicaments pour le cœur, se sentant cerné de rumeurs, de regards en coin accusateurs, de silences entendus? Nous ne le saurons jamais. Avant qu'il meure, Thérèse lui a tout pardonné, pour elle et pour toutes celles qui sont entrées dans le confessionnal. Le prêtre savait qu'il pouvait partir en paix. Pour le coup, nous ne savions plus très bien qui était le prédateur et qui était la proie.

Son cadavre nu couché sur le plancher exposait à la fois une bite bien bandée, des mains avides qui tentaient d'agripper d'inaccessibles seins et un visage ravagé par le désir : l'Homme dans toute sa splendeur. En tant que médecin, Karine a constaté le décès et lui a fermé les yeux, très professionnellement. Elle s'est même assise sur le membre. Comme elle était vêtue d'une jupe qu'elle relevait d'une main, il lui a suffi d'écarter sa culotte afin de glisser l'organe mâle dans sa gaine vaginale. Je regardais le membre viril du macchabée entrer et sortir en rythme du vagin de mon aimée, qui a dû lubrifier avec de la vaseline. Le tableau était baroque et terriblement excitant : il restera gravé dans ma mémoire. Pour le compléter, j'ai mis un disque sur notre chaîne hifi : de profundis entonné par un ténor célèbre.

Karine a toujours aimé les pratiques sexuelles macabres. Je me souviens qu'au début de notre relation amoureuse, alors que nous étions encore étudiants et qu'elle était stagiaire chez un médecin légiste, qu'elle m'emmenait nuitamment à la morgue afin de nous adonner à des jeux très interdits avec les usagères un peu particulières du service public que l'on trouvait dans des tiroirs. Thérèse se masturbait avec un vibromasseur dont les basses accompagnaient la musique, avant d'y ajouter des feulements orgasmiques. Visiblement, elle était contente. Au summum de sa joie, elle a embrassé Karine sur la bouche, en y mettant la langue, comme une lesbienne accomplie.

À ce moment, je me suis souvenu que Karine m'avait un jour raconté quelques anecdotes du début de sa carrière médicale :

Il était environ quatre heures du matin lorsqu'Hubert, mon maître de stage, m'a appelé pour le demander de venir d'urgence dans un hôtel du centre-ville, afin de procéder aux constatations d'usage dans le cadre d'un meurtre. C'était à deux pas de chez moi -- c'était à l'époque où nous ne vivions pas encore ensemble. À. peine le temps d'enfiler un pantalon et de courir dans la rue, j'étais sur les lieux du crime, toute essoufflée. La scène était déjà sécurisée par la brigade criminelle. J'ai dû enfiler la combinaison blanche.

La victime était un homme d'une trentaine d'années, connu des services comme un proxénète particulièrement violent envers ses filles. Il était nu dans la cabine de douche, et tenait encore debout, appuyé contre le mur. Lorsque les premiers policiers sont arrivés, l'eau coulait encore sur son visage. Il avait un troisième œil, immense, au milieu de son grand front dégarni, d'où s'écoulait de la matière cervicale gluante et rosâtre. Un orifice provoqué par une balle de pistolet gros calibre, probablement 12/76 magnum à bout touchant, bien qu'on n'ait retrouvé ni douille ni munition. Un seul tir a suffi pour lui ôter la vie en un éclair. L'œuvre d'un professionnel aguerri.

L'homme bandait comme un cerf, d'un phallus immense et magnifique tourné vers le ciel de la nuit finissante de ce début d'été. Le visage souriait, comme si notre client se trouvait déjà au paradis des maquereaux. Une sorte de déclic a eu lieu dans mon bas-ventre. Je mouillais à mort. Malgré mon trouble, il me fallait faire mon métier : j'ai enclenché le petit magnétophone afin d'enregistrer mon rapport. J'ai abord établi que l'érection post-mortem était normale, étant donné l'importance de l'atteinte neurologique au moment du décès. Hubert m'a approuvée. Cela se produit aussi avec les pendus.

En manipulant le macchabée avec soin, j'ai pris sa température rectale, puis effectué un prélèvement de l'humeur vitrée de l'œil pour l'envoyer au labo. Pas de putréfaction, peu de lividités, rigidité cadavérique : un décès récent, une heure ou deux, tout au plus. À l'époque, les techniques basées sur l'ADN étaient peu pratiquées, et Hubert, qui était proche de la retraite et de la vieille école, n'y croyait pas. Nous cherchions plutôt des empreintes digitales, mais sans trop espérer de miracle. J'ai cependant promené un coton-tige sur la verge dure qui portait des traces de salive et de glaires : il y avait donc eu bucco-génital et pénétration vaginale. Le tueur était donc une tueuse qui s'était offert une relation sexuelle avec sa victime : pas banal. Il y avait aussi du sperme au niveau des pieds, encore non rincé par l'eau. Pas de doute : notre client avait passé un très bon moment avant de clamser.

En examinant attentivement le membre viril, j'ai repéré des traces récentes de dents à la base, près du pubis. Monsieur a donc reçu une fellation avec une belle morsure. Vu la longueur du sceptre, sa partenaire devait avoir un talent certain pour la gorge profonde. Une histoire à la mords-moi-le-nœud. En regardant la meurtrissure avec soin, j'ai remarqué une irrégularité dans la forme des incisives qui étaient passées par là. Cette découverte a, quelques jours plus tard, permis l'arrestation d'une tueuse que l'on appelait la veuve noire, une fille de vingt ans, artiste impitoyable de l'exécution mandatée par un concurrent souhaitant étendre son territoire à quelques trottoirs de plus. À l'instar de l'araignée, la petite brune ne laissait aucune chance à ceux qui passaient entre ses crochets mortels. Elle a été trahie par ses quenottes. Mais il a fallu la torturer pour qu'elle passe aux aveux. La directrice d'enquête l'a attachée et chatouillée nue sur son bureau, pendant des heures, jusqu'à ce qu'elle se mette à table, épuisée d'avoir trop ri, crié et gigoté sous les liens, presque à mort. La commandante adorait pratiquer ce genre d'interrogatoire, surtout sur des femmes. Cette pratique déliait toutes les langues et ne laissait aucune trace. J'aurais tellement aimé y assister, mais j'étais prise sur une autre affaire. Dommage. J'aurais également aimé m'exciter sur le trépassé de la douche de l'hôtel, insérer la si belle tige dans mes orifices de femme. Mais Hubert m'a interdit de bouleverser ainsi la scène de crime. La vie n'est qu'une suite de frustrations. Heureusement, il existe des consolations.