Un Photographe de Vacances

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Oliver et Mathilde rencontrent un photographe manipulateur.
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Voici une nouvelle histoire qui je l'espère excitera vos sens et vous intéressera. Ne m'en veuillez pas d'explorer de nouvelles pistes, je n'oublie pas mes autres séries!

Ce premier texte est assez long et j'espère qu'il vous réserve un bon moment de lecture et quelques émotions!

MS

***************************

Cette histoire m'est arrivée alors que j'étais dans ma trentaine et en couple depuis quelques mois avec une femme plus jeune que moi de quelques années.

En tant qu'homme, on est parfois loin d'être persuadé de sa puissance de séduction et quand une femme que vous jugez être bien supérieure à vos possibilités de drague s'offre à vous sans explication, vous êtes tenté d'en faire plus qu'il n'est nécessaire pour la conserver à tout prix.

Il en était ainsi de ma relation avec Mathilde, très belle brune au physique à tomber par terre, sans parler de son sourire ravageur et de ses yeux qui semblaient vous déshabiller quand elle vous regardait.

Je l'avais rencontré par hasard dans une expo parisienne où je n'avais pas prévu d'aller, mais un ami m'indiqua que le buffet serait à tomber par terre... Du coup, je m'étais risqué à fréquenter cette galerie pour y boire et manger gratos.

Je jouais le branché solitaire, genre lonesome artiste, devant son verre de whisky à moitié bu. Elle avait choisi de m'aborder en venant directement vers moi et j'avais failli m'étouffer quand elle m'avait adressé la parole comme si on était de vieux amis.

Elle s'était glissée contre moi, poussant sans coup férir un couple qui essayaient vainement d'approcher du buffet en tentant d'y prendre la place stratégique que j'occupais en grand habitué de ce type de soirées.

Toujours ébahi par cette rencontre et la soirée que nous avions passé ensemble à discuter et à additionner les coupes de champagne, je m'étais empressé de lui proposer de la raccompagner chez elle.

Elle habitait dans le centre de Paris et après une bonne heure de marche où nous avions continué à discuter de tout et de rien, nous nous étions retrouvés devant la porte de son immeuble.

Alors que je m'apprêtais à la quitter, ne voulant pas paraître « affamé » devant elle, elle s'était approchée de moi et avait glissé ses lèvres contre les miennes, prenant une initiative sensuelle qui se conclut rapidement en un premier baiser torride.

La suite des événements fut assez classique, elle m'invita à monter dans son petit studio au 3ème étage de cet immeuble bourgeois début 1900 et nous fîmes l'amour plusieurs fois durant la nuit.

J'étais encore assez ignorant des choses du sexe et des femmes n'ayant pas accumulé des tonnes d'aventures malgré ma trentaine débutante. Dès la première nuit, Mathilde bien qu'un peu plus jeune que moi, me fit profiter de sa grande expérience et je progressais énormément à son contact pour tout avouer ici!

Non seulement cette fille était un canon, mais en plus elle pratiquait les jeux sensuels avec la plus grande liberté, sous une totale décontraction et sans grands tabous, m'initiant d'emblée à des pratiques un peu plus poussées que la simple position du missionnaire ou une petite levrette. Inutile de dire que l'on s'endormit très tard (ou plutôt à une heure assez matinale) complètement épuisés!

Quand en début d'après-midi, je me réveillais sous ses caresses et que je découvris qu'elle venait de mettre mon sexe dans sa bouche pour me faire la première pipe que je ne sollicitais pas auprès d'une femme, je m'abandonnais totalement à elle de nouveau et je savourais mon bonheur.

Mathilde aimait le sexe et ne se refusait aucun plaisir. Elle me poussa vite au bout de ma petite résistance et alors que je pensais qu'elle allait retirer ses lèvres lorsque mon éjaculation arriverait, j'eus encore une fois un choc en constatant qu'elle enfonçait ma queue encore plus loin dans sa bouche. Elle prit grand soin d'avaler mon sperme avec un plaisir non feint, se délectant visiblement du liquide qui d'habitude n'était pas adoré par mes précédentes conquêtes!

