Soumise ou Non 04 (Nuit Féminine)

Informations sur Récit
Inès découvre les plaisirs saphiques.
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Partie 4 de la série de 6 pièces

Actualisé 07/08/2023
Créé 06/08/2023
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Ce texte étant une fiction, les scènes décrites sont le fruit de l'imagination. Toute ressemblance avec des personnes existantes serait purement fortuite. Les personnages présentés sont tous majeurs.

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Hugo, dans une relation de domination érotique, a fait d'Inès, sa femme, son esclave sexuelle. Il l'a exhibée et donnée à d'autres hommes, que ce soit pendant leurs vacances à la mer ou en allant voire un film pornographique. Inès a pu ainsi trouver son plaisir dans des adultères consentis et même dans des doubles pénétrations.

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Depuis longtemps Hugo souhaitait passer une soirée avec Inès dans un cabaret féminin. Peut-être était-ce le caractère ambigu des femmes que l'on y rencontre qui l'attirait, ou bien encore l'envie de voir son épouse dans cette atmosphère spéciale, lourde d'une sensualité interdite mais bien présente en chaque femme. Aussi avait-il convaincu Inès de l'y accompagner ce soir.

Lorsque, après un fin dîner parisien, Hugo pousse la porte du 'Saphos', la piste de danse est déjà largement occupée. Parmi les danseurs, les couples sont nombreux. La première apparence est celle d'une discothèque habituelle. Mais un œil exercé découvre vite quelques groupes de femmes qui dansent ensemble. Une hôtesse en pantalon et jaquette débarrasse le couple des manteaux et les conduit en bord de piste, à une petite table sur laquelle le Champagne les attend déjà.

Tout en buvant, serrés l'un contre l'autre, le couple devise comme deux complices. Les musiques modernes viennent de faire place à une séquence rétro qui commence par un tango. Inès commente à son mari tout ce qu'elle voit sur la piste :

« Regarde celle-ci, comme elle tient sa cavalière. Vois-tu sa main qui remonte dans le cou et lui caresse la nuque? »

Alors Hugo la taquine en disant :

« Te voilà encore en train de faire ta concierge. »

« Mais tu sais bien que j'adore ça », réplique-t-elle, sur un ton de fillette prise en faute.

Ils continuent de badiner de la sorte jusqu'à ce qu'un slow donne envie à Hugo d'inviter sa femme à danser.

Sur la piste, Inès, amoureuse, se serre contre son mari. Hugo a plaqué sa main sur la taille de son épouse. Il aime sentir la douceur de la panne de velours de la robe. Il apprécie la couleur grenat de sa tenue et n'est pas insensible à sa forme. Le décolleté en V profond laisse deviner la gorge d'Inès et se prolonge aussi très bas dans le dos. La robe est courte et s'arrête dix bons centimètres au-dessus du genou. Hugo se presse contre Inès et lui fait sentir qu'elle l'excite en appuyant sa virilité tendue contre son pubis. En dansant lentement, il vient par moments poser ses lèvres sur les siennes et chercher sa langue dans un long baiser. En même temps, sa main se crispe sur la taille d'Inès, même un peu plus bas. Sous ses doigts, le velours se froisse un peu et remonte, découvrant plus haut les jambes de son épouse. La texture un peu rugueuse du tissu, conjuguée aux fines mailles du collant qu'elle porte dessous, l'empêche de redescendre. Hugo s'en est évidemment aperçu. Cela ne lui déplaît pas, bien au contraire.

Alors, aimant montrer les cuisses de sa femme, qu'elle a fort belles, il profite de chaque occasion pour replier un peu ses doigts et faire remonter le tissu. Inès essaye bien de tirer un peu sur sa robe, mais Hugo arrête à chaque fois sa main et la fait remonter encore plus haut, immédiatement après, comme pour la punir d'avoir voulu le priver de ce plaisir. Hugo aime sentir les regards posés sur son épouse, ceux des hommes évidemment, mais peut-être encore plus ceux des femmes, en cette soirée particulière. Tout à coup, la musique s'arrête et les lumières changent pour faire place au spectacle, libérant ainsi Inès de cette exhibition forcée qui la gêne.

