Ombres & Complot - Chapitre Final

Informations sur Récit
Partie finale.
8.3k mots
4.5
9k
1

Partie 12 de la série de 12 pièces

Actualisé 06/07/2023
Créé 11/25/2015
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Alis fut réveillée par une sensation chaude et humide sur sa poitrine. Son entrejambe était déjà moite et bien échauffée par la main du jeune homme qui semblait déterminer à renouveler son expérience de la veille, la bouche collée sur un des seins de la jeune femme, léchant goulûment le téton durci par ces attentions particulières.

Elle grimaça tandis qu'il la pénétrait d'un doigt, les hanches encore endolories de la veille.

{ Plus vite ce sera fini, mieux ce sera... }

Elle attrapa le pantalon de Jimmy qui était déjà debout à côté du lit et roula sur le côté pour lui faire face. Il l'observa, stoppant ses mouvements, l'air inquiet. Un sourire étrange ne tarda pas à orner ses lèvres quand il vit la jeune femme extirper son sexe déjà bien droit du pantalon et en approcher son visage.

Elle saisit la hampe à deux mains et commença à le branler doucement, jouant du bout de la langue sur le gland tendu vers son visage. Son sexe avait un goût amer et salé pas vraiment engageant, surement lié aux activités de la veille. Elle s'efforça toutefois de continuer à le lécher et de le frotter sur ses lèvres humides, ses mains poursuivant leur mouvement lent et régulier.

Jimmy lui continuait à lui caresser le sexe, laissant un doigt en elle, les yeux rivés vers Alis, la bouche entrouverte, appréciant visiblement le traitement qui lui était réservé.

La jeune femme se redressa un peu en sentant le doigt se retirer et mis plus d'ardeur à la tâche, tournant habilement sa langue au bout du membre gonflé d'où s'échappait déjà quelques filets de liquide séminale qui lui coulait dans la bouche.

Elle se crispa et s'arrêta brusquement en sentant le doigt humide de ses propres sécrétions venir appuyer sur son petit trou.

Elle voulut protester, furieuse, mais déjà une des mains du jeune homme venait appuyer derrière sa nuque et la forcer à prendre le gland en bouche. Elle gémit de douleur tandis que le doigt se frayait un passage en elle doucement mais surement. Elle lui frappa le ventre du poing en le foudroyant du regard tandis qu'il allait et venait dans sa bouche en lui imposant son propre rythme. Elle s'efforça de se détendre, se résignant à accepter ce doigt aux mouvements de va et vient en guise de première expérience anale et reprit son jeu de langue, sentant que la fin n'était plus très loin.

Le membre pulsait et tressautait de plus en plus. Elle le reprit en main et le sortit de sa bouche, le branlant vigoureusement tout en le léchant avec avidité. Elle se crispa un instant de plaisir et laissa échapper un gémissement en sentant le pouce du jeune homme venir masser son sexe tandis que son index continuait de la doigter.

Elle ferma les yeux et tourna légèrement la tête en sentant une giclée chaude au goût âpre tomber dans sa bouche, tandis que Jimmy éjaculait abondamment, couvrant son visage de sperme chaud.

Autrefois elle avait horreur de ça, mais là ça l'excitait d'une façon qu'elle avait du mal à comprendre. Elle attira le sexe contre son visage et frotta le gland contre ses joues et ses lèvres avant le prendre en bouche pour y nettoyer la semence qui s'y trouvait encore du bout de la langue. Elle avala le reste de substance en lui jetant un regard lascif.

Lui la fixait étrangement, son regard allant et venant entre le visage souillé de la jeune femme et son entrejambe qu'il tripotait toujours mais avec un peu moins de conviction.

Il retira finalement ses doigts et resta debout, bredouille, se contentant de la regarder béatement.

Après une longue douche, Alis lui fit répéter plusieurs fois ce qu'elle attendait de lui, le confiant le mot rédigé pour sa mère et insistant pour qu'il lui confie sans tarder. Il hocha vivement la tête à chaque fois mais quand enfin il la quitta pour mener à bien sa tâche, elle était toujours incertaine qu'il ait vraiment compris.

