Vieux Pervers Dégueulasses

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Itinéraire d’un couple pas du tout comme il faut.
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Il faut l'admettre : ma femme Karine et moi, qui me prénomme Stéphane, constituons un couple de vieux pervers bien dégueulasses. Ensemble, nous irons à notre mort directement en enfer, par la voie express, sans qu'il soit utile de tergiverser auprès de Saint-Pierre. Mon adorable épouse est aussi cochonne, lubrique et dépravée que moi : c'est pourquoi je l'aime tant. Mais avant de mériter ces qualificatifs, nous étions de jeunes vicieux en cours de formation... non moins dégueulasses!

En ce temps-là, nous étions trentenaires sans enfant et vivions dans un appartement au-dessus du cabinet de Karine, qui est médecin généraliste. Un samedi matin, notre amie Thérèse, une aimable veuve septuagénaire que nous avions rencontrée à la messe, nous a appelés afin de m'appeler à l'aide : son ordinateur portable venait de rendre l'âme et elle avait absolument besoin de lire sa messagerie. En entendant cela, ma verge a bondi dans mon slip, tant les idées de débauche se bousculaient dans mon esprit d'obsédé. Karine consultait ce matin-là : je l'ai prévenue par texto. Elle m'a répondu : amuse-toi bien, mais ne m'oublie pas, mon cochon. Le cochon n'allait pas oublier sa douce et tendre complice.

Suite à une chute sur le carrelage de la cuisine, le disque dur de l'ordinateur de Thérèse avait brutalement atterri. Je l'ai remplacé par une pièce que j'avais en stock, puis j'ai réinstallé le système et restauré les données. Cela m'a pris quelques heures pendant lesquelles elle m'a abreuvé de café, ce qui a achevé de m'exciter, mais n'a pas posé de difficulté à l'informaticien que je suis. Sur le bureau trônait le portrait bordé de crêpe noir de Gérard, son défunt époux qu'une épectase dans les bras d'une prostituée avait emportée trois ans auparavant.

Elle voulait absolument me payer pour cette intervention, au tarif d'un technicien à domicile, ce qui, je le savais, aurait mis à mal ses finances de retraitée. Si j'avais accepté, elle se serait discrètement privée de quelques repas pour finir le mois.

Mais j'ai refusé son argent : un ami ne fait pas cela, et puis j'avais déjà un bon job correctement payé, sans parler de ce que gagnait Karine comme médecin. Elle a alors voulu nous inviter au restaurant ou chez elle, ce que j'ai décliné aussi. En revanche, je lui ai proposé de venir dîner chez nous le soir même.

En formulant cette invitation, j'ai posé une main sur ses fesses, d'une manière familière, sans insister. Ce geste l'a surprise. Mais elle a tout de suite compris de quoi il s'agissait. Elle s'étonnait qu'on puisse encore la désirer à son âge. Pour Karine et moi, peu importait le nombre d'années : la chair féminine est toujours précieuse. Thérèse était soulagée de s'en tirer sans dépenser d'argent. Elle avait cependant une consigne : venir chez nous à vingt heures précises, à pied -- elle n'habitait pas loin -- vêtue de la longue robe noire qu'elle portait lors des obsèques de son mari, à l'exception de tout autre vêtement : ni chaussures, ni soutien-gorge, et surtout, ni culotte. Nous étions à la fin de l'été, ce qui permettait cette tenue sans avoir froid.

Elle a été ponctuelle, et n'a pas eu besoin de se déchausser pour entrer chez nous. Le décolleté permettait de constater que les tétons pendants étaient bien dépourvus de tout habillage, comme convenu. Il restait à vérifier pour le cache-sexe, mais pour commencer, nous avons pris l'apéritif avec des mojitos maison que j'avais confectionnés avec la menthe qui poussait sur le balcon, bien chargés en rhum. Nous savions que Thérèse avait, depuis la mort de son Gérard adoré, une certaine tendance à sa consoler au moyen de la bouteille. De fait, il a fallu plusieurs cocktails tropicaux, accompagnés de fruits de mer qu'elle n'avait certainement pas les moyens de s'offrir, avant qu'elle se sente à l'aise.

C'est Karine qui a ouvert le bal de la luxure, en demandant avec le sourire :

-- Thérèse, tu veux bien retirer ta robe, s'il te plaît?

