Trois Hommes et Un Coup Fin 02

Informations sur Récit
Sylvie trompe son mari.
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Partie 2 de la série de 7 pièces

Actualisé 06/10/2023
Créé 06/20/2020
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Chapitre 2 : le musée.

Patrick

Nous sommes allés directement à notre hôtel. Nous n'avons pas pu prendre notre chambre parce qu'il était encore trop tôt. Nous avons convenu avec l'hôtelier de laisser nos bagages à la consigne. Ma femme a demandé la permission de prendre une douche et de se changer. Je l'ai accompagnée pour pouvoir me laver et me raser également.

Sylvie a troqué son ensemble pull-jupe pour une robe à mi-cuisses. Je lui ai fait remarquer qu'elle aurait peut-être froid surtout avec un tel décolleté. Mais elle m'a rassuré en me disant qu'il faisait plutôt doux à Barcelone et qu'en plus, elle aurait son manteau. J'ai constaté qu'elle était très parfumée, plus que d'ordinaire.

Elle a demandé au réceptionniste comment rejoindre le musée d'art contemporain. Nous sommes sortis pour notre premier contact avec Barcelone. Après un solide petit-déjeuner tardif, puis une visite à la Sagrada Familia, nous nous sommes dirigés vers le MACBA. Il était treize heures. Ma femme m'a expliqué qu'elle ne voulait pas arriver trop tard pour avoir le temps de tout voir.

Nous sommes arrivés au musée à deux heures et quart et nous avons acheté nos billets. C'était hors saison et il n'y avait pas de queue au guichet. Nous avons commencé la visite ensemble mais je me suis aperçu que ma femme prenait plus de temps que moi, si bien qu'après une demi-heure, nous nous étions perdus de vue.

J'étais assez suspicieux après ce qui s'était passé la nuit précédente, et je me suis mis à la recherche de mon épouse. Je l'ai fait discrètement, pour la repérer avant qu'elle ne me voit. Je voulais pouvoir l'observer à son insu. Je l'ai retrouvée et je l'ai suivie. Un peu avant trois heures, elle s'est dirigée vers les toilettes des dames. J'aurais dû l'attendre à l'extérieur, cela aurait été plus correct. Mais une intuition m'a poussé à entrer quelques minutes après elle, après m'être assuré qu'il n'y avait plus personne dans les lavabos. J'ai compris que Sylvie avait pris une cabine. Il n'y en avait qu'une seule d'occupée, celle réservée aux handicapés. Toujours sans pouvoir expliquer pourquoi, je me suis précipité dans la cabine voisine, sans faire de bruit.

*

Serge

Après cette nuit très agitée et en tout cas sans sommeil, j'étais assez fatigué. J'ai fait ce que j'avais à faire dans la matinée, sans grande énergie. Il y avait l'épuisement de la nuit blanche mais aussi un manque flagrant de concentration. Je ne pensais qu'à mon rendez-vous de l'après-midi.

J'ai pris un déjeuner rapide dans un restaurant. Je suis allé me laver sommairement et me raser dans les toilettes. Je n'ai malheureusement pas pu me changer et c'est avec un costume un peu fripé que je suis parti pour le MACBA.

Je suis arrivé au musée environ quinze minutes avant quinze heures. J'ai acheté mon ticket et je me suis tout de suite dirigé vers les toilettes. J'ai regardé dans celles des dames pour vérifier s'il y avait quelqu'un. J'ai dû attendre qu'une femme sorte des lavabos. Les cabines étaient toutes vides et je me suis enfermé dans celle des handicapés.

J'ai attendu une dizaine de minutes avant d'entendre quatre coups frappés à la porte. Je savais que c'était elle et j'ai ouvert.

Elle était devant moi. Je l'ai fait entrer et j'ai refermé immédiatement.

*

Sylvie

A trois heures moins cinq j'avais largement réussi mon plan. Cela faisait bien une demi-heure que mon mari n'était plus visible. Plutôt que d'essayer de le semer, je lui avais laissé prendre de l'avance. Je suis allée aux toilettes en faisant attention de ne pas le croiser.

