Revolution Chapitre 02

Informations sur Récit
Suite et fin.
8.8k mots
4.12
11.3k
2

Partie 2 de la série de 2 pièces

Actualisé 06/09/2023
Créé 01/22/2019
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Au bout de quelques jours, je demandai à Carole de me libérer de ma cage. Elle m'avait répondu d'une voie froide :

«J'y crois pas, tu ne peux déjà plus te retenir? C'est toi qui a voulu ça pour que les choses changent. Ce n'est pas au bout de deux ou trois jours que ça va se faire. Et puis tu me fatigues, plus tu demandes, et plus longtemps je te laisserai avec ça » Je compris que les choses avaient changé. J'étais accoutumé à lui demander de faire l'amour. J'essuyais le plus souvent un refus et j'allais me masturber pour calmer mon envie. Là, c'était différent, je lui demandais la permission de me masturber... et elle l'avait refusé!

Les choses allaient de mal en pis et je maudissais intérieurement Madame Klein de cette idée absurde.

Le temps passait, une semaine maintenant. Plus ma propre envie croissait désespérément, plus Carole devenait belle et attirante. J'avais deux ou trois fois expérimenté l'inconfort d'un début d'érection et je savais que cela m'était interdit tant que j'aurais sur moi cette cage. J'avais bien sûr essayé de l'enlever, mais je m'étais vite rendu compte que sans la clé, s"était impossible.

J'étais absolument entre ses mains. C'est étrange ce que provoque la certitude de ne pouvoir plus jouir. Je veux dire qu'il m'était arrivé dans ma vie des périodes d'abstinence, mais ça avait toujours été du fait de ma volonté. À présent, seule sa volonté comptait et j'en éprouvais à la fois de la rancœur, à la fois une sorte de plaisir masochiste difficile à comprendre. Quand la sexologue avait évoqué la cage de chasteté, j'avais vu ça comme un jeu sexuel pour réveiller la libido de Carole. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle prenne les choses au sérieux. Elle l'avait fait et maintenant, je ne savais plus trop quoi faire pour me sortir de cette situation.

Le temps passa, les jours après les autres

Un soir, nous prenions l'apéritif, j'évoquais mon problème.

«Carole, tu envisage de me libérer quand? »

«Arrête, je t'ai déjà dit de ne pas te plaindre »

«Je ne me plains pas, je voudrais comprendre »

Elle me fixa l'air sérieux.

«Au début, ça me paraissait dingue. Ce qu'a dit la sexologue, le truc que je t'ai mis...tout. Et puis j'ai vu la manière dont tu me regardais. C'était comme au début de notre mariage. Il y avait à nouveau ce désir brûlant dans tes yeux. Et pour la première fois depuis des années, je me suis trouvée belle. Alors, pour répondre à ta question, je ne sais pas. Mais je n'ai pas envie que ça s'arrête »

C'était terrible à entendre, à la fois je comprenais ce qu'elle disait et j'étais heureux de la rendre heureuse, à la fois je désirais cette femme plus que je crois de l'avoir jamais fait et je n'en pouvais plus de mon envie sexuelle omniprésente.

Je ne répondit pas et baissais la tête, des larmes dans les yeux

«Regarde-moi...Pourquoi tu pleures? »

«Je ne sais pas...en même temps je te comprends, en même temps c'est dur pour moi »

«C'est toi qui à voulu ça »

«Oui »

Je me gardais bien de lui dire que je ne m'attendais pas à ça.

«Lève-toi et baisse ton pantalon »

«Quoi »

«Tu m'as entendue »

Sans trop savoir pourquoi, mais un peu excité par son ordre, j'obtempérais »

«Approche »

Elle saisit ma cage dans ses mains pour l'observer

«Ça te fait mal »

«Non »

«Tu sais, depuis qu'on a acheté ce truc, je me suis documentée. Il parait que ça fait mal quand on bande, c'est vrai »

«Je ne sais pas »

Elle me regarda étonnée.

«Tu n'as pas bandé depuis quinze-jours? »

«Non, pas vraiment »

Elle prit un air rêveur et me lâcha

«Rhabille-toi »

J'avais eus un certain espoir quand elle m'avait dis de baisser mon pantalon, et c'est avec regret que je le remontais. Ce soir là, Carole vint se coucher avec une fine nuisette en nylon noir.