Assis à côté d'elle, je pouvais voir que ma femme avait relevé un pan de sa jupe afin de se caresser la chatte tout en prononçant ces mots magiques par lesquels nous basculions dans le vice.

-- Vraiment? Mais...

-- S'il te plaît!

-- Après tout... si mon vieux corps décrépi vous intéresse...

À soixante-douze ans, son corps n'était pas aussi décrépi que cela. Usé certes, mais encore capable de donner de bons moments coquins! Les seins vides tombaient sur un ventre bedonnant et ridé, les cuisses arboraient la cellulite. Sans oublier le fait que son haleine empestait l'alcool. Toute cette chair rosée pas très fraîche nous semblait un dessert fort réjouissant. Il restait cependant à dompter la belle, qui avait omis d'oublier sa culotte en venant.

-- Je croyais que Stéphane avait demandé : sans culotte, a protesté Karine!

Thérèse a mis en doigt dans sa bouche, comme une écolière prise en faute.

-- Mais... les passants auraient pu voir, dans la rue!

-- Voir quoi? Ta jolie petite chatte? Viens ici, petite désobéissante!

Thérèse s'est approchée de Karine qui a baissé la culotte avec autorité, révélant une vulve finement herbue de poils bruns, finalement ressemblant plus à celle d'une adolescente qu'à celle d'une femme mûre.

-- Que crois-tu mériter pour avoir désobéi?

-- Je ne sais pas... je suis désolée! Promis, je ne désobéirai plus!

-- Il faut quand même que je te punisse. Viens, mets-toi à genoux et penche-toi sur les miens. Tu mérites une bonne fessée. Combien de claques mérites-tu, à ton avis?

-- Je ne sais pas... Ce que tu veux!

-- Tirons au sort, ai-je proposé.

J'ai pris deux dés. Thérèse a été soulagée de voir que le nombre de claques pouvait être réduit à deux, mais elle ignorait que les dés étaient pipés. Comme prévu, il est tombé douze.

-- Compte toi-même les claques à haute voix, a ordonné Karine. Tu peux boire un coup pour te donner du courage.

Thérèse s'est positionnée comme il le lui a été ordonné. Elle était toute légère. Son bassin tenait en équilibre sur les genoux de Karine, de sorte que les jambes battaient l'air. Sur les fesses bien rebondies, la fessée a été impitoyable et sonore : les claques sont tombées comme les douze coups de minuit. À la fin, Thérèse a pleuré. Non qu'elle eût physiquement très mal -- Karine savait doser la force de ses bras et j'avais déjà souvent pratiqué cela avec elle, depuis le début de notre relation amoureuse -- mais l'humiliation de la personne soumise restait le maitre mot de ce jeu pervers. Utiliser l'infériorité financière d'une femme pour arriver à ce réjouissant résultat est, vous en conviendrez chers lecteurs, déjà une belle dégueulasserie. Mais vous n'avez encore rien vu.

-- Maintenant, tu vas me suivre jusqu'à mon cabinet.

-- Je peux remettre ma robe?

-- Certainement pas. Je te la rendrai à l'issue de l'examen. Si tu es sage. Sinon, tu devras rentrer chez toi complètement nue. Avec la faune que l'on voit la nuit dans notre quartier, le voyage risque d'être intéressant.

Ce qui ennuyait notre invitée, c'était que pour descendre au cabinet médical, il fallait emprunter l'escalier de l'immeuble où nous risquions de croiser des gens. Cela n'a pas manqué : nous avons rencontré Bénédicte, notre jeune voisine de palier qui rentrait des courses, les bras chargés de paquets. Après avoir claqué deux bises chacun, nous l'avons aidée à porter ses emplettes jusqu'à la porte de son appartement. Nous semblions ignorer que Thérèse était nue et qu'elle tentait désespérément de cacher ses parties intimes avec ses mains, ce que Karine lui empêchait de faire en lui tenant les bras par-derrière. Nous savions que Bénédicte était lesbienne, avec une attirance particulière pour les femmes plus âgées. Puis nous avons redescendu les marches, sans plus croiser quiconque.

-- La prochaine fois, tu te mettras à genoux devant elle et tu lui baiseras les pieds à travers les sandales, sinon je t'apprendrai la politesse, non pas avec une fessée comme tout à l'heure, mais à coups de fouet. Tu as bien compris?

-- Oui, Karine.

Ma femme l'a aussitôt giflée.