Après un premier numéro d'illusionniste, une chanteuse apparaît dans une longue robe noire. Sa voix chaude et sensuelle contraste avec un style garçonne. En chantant, elle évolue tout autour de la piste, passant entre les tables situées en bordure, se penchant vers les occupants, leur posant une main sur l'épaule. Il n'y a rien en cela d'exceptionnel, si ce n'est que c'est toujours sur celle d'une femme qu'elle pose sa main. Inès sursaute un peu lorsqu'elle sent les doigts se poser sur sa peau, en haut de son décolleté. La chanteuse est derrière elle et, lorsqu'elle se penche un peu en chantant, Inès sent le contact de la robe de scène sur son dos nu. C'est dans un dernier frisson que ces sensations s'éteignent lorsque la chanteuse, s'éloignant vers une autre table, laisse glisser ses ongles carminés dans le cou d'Inès, remontant jusqu'à sa nuque. Hugo, qui n'a d'yeux que pour son épouse, a remarqué sa gêne, mais aussi son émoi, et cela est loin de lui déplaire.

« Il devrait maintenant y avoir un numéro de strip-tease intéressant », lui dit-il à l'oreille.

« Ce n'est pas ce que je préfère », lui répond sa femme, « c'est assez banal. »

« Détrompe toi, ce devrait être ici assez spécial. Je pense que cela te plaira », rétorque Hugo.

Après un moment d'obscurité, la scène s'éclaire de nouveau, montrant une marquise et sa servante dans un décor Louis XV. Cette dernière porte une robe longue de paysanne, fermée jusqu'au cou, et un petit bonnet blanc. Sa maîtresse, aux longs cheveux, est mise en valeur par une robe à paniers. Un bustier lacé rehausse sa poitrine plantureuse. Elle est assise dans une bergère et la servante la coiffe avant de la préparer au coucher. La musique d'une pièce pour clavecin ajoute à la crédibilité. Inès, qui a déjà assisté à quelques scènes de strip-tease très sommaires, est effectivement surprise de la mise en scène et s'en ouvre à son mari.

La marquise s'est levée et la servante s'est agenouillée devant elle, posant ses doigts sur le laçage du bustier qu'elle commence à dénouer. Alors elle le défait lentement, retirant le ruban des œillets, de chaque côté, un à un. Elle s'arrête à chaque fois pour tirer latéralement sur le tissu, élargissant la fente du corset, qui dévoile à chaque fois un peu plus la gorge. La marquise interrompt parfois le travail, pour aller vers une petite table et arranger un bouquet de fleurs, prétextes variés pour faire admirer son anatomie de plus près par les spectateurs. Le laçage est maintenant aux trois quarts défait. Le sillon de la gorge bien gonflée est parfaitement visible. Simulant le besoin de replacer le tissu, la soubrette y pose ses doigts et caresse lentement la peau découverte, s'y attardant longuement, au grand plaisir de sa maîtresse. Seul un dernier ruban tient encore serré le bustier à la taille.

Alors la servante attrape le tissu à ce niveau et le tire lentement vers le bas. Les globes bien ronds paraissent grossir en haut du corset, au fur et à mesure que le tissu glisse vers le bas. L'assistance retient son souffle et l'on sent un instant de tension lorsque les deux tétons, tendus par le frottement du tissu, apparaissent. Après un moment d'attente, pour que chacun profite de cette vision érotique, la soubrette glisse ses doigts sur le côté des seins et, plaçant ses mains en coupes, les soulève pour les faire sortir entièrement du bustier, alors que la marquise se cambre un peu en arrière, tendant encore plus sa poitrine.

Puis le dernier ruban est dénoué et le corset enlevé. Le contraste entre ce buste nu et la robe à paniers est saisissant. La servante ouvre rapidement la robe, pour libérer sa maîtresse, qui reste alors torse nu, portant une culotte longue en dentelle, fendue à l'entre-jambes, mais fermée par un fin laçage. Dans cette tenue, elle parait mince, sa silhouette étant encore grandie par des bottines à talons qui montent très haut sur ses mollets.