Je suis entrée dans la partie des lavabos. Il y avait une femme qui se lavait les mains. J'ai repéré la cabine en attendant qu'elle sorte. Dès qu'elle a été partie, je me suis retrouvée seule. Je suis allée frapper les quatre coups convenus. Je me suis dit qu'il y avait peut-être une vraie handicapée et qu'on aurait bonne mine elle et moi.

Mais c'était bien lui, l'homme du bus.

Il m'a débarrassé de mon manteau, qu'il a accroché à une patère fixée sur la porte. Il était beau. Je n'avais pas eu l'occasion de bien le regarder dans le bus. Il était plus grand que moi, d'au moins une tête. Il me semblait musclé sous sa veste. Il était brun, avec les cheveux courts. Un visage très masculin, plutôt émacié. Il a soulevé ma robe et a mis sa main directement dans ma culotte pour me peloter les fesses. Heureusement, j'avais pu me laver et changer de sous-vêtements à l'hôtel. En même temps qu'il me massait le derrière, il m'a tripoté les seins.

Il a tout de suite vu que j'étais trempée. Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas été excitée comme ça. J'avais dû mouiller ma culotte avant même d'entrer dans la cabine.

Il a baissé la fermeture de ma robe et l'a fait glisser à mes pieds. Il a dégrafé mon soutien-gorge, s'est penché et s'est goinfré de mon sein comme un bébé. Il aspirait mon téton, il tirait dessus avec sa bouche.

Ensuite, il s'est agenouillé. Il avait le visage à hauteur de mon sexe. Il a tiré sur mon slip et l'a descendu jusqu'aux chevilles. Je m'en suis débarrassé. Il a posé son nez sur ma vulve. Il inspirait fort, comme s'il voulait sentir le parfum d'une rose. Il a passé son doigt sur mes lèvres et y a récupéré un peu de jus. Il l'a sucé en me regardant avec un air lubrique.

J'étais toute nue devant lui. Je n'avais plus que mes chaussures à hauts talons. Il était à mes pieds, en costume-cravate. J'ai trouvé cette situation très excitante.

*

Patrick

J'étais assis sur les toilettes et j'ai écouté ce qui se passait à côté. Par l'espace libre au bas de la cloison, j'ai vu des vêtements s'entasser au sol. En me penchant, j'ai reconnu la robe de ma femme, son soutien-gorge et même sa culotte. Elle se déshabillait entièrement et je me demandais bien pourquoi. J'ai pensé qu'elle voulait peut-être se masturber mais ça semblait surprenant qu'elle ait besoin de se mettre à poil juste pour ça.

J'ai entendu parler, mais sans comprendre. C'était la voix d'un homme qui chuchotait. La douche froide! Ma femme était aux toilettes avec un homme et elle venait de se déshabiller. Elle venait de rejoindre le type du bus. J'étais sonné mais j'ai continué de les épier sans me faire repérer. Ils ne semblaient pas se douter que la cabine voisine était occupée. Ils devaient se croire seuls.

Comme dans le bus, je me suis aperçu que j'étais excité. J'ai défait ma ceinture en silence et j'ai baissé mon pantalon et mon slip. Je me suis touché le sexe en les écoutant. J'étais raide.

*

Sylvie

Il est allé s'asseoir sur l'abattant baissé. Il m'a attirée à lui et m'a dit :

- Pose ton pied sur les toilettes.

J'ai levé ma jambe. C'était très impudique comme posture parce que mon sexe était béant devant lui. Mais je n'aurais pas osé ne pas lui obéir. Il m'a tripotée sans délicatesse, écartant mes lèvres pour lécher ma vulve et plonger ses doigts dans mon vagin. Il n'a eu aucune difficulté à me pénétrer tellement j'étais ouverte. J'étais gênée. Il devait penser que c'était habituel pour moi de me laisser faire comme ça.

Il s'est relevé, m'a fait reposer ma jambe à terre et m'a forcée à m'agenouiller. J'avais la tête juste en face de sa braguette. J'ai compris qu'il voulait que je l'ouvre et que je sorte son sexe. J'avais bien envie de voir cette verge qui m'avait fait rêver la nuit précédente. Mais, si lui avait été sans vergogne dans le bus, moi, j'étais intimidée. J'ai descendu maladroitement sa fermeture Éclair. Son caleçon ne masquait rien de son érection. On voyait que son sexe était très serré à l'intérieur. J'ai eu de la difficulté à le dégager et j'ai dû me servir de mes deux mains pour écarter le slip et pour extirper son pénis. Il était magnifique, raide, droit. J'osais à peine le toucher.