-- Ne m'appelle plus Karine. Nous n'avons pas gardé les cochons ensemble. Tu dois me vouvoyer, baisser les yeux en me parlant, seulement si on t'interroge, et m'appeler Maîtresse, c'est compris?

-- Oui, maîtresse.

-- C'est bien. Allonge-toi sur la table d'examen, et détends-toi.

Thérèse a obtempéré. Karine a enfilé sa blouse blanche professionnelle, puis lui a demandé de souffler dans l'embout d'un éthylomètre, un appareil similaire à celui qu'utilisent les gendarmes à l'issue d'un alcootest positif. Mon épouse a poussé un sifflement à la lecture du résultat.

-- Plus de quatre grammes d'alcool par litre de sang. Beaucoup de gens seraient par terre avec ça.

-- Je ne peux plus m'empêcher de boire, maîtresse...

-- Tais-toi! Je ne t'ai pas dit de te taire, à moins qu'on t'interroge? Si tu continues à boire comme tu le fais, l'alcool va te tuer.

Karine l'a attachée sur la table au moyen de sangles, aux poignets, aux chevilles, au niveau du cou ainsi qu'au-dessus de la taille. Puis elle a branché les électrodes d'un détecteur de mensonges, reliées à un écran affichant des colonnes de chiffres, puis d'autres connecteurs en forme de pinces crocodiles, sur les orteils et, plus petits, sur les différents replis de la vulve.

-- Je vais tu poser quelques questions. Attention, si tu mens, je le saurai et je te punirai au moyen de décharges électriques dans les pieds et sur ton clitoris ; je te laisse imaginer l'intensité de la douleur que tu ressentiras, et tu peux multiplier par dix. Tu as bien compris, Thérèse? Pas de mensonge, sinon...

Elle a appuyé sur un bouton rouge. Thérèse a reçu du courant dans ses pieds et poussé un Ah!

-- C'était le voltage minimum, rien que pour te prévenir. Tu es prête?

-- Oui, maîtresse.

-- Est-ce qu'il t'arrive de te masturber?

-- C'est quoi, se masturber?

-- Tu te fous de moi?

-- Non, maîtresse.

-- C'est le plaisir solitaire.

-- Alors, non.

Karine a appuyé sur le bouton rouge. Thérèse a poussé un petit cri.

-- Je voulais dire : non, maîtresse.

-- C'est mieux. Même pas occasionnellement?

-- Non, maîtresse.

Le détecteur de mensonges est resté au vert. Quant à moi, j'ai discrètement sorti mon pénis afin de profiter au mieux de cette séance d'interrogatoire piloté par ma femme.

-- À quand remonte la dernière fois où tu as fait l'amour?

-- En fait, maîtresse, je n'ai jamais connu la chair. Gérard et moi n'avons pas consommé notre mariage. C'est pourquoi nous n'avons pas eu d'enfant. Regardez, maîtresse : je suis vierge.

Karine a aussitôt vérifié, plongeant un doigt ganté de latex dans l'intimité. Incroyable : elle disait vrai. Cette femme de soixante-douze ans était donc une authentique pucelle!

-- Tu n'as donc jamais eu de plaisir sexuel, sous aucune forme?

-- Non, jamais, maîtresse.

Bip! Bip! Le détecteur de mensonges a réagi. Aussitôt, Karine a envoyé sur courant dans les orteils, d'une manière cette fois intense, mais brève. Thérèse a poussé un petit cri de douleur.

-- En fait, a-t-elle rapidement repris, il m'est arrivé, la nuit, de me retenir pour ne pas aller faire pipi... en plaquant ma main, dans mon lit, contre mon sexe... et j'ai ressenti un plaisir bizarre, très fort. J'ai eu peur et je me suis sentie si coupable! Dès le lendemain matin, je suis allée me confesser à l'église du village. Le prêtre m'a reçue sans tarder. C'était un jeune curé sorti depuis peu du séminaire. Pour expier ce péché de chair, au lieu de me demander de réciter comme d'habitude des paters, des rosaires et des ave maria, il a soulevé sa soutane et m'a obligé à sucer, comme un sucre d'orge, cette chose énorme qui se trouvait entre ses jambes.

Elle insistait sur le mot chose comme s'il agissait d'un alien surgi du fond de l'espace.

