Un Photographe de Vacances

BÊTA PUBLIQUE

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-Allez, allez les jeunes, vous aurez bien le temps de faire vos courses demain matin! Il y a de quoi faire un petit-déjeuner dans votre cuisine, je sais recevoir mes locataires quand même! Je sais ce que c'est d'être jeune. On n'est pas obligés de dépenser de l'argent quand on peut l'éviter.

Sa force de conviction soutenue par une faconde méditerranéenne était naturellement efficace chez Albert :

- Vous verrez, on fera ça à la bonne franquette : apéro et grillades au barbecue toutes simples et puis ça me fait plaisir d'avoir de la compagnie, je suis veuf depuis quelques années et la solitude me pèse.

Il avait prononcé ces derniers mots à voix basse, un regard d'une profonde tristesse en bandoulière (quel acteur cet Albert quand j'y repense) et je sentis ma compagne commencer à rompre sur le sujet. Je regardais Mathilde qui me fit un léger signe d'assentiment, je ne tergiversais pas :

-Bon, écoutez Albert, si ça vous fait plaisir, c'est OK et très gentil de votre part, vraiment. Vous voulez que l'on vienne vers quelle heure exactement?

-Eh bien, disons que vous prenez le temps de déchargez le strict nécessaire de vos affaires, vous vous mettez à l'aise, vous prenez vos marques et vos maillots de bain si vous voulez, j'ai la même piscine qu'ici et vous me rejoignez chez moi d'ici une heure, ça me laisse le temps de tout préparer, ça vous va?

Je regardais à nouveau Mathilde, ce fut elle qui donna son accord définitif.

-Parfait Albert, je sens que cela fait plaisir à Olivier et je ne vais pas le torturer dès le premier jour de vacances! On se prépare et on arrive.

-Eh bien voilà, ce n'était pas compliqué, merci à vous d'accepter mon invitation! Vraiment, vous éclairez ma journée, nous répondit Albert, je vais de ce pas tout préparer et je vous attends.

En fait de tout préparer, je découvris plus tard qu'Albert était surtout parti charger ses appareils photos et mettre en place quelques caméras VHS (à cassette à bandes et pas en numérique, trop cher et limité à l'époque) dans des endroits stratégiques pour nous filmer quand nous arriverions chez lui sous toutes les coutures. Enfin surtout Mathilde, vous vous en doutez bien.

Ce bon vieil Albert louait certes des villas qu'il avait acheté au fil du temps. Il faisait aussi sous son nom de la photo artistique et effectivement, il avait un nom dans le milieu, mais pas que... Ce gentil petit retraité, gagnait aussi très bien sa vie sous un pseudo débile comme photographe et caméraman Vidéo dans le cinéma X, mais ça, je ne le savais pas!

Sous ces dehors d'homme apaisé bien classe et poli, Albert était aussi un obsédé sexuel de peu de tabou et en tout cas pas celui de piquer la femme de son jeune client naïf en plein été!

Je m'apprêtais donc tout simplement à lui livrer ma belle et tendre Mathilde sans rien comprendre de ce qu'il m'arriverait. Triste et véridique destin du jeune homme inexpérimenté face à un tel phénomène.

Comme convenu, une heure plus tard, nous sonnions à la porte de sa villa, effectivement très semblable à celle qu'il nous avait loué. Nous avions aussi fait l'amour dans notre chambre avant même de déballer nos affaires, juste après son départ. Mathilde avait suffisamment insisté en disant "que si après ça je ne perdais pas cette tête des mauvais jours, elle me quittait!" que je n'avais pas résisté longtemps.

Mathilde avait été encore une fois très chaude, câline, amoureuse et elle m'avait demandé de la prendre en levrette illico en se mettant à quatre pattes sur le lit et en soulevant sa jupe. Je ne résistais pas longtemps à la vision de ses fesses nues, son string s'étant évanoui par chance, ni à son regard d'allumeuse que je connaissais bien et qui aurait enflammé n'importe quel mec.

Le temps d'enlever mes fringues de voyage, ma queue bandée sortit de mon caleçon comme un ressort comprimé à l'extrême. Mon gland à peine posé contre ses grandes lèvres s'était humidifié de son désir. Quelques légers frottements et il était déjà luisant de sa mouille. Je la pénétrais d'un seul mouvement, bien à fond, sans aucun autre effort!

