Une Femme Sensationnelle

BÊTA PUBLIQUE

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Je l'ai emmenée avec moi à la réunion trimestrielle de la compagnie théâtrale, et quand ils l'ont vue, ils ont décidé de l'intégrer à la troupe. Ils ont décidé de monter une pièce intitulée « Perdu de Vue » qui raconte l'histoire d'un couple pendant la guerre. Le mari a disparu au front. La femme est désespérée, alors elle est réconfortée par le meilleur ami du disparu. Il la réconforte tellement bien qu'ils tombent amoureux l'un de l'autre, et s'installent ensemble. Il s'avère que le mari était retenu dans un camp de prisonniers et, la guerre finie, il rentre à la maison pour trouver son meilleur ami et sa femme dans le même lit.

C'est un drame, et j'aime mieux les comédies. Mais la compagnie théâtrale a accueilli Bérengère à bras ouverts, donc je ne pouvais pas me plaindre. En fait, ils lui ont proposé le rôle principal dans la pièce, celui de la veuve éplorée. Elle a essayé de refuser, prétextant qu'elle était novice, mais les femmes se sont toutes rassemblées autour d'elle, et elles ont gloussé comme des poules jusqu'à ce qu'elle accepte. D'ailleurs, elle était la seule femme assez jeune pour être crédible dans le rôle.

Ils m'ont proposé le rôle du prisonnier qui revient après la guerre, car ils étaient excités par le fait que nous étions réellement mariés. Le rôle du meilleur ami, qui console ma femme en prenant ma place dans mon lit, a été confié au professeur d'EPS du collège, Daniel, puisque l'année scolaire était terminée, et qu'il avait du temps.

Alors, Bérengère et moi, nous avons commencé à répéter deux soirs par semaine le premier mois, puis ensuite trois soirs par semaine le deuxième mois, et enfin aussi souvent que le réalisateur le jugeait nécessaire le troisième et dernier mois. Si vous ne travailliez pas votre texte, vous aidiez pour les décors, les accessoires et tout ça.

Nous devons tout faire nous-mêmes, car notre budget est limité. Bérengère l'a pris comme une bouffée d'oxygène. Elle s'entraînait dur, jusque dans notre chambre, pour travailler son rôle. Elle était plutôt bonne, mais elle avait quelques réticences. Quand elle et Daniel devaient répéter des scènes intimes, elle était plutôt raide. Un soir, je peignais un décor, et je les regardais répéter. Le réalisateur n'arrêtait pas de lui dire de se détendre.

« Mais il touche mes seins ! » s'exclama Bérengère.

« C'est juste un jeu d'acteur, chérie » a déclaré Mme Walter, qui avait été désignée pour mettre en scène cette pièce. Elle avait soixante-dix ans et jouait habituellement le rôle de vieilles femmes. Sur le chemin du retour, Bérengère se plaignait.

« Écoute, chérie, c'est comme Mme Walter te l'a dit, c'est juste du jeu d'acteur. Vous devez donner une impression de réalité en jouant ces scènes, donc il doit réellement te toucher intimement »

« Cela correspond vraiment à ton fantasme cochon, n'est-ce pas? »

« Quel fantasme? » J'ai demandé en prenant l'air idiot que je maîtrise parfaitement.

« Celle où un étranger a des relations sexuelles avec moi »

« Ah, ouais, ça ! Eh bien, ce serait le cas si j'avais écrit le scénario. Mais là, c'est juste du jeu d'acteur »

« Alors, tu n'es pas fâché quand Daniel me pelote les seins? » Sa voix était nerveuse.

« Bébé, c'est juste un jeu. Ce n'est que du théâtre. Bien sûr, ça ne me dérange pas. Comme elle te l'a dit, tu dois te détendre, et jouer ton rôle, celle d'une femme heureuse dans les bras de son amant »

Elle n'a plus rien dit, elle a juste regardé par la fenêtre pendant le reste du chemin. Le problème, c'est qu'après cette discussion, je ne pensais qu'à ça quand ils répétaient ensemble. Daniel était cet homme qui partageait l'intimité de ma femme. Petit à petit, elle s'est détendue, acceptant les caresses, et leurs baisers sont devenus plus réalistes. Parfois, j'avais l'impression que Daniel mettait sa langue dans la bouche de ma femme qui l'acceptait.