Une fois cette gâterie accomplie, je la vis se lever, nue, fière et superbe comme une déesse et aller jusqu'à sa cafetière pour réveiller sa machine et y faire couler un plein récipient d'un liquide noir comme l'ébène. Elle revint au lit avec deux tasses bien remplies, m'en offrit une et tout en savourant son breuvage, elle lança sa main droite sur mon entrejambe, me regardant avec gourmandise et me lança :

-La journée ne fait que commencer!

La suite des événements ne démentit pas ses propos et nous refîmes plusieurs fois l'amour jusqu'à ce que je réclame une pause, mes orgasmes devenant presque douloureux et mon liquide séminal quasiment épuisé. J'étais sur la réserve en résumé.

Les premiers mois de notre relation, bien que vivant séparés chacun dans notre appartement, nous ne passions pas un jour ou une nuit sans nous retrouver fiévreusement, emportés par un tourbillon de désirs à assouvir et une volonté de jouir l'un de l'autre sans limite.

Mathilde me fit découvrir de nombreuses positions qu'elle aimait particulièrement et m'apprit même à la sodomiser ce que je n'aurai jamais imaginé lui demander! Cette femme était mon Kamasutra personnel, toujours souriante et dotée d'une énergie sans faille!

Bref, on baisait comme des lapins sauf les rares week-ends où elle et moi étions obligés de revenir en province pour voir nos parents respectifs.

Ces deux ou trois jours (jamais plus) passés dans nos familles provoquaient des retrouvailles torrides et plusieurs fois nous fîmes l'amour à même les marches des escaliers de son immeuble.

Elle adorait m'agiter sous le nez sa petite culotte qu'elle venait d'ôter devant moi en montant vers son studio, ce qui donnait le top départ d'une pénétration assez sauvage contre les murs de sa cage d'escalier.

Elle m'encourageait alors en me demandant de la prendre encore plus fort et vite jusqu'à ce nous jouissions quasi simultanément. Je me souviens que Mathilde me rendait naturellement si dur qu'en me pressant contre elle une fois que je la possédais, j'arrivais par la seule force de mon bassin et avec mon sexe tendu et ferme à la soulever à chaque poussée.

J'avais la sensation que même si la douleur n'était pas forcément absente de ces brefs moments pour elle, plus je m'enfonçais en elle tout en la poussant vers le haut, plus elle savourait ces instants, s'abandonnant alors totalement et posant simplement la paume de ses mains à plat contre le mur pour garder un équilibre précaire sous mes coups de boutoir qu'elle encourageait en murmurant des "plus fort" répétitifs.

Je me souviens d'une fois en particulier où Mathilde avait pris son air de coquine timide, penchant la tête vers moi en souriant, me plaquant contre le mur de cet escalier qui en vit donc des belles, se mit à genoux et me suça férocement une fin de journée de printemps.

J'avoue qu'ainsi immobilisé, ma bite absorbée par sa bouche, je n'avais qu'une trouille comme souvent dans cette cage d'escaliers, c'était d'être surpris par un des habitants de l'immeuble. De fait, j'étais prêt à exploser entre ses lèvres lorsque nous entendîmes un bruit de pas dans les étages au-dessus de nous se rapprochant à grande vitesse.

Mathilde se releva aussitôt comme si de rien n'était, je me retrouvais la queue droite et dressée à l'air, à deux doigts d'un orgasme, comme un imbécile.

Le simple fait de tenter de remettre ma queue avec mes mains dans mon slip déclencha l'éjaculation fatale qui se poursuivit dans mon pantalon.

Lorsque deux jeunes ados nous croisèrent, nous nous embrassions gentiment sur les marches et jamais ils ne virent la tâche qui s'agrandissait sur le devant de mon jean délavé. Quoique, à leurs sourires narquois, j'avais toujours eu un doute sur ce qu'ils avaient réellement vu de nous en descendant les escaliers.

Le reste de la soirée fut inoubliable, Mathilde tenant à me déshabiller, me traitant de « sale petit vicieux » et refusant que j'aille me doucher sous le prétexte qu'elle saurait me nettoyer avec sa bouche. Ce qu'elle fit avec patience et délectation.

