Ombres & Complot - Chapitre Final

BÊTA PUBLIQUE

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Elle frissonna en songeant qu'elle était sans doute attendue.

Elle détailla la mairie en s'avançant lentement sur la terre battue. Les murs austères étaient en pierre grise et noire sur lesquels on avait du rajouter du béton au fil du temps pour solidifier la structure vieillie. Il devait y avoir au moins deux étages. Les fenêtres étaient munies de barreaux et des rideaux à première vue assez épais dissimulés soigneusement l'intérieur. La grande double porte de l'entrée était en bois massif. Il y avait du y avoir des carreaux sur la porte, mais on avait cloués des planches par dessus. Elle prit le temps de faire le tour du bâtiment, ce qui lui demanda un peu de temps, mais elle put s'assurer qu'il n'y avait qu'une entrée, et donc une seule sortie si ça tournait mal. Toutes les fenêtres étaient assorties de rideaux opaques sans exception.

{ Ils ne veulent surement pas qu'on aperçoive ce qui se passe, ou ce qui vit là dedans... }

Elle grimaça et s'avança vers les portes, calmant sa respiration dans une vaine tentative d'apaiser les battements frénétiques de son cœur.

La porte était ouverte et dés qu'elle eut franchi le seuil elle se sentit mal. L'endroit était sombre, l'atmosphère humide et lourde, et une odeur de poisson embaumait l'air difficilement respirable.

Les murs étaient couverts de moquette, le sol de grands tapis rouges suivant les déambulations des couloirs et les quelques lampes murales en forme de fleur aux ampoules faiblardes peinaient à percer l'obscurité.

A mesure qu'elle avançait péniblement, elle essayait d'ouvrir les portes, en général en vain, les quelques rares non verrouillées donnant sur des bureaux vide de tout sauf de poussière.

Cette impression fugace d'être observée ne la quittait plus au fil de sa progression. Lorsqu'elle arriva enfin au bout du couloir, faisant face à une porte entrouverte, elle perçut des gémissements. Elle poussa doucement la porte, méfiante.

" J'ai bien cru que tu n'arriverais jamais. "

La première chose qu'Alis aperçut de la grande salle fut Samara, encore moins vêtue qu'à son habitude, entrain de faire courir sa langue sur un couteau ensanglanté tout en la fixant avec un sourire malfaisant. Elle sentit son cœur se serrer en apercevant Joe juste derrière elle, son torse nu ensanglanté, penché piteusement en avant, les bras tendus vers le plafond, enchaînés. Des filets de sang s'écoulaient de ses poignets, là où les fers enserraient la chair, et à voir sa pâleur et son air hagard, il était là depuis déjà un moment.

Samara eut un petit rire.

" Tu ne viens pas dire bonjour à ton ami ma chère? Après tout le mal que tu t'es donnée pour le retrouver...? Tu as du écarter les cuisses pour quoi? La moitié de la ville? "

Alis la fixa sans piper mot, furieuse, et fit quelques pas de plus dans la salle, remarquant pour la première fois l'étrange homme installé dans un large fauteuil au fond de la pièce.

L'homme était relativement mince et sans doute très grand. Elle crut au premier abord qu'il était fortement ridé et eut un mouvement de recul lorsqu'elle se rendit compte qu'il n'en était rien.

Chacun des muscles de son crâne totalement dépourvu de pilosité était à vif, ses muscles blanc laiteux couverts de fines veines bleues foncées qui palpitaient au rythme des afflux sanguins. Ses yeux noirs se tournèrent vers elle, tandis que ses longs doigts, attachées à des mains toutes aussi écorchées, tapotaient sur les accoudoirs de son fauteuil. Il portait un costume visiblement très ancien, mais qui a l'époque déjà devait être hors de prix et dénoté d'un rang assez élevé.

" Monsieur le maire, laissez moi vous présenter la jeune femme dont je vous ai parlé. Elle semble captiver les attentions, bien que je n'en comprenne pas vraiment la raison. "

Tout en parlant Samara se glissa de sa démarche presque féline dans le dos d'Alis et se pressa légèrement contre elle.

" Tu pourrais saluer correctement Monsieur le maire Alis. Ça fait bien longtemps qu'il n'a pas eu de visite. "

Se faisant elle fit courir la lame de son couteau le long du trench, faisant sauter les boutons un à un.