Ils sont devenus bons amis, et ce qui les a aidés, c'est qu'ils ont commencé à travailler leurs rôles chez nous, dans notre chambre. Ce n'était pas nécessaire que je sois présent pendant leurs répétitions, même si, dans la pièce, je les surprends en pleine action. Dans le scénario, je suis censé arriver juste au moment où il met papa dans maman.

Je suis submergé de tristesse, et je m'éloigne pour m'assoir dans un coin où le public peut voir à quel point je suis dévasté par tout cela. Je m'assois et je pleure mon amour perdu, mais je les laisse finir ce qu'ils font parce que ma femme chérie passe un bon moment. À la fin, je tire sur mon meilleur ami. C'est censé être une parabole sur les horreurs de la guerre, et sur la façon dont la guerre continue de détruire les gens longtemps après qu'elle soit terminée.

Mais ils n'avaient pas besoin de moi pour la scène de la chambre. Tout ce que j'avais à faire pendant ce temps, c'était de m'asseoir dans un coin, la tête dans les mains, et de trembler comme si je sanglotais. J'ai donc aidé à construire les décors au théâtre pendant qu'ils répétaient chez nous, dans la chambre à coucher. Elle était de nouveau un peu crispée quand je suis rentré à la maison.

« Tu fais du très bon travail » la complimentais-je. « Il faut que ça ait l'air aussi réel que possible. Fais la même chose dans la scène de la chambre »

« Donc, quand je suis dans le lit avec Daniel, ça a l'air réel? » Elle avait de nouveau cette voix grinçante.

« Non, il faut encore du travail »

« Je veux dire à propos des baisers et des caresses, ça va? »

« Ouais, cette partie est pas mal »

« Et si c'était réel? » elle m'a demandé.

« Quoi? »

« Au lieu de simuler, si je l'embrassais vraiment? » Elle tenait ses bras croisés sur sa poitrine, comme si elle était en colère après moi.

« C'est juste une pièce de théâtre » répondis-je, sans comprendre ce qu'elle voulait insinuer.

« Oh, peu importe ! » Elle a interrompu notre conversation.

La répétition suivante, je travaillais à nouveau sur le décor, et j'avais besoin d'une agrafeuse que j'avais repérée dans la pièce des accessoires. J'y suis allé et j'ai surpris Bérengère et Daniel. Il était adossé contre le mur, elle lui tournait le dos, blottie contre lui, il l'enlaçait avec ses mains sur ses seins. Lorsque je suis entré, il l'embrassait dans le cou et lui susurrant :

« Tu as tout ce que j'ai toujours voulu trouver chez une femme »

Elle avait la tête penchée sur le côté, comme si elle lui laissait de la place pour sa bouche, et les mains de ma femme étaient sur les siennes, comme si elle l'aidait à caresser sa poitrine. Ils ont tous les deux sursauté quand je suis entré pour récupérer l'agrafeuse.

« Ça a l'air réel » dis-je en les complimentant. « Mais ce n'est pas la bonne réplique. Mme Walter ne va sûrement pas apprécier votre improvisation » Je leur ai souri d'un air encourageant en partant.

La première fois qu'ils ont joué la scène du lit, en tirant le drap sur eux et en simulant la copulation, ce n'était pas très réaliste. On leur a expliqué qu'il fallait des mouvements plus lents et plus amples. Leurs gestes étaient trop brusques, trop désordonnés. Après avoir répété cette scène à la maison, dans notre chambre, ils s'étaient bien améliorés. Mais Mme Walter a arrêté la répétition parce qu'elle n'aimait pas l'éclairage.

« Vous deux, restez là, et continuez de répéter votre scène » ordonna-t-elle à Bérengère et Daniel. Elle a crié pour que Ralph, le gars de l'éclairage, vienne améliorer la lumière. Ils ont discuté d'un tas de choses pendant que Daniel et Bérengère révisaient leur scène de copulation, juste pour s'assurer qu'ils avaient bien compris. Puis Ralph revint avec du matériel, et pendant un long moment ils passèrent en revue tous les systèmes d'éclairage qu'ils avaient imaginés jusqu'à ce que Mme Walter trouve celui qu'elle voulait.

