Une Femme Sensationnelle

« Vraiment incroyable? » Je n'avais jamais été dans cette situation semblable auparavant, donc je ne savais pas ce qu'il trouvait incroyable.

« Ouais, vraiment. Je n'ai jamais vu quelqu'un bouger comme toi. C'est incroyable la façon dont tu bouges. Je n'avais jamais pensé à bouger ainsi. Il faudra que j'essaye. Jamais rien vu de pareil, sérieux ! »

« Merci » J'étais assez fier.

« Ça me donne une idée. Je pense que nous pourrions probablement intégrer un peu de ce mouvement dans notre scène de baise. Qu'en penses-tu, Bérengère? » Il tenait son menton dans sa main, en proie à une intense réflexion.

« Je suis d'accord » dit-elle joyeusement. « Mais il faudra répéter longtemps. Mon mari est un expert dans ce type de mouvements. Penses-tu que tu pourrais les apprendre? »

« Je veux bien essayer » dit-il modestement.

« Nous devrions essayer une fois pendant que c'est frais dans ton esprit » suggéra-t-elle.

« Si c'est possible. Y a-t-il assez de place sur le lit pour nous trois? » Il a demandé.

« Nous allons essayer, et Georges va se pousser un peu » a-t-elle déclaré.

Je suppose que nous aurions pu nous serrer tous les trois, mais j'ai été un peu effarouché par l'idée de me frotter à un mec nu. Pas exactement nu. Il portait ce caleçon ample qu'il aime porter, et qui laisse parfois apercevoir son sexe. Bérengère a oublié qu'elle était nue lorsqu'elle a soulevé le drap pour le laisser entrer à côté d'elle. Elle a dû s'en souvenir, car elle m'a regardé en rougissant, et elle a couvert leurs deux corps lorsqu'il fut installé.

« Oups » dit-elle.

« Pas de soucis. Veux-tu que j'éteigne la lumière pour que tu sois moins anxieuse? » L'a rassuré Daniel.

« Tu es tellement attentionné » minauda-t-elle.

Pour autant que je sache, elle était plutôt bien habituée. Sur scène, après toutes leurs heures d'entraînement et de répétition, elle paraissait vraiment à l'aise pour jouer la scène de sexe. Bien sûr, je ne voyais rien parce qu'il avait éteint la lumière. Et son coude n'arrêtait pas de cogner mon épaule, alors j'ai fini par sortir du lit. J'étais assez fatigué, ils étaient bruyants car Daniel demandait s'il devait faire ceci, et Bérengère lui répondait qu'il devrait plutôt faire cela, et tout un tas de choses comme ça. Il avait laissé ses couvertures sur le canapé, j'étais fatigué par toutes ces émotions, alors je me suis dirigé à tâtons dans l'obscurité, et je me suis allongé à sa place. Je me suis endormi presque immédiatement.

Ils sont vraiment consciencieux, je peux vous l'affirmer. Je me suis réveillé deux fois cette nuit-là, et ils étaient toujours en train de répéter les nouveaux mouvements. Elle y avait déjà intégré de nouvelles répliques vocales, et leurs dialogues étaient parfaitement synchronisés, même si ce n'étaient pas les répliques habituelles. Je les ai corrigés une fois, et ils sont restés silencieux pendant un moment. J'ai brisé leur concentration, et j'en étais désolé. Finalement, Bérengère m'a dit qu'ils essayaient de nouvelles répliques pour renouveler leur spectacle, mais qu'ils continueraient d'utiliser les bonnes répliques dans leur performance sur scène. Rassuré, je me suis rendormi.

La tournée a eu beaucoup de succès, tant auprès du public que dans la presse. La compagnie a reçu une vingtaine de candidatures. Beaucoup de jeunes hommes qui se déclaraient intéressés par la scène dans la chambre. Les caisses pleines, ils prévoyaient d'augmenter le nombre de productions et de représentations. Bérengère était très heureuse. Elle avait hâte de travailler pour la prochaine pièce. Elle s'est même portée volontaire pour travailler sur les décors, s'ils n'avaient pas de rôle pour une femme enceinte.

Ouais, je suis si viril que je l'ai mise en cloque la seule fois où je l'ai baisée sans préservatif ! La nuit à l'hôtel, vous savez? La fameuse nuit où j'ai donné à Daniel l'inspiration pour les nouveaux mouvements qu'ils ont ensuite incorporés dans la scène, et qui a fait le succès de la pièce. Elle a dit qu'elle était enceinte d'exactement deux mois à la fin de la tournée. Le bébé est arrivé un mois trop tôt, mais il est en bonne santé, donc ça n'a pas d'importance.

Cette tournée a également donné naissance à un autre fait marquant. Bérengère, par désœuvrement, a appris d'une femme plus âgée comment pratiquer la fellation. Elle s'est entraînée avec des carottes, pour être presque une experte la première fois qu'elle m'en a fait une, à son retour à la maison. Elle aime tellement sucer que c'est à peu près tout ce que nous faisons maintenant. Elle dit que mes fantasmes, c'est bien, mais qu'elle préfère ça. Je peux dire que je suis un connaisseur, avec tous les pornos visionnés, et je ne connais pas beaucoup de femmes capables d'engloutir la totalité du pénis, et de lécher les bourses en même temps. Hé bien, Bérengère, elle peut le faire ! Je veux qu'elle soit heureuse, et si elle préfère sucer, je suis heureux aussi, n'est-ce pas?

