René et ses Proies 02

Laissé pantelant, la douleur procurée par sa recherche de la jouissance qui n'était pas venue, terrible à supporter, Kevin ne savait plus quoi faire. Il décida de finir de s'essuyer comme il le pouvait et de mettre le tee-shirt. Pas de bol, à peine la serviette trempée avait-elle effleuré son gland par accident qu'il sentit son éjaculation partir. Merde, merde, merde se dit-il, le vieux va me tuer!

Il essaya bien de retenir sa jouissance, mais trop tard, poussé au bout du bout par la science de René, c'était parti tout seul. Il ne lui restait plus qu'à tout éponger avec sa mini serviette en espérant que rien ne se voit sur le carrelage ou dans le bac à douche. Pour plus de précaution, il passa sa serviette partout et une fois tout bien nettoyé, il mit le tee-shirt donné par René.

Le bout de tissu gris lui arrivait juste sous le nombril laissant apparent son bas ventre et ses fesses. Constatant le fiasco qu"était ce vêtement, il se demanda s'il n'aurait pas dû le serrer autour de la taille comme une jupe. La voie de René retentit :

- Kevin j'attends, je ne vais y passer la soirée!!!

René était installé au comptoir de son magasin avec tout un paquet de papier devant lui, toutes les lumières étaient allumées, on se serait cru en plein jour. Kevin s'arrêta à l'entrée de la pièce n'osant pas émerger dans la lumière. Tous les passants de la rue, certes peu nombreux à cette heure avancée de la soirée, pourraient le voir quasi à poil dans le magasin!

René le regarda du coin de l'œil sans rien dire lui faisant comprendre qu'il ne lui adresserait pas la parole tant qu'il ne serait pas en face de lui en pleine lumière. Kevin pour le coup ne bandait plus du tout et se sentait acculé dans un coin d'un ring imaginaire, attendant le KO fatal. Il préféra jeter l'éponge lui-même, se convaincant qu'à presque minuit maintenant, personne ne le verrait ainsi dévêtu.

René ne montra rien de sa satisfaction à cette victoire mais savoura intensément ce moment de pure domination mentale.

- Mon petit Kevin, je vais être franc avec toi. Je suis assez satisfait de ton travail, par contre, je suis très déçu de tes propos qui m'ont blessés. Tu n'es pas homo que tu dis, mais te laisser caresser par un vieux monsieur comme moi te fait bander et jouir? Il y a dix minutes, tu étais comme une chienne en chaleur sous mes caresses et je devrais accepter tes paroles. Je crois que tu te mens et que tu as en fait honte d'avoir découvert cet aspect de ta personne. Mon petit Kevin, tu aimes qu'un homme te caresse et t'embrasse, c'est évident.

Figé en face de cet homme qui l'impressionnait maintenant fortement sans qu'il ne put s'expliquer pourquoi, Kevin ne répondait rien.

- Kevin, si j'ai tort et que tu as raison, tu vas sortir de cette pièce sans me regarder et nous oublierons ce qu'il s'est passé ce soir. Tu attendras sagement dans la pièce d'à côté et dans cinq ou dix minutes, tu auras tes habits tout propre et tu pourras y aller. Tout sera oublié pour moi de ce qu'il s'est passé ce soir.

René reprit sa respiration, il ouvrit grand ses yeux bleus vrillant son regard sur le visage de Kevin et il enchaîna :

- Si par contre, tu sens en ton fort intérieur que tu n'avais jamais joui comme ce soir, que comme un homme courageux que tu me donnes l'impression d'être, tu es volontaire et fier de découvrir une facette de toi que tu ignorais, je suis prêt à t'aider. Dans ce cas là et pour me prouver ta sincérité, tu vas enlever ton tee-shirt, te mettre nu devant moi, ici, sans honte, en assumant tes désirs et venir m'embrasser.

Le silence régnait dans la pièce, la rue était calme, aucun bruit ne venait perturber cet échange.

René attendait sans stress la décision de Kevin. Elle fut celle qu'il pensait. Kevin, les yeux fixé sur lui enleva le tee-shirt et fit même un tour complet sur lui-même. Il avait un délicieux sourire à la fin de sa petite exhibition et son sexe reprenait des forces.

Il s'avança alors vers René, fit le tour du comptoir pour s'offrir. René écarta les jambes, Kevin vint buter contre une entrejambe où il sentit un membre lui aussi en pleine érection, mais beaucoup plus imposant que le sien.

René posa d'autorité ses mains sur les fesses du jeune, le pressa contre lui, leurs bouches se rencontrèrent. Leurs lèvres étaient gonflées par leurs désirs, leurs langues se caressèrent longuement.

Kevin se sentait possédé au-delà de ce qu'il pensait possible et prêt à tout accepter de cet homme qui embrassait si bien. Celui-ci pourtant le lâcha et tout en caressant son visage d'une main et sa queue tendue d'une autre, il lui déclara assez sèchement :

- Kevin, je vais te donner tes vêtements et tu vas pouvoir te rhabiller et rentrer chez toi. Je t'attends demain à 19h comme prévu.

Il le fit virevolter sans aucun effort et alors qu'il lui tournait le dos, il asséna une violente claque sur ses fesses en lâchant :

- Allez ma petite cochonne, je vais bien me branler en pensant à tout ce qu'il te reste à découvrir sous mes ordres. Toi par contre, je t'interdis de te donner du plaisir jusqu'à demain soir. Je vais avoir besoin de toi en pleine forme et la soirée sera rude en émotions demain.

Dix minutes plus tard, Kevin était dans la rue et découvrait qu'il était presque une heure du matin. Sa soirée avait été folle et il ne savait plus quoi penser de ce René... Sinon qu'il ferait tout pour être à 19h devant sa porte.

A suivre.