La soubrette s'est accroupie et délace maintenant l'entre-jambes de la fine culotte. Lorsqu'elle a terminé, la marquise s'assied dans la bergère, face au public. Elle tend alors une jambe vers sa servante, pour qu'elle délace sa bottine. Dans ce mouvement, l'ouverture de la culotte s'écarte laissant apercevoir pendant un bref instant une toison brune bien fournie. Puis la vision se répète encore, augmentant la tension du public, lorsqu'elle tend son autre jambe, cette fois beaucoup plus lentement. Enfin elle se relève et tourne le dos au spectateurs, pendant que la soubrette détache le ruban qui retient la culotte à la taille. Celle-ci tombe alors autour de ses pieds, dévoilant un fessier parfait.

La servante, la prenant par la taille, la fait alors tourner face au public, la montrant dans sa complète nudité. Puis elle se plaque contre le dos de sa maîtresse et vient poser ses mains sur les cuisses. Alors elle les fait remonter entre elles, le long de l'aine, puis sur ses hanches et son buste, jusqu'à venir enserrer ses seins. C'est sur cette dernière vision que les deux femmes, après un bref salut, quittent la scène en courant. Alors Inès se penche vers Hugo et lui dit tout bas :

« Cela m'a bien plu. J'en suis toute chaude. »

Après le spectacle, la plupart des couples quittent alors l'établissement. Hugo et Inès ont décidé de rester plus tard pour danser encore un peu. Mais ils sont surpris de la vitesse à laquelle se vide l'établissement et s'inquiètent, pensant que l'ambiance ne sera plus la même. Pourtant ils s'aperçoivent bientôt que, bien qu'il soit plus de minuit, il y a maintenant beaucoup de nouvelles entrées. Mais la clientèle est essentiellement féminine. Le style des femmes qui arrivent pour danser ne laisse aucun doute quant à leurs goûts. L'ambiance a changé très vite. Sur la piste de danse, les couples ne sont plus que féminins et Inès sent qu'ils sont tous les deux un peu déplacés dans cette atmosphère particulière. Elle voudrait maintenant s'en aller, mais elle hésite encore, car, l'excitation du spectacle aidant, elle se sent un peu des envies de voyeuse.

Pendant qu'elle se tâte sur la conduite à tenir, elle sent un regard posé sur elle. Quelques tables plus loin, une femme la regarde fixement. Inès se tourne vers son mari et lui dit tout bas, sur le ton de la plaisanterie :

« On dirait que j'ai une touche avec cette femme en noir, là-bas. »

Mais quelle n'est pas sa surprise lorsqu'elle voit la femme se lever, marcher résolument vers elle, et lui tendre la main, avec ces mots :

« Vous dansez? »

Inès, mal à l'aise dans cette situation, ne sait que faire. Elle ne peut pourtant détourner son regard des yeux noirs qui la fixent intensément, d'une manière presque hypnotique. Alors, sans savoir trop pourquoi, elle prend cette main tendue vers elle et se lève pour se diriger vers la piste de danse.

Hugo a été surpris, mais la situation ne lui déplaît pas. Il sait qu'en toute femme sommeille une lesbienne et cette invitation inattendue de son épouse l'excite plutôt. Les deux femmes dansent un rock'n'roll assez rapide. La femme en noir est grande et mince. Ses cheveux d'un noir de geai sont coupés très courts. Elle porte un costume très masculin, dont la veste est cependant beaucoup plus cintrée et ajustée.

Dans sa danse, Inès est guidée encore plus fermement que par un homme. A chaque passe, la main de sa partenaire la retient fortement et lui donne l'impulsion voulue, les ongles longs s'enfonçant parfois durement dans sa paume. La femme la fait tourner rapidement, faisant ainsi voler sa robe qui découvre haut ses cuisses. Inès sent toujours le regard de sa partenaire sur elle, un regard dur et pénétrant, mais aussi un peu envoûtant. Les yeux noirs, bordés de longs cils, contrastent avec une carnation très pâle, sur laquelle ressort une fine bouche carminée. Les ongles, du même rouge que ses lèvres, sont longs et pointus comme des griffes. Après une série de rocks endiablés, lorsqu'un slow commence, Inès amorce un mouvement pour revenir à sa table, mais elle sent instantanément un main ferme retenir son poignet.