Consciente que tout allait se jouer dans les prochaines heures, elle commença à se préparer. Vêtue de la petite robe qui s'avérait être le vêtement qui restreignait le moins ses mouvements, elle noua ses cheveux en queue de cheval afin que ceux ci ne lui tombe pas devant les yeux puis elle rassembla tout ce qui pouvait lui servir dans les poches du trench qu'elle avait achetée.

Elle passa les heures qui suivirent à réétudier des dossiers qu'elle avait déjà lu de nombreuses fois, à tourner en rond en tâchant d'organiser au mieux ses idées et à travailler sur sa respiration pour rester détendue.

La confrontation allait avoir lieu et elle devait être prête...

Il ne devait pas être loin de midi quand on tambourina à la porte. Elle enfila son trench, le fermant et fut prise d'hésitation. Il était peut être encore temps de fuir... Elle secoua la tête pour chasser cette idée et alla ouvrir la porte, se dépêchant de reculer une fois celle ci ouverte pour conserver une certaine distance de sécurité avec le petit groupe qui se glissa à l'intérieur.

Elle observa les différents nouveaux venus, méfiante, ceux ci la dardant de regards haineux.

La première était une femme d'une cinquantaine d'années, particulièrement corpulente, son visage dur dont les joues tombaient en d'étranges plis ne contribuant pas à la rajeunir. Elle portait une grande robe à fleur informe et des sandalettes en plastique transparent qui continuaient de dresser un portrait peu flatteur de la dite femme.

Le second entré était un petit homme sec à l'air vaguement asiatique, vêtu d'une veste brune en tissu, d'un pantalon gris à carreaux, un chapeau melon vissé sur le crâne. Il aurait eu l'air frêle si ce n'était ce regard froid qui assombrissait tout son visage.

Il était suivi d'une femme d'un certain âge, étonnamment svelte, vêtue d'un tailleur gris serré et de grandes lunettes rondes, ses cheveux bouclés dorés cascadant sur ses épaules.

Alis eut un léger mouvement de recul en reconnaissant le caissier qu'elle avait croisé la veille, celui à l'allure de malabar, qui lui adressa un sourire malveillant en la dévisageant.

Tout ceux qui étaient déjà entrés s'écartèrent pour laisser passer trois sombres individus, tout aussi patibulaire que le caissier. A en juger par leurs tenues, il s'agissait surement de dockers.

Jimmy ferma la marche, repoussant la porte derrière lui, l'air penaud. Il fuyait les regards de la grosse femme, visiblement intimidé. Alis en conclut qu'il s'agissait surement de sa mère.

Elle continua de les observer quelques instants, ils observaient tous discrètement le plus vieux des dockers, tandis que celui ci ne la quittait pas des yeux. Ce n'était pas les regards concupiscents dont elle avait l'habitude, non, elle avait plutôt la sensation d'être jaugée, voir même défiée.

Elle se racla la gorge, bien décidée à se jeter à l'eau tant qu'il lui restait un semblant de courage, et arbora son plus beau sourire professionnel.

" Tout d'abord merci à tous d'être venus... Et merci de me laisser la possibilité d'entamer le dialogue avec vous tous. "

Tout les regards étaient désormais rivés sur elle, le vieux docker hocha lentement la tête pour l'inciter à continuer tandis que la vieille femme en tailleur glissait discrètement quelques mots à la grosse bonne-femme.

" J'ai... Discuté avec Jimmy, ici présent. (Alis s'empourpra en entendant la grosse femme s'esclaffer, mais se força à rester concentrée.) Il m'a expliqué vos craintes quant à ma présence ici et ce que je pourrais faire après avoir quitté la ville, et je vous comprend. Mais je suis sure que nous pourrions parvenir à un accord... "

La grosse femme s'esclaffa à nouveau et pris la parole.

" Ben voyons, voyez la madame avec ses grands airs. Vous êtes tous les mêmes les étrangers avec vos belles paroles. Dés qu'vous s'rez partie, d'autres viendront nous exterminer. Vous n'êtes que des parasites indignes de cette terre que vous occupez et on devrait tous vous crever! " Elle mugit presque en foudroyant la jeune femme du regard, tandis que dans la petite assemblée la plupart hochait la tête en la fixant tout aussi méchamment.