Après des années ou elle se couchait avec une épaisse chemise de nuit de coton, voire ainsi sa poitrine généreuse presque exposée dans la dentelle me fit un effet incroyable. Je partageais le lit de cette femme depuis 30 ans et j'étais encore excité par la simple vu de son corps légèrement habillé.

Je sentis tout de suite à la brusque douleur que je rentrais en érection...ou du moins, que j'essayais

La chaleur de son corps, l'odeur de ses cheveux. J'avais l'impression de redécouvrir la femme que j'aimais.

Elle se mit en chien de fusil et m'attira vers elle pour que je la prenne dans mes bras. Ma cage était coincé entre ses fesses.

C'était très paradoxal, en même temps, j'étais au paradis en embrassant le corps de ma femme, en même temps en enfer avec la douleur vive que j'éprouvais dans mon membre.

Assez vite, je sentis à sa respiration lourde et régulière qu'elle s'était endormie. Je mis moi longtemps à trouver le sommeil.

À partir de ce soir là, les choses empirèrent. Carole ne manquait pas une occasion de m'exciter, toujours avec beaucoup de retenue et sans le montrer, mais elle me connaissait par cœur et elle savait toujours jouer avec les ressorts qui m'avaient séduits chez elle 30 ans plus tôt. À chaque fois le résultat était le même et je ne pouvais réprimer une grimace sous la morsure de la cage.

Ça la faisait toujours sourire. Malice, cruauté ou satisfaction de se sentir désirée, je crois que c'était un peu de tout ça.

Un soir, quand je vins me coucher, elle était assise sur le lit, l'air songeur. Je la fixai, interro- gateur.

«Écoute Pascal, j'ai décidé de dormir nue »

Je sentis à l'inconfort de la cage, que ce qu'elle disait m'excitait déjà.

«Je sais l'effet que ça te fait et je ne veux pas te faire souffrir inutilement. Alors je te demande d'aller coucher dans la chambre d'amis. »

J'étais catastropĥé par cette nouvelle.

«Non, non, c'est pas la peine »

Sa voie se fit plus autoritaire, comme une mère morigénant son enfant

«Je ne t'ai pas proposé, je t'ai demandé »

La mort dans l'âme, je partis me coucher dans la chambre d'amis. C'était une chambre assez sobre, sans fenêtre et avec une armoire et un lit comme seul ameu- blement. Sa seule originalité résidait dans le lit en fer forgé qui prenait toute la place. Nous l'avions acheté dans une brocante et il était sans doute ancien, en tous cas, énorme, 2m20 par 2m, pour une petite chambre.

Je me déshabillais et m'allongeais sur le lit. Pour bonnes ou de mauvaises raisons, j'avais la sensation d'avoir été rejeté, renvoyé de la chambre que je partageais depuis des années avec ma femme, et comme depuis très longtemps, je couchais seul J'étais étendu sur le dos, dans le noir, la seule lumière qui me parvenait était celle des lampes de chevet dans notre chambre. Et puis il me sembla entendre des gémissements. Je faillis me lever pour voir si elle n'avait pas d'ennui quand je compris le nature de ces bruits. Carole se masturbait. Je ne l'avais jamais vu se masturber en 30 de vie commune mais il ne pouvait pas y avoir d'erreur. Je reconnaissait les soupirs étouffés qu'elle émettait quand nous faisions l'amour.

C'est avec une vive douleur dans ma cage que j'écoutais avec attention ces bruits. L'ima- ginant nue, étalée su le lit, une main entre les cuisses et l'autre sur ses seins que je savais particulièrement sensibles. À quoi pensait-elle en se donnant ainsi du plaisir?. Je percevais, à l'augmentation de ses plaintes la lente montée du plaisir. Ma cage ne m'avait jamais fait aussi mal. J'avais l'impression qu'elle me broyait littéralement le sexe.

Puis enfin, un cri étouffé comme un cri de douleur, et plus rien. Peut de temps après, la lumière s'éteint. je n'en revenait pas. Cela faisait un an qu'on ne faisait pas l'amour parce-quelle prétendait qu'elle n'avait plus aucune libido. Et il avait fallu quinze jours pour que les choses changent du tout au tout. D'abord, elle m'avait chassé de notre chambre, ensuite elle se masturbait. Notre couple était en train d'évoluer complètement.