Je ne pouvais résister à son odeur entêtante de chatte langoureuse. Quant à sa peau si douce et immaculée qui attendait mes baisers et mes caresses, c'était un autre délice. Parfois, je me perdais à l'embrasser sans fin ne voulant oublier aucun centimètre de son corps

Tout en elle était fait pour mon amour, le moindre mot qu'elle m'adressait, ses soupirs, ses plus petites contractions ou essoufflements retenaient mon attention comme si je n'avais nul autre destin que de l'aimer.

Mes allers et retours s'accélérèrent très vites à sa plus grande joie, Mathilde se cambrait et projetait ses fesses vers moi à chaque fois que je m'éloignais comme si elle voulait absolument me garder en elle.

Je sais bien que l'on dit que toute vraie jouissance physique chez une femme est clitoridienne. Je peux vous garantir que Mathilde sublimait l'acte de pénétration qu'elle vivait et déclenchait des orgasmes de grande ampleur aussi par le seul fait d'avoir ma queue active et dure dans son vagin.

Ses gémissements puis ses cris de jouissance amenèrent mon plaisir et j'éjaculais avec force en elle pendant que je sentais ses douces parois intérieures se contracter sur moi, ce qui augmentait d'autant mon plaisir. C'était intense, rapide, réciproque et comme toujours avec elle, jouissif par excellence.

Nous avions pris ensuite une douche rapide ensemble, heureux et rieurs du plaisir que nous nous étions donnés. J'avais effectivement perdu ma mauvaise tête.

Mathilde avait tenu à enfiler son mini maillot de bain deux pièces et m'avait encouragé à passer moi aussi un maillot, « tu ne vas quand même pas me laisser me baigner toute seule avec lui! » avait-elle insisté.

« Je veux bien l'allumer un peu le pépère, mais il me faut mon garde du corps personnel » avait-elle ajoutée rieuse et charmante.

Avec une de ses petites robes d'été ultra légère dans des tons pastels oranges et jaunes lui arrivant à mi-cuisses et qui dévoilait tout de son corps par un simple effet de transparence, Mathilde était un bonbon que l'on avait envie de dévorer. Ses formes ressortaient et attiraient l'œil.

Si je n'avais pas su son maillot de bain revêtu, je l'aurai cru nue sous cette mince couche de tissu. Bandante et sexy, Albert n'allait pas douter un seul instant de son besoin de l'avoir comme modèle et pas qu'une fois, pensais-je en espérant finalement que de nombreuses séances viennent alléger ma note finale!

Moi, j'étais en classique bermuda et tee-shirt mono chrome "Fruit of the Loom". En résumé, elle était superbe et moi j'étais fagoté comme un paysan en vacances.

Nous trouvâmes sa villa en deux minutes, sans aucune difficulté et sonnâmes à sa grille d'entrée. Albert vint nous accueillir et nous fit passer par l'extérieur de sa maison, nous amenant directement près de sa piscine. Un barbecue commençait déjà à fumer et à produire ses premières braises. Il nous servit une coupe de Champagne sans nous demander notre avis et nous commençâmes à discuter gentiment.

Je ne sais pas comment il en arriva aussi rapidement à cette étape, mais alors que je regardais l'arrière de sa maison essayant de faire pénétrer mon regard vers l'intérieur à travers une grande baie vitrée obscurcit par un rideau blanc qui virevoltait au vent en cette fin de journée, je l'entendis dire à Mathilde :

-Eh oui ma chère Mathilde, je suis photographe et je travaille actuellement sur une exposition qui aura lieu cette année, financée par la Direction Régionales des Affaires Culturelles! Elle pourrait ensuite partir faire quelques grandes galeries, à l'étranger y compris.

Tout d'un coup, je vis le regard de Mathilde s'éveiller et je sus son intérêt titillé. Sur l'instant je m'en félicitais, me disant qu'il serait plus simple de la convaincre de poser pour Albert. Oui, je sais, quand on est con, on est con!

-Voulez-vous voir mes premiers travaux tous les deux?