Je me sentais vraiment désolé pour Bérengère et Daniel. Ils ont dû rester allongés là, et simuler une baise pendant presque une heure. Je sais que cela a dérangé Bérengère, car dès qu'ils ont eu la permission de se lever, elle a couru vers les toilettes, et elle a claqué la porte. Cela ne dérangeait pas tellement Daniel. Il a juste souri et m'a donné une tape sur l'épaule en passant à côté de moi. Pourtant, il avait l'air plutôt crevé.

Sur le chemin du retour, Bérengère était silencieuse, perdue dans ses pensées. Arrivés à la maison, elle a parlé.

« Tu m'as menti »

« A quelle occasion? »

Mais elle ne m'a répondu.

« Pourquoi m'as-tu menti? » Elle avait l'air en colère.

Le problème était que j'avais menti sur tellement de choses que je ne pouvais pas m'engager sur ce terrain glissant.

« Je ne voulais pas te blesser » Cela me semblait être une chose plutôt prudente à dire.

« Pourquoi cela me blesserait de savoir que tu as un petit pénis? » elle a attaqué.

« Heu? »

« Ouais ! Tu te souviens, le gorille, tu m'avais dit que le tien était vraiment gros? »

« Comment diable peux-tu savoir ça? » J'ai demandé.

« Parce que celui de Daniel est trois fois plus gros que le tien, et le sien est tout à fait normal ! »

« Comment connais-tu la taille du pénis de Daniel? » Cela ne se présentait pas bien.

« Il portait un short pendant la répétition, tu sais, un caleçon ample et confortable. Il m'en a passé un. Il a dit que nous serions tous les deux beaucoup plus à l'aise pour jouer la scène »

« Et qu'est-ce que ça a à voir avec la taille de son sexe? » J'ai demandé.

« Eh bien, pendant que nous répétions la scène, en nous frottant l'un contre l'autre, son pénis est sorti de la jambe de son short, et il s'est frotté contre moi. Je l'ai senti et j'ai été surprise par ses dimensions. A ce moment-là, j'avais les mains sur ses épaules, et je le caressais. Mais son sexe glissait contre ma cuisse, tout proche de mon ventre. Dès que j'ai pu, j'ai glissé une main sous les draps pour arrêter sa progression. Mais quand j'ai mis la main dessus... »

« Waouh » J'avais la gorge sèche, mon fantasme passait à la vitesse supérieure. « C'était gros? »

« Je viens de le dire, trois fois plus gros que toi, tu ne m'écoutes pas? » Elle semblait bouleversée. « Tu as encore ce fantasme stupide, n'est-ce pas? Tu m'as fait participer à cette mascarade juste pour que Daniel puisse me baiser, c'est ça? »

« Bien sûr que non ! » J'essayais de paraître aussi calme que possible, mais je bouillais intérieurement. « J'avais complètement oublié ce fantasme, jusqu'à ce que tu en parles la dernière fois »

« Bien sûr » grommela-t-elle. « Pervers et menteur » Elle resta silencieuse un moment. « Alors, pourquoi m'as-tu menti sur la taille de ton sexe? »

« Je me suis toujours considéré comme aussi grand que la plupart des hommes »

« Eh bien, ce n'est pas le cas » dit-elle avec fermeté. « Je me suis renseignée à la pharmacie. Les préservatifs ne sont pas prévus pour couvrir les bourses, et tu utilises la plus petite taille. Il est rigoureusement impossible d'enfiler un de tes préservatifs sur le pénis de Daniel ! » Elle avait l'air sur la défensive.

Je ne savais pas quoi lui répondre. J'ai décidé de changer de conversation en optant pour un compliment.

« Eh bien, ça vaut ce que ça vaut, mais vous avez fait un sacré numéro, pendant qu'ils arrangeaient l'éclairage »

« Je suis d'accord avec ça! » dit-elle faiblement.

« Vous m'avez impressionné »

« Moi aussi » Sa voix était si faible que je pouvais à peine l'entendre. Je pensais qu'elle était juste modeste.

Bérengère a dit qu'elle avait besoin d'un bon bain chaud, parce que Daniel avait beaucoup transpiré sur elle, et qu'elle avait les cuisses toutes poisseuses. J'ai demandé si ce soir papa pouvait rejoindre maman pendant qu'elle prenait son bain. Elle a dit « Non, sûrement pas ! »

Je voulais que ma femme vive une bonne expérience en jouant sa première pièce, alors je l'ai encouragée chaque fois que j'en avais l'occasion. Je lui ai dit que plus elle s'investissait dans ce rôle, plus elle semblait à l'aise dans ce rôle.