Une odeur enivrante que je connaissais parfaitement en émana d'elle quand elle entrouvrit ses jambes. J'eus le droit d'aventurer mes mains sur sa délicieuse et si belle chatte puis ma bouche et ma langue qu'elle réclamait "partout". Mathilde mouillait déjà comme si je l'avais léché durant de longues minutes alors que je ne l'avais pas encore touchée.

Dans la nuit, elle m'avoua que d'avoir été à deux doigts d'être prise sur le fait alors qu'elle me taillait une pipe l'avait follement excitée... Elle me confia qu'un de ses fantasmes était d'être observée durant un acte sexuel et de faire comme si elle ne le voyait pas. Je ne répondis rien et surtout pas que je ne me sentais pas de tenter l'aventure!

On voit rarement le bonheur à sa porte quand il s'y trouve. C'est bien vrai!

J'aurai pu me contenter du plaisir que je connaissais depuis quelques mois. J'aurai pu continuer à savourer la joie et le bonheur que Mathilde m'offrait sans discontinuer : passer mes mains sous ces jupes ou ses robes, caresser ses fesses si rondes et charnues, ce sexe touffu d'une toison brune exubérante (à l'époque les femmes étaient plutôt natures), embrasser ses deux beaux seins lourds et fermes qui contenaient parfaitement dans mes mains, laisser Mathilde m'apprendre les joies du sexe, me dire où et comment la lécher ou la caresser, comment l'embrasser, quand la baiser rudement ou plus langoureusement...

J'aurai pu, mais non...

On croit bêtement qu'un mieux est possible ou que ce qui nous arrive ne va pas durer et neuf fois sur dix, les décisions que l'on prend alors n'ont jamais l'effet escompté.

Un doute me rongeait en permanence. Je ne comprenais pas pourquoi une telle femme m'aimait autant et je cherchais donc sans cesse à l'épater. Souvent elle me retenait d'en faire trop, mais pas toujours. Les vacances d'août de cette année-là promettaient d'être belles et nous avions prévu de partir vers la Provence en nous offrant une petite location sympa que nous permettais nos salaires additionnés pour l'occasion.

Moi, petit fonctionnaire aux revenus modestes, elle secrétaire de direction dans une grosse boite, nous gagnions à nous deux finalement bien notre vie pour nos âges. Cependant, autant les parents à Mathilde approvisionnaient encore son compte en bonus réguliers, autant je devais plutôt envoyer un chèque mensuel aux miens pour les remercier de m'avoir payé des études qui me permirent de passer un concours (et de l'avoir).

En résumé, Mathilde avait deux fois plus de fric que moi à une époque où un homme, un vrai, était quand même censé gagner plus d'argent que sa femme... Des collègues de bureaux et surtout des femmes par ailleurs m'en faisaient régulièrement la remarque sous l'air du "ça ne durera pas ton histoire avec cette bourge!". Étonnant comme le bonheur des uns suscite la jalousie des autres...

Mathilde était bien évidemment parfaitement au courant de nos différences de «classes» comme on disait alors, mais elle me répétait sans cesse qu'elle s'en fichait, payant quatre-vingt-dix pour cent de nos repas au restau, de nos concerts et de nos sorties tout en me disant «que ça ne lui posait aucun problème de payer pour son bel amoureux».

Pour elle sans nul doute, pas pour moi petit con que j'étais alors.

Pour les vacances, j'avais donc décidé de frapper un grand coup et de nous offrir une superbe location de villa avec piscine, jacuzzi, vue sur la mer et tout le toutim. Les quatre semaines allaient me couter un bras et presque deux mois de salaires, soit toutes mes économies, mais je voulais frimer.

Je n'avais juste pas prévu que mes parents connaitraient un gros coup dur à la ferme et qu'étranglés par des coups du sort imprévisibles et dans l'impossibilité de trouver par eux-mêmes une solution de financement, ils crieraient à l'aide une semaine avant notre départ.

Dans l'urgence, je dus faire un emprunt conséquent en catastrophe (genre une année de mon salaire) pour leur permettre de tenir le coup deux mois. C'était le temps nécessaire pour que leur situation se rétablisse un peu et qu'ils puissent honorer leurs dettes. J'avais du compléter cet emprunt en leur envoyant une bonne partie de mes économies.