Le fameux maire exprima en tout et pour tout un grognement guttural en observant les deux femmes, tandis que Samara ôtait le manteau d'Alis. Elle secoua un peu le vêtements, entendant les objets dissimulés cliqueter et eut un petit rire avant de jeter le manteau plus loin.

Alis ferma les yeux quelques instants, s'extirpant de sa léthargie et se tourna pour faire face à la jeune femme.

" Ils savent... Tue moi, mais quoiqu'il arrive, tu ne t'en sortiras pas... "

Samara ricana à nouveau et fit courir le dos de la lame sur la joue d'Alis.

" Si j'avais voulu te tuer ce serait déjà fait depuis longtemps... Tu devrais m'être reconnaissante pourtant... Je t'ai débarrassé de Ranos... J'ai retrouvé ton ami... Et je l'ai distrait en attendant que tu arrives. " Elle lui adressa un sourire fou avant de retourner joyeusement auprès de Joe.

Alis serra les poings, l'observant faire courir la lame sur la chair à nue.

" Qu'est ce que tu veux Samara? "

Celle ci laissa courir sa langue sur une des plaies ensanglantées, arrachant un gémissement de douleur au jeune homme.

" Je ne me suis pas beaucoup amusée ces derniers siècles... Mais le petit cadeau de notre ami commun s'est révélé particulièrement intéressant... Et m'a ouverte à de nouveaux horizons... "

Elle avançait à nouveau sa lame vers le torse de Joe qui semblait petit à petit revenir à lui. Il ouvrit des yeux emplis d'horreur et essaya de se reculer autant que possible en la suppliant.

Alis voulut se jeter sur Samara mais celle ci tendit la main vers elle et elle tomba au sol, sentant le sang battre à ses tempes et sa vue se brouiller, prise d'une migraine fulgurante.

Samara ne sembla pas lui prêter plus attention que ça et continua de parler en déboutonnant le pantalon du jeune homme dont la voix faiblarde n'était plus que suppliques.

" Quel gâchis que d'offrir ces petites merveilles à ces mâles humains... Tu n'imagines pas tout ce dont je suis capable aujourd'hui. Notre ami le maire ne pourrait qu'approuver, il était mort il n'y a pas si longtemps après tout. "

Elle fit quelques mouvements de la main en direction de l'écorché et ce dernier se leva en grognant, se déplaçant vers Alis.

Elle essaya en vain de ramper pour lui échapper, mais un étau lui compressait le crâne. Le mort vivant la saisit par les bras et la redressa d'un geste brusque, la tournant vers Joe et Samara, puis la maintenant fermement. Elle laissa échapper un hoquet de douleur et se força à reporter son attention sur Joe et Samara.

Le pantalon du jeune homme était descendu sur ses genoux, et Samara caressait le membre à demi mou du plat de la lame sous le regard terrifié de Joe qui n'osait plus respirer.

Samara tourna la tête vers Alis, ne s'étant pas départie de son sourire malveillant.

" On va jouer à un jeu qui va beaucoup te plaire ma chère Alis. Les règles sont simples... (Elle marqua une pause, glissant sa main libre sous le sexe de son prisonnier pour lui caresser les testicules, jetant un œil vers le visage de ce dernier.) Je vais te poser des questions... Si je suis satisfaite de tes réponses... Ton ami sera très heureux. (Joignant le geste à la parole, elle s'accroupit devant Joe et laissa courir sa langue du bout de son sexe jusqu'à son pubis, ce dernier commençant à réagir contre la volonté de son propriétaire. Elle remonta sa main sur la hampe et l'encouragea d'un lent mais ferme mouvement de va et vient.) Par contre... Si je ne suis pas contente... (Elle lâcha le membre dressé et d'un geste vif entailla la chair érigée, arrachant un hurlement de douleur à Joe.) Je ne serais pas aussi gentille... "

Alis sentit une vague de peur et d'angoisse la submerger et tenta frénétiquement de se dégager, en vain.

" Pitié Samara, je vous dirais tout ce que vous voulez savoir, mais laissez le. "

La rouquine eut un petit rire.