En fait, Bérengère a joué dans toutes les pièces que la compagnie a montées. Elle s'est beaucoup investie dans le casting des jeunes comédiens qui veulent rejoindre la troupe. Elle leur donne la réplique dans la scène du lit. Parfois, ils viennent aussi travailler à la maison. Le soir, quand je rentre du travail, elle est épuisée. Daniel et Bérengère se sont essayés à l'écriture de leurs propres pièces. Ils ont passé beaucoup de temps ensemble à imaginer de nouvelles choses. Ils sont vraiment formidables.

Elle fait très attention à ne pas me laisser lui faire l'amour sans préservatif, parce que je suis trop viril, et qu'elle ne peut pas passer toute sa vie enceinte. Chaque fois qu'elle m'a autorisé à lui faire l'amour sans préservatif, elle s'est retrouvée avec un polichinelle dans le tiroir. Cinq ans de mariage, nous avons déjà deux enfants, et elle vient de m'annoncer la gestation du troisième. Je suis très fier de ma petite femme.

Récemment, en rentrant à la maison à l'improviste, je l'ai entendue répéter son texte dans la chambre, et je pensais qu'elle travaillait avec Daniel. Ils écrivent une nouvelle pièce ensemble, et se voient souvent pour échanger des idées et écrire leurs dialogues. Alors, j'ai toqué à la porte pour lui dire que je suis rentré, et elle m'a demandé de patienter au séjour. Un long moment après, elle a ouvert la porte, et elle a surgie, drapée dans une robe de chambre. Elle était très essoufflée, la peau rougie, et les cheveux collés par la sueur.

« A boire, par pitié, il nous faut à boire, on crève de soif ! » Et elle s'est précipitée dans la cuisine.

Je me suis levé du canapé pour saluer Daniel, mais quelle ne fut pas ma surprise de voir Chrystèle, une nouvelle jeune comédienne récemment engagée, allongée sur le lit, entièrement nue, les bras en croix. Le plus surprenant, c'était cette sangle enroulée autour de ses hanches, qui maintenait en place un pénis factice, dressé sur son pubis. Bérengère est revenue de la cuisine avec une bouteille de soda et deux verres, alors je me suis effacé pour la laisser passer. Elle a refermé la porte en s'excusant, mais avant, elle m'a expliqué :

« Nous travaillons une variante de la scène du lit, mais entre deux lesbiennes. Excuse-nous, nous n'avons pas fini »

Puis elle a claqué la porte et l'a verrouillée.

Mais cette vie idyllique s'est malheureusement achevée à cause de difficultés économiques. Il s'avère que ma paye de directeur des approvisionnements ne couvre plus les besoins du ménage. Et la compagnie théâtrale ne rémunère pas ses sociétaires. Ils ne sont que défrayés, quand ils partent en déplacement. Il fallait trouver une source de revenus supplémentaires. Elle s'est présentée sous la forme d'un organisateur de spectacles.

Un soir, après la représentation, un homme d'affaires s'est présenté au responsable de la compagnie théâtrale. Il avait aménagé une vieille ferme, perdue dans la campagne, en un lieu pour recevoir du public. En fait, c'est un club privé très sélect pour des gens aisés. Ces personnes, majeures et consentantes, se réunissent la nuit pour batifoler entre gens de bonne compagnie.

Ce monsieur a vu le spectacle, plusieurs fois, parce qu'il est emballé par la scène de la chambre, la fameuse scène érotique entre Daniel et Bérengère. Il aimerait les engager tous les deux pour animer ses débuts de soirée, afin de dégeler l'ambiance. Ensuite, s'ils le désirent, ils pourraient se mélanger au public afin d'agrémenter l'animation. Ils ont déjà des jeunes femmes qui vont de table en table pour encourager les clients à consommer. Elles sont rétribuées sur les consommations, et ça peut rapidement faire des sommes importantes.

Ce qui fut proposé à Daniel et à Bérengère, c'est un contrat saisonnier de trois représentations par semaine, le soir, du mardi au jeudi. Cela représentait un apport financier important pour chacun. La possibilité de compléter par des pourboires importants, en tenant compagnie à des messieurs seuls, devait aussi être envisagée par Bérengère, qui n'en a pas parlé à Georges, son mari, pour ne pas l'inquiéter. Comme ce club se trouve dans un pays voisin, la distance est trop importante pour rentrer chaque nuit, il leur fallait partir quatre jours, du mardi au vendredi.

Le problème est venu de Daniel. Son travail de professeur d'EPS, au collège, lui empêche de s'échapper ainsi. Soit il prend un congé sans solde, soit il renonce. C'est Chrystèle qui a eu l'idée géniale, celle qui arrange tout le monde. En remplaçant Daniel par Ahmed, un jeune comédien qui a rejoint la troupe récemment, et avec qui Bérengère a sympathisé. Chrystèle a proposé à l'assemblée de se joindre au couple Bérengère/Ahmed pour tranquilliser Daniel. Un numéro à trois, au lieu du show à deux personnes initialement prévu, le patron de la boîte a été enthousiasmé.

Depuis trois semaines, Bérengère, ma femme, part à l'étranger pendant la semaine, avant de monter sur les planches le week-end. Cette vie de folie l'épuise, mais elle est ravie. En confidence, elle m'a dit que Chrystèle et Ahmed ont le béguin l'un pour l'autre. Pourtant, l'autre jour, dans les coulisses du théâtre, c'est bien Bérengère que j'ai vu dans les bras d'Ahmed. Elle a dit qu'elle lui faisait répéter son texte. Elle est vraiment sensationnelle.