Le vieux docker s'avança d'un pas et leur fit signe de se calmer.

" Ils disent vrai, nous n'avons pour garantie que votre parole. Vous vous en rendez bien compte. Et je ne vous ferais pas l'affront de penser que vous n'y avez pas songé avant de nous faire venir ici. " Il l'observait toujours de cette façon étrange, comme si il hésitait entre éclater de rire et lui arracher la gorge.

Elle opina doucement, contrôlant sa respiration.

" Je sais que vous avez déjà plusieurs accords de ce type, j'ai rencontré des gens qui vont et viennent à leur guise. Des humains. Le Shérif... Votre notaire... "

Il lui rendit un sourire carnassier.

" Le Shérif se tenait à carreaux... Avant de vous rencontrer. Et le notaire a toujours su rester en dehors de nos affaires. Vous vous êtes une petite fouineuse. "

Ils commencèrent tous à vouloir insister sur la menace qu'elle représentait. Le caissier alla même jusqu'à proposer de mettre fin à tout ceci de suite. Jimmy restait prostré dans le fond de la pièce, la retardement tristement.

Elle resta de marbre quand ils voulurent s'avancer vers elle et fixant le vieux docker dans les yeux, elle reprit la parole, d'une voix suffisamment forte et claire pour couvrir le brouhaha.

" Je croyais que nous étions là pour négocier entre gens civilisés et vous me mentez. "

Le vieux docker fronça les sourcils, elle continua.

" Vous persistez à mettre en avant que je suis une menace, que votre communauté risque gros. Nous savons tout les deux que vous avez des accords avec des gens hauts placés. Si demain je quitte la ville et que je commence à trop parler, on me prendra pour une folle et je ne donne pas cher de ma peau. Vous insistez sur le fait que c'est parce que j'ai vu et entendu beaucoup de choses que vous ne voulez pas que je quitte la ville, et pourtant vous faîtes affaire avec des mercenaires et des assassins que vous laissez parcourir le globe sans la moindre inquiétude. "

Le docker croisa les bras, et la toisa sérieusement.

" De quoi est ce que... "

Elle soutint son regard sans ciller.

" Je parle des ramasseurs. "

Il y eut quelques murmures et échanges qu'elle n'entendit que partiellement sans en saisir tout le sens.

La vieille femme semblait furieuse et l'invectiva.

" Les ramasseurs ne peuvent pas nous trahir pauvre gourde, tout ça n'a que trop traîné. Qu'on la tue et qu'on passe à autre chose, cette garce nous a causé bien assez de soucis. "

Le vieux docker posa la main sur l'épaule de la vieille femme et hocha légèrement la tête.

" Si un ramasseur venait à représenter une menace, ce qui le rend si spécial le tuerait sur le champ. "

Alis acquiesça.

" Le parasite qu'on leur insère dans le bras, oui. "

" Comment pouvez vous... "

" Être au courant? (Elle lui adressa un sourire narquois.) Je suis une fouineuse ne l'oubliez pas. "

Il haussa vaguement les épaules.

" Ça ne change pas grand chose, nous vous avons écouté... Et je ne peux pas dire que nous soyons convaincus. "

" Ça change tout au contraire... "

Elle les dévisagea tour à tour avec un air de défi.

" Faîtes de moi un ramasseur. "

Il y eut un long moment de silence où ils l'observèrent tous avec stupéfaction.

Le vieux docker éclata de rire et reprit la parole.

" Bien tenté mademoiselle... Vraiment bien tenté. "

" Mais ...? "

" Mais nous n'avons que peu de ce que vous appelez des parasites. Nous n'allons pas vous faire ce don pour vous garder en vie, je ne vois pas ce que ça nous apporte. Et vous êtes une femme... "

La grosse femme prit la parole avant qu'elle n'ait le temps de répondre.

" C'est n'importe quoi. On aurait du la buter dés qu'on est entrés ici. On perd notre temps. Arrache lui les yeux Goro, qu'on en finisse. "

Goro, le vieux docker, la foudroya du regard et elle dont les traits étaient tant chargés de colère et de haine sembla soudainement très mal à l'aise et se recula.

Il ne pris pas la peine de lui répondre et reporta son attention sur Alis qui sentait la situation lui échapper et prendre une mauvaise tournure.