Nous acquiesçâmes et Albert nous fit donc entrer chez lui, ce qui me permit enfin d'observer son intérieur en toute liberté. Je fus à la fois déçu et surpris. Déçu car le mobilier était réduit à sa plus simple expression.

Cette première grande pièce offrait un canapé en cuir trois places face à une grande télé posé sur un meuble bas type Ikea. Une bibliothèque avec des grands livres d'art (et de photos sans nul doute), supposais-je, une grande table pour huit à dix personnes, autant de chaises autour, deux grands miroirs occupant les murs qui étaient saturés de photos.

Et là, surprise majuscule! Albert était vraiment un putain de photographe!

Ses agrandissements en noir et blanc claquaient sévères à vos yeux et vous en mettaient un coup sur les mirettes. On resta avec Mathilde comme deux ronds de flanc dès l'entrée dans cette pièce, ébahis par la qualité des clichés exposés.

Albert nous lança :

-Je devine que cela vous plait!

-Vous savez que vos clichés sont superbes? Je n'en reviens pas confirma Mathilde à voix basse, comme gênée de parler face à ces œuvres.

-Albert, vous êtes un sacré photographe, je me risquais simplement à ajouter sur le ton d'une sincérité évidente et respectueuse.

-Je suis vraiment content de vous faire éprouver ces émotions avec mes petites photos, ça fait vraiment plaisir et rien que pour cela je suis heureux de vous les montrer dès ce soir. Pour la petite histoire, aucun des modèles de ces photos n'est professionnel, mais toutes les photos sont posées. Même dans la rue au milieu de la foule, tout est calculé à l'avance. Ça n'en n'a pas l'air, mais c'est aussi du boulot nous lança-t-il en conclusion.

Mathilde et moi étions presque hypnotisés par la qualité de son travail alors qu'il nous baladait maintenant de pièces en pièces, nous expliquant à chaque fois le contexte d'une prise de vue. Il s'attardait longuement sur le processus de choix d'un modèle, insistant sur la difficulté d'imaginer et de trouver la bonne personne, sur la fusion et la communion que devaient éprouver le modèle et le photographe...

Sans en avoir l'air, il tissait sa toile autour de nous, emprisonnant Mathilde par son pouvoir de séduction, refermant un cocon douillet de confiance autour de moi afin de mieux me duper. Il donnait à ma belle la sensation qu'il fallait beaucoup de chance pour être choisi par sa personne.

Au bout d'un moment, je commençais quand même à fatiguer et à avoir la dalle. Mon estomac gargouilla d'une manière assez sonore et audible, cassant l'ambiance, mais Mathilde restait fascinée. Albert sauta sur l'occasion :

-Olivier, je sens que tu as faim et que tu satures un peu. Pendant que je vais montrer quelques photos supplémentaires et mon labo à Mathilde, prend ce couloir, au bout il y a la cuisine. Une bouteille de Champagne supplémentaire est déjà dans un seau et les plats de hors d'œuvres que j'ai déjà préparé sont sur le plan de travail, tu ne peux pas les rater. De la cuisine tu verras sans problème le jardin et la piscine. Tu veux bien amener tout ça dehors? On te rejoints.

Il marqua un temps d'arrêt, fit passer Mathilde devant lui, me fit un gros clin d'œil, pouce levée et enchaina :

-Et si nous sommes trop longs, commence la dégustation et sert toi quelques coupe de Champagne ou teste la piscine! Ne t'inquiète pas, on va faire vite, sauf bien évidemment si la belle Mathilde est trop curieuse, poursuivit-il en riant, posant une main pas si innocente au creux de ces reins, pour continuer à la pousser devant lui, sans que je ne la vois réagir.

Mathilde était alors franchement aux anges et fascinée par cette découverte artistique. Toujours passionnée et curieuse, avide de poursuivre sa visite.

-Bon Albert, vous me le montrez ce labo? J'ai hâte de voir où vous développez ces chefs-d'œuvre, s'écria-t-elle.

-Mais bien sur Mathilde, je manque à tous mes devoirs d'hôte et je vous fais attendre.