-- Je n'avais pas idée, a-t-elle repris, à quel point cette chose pouvait devenir grosse. Il fallait que je la fasse descendre jusqu'au fond de ma gorge. J'avais du mal à respirer en même temps, et envie de vomir, mais il a fallu que je continue, sinon le confesseur n'aurait pas été content. Il en est coulé un jus qui n'était pas du pipi et que je devais avaler, sans rien laisser tomber autour, sous peine de brûler en enfer. J'avais très peur de l'enfer, à cause de la description qu'il nous en avait faite, au catéchisme. Il y avait du feu partout et j'ai toujours eu peur du feu.

Karine et moi imaginions cette chose émergeant de la soutane relevée du prélat, un monstre toujours affamé qui ne débandait quasiment jamais depuis la puberté et avait suscité une vocation destinée à lui fournir en abondance de la chair juvénile toujours renouvelée : d'innocentes jeunes filles auxquelles il inculquait la décence et la pudeur, afin de mieux les bafouer, et couvert par une impunité bien institutionnalisée : surtout pas de scandale dans l'Église!

-- Et ensuite?

--Il m'a demandé de me déshabiller complètement, même ma petite culotte blanche. Puis il a regardé mon petit endroit où poussent les poils et que je ne savais pas nommer. Au début, je n'osais pas, mais il me parlait durement, alors j'ai fini par obéir, en rougissant beaucoup. Il fallait que j'écarte les cuisses pour qu'il puisse mieux voir, dans la pénombre. Je me suis demandé ce qu'il y avait de si passionnant à cet endroit-là, même si les garçons de mon âge s'y intéressaient aussi en regardant en cachette les femmes nues dans les dictionnaires et en rigolant sous cape. Il a attrapé sa grosse chose tout humide avec sa main et l'a secouée jusqu'à ce que le liquide coule encore, quoiqu'en moindre quantité que la première fois. Il transpirait très fort et on aurait dit que les yeux lui sortaient de la tête, comme s'il était sur le point de mourir. J'ai eu pitié de lui. Je me suis dit que le Diable avait dû prendre possession de son esprit pour qu'il fasse des choses pareilles avec moi, et probablement aussi avec mes camarades. Je le pense toujours, d'ailleurs. Ensuite, il fallait que je lape ça sur le ciment, comme un petit chat, jusqu'à la plus petite goutte, avant de pouvoir me rhabiller. Tout cela dans le confessionnal : nous étions à l'étroit. Je devais avoir dix-huit ans à l'époque, et je m'en souviens encore. Le curé m'a fait jurer le secret de ce qu'il s'était passé, et m'a dit que si j'en parlais, Dieu l'entendrait et me punirait très fort. Il ferait tomber des malheurs sur ma famille, comme des maladies ou la guerre, et je souffrirais encore plus que Jésus sur sa croix. Il a évoqué cela avec beaucoup de détails effrayants. Il était très convaincant. Alors, je n'ai rien dit. Vous êtes la seule personne à laquelle j'en ai parlé. C'est la seule fois, maîtresse, je vous le jure!

-- Tu n'as pas besoin de jurer, Thérèse : le détecteur de mensonges montre bien que tu dis la vérité.

-- Toute cette histoire m'a détournée à jamais des péchés de la chair. Lorsque Gérard et moi nous sommes rencontrés, quelques années plus tard, je n'ai accepté de l'épouser qu'à condition que nous restions chastes. C'est pourquoi nous n'avons pas eu d'enfants. Il devait bien avoir ses maîtresses de son côté, mais je ne voulais pas le savoir.

-- C'est bien. Je vais te récompenser pour ta franchise. Car si je comprends bien, tu n'as jamais vraiment eu d'orgasme?

-- D'or... quoi, maîtresse?

-- Tu ne sais pas ce qu'est un orgasme?

-- Non, maîtresse, j'avoue mon ignorante totale des choses du sexe.

-- Auquel cas, nous allons t'enseigner.

Karine a branché un gros vibromasseur à boule. À l'époque, cet engin était bien moins répandu qu'aujourd'hui. Bien sûr, l'innocente Thésée ignorait le principe de cet engin de volupté, qui l'a de prime abord effrayée comme s'il s'agissait d'un instrument de torture

.

Karine a écarté les nymphes fines entre le pouce et l'index, puis plaqué la boule, préalablement lubrifiée pour éviter toute irritation, directement sur le clitoris. D'abord, à la puissance minimum, puis crescendo. Thérèse s'est tortillée de plus en plus, dans l'espace très restreint dans lequel ses liens la contenaient. Puis elle s'est figée, elle a émis un hurlement, et un geyser de liquide chaud a surgi de son vagin.