Elle secoua la tête, faisant voleter ses longs cheveux.

" Je suis avocate. Je connais du monde et je pourrais vous ouvrir des portes. Je sais que vous avez des accords avec le gouvernement. Je sais aussi que le gouvernement ne fais rien gratuitement et qu'ils attendent quelque chose en retour. Je pourrais interférer en votre faveur et vous rendre des services lorsque vous en aurez besoin. Vous craignez l'extérieur, et avec raison. Ne vous privez pas d'alliés utiles. Vos mercenaires et vos esclavagistes ne vous seront plus d'aucune utilité sur un sénateur découvre l'affaire et veut vous envoyer l'armée. "

Goro haussa les épaules.

" Surement... Mais il n'empêche que nous n'avons jamais eu de... Ramasseuse. Vous prendrez un risque, mais nous aussi. Et vous n'en valez pas forcément la peine. "

" C'est faux. "

Il sembla particulièrement agacé par cette remarque et s'apprêta à répondre mais elle le devança.

" Samara l'est. "

Il se tourna vers les autres, perplexe.

" Samara? (Il reporta son attention sur Alis.) Et qui est donc cette...? "

Alis pencha légèrement la tête sur le côté.

" Jeune... Rousse... Menue... Enfermée dans un de vos, je sais pas trop quoi? Mettez y un peu... "

Elle l'observa se décomposer sous ses yeux, le petit groupe qu'elle trouvait si effrayant se montrant soudainement particulièrement inquiet.

" Expliquez moi ça, rapidement et clairement. Elle est libre? Et c'est une ramasseuse?! "

Alis soupira, n'étant pas certaine que la carte qu'elle venait d'abattre aller jouer en sa faveur et elle leur raconta sa rencontre avec Ranos, puis Samara, et comment les événements avaient tournés. Elle garda pour elle toute la partie sexuelle de l'affaire, même si vu les visages de son auditoire, ils n'y auraient surement pas prêtés attention, leurs visages passant progressivement d'inquiets à terrifiés.

A peine eut elle fini que le caissier se précipitait sur elle et l'empoignant par le col, la soulevait du sol et la plaquait brutalement contre le mur le plus proche. Elle geignit de douleur, le souffle coupé par le choc brutal.

" EST CE QUE TU TE RENDS SEULEMENT COMPTE DE CE QUE TU AS FAIT PETITE IDIOTE??? "

Il la secoua violemment avant d'armer le poing pour la frapper, furieux. Elle ferma les yeux et tourna la tête, prête à recevoir le coup, mais celui ci n'arriva pas.

Goro avait saisi le bras de l'homme et lui jetait un regard désapprobateur.

Le caissier la relâcha et se recula lentement, crachant au sol, le regard plein de haine.

Elle frissonna, et croisant le regard de son sauveur, elle sentit que que la tournure prise par les événements n'allait pas s'arranger.

Ils se regroupèrent dans le coin opposé de la pièce et discutèrent à voix basse, de sorte qu'elle ne puisse entendre. Elle avait l'estomac noué et une terrible envie de vomir, de pleurer ou de s'enfuir. Mais elle resta debout, stoïque, consciente que la discussion en cours allait déterminer son destin.

Jimmy lui, se tenait un peu à l'écart et ne la quittait pas des yeux, tristement.

Ils finirent enfin de débattre et Goro s'éloigna du groupe pour venir à sa rencontre. Les deux femmes et le caissier semblaient furieux, ce qui lui sembla plutôt encourageant.

" Nous avons parlé et sommes parvenu à un accord. Pour commencer, laissez moi vous raconter une petit histoire... Celle que vous nommez Samara était autrefois un grand prêtre du Culte qui avait une fille. Il était obsédé par deux choses, sa descendance, et sa longévité, et tout ses travaux ont été entrepris dans ce sens, avec la grâce de Celui qui Sommeille. Il devait avoir obtenu de grands pouvoirs en retour, car il n'est mort qu'au bout de plusieurs siècles, et on raconte que durant tout ce temps il n'a eu de cesse de faire moult expériences sur sa fille.