" Voyons, nous sommes entre grandes personnes, ce n'est qu'un petit jeu innocent, pas la peine de prendre un air si sombre. Voyons voir... Première question, une facile... (Elle releva les yeux vers Joe, cherchant son regard, visiblement ravie. Elle recommença à la branler doucement, étalant du sang tout le long de son membre.) Pourquoi es tu ici?"

Alis frissonna, croisant le regard suppliant de Joe qui semblait particulièrement affaibli. Il n'en était certainement pas à ses premières séances de torture.

" Je viens pour lui Samara... Tu le sais. On en a déjà parlé... C'est pour ça que je voulais le livre... Et que je t'ai libéré... "

Samara éclata de rire et d'un petit coup sec ouvrit une nouvelle plaie superficielle d'un ou deux centimètres sur la longueur du membre.

Alis serra les dents, baissant la tête, des larmes de frustration coulant sur ses joues.

" Tu te moques de moi Alis, ce n'est pas très gentil. Tout ton être respire le mensonge. Je croyais qu'il était ton ami. (Elle lui jeta un regard désapprobateur et secoua doucement la tête.) On va recommencer d'accord? Alors... Dis moi? "

Alis lui jeta un regard noir.

" Ils m'ont envoyé pour te tuer, ils savent que je t'ai libéré, et ils veulent récupérer ce que tu as volé à Ranos. "

Samara partit d'un rire incontrôlable.

" Ho Alis... Toi? Me tuer? Tu n'es qu'une messagère ma douce et fragile petite Alis. Ils t'ont envoyé à la mort. "

Elle planta sa lame dans la cuisse de Joe qui gémit de douleur, s'agitant au bout de ses chaines, puis elle se releva et vint s'arrêter à quelques centimètres d'Alis, toujours prisonnière du mort vivant.

Alis ne la quittait pas des yeux, un équilibre instable de peur et de haine courant dans ses veines. La rouquine l'enlaça d'un bras et vint susurrer à son oreille.

" Mais je vais te dire un secret... Je ne vais pas te tuer... (Elle laissa glisser sa main sur le flanc de la jeune femme, l'arrêtant juste au dessus de sa blessure.) Ton ami est un partenaire de jeu tellement décevant... Mais toi et moi je suis sur que nous pourrons nous amuser pendant très très longtemps... "

Elle partit d'un nouveau rire fou et pressa fortement son pouce sur la blessure à peine cicatrisée, arrachant un cri de douleur à Alis qui se plia en deux.

Elle retourna vers Joe avec entrain, arrachant le couteau d'un geste vif tandis qu'Alis, pliée en deux, s'évertuait à se ressaisir.

" Bien, où en étions nous? Ha oui... Question suivante... Est ce que tes petits amis comploteurs savent que je me trouve ici? Mmmm? "

Alis secoua vivement la tête et se redressa difficilement, son côté la lançant.

" Non. Personne ne sait que je suis ici. "

Samara l'observa un instant, la tête penchée sur le côté, tapotant la lame ensanglantée sur ses lèvres, pensive. Puis elle haussa les épaules.

" D'accord. (Elle reprit ses caresses sur le membre entaillée qui malgré tout semblait retrouver un peu de vigueur.) Une dernière question... Et je te conseille de bien y réfléchir. Où est la... "Voiture"... Dont tu m'as parlé?"

Alis déglutit.

" Je ne sais pas... "

Samara posa le tranchant de la lame sur le bout du gland, Joe se mettant à trembler, muet d'horreur.

" Allons, allons... Réfléchis bien. "

Alis commençait à paniquer, horrifiée parce qui risquait d'advenir et elle s'efforça de réfléchir aussi vite que possible.

{ Parle, dis quelque chose, n'importe quoi, mais gagne du temps... }

La rouquine pressa lentement la lame, un filet de sang commençant à s'écouler sous les gémissements de douleur du jeune homme qui n'osait se débattre de peur d'aggraver les choses.

" Attend, je peux t'aider, s'il te plait, Samara... "

La rouquine suspendit son geste, la dévisageant.

" Fais vite, je t'en prie, notre ami s'impatiente... "

Alis se mordit la lèvre, retournant la situation dans tout les sens, envisageant des options qu'elle rejetait au fur et à mesure tout en prenant la parole.