Mis à part la souscription d'un prêt à la con à 20% d'intérêts, je n'avais pas eu d'autres solutions en quelques jours! Eh oui, l'arnaque des crédits de l'époque allait m'amener en gros à devoir rembourser sur un an le double de la somme empruntée... Je masquais tout cela à mes parents ainsi qu'à Mathilde à qui je n'en dis rien.

J'aurai pu -et du- ne rien cacher à Mathilde et tout lui avouer, mais je n'osais pas le faire. La fierté mal placée est bien la pire des choses. Nous partîmes donc pour nos trois semaines de vacances, elle le cœur libéré et joyeux, moi tremblant par avance en pensant à la douloureuse à venir et aux difficultés que j'aurai à la régler.

À l'arrivée, après dix heures de route qui m'avaient lessivé, le proprio de la villa nous accueillit très gentiment et nous fit visiter la maison de fond en comble, nous expliquant tous les avantages des lieux. Souriant, volubile, en pleine maîtrise, il donnait l'impression de vous reléguer aux rang du second rôle de composition et de prendre toute le lumière auprès de votre compagne. Il m'impressionna fortement dès les premières minutes de notre rencontre.

Il s'appelait Albert, il avait le look d'un jeune retraité ayant à peine dépassé les soixante ans. Il portait bien son âge, était aussi grand que moi (genre 1,85m) et semblait presque mieux foutu que moi, se tenant droit et n'hésitant pas à prendre Mathilde par le bras pour la piloter de pièces en pièces.

Si j'étais en plein doute, il émanait de lui une force, une assurance et une puissance qui devait mettre bien des femmes à ses pieds malgré son âge, me disais-je pendant que je suivais ses pas sans moufter comme un petit toutou bien dressé!

Mathilde était heureuse, mais elle me demanda plusieurs fois combien tout cela avait coûté et moi, « imbécile un jour, imbécile toujours », je me bornais à lui répéter « Ne t'inquiète pas, j'ai économisé depuis plusieurs mois pour t'offrir ces vacances, c'est mon cadeau ».

Ce qui était vrai sur le fond, mais totalement faux dans la réalité car si j'allais pouvoir régler la location, j'étais à sec derrière et même incapable de prendre en charge le voyage de retours sans son aide. J'aurai du tout lui expliquer, tout lui dire, mais voilà quoi, une connerie en amenant une autre et vu que j'en avais empilé pas mal, à part m'asseoir sur mon gros tas de mensonges et d'omissions, il ne me restait aucune solution.

Le proprio qui n'était pas tombé de la dernière pluie, se rendit compte de ma retenue lorsque je lui fis le chèque de caution en lui demandant bêtement plusieurs fois assez stupidement « si la caution s'encaissait ou pas? ». Il sourit devant Mathilde, ne dit rien et attendit qu'elle parte chercher une affaire quelconque oubliée dans la voiture avant de me glisser :

-Votre copine est vraiment superbe. Je sens que c'est un peu ric-rac financièrement pour vous d'assurer financièrement avec une telle nana... Vous n'avez plus une thune mon ami, c'est ça?

Ce vieux salaud avait effectivement tout compris. Il avait senti le feu intérieur qui animait ma belle Mathilde, il avait senti ma connerie de mec pas confiant en lui et dans la merde financière, il avait donc décidé immédiatement de passer à l'action et de s'en payer une tranche sur notre dos, tout cela instinctivement, en quelques minutes.

Dans la nature, un prédateur sait qu'il doit se décider et vite, ce mec était un grand fauve et moi une misérable créature déjà dévorée!

Cette entrée en matière annonçait le glas qui allait sonner pour moi, mais face à ce sourire compréhensif, je me sentis en confiance, entre hommes, et je décidais d'être sincère en lui répondant :

-Ne vous inquiétez-pas, je peux vous payer la location même si je ne roule pas sur l'or.