Quand il a enfin été enseveli, sa fille qui aurait du elle aussi être décédée depuis bien longtemps, ou au moins terriblement ridée, avait conservé la fraîcheur de ses vingts ans. Une belle jeune fille aux cheveux de feu. Il ne fut pas étonnant qu'elle ne versa aucune larme lors de l'enterrement, mais les rares personnes qui avaient côtoyé ce grand prêtre vers la fin furent surpris de retrouver autant de ressemblance en la jeune fille ; postures, mimiques, ce regard glacial et distant. Et cette jeune fille avait une voix terriblement rauque. Quand la jeune fille a repris la routine précise et exacte de son défunt père, il ne fallut pas longtemps pour qu'on en conclue que le vieux brigand avait trouvé un moyen pour prolonger sa vie à travers la chair de sa chair. Les années passèrent sans qu'elle semble vieillir et des décennies plus tard, lors-qu'apparurent les premières traces de l'âge, elle tomba enceinte. On raconte que personne ne vit jamais ni époux ni amant la rejoindre et on murmura dans l'ombre qu'elle était surement en quelque partenariat odieux avec celui qui sommeille. Une petite fille naquit. Des cheveux de feu. Une enfant pleine de joie. Jusqu'à la mort de sa mère centenaire, à qui on aurait pas donné plus de quarante années.

Cette enfant, vous l'avez rencontré. "

Alis frissonna. Elle voulut ajouter quelque chose mais il poursuivit.

" On appris par chance, ou par malheur, que votre "Samara" œuvrait depuis des années sur quelque horrible plan de conquête. Quand on vit aussi longtemps, on ne peut plus se contenter de ce qui satisfait l'ordinaire. Elle nous aurait exposé et son pouvoir grandissant ne nous laissait guère le choix. Nous l'avons capturée au prix de nombreuses pertes et nous l'avons enfermée, trouvant au fil du temps comment résorber son pouvoir, mais pas sa longévité.

Elle n'est pas humaine, c'est une servante de Celui Qui Sommeille, ce qu'elle a volé au ramasseur pourrait bien lui permettre de redevenir ce qu'elle a été. "

Il marqua une pause, la dévisageant.

" Que vous n'ayez pas su tout ça ne change rien au fait que vous en êtes la principale responsable. Si vous arrangez ça toutefois, nous reconsidérerons votre demande. Ramenez nous ce qu'elle a volé au ramasseur et on vous laissera partir. "

Alis fronça les sourcils.

" En gros soit vous me tuez là maintenant, soit Samara me tue quand j'essayerai de récupérer votre machin. "

Il esquissa un sourire carnassier.

" Vous avez compris. "

Elle hocha la tête, pensive et releva les yeux en les voyant partir.

Goro se retourna une dernière fois vers elle.

" On repassera cette nuit, pour vous libérer. De quelle façon, ça ne dépend plus que de vous... "

Alis sentit tout son corps se détendre lorsqu'elle se retrouva seule, mais son estomac était toujours noué et elle dut se forcer à respirer correctement, un frisson glacé remontant le long de sa colonne vertébrale.

{ J'ai voulu jouer... Pas sur que j'y ai gagné grand chose... }

Elle se laissa tomber dans le fauteuil du Shérif et ramena ses jambes contre elle, appuyant son front contre ses genoux, pensive.

Samara lui avait laissé entendre qu'elles se reverraient, avant d'essayer de la tuer... Et elle ne lui avait surement pas indiquer la mairie en vain.

Elle pourrait commencer par là. L'heure tournait à toute allure et son timing était serré. Si elle se trompait...

Elle chassa cette idée et se releva maladroitement, le corps engourdi par le stress qui menaçait de la submerger.

Elle ramassa son trousseau de clé et quitta le commissariat.

Elle eut beaucoup moins de mal à trouver la mairie qu'elle ne l'aurait cru. La bâtisse était bien plus veille que le reste de la ville, déjà à l'état de ruine, mais ce bâtiment en particulier semblait avoir été entretenu au fil du temps. Une clôture en fer forgé en faisait le tour, encerclant au passage un parc qui avait du autrefois être une merveille fleurie, mais il ne restait désormais plus que de la végétation morte et des ronces. Le portail massif avait été ouvert, et à en croire les traces dans la terre c'était très récent.