Avant qu'elle n'ait eu le temps de protester, elle est déjà serrée contre sa partenaire, qui la plaque contre elle, un bras autour de sa taille. Inès est sensible au contact de ce corps féminin qui se frotte contre elle au rythme lent du slow. Elle sent les petits seins durs qui pointent contre sa poitrine et aussi cette chaleur qui l'envahit sous la pression du pubis de la femme. Elle est d'abord un peu honteuse. Elle a l'impression que tout le monde la regarde et la juge. Même le regard de son mari la gêne. Pourtant, lorsque la danse rapproche le couple de Hugo, elle se rend compte qu'il lui sourit. Cela lui plaît, pense-t-elle. Inès se sent alors plus tranquille. Elle voit enfin qu'elle n'est pas seule dans cette situation sur la piste de danse. Les autres couples sont aussi féminins et certaines femmes s'embrassent même à pleine bouche, sans retenue.

Elle se sent maintenant plus tranquille et s'abandonne au plaisir de la danse dans les bras de sa partenaire d'un soir. La femme, comme avec un sixième sens, a perçu ce subtil changement d'attitude et a un peu relâché son étreinte. Sa main quitte lentement la taille d'Inès pour remonter doucement dans son dos. Les doigts finissent par toucher la peau nue, qu'ils effleurent du bout des ongles. Cette douce caresse plaît à Inès, qui s'en délecte. Elle frissonne un peu et, comme pour remercier sa partenaire, presse son ventre contre le sien.

C'est l'instant que choisit la femme pour appuyer fortement ses ongles pointus et, sans relâcher sa pression, remonter lentement jusqu'à la nuque, lui marbrant le dos. Inès, sous la surprise, pousse un petit cri étouffé, mais sent en même temps son sexe se mouiller encore plus. La main de la femme s'est de nouveau faite douce. Elle lui masse lentement la nuque, tout en la regardant droit dans les yeux. Inès a un peu rejeté la tête en arrière et laisse son regard se perdre dans celui de la femme. Le slow n'est plus qu'un prétexte à un imperceptible mouvement d'ondulation des corps qui sont comme soudés sur place, ventre contre ventre.

Alors elle sent la main de la femme serrer de plus en plus fortement sa nuque, son cou. Le contact des ongles lui fait penser aux serres d'un oiseau de proie qui la tiendrait ainsi sous sa coupe. Puis, la maintenant ainsi, la femme, d'autorité écrase ses lèvres sur celles d'Inès, force sa langue entre ses dents et prend possession de sa bouche. Pendant un fougueux et interminable baiser, la femme fait remonter son autre main entre elles pour venir enserrer un sein qu'elle malaxe fortement, au vu de tout le monde. Cet assaut de la femme n'a pas échappé à Hugo et déclenche sur lui une forte érection. Les deux femmes restent ensuite sur la piste pendant une longue série de slows. Elles se caressent maintenant mutuellement sans retenue et s'embrassent à pleine bouche avec moins de fougue mais plus de douceur, voire de tendresse. Hugo n'a de cesse de les regarder et les trouve très belles ainsi.

Profitant d'une interruption de la musique, Inès s'éclipse vers les toilettes, non sans avoir fait un petit signe discret à son mari. Hugo, qui ne l'a pas quittée des yeux de toute la soirée, l'a évidemment remarqué. Aussi se dirige-t-il dans la même direction, pour rencontrer discrètement sa femme dans un couloir sombre.

« Hugo, n'as-tu pas honte de moi? », s'enquiert-elle.

« Pas du tout, bien au contraire ! Tu as été magnifique et tu m'as excité comme jamais », lui répond Hugo.

Puis Inès ajoute très vite :

« Elle veut m'emmener chez elle, maintenant. Que dois-je faire? »

« Je ne suis pas très tranquille. Elle m'a mordue presque jusqu'au sang en m'embrassant », ajoute-t-elle en lui montrant sa lèvre déjà un peu gonflée.

« Mais j'en ai quand même envie », ajoute-t-elle tout bas, d'une voix un peu cassée, en posant sa tête sur l'épaule de son mari.

« Vas-y », dit Hugo, « je t'attendrai. Reviens-moi vite pour me raconter tes folies, ma petite lesbienne adorée. »

« Oui, mais ne t'inquiète pas, je ne resterai qu'une heure ou deux », répond Inès.

Hugo vient tout juste de s'éloigner discrètement lorsque la femme en noir arrive avec les manteaux. Elle aide Inès a s'habiller, puis passe une grande cape noire seulement maintenue au cou par un fin ruban carmin. Alors, passant le bras autour des épaules de sa conquête d'un soir, elle la couvre de sa cape et l'entraîne vers la sortie.