-- Oh, je suis désolée, maitresse. Vous allez me punir d'avoir fait pipi sur votre table d'examen?

-- Tu n'as pas à être désolée, ma chérie. Ce n'est pas de l'urine, mais une éjaculation féminine. Toutes les femmes n'en sont pas capables, en tout cas, pas en stimulation purement clitoridienne et pour le volume que tu as émis : il y en a beaucoup. Tu es impressionnante, vraiment.

Karine a ausculté Thérèse afin de s'assurer que cette séance reste sans danger pour le cœur de sa patiente. Puis elle lui a arraché un nouvel orgasme, encore plus fort, avec son vibromasseur. Thérèse s'est mise à pleurer et ses larmes se sont mêlées au flot de mouille féminine.

-- Oh, mon Dieu, mon Dieu! Suis-je donc morte pour arriver au paradis?

-- Non, Thérèse, tu es bien vivante, dans mon cabinet médical. Je vais t'expliquer.

N'hésite pas à m'interrompre si tu as des questions. Cet appareil que je tiens, c'est un vibromasseur. Il sert aux femmes à se masturber -- il existe aussi des modèles pour les hommes. Encore?

-- Oh, oui, ma maîtresse adorée! Faites-moi mourir sous l'orgasme! Je sens que mon cœur va lâcher. Et je vais rejoindre Gérard, ce coquin qui est mort dans les bras d'une personne de petite vertu.

-- La petite mort alors, parce que la grande, c'est non : j'y veille, c'est mon métier.

Thérèse est rentrée chez elle avec le vibromasseur que Karine lui a donné, ainsi qu'avec une ordonnance : elle devait se masturber quotidiennement, devant sa glace, toute nue, avant sa prière du soir -- ou après, peu importe, mais elle était prévenue tout manque d'assiduité serait sévèrement puni. Elle devait également se filmer, ce faisant, avec son ordinateur portable, et nous envoyer le film par mail.

De plus, elle devait noter dans un cahier les fantasmes auxquels elle pensait durant ces séances de plaisir solitaire, afin de nous les communiquer.

Thérèse pratiquait chaque soir ses exercices masturbatoires avec l'application d'une bonne élève. Karine et moi recevions ses images avec une grande excitation et faisons l'amour en les visionnant. Chaque séance était notée. Notre élève recevait sa note quelques heures après nous avoir envoyé sa copie. Lorsque nous n'étions pas satisfaits -- caméra mal orientée, manque de conviction dans l'activité -- nous l'obligions à recommencer, quitte à y passer la nuit, jusqu'à ce qu'elle nous exhibe un bel orgasme communicatif. Nous lui prodiguions en même temps des conseils, comme de pratiquer cette gymnastique sexuelle la vessie pleine, et de bien se détendre avant de commencer.

Karine et moi trouvions très amusant de constater comment le manque d'argent pouvait rendre quelqu'un docile au point de lui faire perdre toute dignité. Comme nous savions que Thérèse avait des factures impayées qui risquaient de déboucher sur une saisie de ses biens, nous avions imaginé un jeu au cours duquel, complètement nue et les mains liées derrière le dos, les avant-bras ficelés jusqu'aux coudes, elle devait progresser à genoux dans notre salon, afin d'attraper avec sa bouche les billets de banque que nous avions éparpillés, et de les déposer dans une boite qu'elle pouvait emporter à la fin. Pour les plus grosses coupures, c'était plus compliqué : elle devait se contorsionner d'une manière que nous trouvions comique, ramper comme un ver sous des obstacle, ou bien lécher les orteils de Karine afin que celle-ci lève son pied et libère enfin le précieux morceau de papier.

À l'étape suivante, nous avons disposé plus de monnaie mais avec une difficulté supplémentaire : une ceinture vibrante plaquée sur le clitoris, avec une partie enfoncée dans l'anus, provoquait des orgasmes qui lui rendaient les déplacements compliqués. Parfois, Thérèse se roulait dans sa mouille répandue sous le parquet, sous le feu d'une incoercible volupté. Il a fallu une grande volonté à la pauvre femme pour réussir l'épreuve dans laquelle elle a fait preuve d'un courage qui forçait l'admiration.