Il m'a caressée les cheveux et a fait pression sur ma nuque pour amener ma bouche à la hauteur de son membre. J'ai fait un petit bisou sur le prépuce. Il a pris ma main et l'a refermée sur son sexe. Je le tenais dans ma paume et lui avait sa main sur la mienne. Il l'a faite coulisser vers le bas. Ça a découvert le gland. Il était luisant, nappé d'un liquide translucide, épais comme un sirop. Je me suis laissée guider. Il savait ce qu'il voulait et ça me facilitait les choses qu'il me tienne la main. Il m'a dit :

- Suce moi.

Je n'osais pas. Mais il a appuyé sur ma tête jusqu'à ce que mes lèvres soient en contact avec sa chair. Il aurait pu croire, en voyant mon hésitation, que je n'aimais pas ça. La vérité, c'est que je n'avais pas beaucoup d'expérience de la fellation et je dois avouer que je ne savais pas comment bien faire. Je ne voulais pas le décevoir.

- Lèche moi le nœud.

J'ai mis la pointe de ma langue pour effleurer la couronne. Sans le vouloir, j'ai étiré un long fil de jus qu'il a fallu que je coupe avec mon doigt.

- Allez! Vas-y! Mets la dans ta bouche.

Il a repris son sexe et l'a brusquement plaqué sur mes lèvres. Il me maintenait la tête et il forçait plus ou moins l'entrée pour enfoncer son gland dans ma bouche. Je préférais cette brutalité. D'une part, ça m'évitait des maladresses et d'autre part, cette sorte de viol me troublait.

- Suce bien! Régale toi avec ma liqueur!

Ses mots me faisaient de l'effet, moi qui suis si prude d'ordinaire. Pas seulement les mots, mais aussi cette scène dans des toilettes publiques, à genoux devant un inconnu. C'était un cliché de film pornographique mais c'est justement ce qui m'excitait, le contraste entre la banalité du devoir conjugal et ce scénario plus proche du fantasme que de la réalité. J'aimais aussi son comportement brutal, ses ordres qui ne laissaient aucune place au refus, voire à la négociation. Ça me surprenait parce que j'imaginais que j'étais plutôt fleur bleue, romantique et voilà que je trouvais l'opposé excitant.

J'aurais eu envie d'être capable de faire ce qu'il me commandait sans tergiverser, ne pas lui laisser penser que j'étais réticente. Mais en réalité, je restais peu dégourdie. Il devait me guider pas à pas pour me faire faire ce qu'il voulait.

Il a repris ma main et l'a posée sur la hampe pendant que j'avais toujours son gland dans ma bouche. Il m'a montré comment le masturber pendant que je lui suçais la partie haute. Je ne devais pas être très douée. Je n'y étais pas habituée avec mon mari et je devais passer pour une débutante, ce qui, pour cet exercice, n'était pas loin de la vérité.

Assez novice mais pas réfractaire. J'aimais la sensation d'avoir la bouche pleine. Le goût n'était pas désagréable bien que j'ai pu constater que mon inconnu n'avait pas un sexe immaculé. C'était du liquide séminal qui témoignait surtout d'une évidente excitation. Après tout, il m'avait bien léché le sexe lui, et il n'y avait aucune honte à ce que j'aime faire pareil avec le sien.

Je voyais ses testicules qui bougeaient pendant que je le masturbais. J'ai eu envie de les toucher. Comme quoi je pouvais prendre des initiatives.

- Arrête toi. C'est trop fort quand tu me suces. Tu vas me faire éjaculer. Je préfère te baiser et gicler dans ta chatte.

Il m'a relevée.

- Appuie-toi au mur. Je vais te prendre par derrière.

J'ai collé mes paumes au mur de séparation avec la cabine voisine. Il a écarté mes jambes en poussant ma cheville avec son pied. J'avais la position du suspect qu'un policier veut fouiller. Il a placé son pénis en face de mon vagin, a agrippé mes hanches et m'a pénétrée d'un coup.