Le soleil est déjà bien haut lorsque Hugo s'éveille en sursaut. Un rapide coup d'œil au réveil lui montre qu'il est presque midi. En un instant, voyant qu'il est seul dans son lit, Hugo sent l'angoisse l'envahir et le tremper de sueur. Inès n'est pas rentrée. Je n'aurais jamais dû la laisser partir avec cette femme, se reproche-t-il.

Il se lève alors immédiatement, enfilant seulement un peignoir de bain. Il ne sait que faire et tourne en rond dans l'appartement. Cette nuit, en sortant du cabaret, il a bien suivi de loin les deux femmes qui marchaient dans la nuit, se tenant par le cou, mais il a dû rester discret et les a vues pénétrer dans un vieil immeuble au coin d'une petite rue sombre. Il n'a pas noté l'adresse et se sent bien en peine d'y retourner. Il croyait qu'Inès serait de retour au bout de quelques heures. D'ailleurs, lorsqu'il s'est couché vers trois heures du matin, Hugo ne s'est pas endormi tout de suite. Il pensait à elle, revoyait les scènes excitantes du cabaret, l'imaginait dans les bras de la femme en noir, maintenant ainsi une tension permanente qui le tenait éveillé. En laissant faire son imagination, en mêlant souvenirs véritables et fantasmes, il a vite atteint une telle tension qu'il s'est masturbé jusqu'à la jouissance en pensant à Inès. Puis, vers six heures, sous l'effet conjugué de la fatigue et de la retombée de son excitation, il a fini par plonger dans le sommeil.

Son inquiétude est maintenant à son comble. A chaque bruit de voiture dans la rue, Hugo se précipite sur le balcon, pour déchanter à chaque fois. L'attente inactive l'amène à imaginer le pire. En ces instants, il prend conscience de la force de son amour et se rend compte qu'il est vraiment fou d'elle. Mais, alors que son angoisse est à son comble, il voit arriver un taxi qui s'arrête au pied de l'immeuble. Et Inès en descend, ramenant en lui le soulagement tant attendu. Le bonheur de la retrouver lui ferait presque jurer de l'entourer de sa protection, de la garder seulement pour lui, et de mettre fin à ces expériences qu'il lui fait partager mais aussi lui impose parfois.

Dès qu'il lui a ouvert la porte, Hugo serre sa femme dans ses bras et la couvre de baisers.

« Enfin, tu es là », lui dit-il, « j'étais fou d'inquiétude. »

« Je regrette. C'est de ma faute », répond-elle, « j'ai voulu te prévenir, mais elle ne m'a pas laissé faire, voulant me garder exclusivement pour elle. J'aurais dû insister... »

« Mais j'étais si bien », ajoute Inès après un instant d'hésitation, tout en posant sa joue contre celle de son mari.

Entendant ces paroles, Hugo sait déjà qu'il ne tiendra pas la promesse qu'il s'est faite. Il offrira encore sa femme dans cette infinie quête du plaisir qui le guide depuis si longtemps. Alors, il cherche à prendre encore ses lèvres, mais Inès s'échappe sur ces mots :

« J'ai besoin d'une douche. Recouche-toi. Je viendrai te rejoindre. »

Hugo s'est étendu, nu, sur le lit ouvert. Il entend le bruit de l'eau coulant sur le corps de sa femme comme une caresse chaude. Il voudrait être goutte d'eau pour glisser partout sur elle, pour visiter tous ses endroits cachés. Quelques minutes plus tard, Inès, entre dans la chambre. Elle est entièrement nue, les cheveux encore humides. Alors, elle vient se coucher contre lui, se lover contre son corps. Hugo l'entoure de ses bras, la caressant lentement. Il sent sous ses doigts l'extrême douceur de sa peau, qu'elle vient d'enduire de lait pour le corps. Il pose alors sa bouche près de l'oreille de sa femme infidèle et lui dit :

« Maintenant, raconte-moi ta nuit. »

Inès, gardant sa position lovée contre lui, pose sa main sur le sexe de son mari. Elle ne le caresse pas. Ses doigts retiennent simplement prisonnier ce membre qu'elle sent durcir lentement au creux de sa paume. Alors, elle commence son récit :