" Le Shérif a disparu, c'est lui qui était chargé de trouver la voiture, lui qui savait où regarder... "

Samara soupira.

" Ton Shérif est mort ma petite Alis, je le sais de source sure, et il n'a pas voulu m'aider... Et toi... Tu me fais perdre mon temps... "

Samara allait continuer de mutiler le jeune homme mais Alis insista, l'interrompant à nouveau.

" J'ai tout lu, tout ses dossiers, tout ses papiers, je suis presque... Je suis certaine de savoir où elle est. Je t'y emmènerais. Mais laisse le, s'il te plait... "

Samara décolla la lame du membre tailladé et se redressa en hochant doucement la tête.

" Je savais que tu serais raisonnable ma gentille Alis. On va faire de grandes choses toi et moi. "

Elle lui adressa un grand sourire et se retourna vers Joe qui posa son regard sur Alis pour la première fois.

" Ne fais pas ça Alis... Ce qu'elle fera si elle est libre... "

Samara se farda d'un large sourire et l'agrippa par l'oreille, lui tournant la tête de force vers elle en lui arrachant un grognement.

" Tssss tsss tsss... Tant de vilains mots... Mais j'ai promis à Alis que tu ne souffrirais plus. "

Détournant le regard elle lui planta la lame dans la gorge et déchira les chairs, tranchant la carotide au passage.

Alis hurla, prise de sanglots, tandis que la tête de Joe chutait mollement sur son torse trempé du geyser de sang qui s'écoulait de la plaie mortelle.

Samara fit un bref geste en sa direction et le défunt maire relâcha la jeune femme, la laissant se précipiter vers Joe. A la tristesse et à la douleur qui envahissait Alis venait se joindre une rage indomptable.

Samara se contentait de l'observer avec un certain amusement, tandis que la jeune femme se barbouillait involontairement de sang en tentant de ralentir l'hemorragie.

Alis s'exprima à voix basse, glissant sa main sur la joue du cadavre exsangue.

" Je suis désolée Joe... "

Sa robe ensanglantée, elle se retourna, presque mécaniquement, évitant le regard de Samara et alla ramasser son trench qu'elle enfila.

Elle fixa froidement la jeune femme rousse sans piper mot. Elle ferma les yeux un instant, le rire de sa Némésis venant résonner dans ses oreilles et elle expira lentement avant de rouvrir les yeux.

Samara détourna machinalement le regard après avoir croisé celui de la jeune femme et releva le menton dans un geste hautain avant de faire un nouveau signe à l'attention du Maire qui poussa Alis vers la porte sans ménagement.

Elle ne broncha pas et se contenta d'avancer, prenant la tête du trio.

Elle pria silencieusement durant tout le trajet, espérant qu'elle croiserait une aide quelconque, mais il n'en fut rien, et le sous fifre de Samara restait constamment derrière elle, rendant toute possibilité de fuite irréalisable.

Les dernières paroles de Joe lui trottaient dans la tête. Inlassablement.

Elle ralentit en apercevant les quais. Samara lui jeta un regard mauvais.

" Si tu te moques de moi Alis, tu envieras le sort de ton ami, tu peux me croire. "

Alis désigna vaguement un vieux bâtiment en brique quelques dizaines de mètres plus loin.

" C'est l'ancienne caserne. Le Shérif y a fait allusion plusieurs fois dans ses dossiers. Ça fait bien longtemps qu'il n'y a plus de pompiers à Shorecester mais il y a souvent de l'activité dans les parages. Et l'intérieur est suffisamment grand pour y dissimuler des véhicules. "

Samara haussa les épaules et fit un bref geste à l'attention du maire qui poussa brusquement la jeune femme, la forçant à accélérer l'allure.

Ils arrivèrent devant le grand bâtiment. Celui ci comportait deux portes ; l'immense métallique et visiblement barrée de l'autre côté, qui devait permettre dans le temps d'y rentrer un camion encombrant, et une à taille humaine, dans le même métal, verrouillée également.

Samara fit signe à son serviteur qui se dirigea vers la plus petite des deux portes, et commença à frapper lourdement dedans. Les deux jeunes femmes restèrent là, silencieuses, tandis que l'être décharné continuait de battre le métal en rythme, la porte se déformant petit à petit.