J'étais pleine de lui et c'était une sensation grandiose. Je ne crois pas me souvenir d'avoir déjà fait l'amour dans cette position avec mon mari. Ce n'était pas confortable, mais ça me paraissait tellement cochon.

Il se maintenait au fond de moi, sans bouger. Je sentais sa verge se dilater par à-coups, comme si un second cœur battait dans mon vagin.

- Tu as un cul de reine. J'ai eu envie de te baiser dès que tu es passée devant moi dans le bus. Je t'aurais bien prise comme ça, devant tout le monde cette nuit.

Il a commencé de lents va-et-vient. Comme il était plus grand que moi, il devait fléchir ses cuisses. Il a lâché mes hanches pour m'attraper les seins. Il s'en servait comme point d'appui pour bouger verticalement. Il faisait monter et descendre tout son bassin à grands coups de reins.

- Caresse toi pendant que je t'enfile. Je veux que tu jouisses avant moi. Je veux t'entendre gémir.

J'ai fait ce qu'il me demandait. Je me suis appuyée sur un seul bras, et je me suis masturbée.

Il m'a pilonnée de plus en plus fort. Il ne retenait pas ses coups de boutoir. Il grognait, bouche ouverte, avec un son rauque. Il faisait bouger la cloison en poussant sur mon bras arc-bouté au mur.

Je ne pouvais pas me masturber facilement. Il n'était pas délicat et j'aimais cette rudesse. Je l'imaginais, soudard, me violant. Il a continué à se frotter à toute vitesse. Je subissais ses assauts. Tout d'un coup, il s'est immobilisé. Il était au fond de mon sexe. Il avait ses doigts enfoncés dans la chair de mes mamelles et son membre était planté en moi jusqu'aux testicules. Il n'avait plus que de légers soubresauts. Je sentais son liquide chaud qui me remplissait par jets successifs.

Quand il a eu fini, il s'est retiré. Je me suis retournée pour l'embrasser mais il s'est dérobé pour se rajuster. Le sperme me gouttait des fesses. J'avais les seins bleuis tellement il les avait serrés forts au moment de son orgasme.

- Je m'appelle Serge. Et toi?

- Sylvie.

- Tu habites à Paris?

- En banlieue.

- Vous rentrez quand?

- Demain soir. On sera chez nous après demain matin.

- Tu veux bien qu'on se revoit?

- Oui.

- Donne moi ton numéro de portable. Je t'appellerai le matin. Je voudrais te voir dans l'après-midi. Tu pourras te libérer?

- Ce ne sera peut-être pas facile. Je ne vous promets rien.

Je m'en voulais de n'avoir pas été plus positive. Évidemment que j'avais terriblement envie de le revoir mais je ne sais pas pourquoi, j'avais de la réticence à l'exprimer. Mon mari et moi nous avions pris une journée de congé supplémentaire en prévoyance de la fatigue du voyage et à notre retour, je serai libre pour retrouver mon nouvel amant. Mais incompréhensiblement, j'ai fait comme si notre prochaine rencontre était incertaine.

Nous nous sommes rhabillés. Je me suis recoiffée tant bien que mal. Tout dans mon aspect trahissait la femme qui venait d'être infidèle mais je ne pouvais rien y changer. J'espérais que mon mari ne serait pas trop attentif.

Je suis sortie la première. J'ai constaté que la cabine voisine était occupée. J'ai eu honte de la façon dont on s'était donné en spectacle. J'ai fait signe à Serge qu'il pouvait sortir. Nous avons quitté la salle des lavabos sans que personne ne nous ait vu ensemble.

Je suis partie à la recherche de mon mari.

*

Patrick

Je les entendais. Je ne voyais pas leur position mais j'écoutais ce que l'homme demandait à Sylvie et j'étais sûr qu'elle lui obéissait.

Il l'a prise en force et les parois de la cabine ont vibré. Il devait vraiment la baiser brutalement. Je me branlais tout aussi furieusement en imaginant la scène, respectant leur cadence. Je pouvais être moins précautionneux pour le bruit étant donné leur manque de discrétion.