Une nuit, après avoir fait l'amour, elle a retiré le préservatif de mon pénis, et l'a regardé à la lumière. Le petit réservoir, à l'avant, contenait mon sperme, et elle le secouait du bout du doigt. Elle a joué un moment avec cette partie du préservatif, et m'a demandé :

« Comment se fait-il que tu n'aies jamais parlé d'avoir des enfants? »

« Je ne sais pas. Probablement que je n'y ai jamais pensé »

« Tu n'as jamais pensé à avoir des enfants? »

« Je ne sais pas. Et toi? »

« Je veux avoir trois enfants » affirma-t-elle calmement.

« Waouh ! Super ! »

« Tu ne fais pas exprès de ne pas avoir d'enfants? » dit-elle avec cette voix si particulière.

« Heu ... Non »

« Alors, pourquoi utilises-tu toujours un préservatif? »

« Je pensais que c'était ce que tu voulais. Je veux dire, la première fois, c'est toi qui me l'a fait mettre »

Elle m'a regardé comme si je venais de l'espace ou quelque chose comme ça.

« Oui... je suppose que c'est ce qui s'est passé » Elle est restée silencieuse un moment, les yeux plissé, puis elle m'a asséné : « Tu n'as pas fini premier à un concours d'intelligence, n'est-ce-pas? »

J'ai voulu lui répondre, mais elle m'a interrompu : « Laisse tomber, chéri, tu n'es pas obligé de répondre à ça. Je suis heureuse de pouvoir enfin te connaître »

Je pensais que c'était quelque chose de bizarre à dire à un homme qui est ton mari depuis presque six mois.

La fois suivante, quand nous avons fait l'amour, elle a sorti un préservatif.

« Je pensais que tu ne voulais plus les utiliser, parce que tu voulais des enfants » J'ai remarqué.

« Une grossesse se doit d'être planifiée » dit-elle calmement, en soulevant délicatement mon pénis et en emprisonnant habilement mes couilles. Elle était habile pour ça maintenant, donc l'acte était rapide et doux.

La répétition générale s'est parfaitement déroulée. J'étais tellement fier de Bérengère, car elle et Daniel donnaient l'impression d'un véritable couple. Je n'ai pas vu la scène d'amour, bien sûr, parce que j'étais de l'autre côté du mur, en train de me lamenter, mais je l'ai entendue et ça avait l'air très réaliste.

Lors de la première représentation sur scène, devant un véritable public, ils ont déraillé en improvisant pendant cette scène, avec elle lui chuchotant :

« Oh, oui ! Plus profond, comme ça, oui, plus fort, prends-moi ! »

Je ne pense pas que le public ait pu entendre leurs erreurs, mais ils ont pu l'entendre gémir et crier sa joie quand elle a simulé l'extase. Probablement qu'on aurait pu l'entendre crier depuis l'extérieur du théâtre, tellement elle a mis de conviction dans cette orgasme simulé, d'autant plus que Daniel, emporté par l'élan, a oublié son texte et l'a remplacé par des halètements et des grognements.

Moi, j'ai mis ma tête dans mes mains, et j'ai mimé la souffrance de manière réaliste, tant et si bien que nous avons obtenu un tonnerre d'applaudissements. J'ai été un peu déçu qu'il n'ait pas fait autant d'efforts pour mourir de manière réaliste lorsque je lui ai tiré dessus. Peut-être qu'il était trop épuisé et essoufflé pour incarner un mort crédible.

En fait, nous avons obtenus des ovations partout où nous avons joué. Rapidement, nous avons fait salle comble partout où nous sommes passés. Des journaux locaux ont parlé de notre spectacle. Nous avons été invités à présenter notre spectacle ailleurs, dans des villes plus grandes, et sur des scènes prestigieuses. Mais nous allions devoir coucher à l'hôtel, parce que les distances étaient trop grandes pour rentrer après le spectacle.

Du coup, se présentait un dilemme. Accepter, c'est engager des frais, mais obtenir des gains. La compagnie théâtrale n'avait pas de réserves d'argent, il fallait faire le sacrifice, au niveau de l'hébergement, et partager les chambres à plusieurs. De plus, certains pouvaient se libérer, et d'autres pas. Moi, par exemple, je ne pouvais pas m'absenter, non pas parce que j'occupe un poste important, mais parce que je suis seul, donc irremplaçable.