Ça me faisait peur mais je dois reconnaître que c'était assez excitant. J'avais souvent rêvé d'une femme dominatrice, bien j'en avais trouvé une et c'était ma femme. D'une certaine façon, c'était parfait, même si la réalité de ce que je vivais était loin de mes fantasmes. C'était elle qui me faisait peur. Elle s'était métamorphosé en très peu de temps et j'avais du mal à reconnaître la femme un peu timide qu'elle était.

Nous avions commencé un voyage dont je ne connaissais pas l'issue, mais une chose m'appa- raissait clairement, je ne pourrais pas vivre sans elle. C'est avec ces pensées troublantes que je finis pas m'endormir, dès que la douleur vive dans ma verge se transforma en une une lancinante tension.

À dater de ce jour, les choses changèrent considérablement.

Il était établis que je dormait dorénavant dans la chambre d'ami. Carole prenais confiance et devenait plus autoritaire. Autrefois, j'aurais adoré ça en pensant que ce caractère directif s'exercerait aussi dans notre chambre à coucher, mais aujourd'hui, si cette idée me passait par la tête, je savais qu'il n'en était plus question. Quoiqu'il en soit, ce nouveau comportement n'était pas pour me déplaire.

Malgré cela, elle avait souvent envers moi des gestes de tendresse. Nous étions un vieux couple et ce genre de geste avait pratiquement disparu, mais ces derniers temps, nous avions renoué avec ces pratiques de jeunes amants. Le manque sexuel devenait de jour en jour plus problématique. Cela faisait bientôt trois se- maines que je n'avais pas jouis, et encore, en me masturbant devant une histoire porno, et ça commençait vraiment à me manquer.

Un soir, pendant l'apéritif, je posai la question qui me travaillait.

«Carole, on va où la? Combien de temps ça va durer? »

Elle me regarda l'air étonné

«De quoi tu parles? »

«De tout ça, moi dans ma cage, et dormant dans la chambre d'amis, tu veux...tu veux qu'on se sépare? »

«Non, non absolument pas »

La vivacité de sa réaction donnait du crédit à son affirmation. Elle reprit plus calmement.

«Je ne sais pas. Je sais que c'est dur pour toi mais...comment te dire...j'ai l'impression de revivre »

Il y eut un instant de silence avant qu'elle ajoute.

«Je suis désolée Pascal. Laisse moi un peu de temps »

la conversation s'arrêta là et nous passâmes à autre chose.

«Allo »

«Allo, ç'est moi, Françoise vient dîner ce soir »

«Françoise? »

«Françoise Klein, la sexologue »

«Tu la revois? »

«Oui, c'est devenu une amie »

«Bon, d'accord je m'occupe de tout »

«Je n'en attendais pas moins de toi, à ce soir »

Revoir Madame Klein me semblait étrange et, pour tout dire, me faisait un peu peur. J'étais stupéfait d'apprendre que Carole et elle étaient devenu amies. Elle ne m'en avait jamais parlé. je ne savais pas trop si Madame Klein, enfin Françoise, venait simplement en amie, ou pour constater les résultats de sa préconisation et ça me tourmentait Et quels étaient ils ces résultats?

Ma situation avait nettement empiré. Malgré ça, et pour être tout à fait honnête, je tirais du fait d'être soumis entièrement à la volonté de ma femme, une sorte de plaisir masochiste

incompréhensible.

Elle semblait en pleine forme. Je ne reconnaissais pas la femme avec qui j'avais vécu. Elle avait gagné en assurance, en confiance dans son sex-appeal. En outre, elle semblait avoir retrouvé une libido qui lui manquait depuis tant d'années. Le problème : elle préférait se masturber seule dans son lit que faire l'amour avec moi

Françoise arriva vers dix-neuf heures. Carole venait juste de rentrer. Nous prîmes l'apéritif avec les amuses-gueule que j'avais préparé. Les deux femmes semblaient très proches, bavardant comme des copines et m'ignorant par moments. Françoise était fidèle à elle même, avec cette espèce de compassion amicale. Je me sentais bien, parfois un peu exclu, mais bien.

«Et toi, Pascal, comment tu vas «

La remarque brutale m'avait pris de court.

«Euh...ça va »

«Carole m'a dit que tu portais ta cage depuis trois semaines, c'est pas trop dûr? » Les deux femmes me fixaient et je ne savais quoi répondre.