Je l'ai entendu jouir. Il n'avait pas su ou pas voulu rester discret.

Après, j'ai vu les habits de ma femme disparaître les uns après les autres. Elle se rhabillait sans même se laver la chatte.

Ils ont échangé quelques paroles. J'ai compris qu'ils allaient se revoir. Il allait certainement devenir un amant régulier. J'étais meurtri, mais je bandais toujours.

Je les ai entendus sortir de leur cabine et je suis resté dans la mienne. Quand ils ont refermé la porte des lavabos, j'ai fini de me branler. Je fermais les yeux et je voyais ma femme appuyée à la cloison et cet inconnu qui la baisait debout. Je voyais leurs visages, celui de Sylvie, net, et celui de son amant, imprécis, tous les deux crispés par le plaisir. Quand je l'ai imaginé en train de jouir dans le cul de ma femme, j'ai éjaculé sur mon pantalon.

Je me suis rhabillé. Je suis sorti précautionneusement des toilettes et je me suis mis à la recherche de Sylvie. Nous nous sommes retrouvés quelques minutes après. Elle était toute chiffonnée mais je n'ai fait aucune remarque. Nous avons quitté le musée sans plus nous parler. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'elle était encore pleine de son sperme.

*

Patrick et Sylvie se promenèrent dans les rues, au hasard. Ils étaient tous les deux dans leurs pensées mais faisaient semblant de s'intéresser à l'architecture et aux détails de cette ville qui était si différente de Paris.

Sylvie restait excitée et elle aurait eu envie d'être dans un lit avec son amant. Elle réalisait aussi que cette histoire était extravagante. Elle désirait un homme qu'elle ne connaissait pas encore vingt quatre heures plus tôt.

Patrick était indécis. Il avait eu plusieurs occasions de vider l'abcès, de mettre sa femme face à ses responsabilités. Mais il ne l'avait pas fait, à chaque fois pour de bonnes raisons à ses yeux. Dans le bus, il n'avait jamais été certain de ce qui se passait. Il avait deviné, sans voir. Dans le musée, les choses étaient plus claires. Il n'avait toujours rien vu mais il avait entendu. Il n'y avait plus de doute : il était cocu. Sa femme n'avait pas été abusée. Elle avait en toute conscience accepté les caresses de ce Serge dans le bus et cet après-midi, elle était devenue sa maîtresse. Pourtant, il ne s'était pas opposé, ni aux caresses, ni même à l'acte perpétré presque sous ses yeux. C'était même pire que de la complaisance : il en avait retiré du plaisir. Aussi bizarre que cela puisse paraître, il jugeait ce plaisir plus inavouable que l'infidélité de sa femme.

Les deux jours en amoureux se transformèrent en quarante huit heures de réflexions solitaires. Ils ne virent presque pas la ville. La nuit, à l'hôtel, chacun resta de son côté. Heureusement, le lit était grand.

Pour le voyage de retour, ils étaient très en avance pour leur bus. Ils avaient l'un et l'autre hâte d'être de retour à la maison mais pour des raisons différentes. Sylvie rentrait pour attendre un signe de Serge, Patrick souhaitait refermer cette parenthèse même s'il savait que tout ne rentrerait pas dans l'ordre pour autant. Cette fois, ils trouvèrent des places côte à côte bien que ce fut désormais sans importance.

La route fut longue jusqu'à Paris et aucun des deux ne put vraiment dormir, étant trop perturbés par leurs pensées.

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2 Commentaires
foudespitfoudespitil y a presque 4 ans

Merci pour ce 2ème épisode. C'était excitant à souhait. J'espère qu'il va y avoir une suite, avec ce que ce que vous nous avez déjà livré, j'aimerais bien savoir comment Sylvie va se comporter après son retour, si elle va découvrir de nouveaux plaisirs en compagnie de Serge, si Patrick va la laisser aller jusqu'au bout, et accepter ses propres fantasmes candaulistes, allant jusqu'à proposer à son épouse de le tromper devant lui...

trouchardtrouchardil y a presque 4 ans

J'aime bien ce cocufiage extrêmement bien raconté. Merci !

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