Albert, puisque c'était son prénom, me mit la main sur l'épaule :

-Ah c'est vrai qu'avez une telle femme, c'est dur de se retenir et de ne pas faire le macho hein! Entre nous, si vous voulez gagner un peu d'argent durant ces vacances, j'ai peut-être une solution...

Je sautais sur l'occasion offerte comme un débile :

-Ah bon? Mais je ne peux pas bosser vous savez, Mathilde comprendrait immédiatement.

-Oui, je sais bien, c'est pour cela que vous n'allez pas bosser, c'est votre copine qui va tout faire!

Là, il me perdit et du se marrer en voyant ma tête de mec complètement à l'ouest!

-Quoi!? Je ne comprends pas, Mathilde ne peut pas travailler durant nos vacances, vous êtes fou!!!!

-Qui vous parle de la faire travailler mon jeune ami! Je suis un photographe amateur, ou semi pro, comme vous voulez, qui a plus que sa petite réputation dans la région. Une expo m'a été commandée d'octobre à décembre dans une galerie importante du coin. Vous pourrez vérifier à la Mairie, elle est déjà annoncée. J'ai décidé de présenter une série d'été centrée sur les femmes et les vacances dans notre village. J'ai encore besoin de modèles à photographier. Et plutôt que d'en payer chers certaines, autant s'arranger entre hommes! Vous ne dépensez rien, moi non plus et tout le monde est content!

Comme j'étais un peu perplexe, commençant à peine à comprendre où il venait en venir, je le laissais développer.

-C'est tout simple. Vous arrivez à convaincre votre copine de venir faire quelques séances de poses avec moi, en tout bien tout honneur bien évidemment, et je vous fais une remise de cinq cents francs par journée qu'elle passera sous mon objectif. En dix séances sur vos quatre semaines de vacances, vous avez presque payé la location. Si on fait des séances en plus et que je suis content des résultats, je pourrais même finir par vous devoir un peu d'argent!

Il me laissa faire des comptes hypothétiques dans mon cerveau qui tournait à plein régime et repris la parole immédiatement :

- Réfléchissez bien, les calculs sont faciles à faire, à vous de voir, je suis certain en plus que l'idée la séduira. Votre femme est belle, photogénique, je suis absolument persuadé qu'elle se laissera tenter!

Je restais quand même pensif ne sachant pas quoi répondre. Je savais que je ne pouvais pas m'entendre avec Albert sur le dos de Mathilde, mais sous la pression des événements, je pris forcément la mauvaise décision et lui répondis :

-Oui, c'est certain que ça m'intéresse, mais il ne faut absolument pas qu'elle soit au courant de notre arrangement et je ne vois pas comment je vais la convaincre d'aller poser pour vous!

Il me fit un clin d'œil et me lança :

-Ne vous inquiétez-pas! Albert n'a qu'une parole et cela restera entre nous! Le reste, je m'en occupe!

Mathilde était revenue auprès de nous en me lançant un « Tout va bien? » interrogatif et un peu inquiet. Nous ayant sans doute vu discuter longuement à distance et constatant ma mine toujours soucieuse que j'entretenais inconsciemment depuis notre départ, ses sens devaient être en alerte et flairer quelque chose sans deviner de quoi il s'agissait exactement...

J'allais lui répondre lorsque Albert prit la parole me devançant et coupant court à la question insistante de ma chère et tendre :

-Mathilde, Olivier, vous m'êtes très sympathiques. Ça fait longtemps que je n'ai pas eu un jeune couple en location chez moi. Je vous invite à diner. J'habite une villa juste à côté, à peine à 100 mètres à pieds. Vous ne pouvez pas la rater, c'est la même que celle-ci. Vous déballerez complètement vos affaires plus tard dans la journée. Allez dites oui, ça me fait plaisir, à mon âge les nouveautés sont rares et on ne côtoie plus que des vieux!

Mathilde me regarda songeuse, je ne suis pas persuadé qu'elle avait envie de manger chez notre loueur, mais moi je sautais sur l'occasion :

-Merci Albert, je ne sais pas si on peut vous embêter à ce point. C'est vrai que nous n'avons rien pris pour diner, mais on peut aussi aller au resto et puis il nous faudra faire quelques courses pour demain aussi.