«C'est difficile, mais je fais avec »

«C'est bien »

Elle avait une manière de dire ça comme si elle savait ce que je vivais que je m'en sentis reconnaissant, alors que c'était en partie de sa faute si j'étais dans une telle situation. Le dîner fut cordial, les deux femmes discutaient la plupart du temps entre elles mais l'une comme l'autre firent attention à me garder dans la conversation.

Quand Françoise fut partie Carole me fit une confidence.

«J'adore cette femme »

«Oui, elle est sympa »

Deux ou trois jours plus tard, Françoise m'appela un après-midi alors que Carole était encore au travail.

«Allo »

«Allo, bonjour Pascal, c'est Françoise »

«Bonjour Françoise »

«On a pas eus le temps de parler samedi, tu vas bien? »

Elle avait appuyé sur un bouton et je ne sais pas pourquoi, je m'épanchais , racontant le changement de Carole, mes interrogations,mes peurs. Elle m'écoutait comme elle l'avait toujours fait, m'interrompant parfois quand elle n'avait pas compris. «On va résumer Pascal, tu à peur que ton couple parte à volo. Je vais te parler franchement, c'est le prix à payer. Je vous l'ai dit, vous vous aimez profondément Carole et toi. Votre couple allait mal, on à changé les choses, personne ne sait où ça vous mèneras. Mais c'est mieux de vivre que d'attendre ensemble de mourir non? »

«Oui, sans doute »

«Soit convaincu que tout ce que fait actuellement Carole, elle le fait en pensant à toi, même si c'est parfois paradoxal. »

«Elle m'a chassé de son lit, elle me fait porter une cage en permanence. Tu penses vraiment que c'est pour mon bien? »

«Oui, et pour le sien. On va parler franchement Pascal, tu es masochiste et plus elle te fais du mal, plus tu en éprouves du plaisir. La seule chose qui te fait peur, c'est qu'elle ne fasse pas attention à toi. Elle ne le montrait pas auparavant, aujourd'hui c'est le cas »

Ces mots me faisaient mal...parce qu'ils étaient vrais. Je ne m'étais jamais vu comme un ma- sochiste, mais je devais reconnaître qu'elle n'avait pas tort.

«Oui, peut être »

«Vous commencez un voyage. C'est elle qui dirige le bateau et toi, tu es enchaîné en fond de cale. Elle sait que tu es là et ton malheur est une partie de son plaisir. Trouvez un nouvel équilibre tous les deux et tout ira bien, je te le promet »

«Je ne sais pas, mais un couple, ce n'est pas ça »

«Un couple? 30% des couples divorcent...et pas seulement les jeunes. Tu envisages de vivre sans elle? »

«Non »

«Elle pas davantage sans toi. Tu sais, j'ai un certain métier, j'ai vu passer beaucoup de couples chancelants, Certains ont fini par rompre. Je crois dans le vôtre...si vous acceptez tous les deux

votre rôle. »

Je ne savais pas trop quoi répondre.

«Et c'est quoi nos rôles? »

«C'est simple, tu es le mari soumis, elle la femme dominante »

C'était déjà le cas, et je ne m'en plaignais pas, mais entendre dire aussi crûment les choses me fit comme un électro-choc.

«Ça marche? »

«Ça peut marcher, quand chacun s'aime et se respecte. »

En dix minutes, elle venait de détruire tout ce à quoi je croyais, et de justifier les pulsions masochistes que j'éprouvais parfois. Je mes sentais mal. Mais elle avait insisté sur l'amour que me portait Carole et cela me comblait de joie.

«Ok, on va voir »

«Ne t'inquiète pas Pascal, je sais que ce que tu vis est difficile. J'aimerais te dire que ça va s'arranger mais sûrement pas. »

«Ok, bonne journée Françoise »

«Bonne journée Pascal, n'hésites pas à me rappeler, bises »

Cet appel me mettait au pied de mes propres responsabilités. Tout ce qui m'arrivait était ce que j'avais toujours désiré. Et, que ça me plaise ou non, il fallait en accepter les conséquences. Quand Carole rentra, ce soir là, je la vis avec un regard différent. C'était toujours la femme que j'adorais, mais ce n'était plus tout à fait mon épouse. C'était assez étrange comme sentiment.

Elle ne semblait se rendre compte de rien et vint me faire la bise comme d'habitude

«Bonjour mon chéri, comment tu vas »

«Ça va »

Elle me regarda avec un air interrogatif

«Il y a un problème? »

«Je t'aimes Carole »

«Oui, moi aussi je t'aime »

«J'ai envie de toi »

«Sers-moi un apéritif, on va discuter »

Elle s'installa confortablement dans la banquette tandis que je lui servais son apéritif.