Albert poursuivit doctement :

- Saviez-vous que l'on dit aussi « tirer ses photos » pour les développer? Un peu comme si les révéler aux yeux de tous quand nous passons du négatif au papier était un acte sexuel un peu vulgaire car au début de la ...

Je n'entendis pas le reste de la conversation, je m'en tapais. Je me sentais exclu de ce blabla pseudo artistique ou amical. Albert et Mathilde avait quitté la pièce comme si je n'existais plus. Je voyais Albert qui avait maintenant posé sa main sur son bras gauche et l'entrainait à sa suite, se penchant vers son oreille pour lui parler.

Mathilde qu'il dominait d'une tête tout comme moi, le regardait comme un Dieu et il me vint à l'esprit qu'être artiste, ça devait être bien sympa pour draguer. Obtenir autant d'attention d'une jeune femme alors qu'il avait dépassé les 60 ans, même s'il était bien conservé, me rendait un peu jaloux.

Je ne sais pourquoi cette pensée me traversa à cet instant précis, peut-être que mon inconscient tentait de me prévenir... La faim et la soif me poussèrent vers d'autres interrogations plus terre-à-terre!

Je débarquais dans la cuisine sans problème et j'y trouvais deux copieux plateaux remplis de toasts à la charcuterie et aux fromages. Il suffisait effectivement d'ouvrir une autre porte pour revenir à notre point de départ et je me retrouvais dehors portant ces deux plateaux que je posais sur la future table de notre repas.

Un aller et retour supplémentaire me suffit pour trouver le seau à champagne déjà prêt et doté d'une bouteille de Veuve Cliquot supplémentaire. Je la ramenais rejoindre sa petite sœur également et j'attaquais franchement la bouteille entamée.

J'essayais de me contenir en y allant doucement, mais rustre un jour, rustre toujours, j'avais sifflé la moitié des deux plateaux et fini la première bouteille, certes bien entamée, quand j'entendis à nouveau les voix de Mathilde et Albert.

Soudainement gêné par la situation, j'étalais en catastrophe, le plus harmonieusement possible, les toasts restants. J'avais à peine fini cette tentative de diversion destinée à masquer le fait que je m'étais allègrement goinfré, qu'ils sortaient de la villa et me rejoignaient à vive allure. Je n'avais pas vu le temps passer en buvant et en mangeant confortablement installé, mais ils s'étaient absentés une bonne demi-heure finalement.

Je constatais sous la puissance de l'éclairage extérieur maintenant que la nuit était tombée, les joues très rouges de Mathilde ainsi qu'Albert un peu essoufflé, la devançant légèrement :

-Olivier, toutes nos excuses, on s'est attardés, le labo est à l'autre bout de ma villa à l'étage et on a pas vu le temps passer avec Mathilde. Elle m'a posé tellement de questions sur mes photos et je suis un vrai moulin à paroles. Vous nous excusez de vous avoir laissé seul aussi longtemps, n'est-ce pas? Regardez, on est tout essoufflés car on a presque couru pour venir vous rejoindre!

Je comprenais mieux leur état du coup et je lançais :

-Aucun problème Albert! Pour une fois que Mathilde est passionnée par un artiste qu'elle peut rencontrer, je ne vais pas lui gâcher ce plaisir!

Mathilde me transperça avec des yeux vengeurs dans le dos d'Albert et je me demandais aussitôt pourquoi je m'étais exprimé aussi naïvement? Peut-être que le fait d'avoir torpillé en solo la moitié de la Veuve n'y était pas pour rien non plus... Mon entreprise de démolition personnelle se poursuivait tranquillement.

Albert me regarda et murmura laconiquement :

-Je vois, je vois...

Là c'était moi qui me sentit très bête et je me mis à rougir à l'allure Grand V!

Albert se déplaça de quelques mètres alors, ouvrit un meuble qui ne payait pas de mine à côté de la piscine. Je découvrais un frigo extérieur encastré et protégé des éventuelles intempéries, ce qui avait dû lui couter bonbon. Il en sortit un plateau de toasts supplémentaires qu'il posa comme si de rien n'était à côté des misérables restes de jambon, saucisson et fromages que je n'avais pas mangés...