Alis se mordit les lèvres nerveusement, jetant un œil aux alentours. Avec le raffut qu'ils faisaient, quelqu'un allait bien finir par surgir, non? Même les créatures qui l'avaient effrayée la première fois lui semblait maintenant préférable à Samara.

Ses espoirs furent vains et la porte finit par céder, donnant sur un petit local.

" Rentrons avant d'avoir de la compagnie. "

Samara l'attrapa par le bras et la poussa vers l'ouverture, un sourire malsain aux lèvres.

Alis se glissa dans la pièce sombre, scrutant les alentours aussi rapidement que possible, consciente des deux individus sur ses talons. Le local était un vrai foutoir ; des magazines en mauvais état, toute sorte de détritus et de papiers partiellement brûlés, des bouteilles de verre... Rien qui pourrait lui être utile.

La pièce donnait sur un couloir qu'elle emprunta. Quelques fenêtres sur le côté du bâtiment apportaient un peu de lumière. De l'autre côté quelques portes ; des vestiaires, des toilettes.

Samara semblait de plus en plus nerveuse et commençait à perdre patience. Alis s'efforça de rester de marbre face à un nouveau flot de provocations et de menaces et se contenta de continuer à avancer.

Le couloir bifurquait sur la gauche et donnait sur une nouvelle porte métallique.

Celle ci était ouverte et ils arrivèrent dans la vaste salle de la caserne où siégeait le plus gros de l'équipement. Alis sentit son cœur battre à tout rompre tandis qu'elle s'avançait, puis, apercevant la peinture blanche et verte de la voiture de police, ainsi que sa propre voiture et une paire d'autres qu'elle ne connaissait pas, elle sentit le poids sur ses épaules s'envoler.

Samara s'avança à son tour, visiblement satisfaite.

" Bien nous allons pouvoir partir d'ici ma jolie. Et comme tu es la seule à pouvoir manœuvrer ces choses, tu va venir avec moi. "

Alis s'approcha du véhicule de police, et essaya d'ouvrir la portière en vain.

" Il nous faudra les clés pour ça. Et elles ne sont à l'intérieur à première vue. "

" Débrouilles toi, je suis certaine que tu va nous sortir de là. "

Samara tourna autour des véhicules, les examinant, perplexe, tandis qu'Alis faisait le tour du bâtiment, son gardien sur les talons.

Elle nota mentalement plusieurs établis et son regard resta figé quelques instants sur la grande hache de pompier accrochée au mur. Elle s'en éloigna aussi vite que possible en jetant un œil vers Samara qui ne lui prêtait pas attention pour le moment.

Des bruits en provenance du couloir la firent sursauter tandis qu'elle fouillait un énième établi. Samara fronça les sourcils et claqua des doigts en désignant le couloir à son acolyte décédé.

" Tue tout ce qui essaye de franchir cette porte. Quand à toi... (Elle se tourna vers Alis.) Je te conseille de te presser un peu... "

Alis suivit le mort vivant des yeux tandis qu'il quittait la pièce. Elle hocha doucement la tête pour elle même et reporta son attention sur Samara qui fulminait.

Elle glissa ses mains dans ses poches et s'avança vers elle.

" Les clés ne sont pas ici. Mais si on arrive à casser la vitre, je devrais pouvoir... "

Samara se déplaça d'un pas lest étonnamment rapide vers la voiture de police et d'un coup de poing fracassa le carreau.

Alis hocha la tête et se précipita vers la portière, Samara se reculant pour lui laisser la place.

Elle déverrouilla la portière et se glissa à l'intérieur du véhicule, fouillant sous le tableau de bord. Elle en tira une poignée de fil comme elle l'avait déjà vu tant de fois dans des séries à la télé et commença à trifouiller les fils sous le regard curieux de Samara.

Celle ci jetait des regards inquiets vers la porte du couloir d'où provenait le son d'affrontements.

" Ça va prendre longtemps? "

Alis secoua la tête en se redressant.

" J'ai presque fini mais je vais avoir besoin d'aide... "

Elle actionna le loquet pour ouvrir le capot et constata avec satisfaction la surprise de la rouquine.