Eh bien, cela fonctionnait pour la plupart d'entre nous. Ceux qui étaient à la retraite, ou sans emploi, et nous devions rapidement trouver de nouveaux pensionnaires pour compléter la troupe. D'une manière générale, la compagnie théâtrale avait besoin de quelque chose comme ça. Un coup de projecteur, une reconnaissance, et bien sûr des fonds supplémentaires. Nous avons retroussés nos manches pour refaire des décors démontables, et nous avons recherchés de nouveaux membres actifs.

Daniel m'a promis de bien prendre soin de Bérengère sur la route, puisque je ne serai pas là. Ils partageront la même chambre, pour qu'elle soit en sécurité. Bérengère a dit que j'allais lui manquer, et qu'elle sera très triste. Je lui ais promis d'essayer de les rejoindre en voiture, pour assister au spectacle dès que je le pourrais. Alors elle m'a recommandé de lui donner suffisamment de préavis, pour qu'elle puisse s'assurer d'avoir une place pour moi.

« Nous partageons nos chambres à l'hôtel pour réduire les coûts, mais si tu viens me rejoindre, je ferai en sorte que tu puisses passer la nuit avec moi »

La troupe a réalisé un parcours magnifique. Le public a adoré le spectacle. J'ai eu l'occasion d'assister à deux de leurs représentations, et la performance de Bérengère et de Daniel, dans la scène de la chambre, était vraiment incroyable. Si je ne savais pas que c'était simulé, j'aurais juré qu'il la baisait réellement. Même le public s'est laissé prendre. Ils sifflaient et criaient leur admiration.

Mais je savais bien qu'il ne la baisait pas. Bérengère avait laissé tous ses préservatifs à la maison. Et je savais qu'elle me préviendrait avant, si elle décidait de réaliser mon fantasme de la prêter à un autre homme. Bérengère et Daniel devaient en avoir marre de rejouer cette scène depuis si longtemps. Mais ma femme est un vrai petit soldat. Elle ne s'est jamais plainte, ni du spectacle, ni des conditions de promiscuité dans les chambres d'hôtel. Même une fois, où je suis allé voir le spectacle, elle a fait déplacer des gens pour que je puisse dormir avec elle.

Elle m'a demandé d'aller chercher quelque chose à manger, pendant qu'elle et Daniel retournaient dans la chambre pour se doucher. Il s'est avéré que le restaurant chinois où elle m'avait envoyé n'existait plus depuis longtemps, et il m'a fallu encore un bon moment pour comprendre que je n'allais pas trouver de chinois. Finalement, j'ai acheté des hamburgers avec des frites et du soda, et j'ai rapporté mes emplettes à l'hôtel.

Je m'étais éloigné en cherchant le chinois, j'avais des difficultés à retrouver mon chemin, alors je suis resté presque deux heures absent. Quand je suis arrivé à la chambre, Daniel était déjà étendu sur le canapé de la pièce, mais ils avaient fait une sieste sur le lit principal, parce qu'il était tout froissé. Ils se sont jetés sur la nourriture comme s'ils mourraient de faim.

C'était une soirée vraiment spéciale. Quand nous nous sommes couchés, Bérengère m'a dit que, comme premier pas vers la réalisation de mon fantasme de la prêter à un autre homme, elle avait décidé de faire l'amour avec moi pendant qu'un autre homme était dans la même pièce. Daniel a dit que cela ne le dérangeait pas, et qu'il n'avait pas l'intention de nous regarder. L'autre chose, c'était que nous n'avions pas de préservatif ni les uns, ni les autres. Elle m'a dit que la planification était faite, que c'était le bon moment pour concevoir notre premier bébé, qu'elle se sentait prête, et qu'aucun préservatif n'était nécessaire.

Donc, je dois faire un bébé à Bérengère ce soir-là. Je suis pratiquement sûr que j'ai réussi, parce que j'étais tellement motivé pour cette soirée spéciale avec elle que j'y suis allé deux fois plus longtemps que d'habitude, pendant au moins trois minutes. Et, contrairement à mon habitude, j'ai giclé deux fois cette nuit-là. Deux fois de plus que ma routine. Quand j'ai relevé la tête, j'ai vu Daniel, debout à côté du lit, qui nous observait.

« C'est vraiment incroyable » me dit-il, alors que je levais les yeux vers lui.