-Allez Caviar et Foie Gras d'Oie pour mes jeunes amis s'écria-t-il en débouchant la seconde bouteille de Champagne dans la foulée et servant généreusement Mathilde.

Albert m'avait bien possédé. Il m'avait laissé me gaver de sa charcuterie tout en sachant qu'il allait déguster autre chose sous mon nez avec ma belle. J'avoue que j'avais de la réserve et je ne me gênais pas de goûter à ces mets d'un autre niveau que je ne croisais pas tous les jours. J'entendis Mathilde lui parler de Petrossian, je croyais que c'était un autre photographe...

Quand je posais la question, ils s'écroulèrent de rire devant moi avant de m'expliquer que c'était le revendeur Number One de Caviars en France. Mathilde en profita pour m'embrasser à pleine bouche devant Albert qui dans son dos me fit un grand sourire!

Je passais pour un imbécile encore une fois, mais Mathilde semblait enchantée de sa journée et parfaitement heureuse.

Le reste de notre repas se passa merveilleusement bien. Albert sortait les bouteilles comme s'il en avait un stock sans fin. Je crois que je n'ai jamais bu autant de champagne de ma vie. La viande grillée qu'il nous prépara était une tuerie dont il maîtrisait parfaitement la cuisson. Je m'en gavais et je finis le diner avachi sur un fauteuil pendant que Mathilde et Albert n'arrêtait pas d'échanger sur la photo, l'art, la peinture.

Plusieurs fois, je notais son côté tactile. Il posait régulièrement ses mains sur les cuisses ou sur les avant-bras de Mathilde qui ne disait rien. Il s'approchait d'elle pour lui parler en la regardant dans les yeux, la prenait par la taille pour l'orienter dans une direction et lui montrer un détail particulier. Se rapprocher toujours plus d'elle sans qu'elle ne dise rien (et moi non plus).

Je commençais à ressentir les effets de l'alcool et je m'étais empiffré au-delà du raisonnable. Albert me servant aussi volontairement à chaque fois qu'il voyait mon assiette ou ma coupe vide. Mathilde finit par me regarder et je sentis un regard désapprobateur me transpercer devant mon comportement.

Il arriva ce qui devait arriver. À la fin du repas, j'étais presque beurré et mon ventre était tendu comme s'il allait exploser. Je m'étais désintéressé de leur conversation dont j'étais de toute manière exclu.

Albert me proposa de prendre place sur une chaise longue en attendant qu'il aille faire les cafés. J'eus le temps de m'allonger, de dire à Mathilde que j'étais vanné et puis rideau!

Quand je me réveillais, ma naïade adorée nageait joyeusement dans la piscine sous les encouragements d'Albert que j'entendais mais que je n'arrivais pas à voir.

Délicate attention ou envie claire de me laisser roupiller, la lumière au-dessus de ma chaise-longue avait été baissée et de là où j'étais installé je découvrais la scène un peu comme au théâtre.

Je voyais par instants la tête de Mathilde rieuse apparaître comme si elle faisait des petits sauts dans l'eau et des bribes de conversations prononcée à mi-voix me parvenaient.

Je constatais la présence d'une tasse de café copieusement remplie à côté de moi, je la pris et trempais mes lèvres. Le liquide était froid. Je le bus sans même regretter qu'il ne soit pas chaud et je me redressai.

Je finis par voir Albert à quelques mètres de la piscine armé d'un appareil photo équipé d'un zoom assez volumineux. Il m'expliqua plus tard que c'était un téléobjectif de 135mm beaucoup plus lumineux qu'un simple zoom et nettement plus qualitatif.

Il mitraillait littéralement Mathilde la noyant sous les compliments et la tutoyant :

- Mathilde, tu es vraiment très belle. Peux-tu allonger ton bras comme ça, tourne un peu la tête, voilà, superbe! Fais un bond dans l'eau s'il te plait et patati et patata, ça ne s'arrêtait pas!

Perso, ça m'aurait vite fatigué, mais je ne suis pas une jolie fille et jamais aucun photographe ne m'a proposé d'être modèle. Mathilde semblait adorer de prendre les poses indiquées. Je ne voyais que son visage par instants, mais j'entendais ses éclats de rire et les échanges joyeux qu'ils avaient tous les deux.