«Tu sais, j'ai conscience de ton sacrifice pour moi, et pour ne rien te cacher, ça me fait mouiller ma culotte. Tu as retrouvé les yeux de loup que tu avais quand nous nous sommes rencontrés. »

«Il est temps je pense de revenir aux chose sérieuses. Je te retire ta cage et on baise, entre parenthèse , j'en ai autant envie que toi, et puis après? On reprend notre vie pépère ... Ou on continue, toi dans ta cage et moi libre de tout. Tu choisis »

Posées comme ça les choses paraissaient différentes, je n'avais qu'une seule envie, c'était de la culbuter là, sur la banquette. Mais elle avait raison, si c'était pour retomber dans ce que j'avais vécu les dernières années... »

«D'accord, on continue »

«Dis le, je suis libre de tout »

«Tu es libre de tout »

«Même de prendre un amant? »

Là, c'était trop dure. L'imaginer une seconde dans les bras d'un autre m'était insupportable. Et c'est malgré moi que je m'entendis répondre

«Oui, même »

Elle me fixa l'œil brillant.

«Je t'aimes Pascal »

Comment dire, j'avais accepté qu'elle aille avec un autre, alors qu'elle me maintenait dans cette cage.Mon désir devait se lire dans chacun de mes regards. Mon amour était beaucoup plus profond.

«Tu veux me tromper? »

«Non, je ne te tromperai pas, Pascal, je te le dirai quand j'en aurai envie. »

«Mais, tu envisage de faire l'amour avec un autre homme »

«Oui, j'ai connu deux hommes avant toi, ça fait très longtemps. J'ai envie d'essayer, de voir si je peux encore plaire. »

Chacune de ses paroles étaient comme un coup de poignard.

«Tu me plais moi, je ne te suffis pas? »

«Ça n'a rien à voir, je suis ta femme et ça ne changera pas. je n'ai pas envie de tomber amoureuse, mais j'ai envie de vivre un truc, tu peux comprendre ça

«Oui, non.. je ne sais pas »

Nous passâmes une soirée bizarre. Elle, gaie comme un pinson, qui me racontait sa journée. Moi muet, qui ne pouvais enlever de mon esprit l'image d'elle faisant l'amour avec un autre homme. Un autre l'embrassant,lui embrassant la nuque, lui caressant les seins, la prendre. C'était plus fort que moi.

Elle rentra. Je sentais bien qu'elle était préoccupée.

«Tu veux un apéritif? »

«Oui, merci »

Elle sirotait calmement son verre mais son silence devenait glacial.

«Qu'est-ce qu'il y a ma reine? »

Elle me regarda comme si j'étais un étranger.

«Déshabille-toi »

«Quoi? »

«Tu m'as entendu, à poils »

Elle avait dit ça d'une manière presque hystérique et sans discuter, j'ôtais mes vêtements. J'avais vu ma femme nue bien des fois et elle pareillement, mais me tenir ainsi nu, à part ma cage, devant elle me gênait.

«Approche »

Je n'en étais plus à discuter et je m'approchais, mettant instinctivement mes mais dans le dos. Prenant la clé qui pendait sur son collier, elle enleva délicatement ma cage.

J'eus subitement un espoir fou. Le cauchemar était fini, nous allions redevenir un couple nor- mal...mais cet espoir fut déçu quand elle laissa l'anneau fermement attaché derrière mes testi- cules.

«Allonge toi là »

Quand je me fut allongé devant elle, elle retira ses escarpins et posa un pied humide de sueur sur mon visage.

Son odeur forte, fauve, un peu aigre, m'envahit. Ce n'était pas à proprement parlé une odeur agréable, mais je la trouvais très aphrodisiaque et je sentis immédiatement mon membre raidir.

«Je n'y crois pas, elle a raison...ça te fait bander de sentir mes pieds qui puent »

La réflexion de Carole me mis encore plus mal à l'aise. Cependant l'odeur que j'inhalais à chaque inspiration ne faisait que renforcer mon érection. Carole avait toujours eut honte de l'odeur de ses pieds et elle achetait tous les anti-odeur qu'elle trouvait. C'est vrai que quelques fois, je les avais senti quand elle retirait ses chaussures, mais ça ne m'avait jamais vraiment gêné.

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