Meurtres Dans Les Bas-Fonds Ch. 01

BÊTA PUBLIQUE

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Il n'était pas loin de minuit lorsque la jeune femme regagna son logement.

En se remémorant les propos de Mila, elle se dit que les meurtres prenaient une nouvelle direction. Ces femmes avaient été tuées en voulant gagner beaucoup d'argent tout en connaissant le risque encouru.

S'agissait-il de meurtres, de suicides assistés ou simplement d'accidents mais dans ce cas pourquoi se débarrasser des corps.

Ce n'était pas terrible comme infos mais elle comptait bien y retourner pour en savoir plus.

****

- tu es en retard, lui reprocha Gérald devant la porte du commissariat

- Désolé, j'ai mal dormi, je n'ai pas arrêté de penser à notre affaire.

- Il ne faut pas que ça t'empêche de dormir. Il y a peu de chances que l'on trouve le coupable.

Le commissaire Nelson leur avait demandé de passer à 09h00 et c'est avec dix minutes de retard qu'ils frappèrent à sa porte. Ce dernier était réputé pour son mauvais caractère et selon certaines mauvaises langues il aurait eu le poste grâce à ses connaissances.

- Entrez, je vous attendais.

- Bonjour monsieur le Commissaire

- Je n'ai pas beaucoup de temps à vous accorder. Je veux savoir où vous en étiez concernant les putes assassinées

- On piétine, lui répondit Gérald.

- Le maire qui m'a appelé, il veut des résultats rapidement. je vous donne dix jours.

- Mais, je devais prendre quelques jours de vacances, balbutia Gérald.

Le commissaire, en l'entendant parler de vacance, allait se mettre en colère mais heureusement pour le vieux policier, Juliette intervint

- Je peux m'en occuper seule, et j'ai un début de piste.

Ce fut Gérald qui parut surpris, pensant qu'elle mentait pour lui sauver la mise.

Le commissaire se calma un peu et la fixant droit dans les yeux, lui demanda.

- C'est une piste sérieuse?

- Très sérieuse. Je la tiens d'une prostituée

Le chef de la police parut réfléchir puis se tournant vers Gérald, il lui demanda de sortir.

- Considérez-vous en vacances dès maintenant et quant à vous, je veux connaître vos infos

Une fois seule avec le commissaire, la jeune femme expliqua qu'elle avait discuté avec une prostituée qui savait ce qui s'était passé mais qui hésitait encore à tout lui dire. D'après ses dires, les putes assassinées s'étaient portées volontaires pour quelque chose rapportant beaucoup d'argent tout en sachant qu'elles risquaient de mourir.

Étrangement, ces propos mirent mal à l'aise le commissaire qui demanda.

- Et qu'est-ce que vous en concluez.

- Je ne sais pas, elles se portent volontaires pour des soirées spéciales qui rapportent beaucoup d'argent mais qui sont aussi très dangereuses. Si on trouve qui organise ces soirées, on trouve le coupable.

L'homme la regarda bizarrement

- Et elle a raconté ça à une policière. Je croyais que les prostituées ne nous aimaient pas

- C'est que je ne lui ai pas dit qui j'étais

- Et vous vous êtes fait passer pour qui?

Juliette, sans réfléchir, répondit

- Une pute

Le commissaire ouvrit de grands yeux, surpris par la réponse de la jeune policière.

- Expliquez-vous

- Heuu! Comme l'affaire n'avançait pas trop, je me suis déguisée hier soir en prostituée et je suis allée discuter avec l'une d'elles, dans la rue ou tapinait une des victimes.

- Et vous n'avez pas été agressée ou embêtée par d'éventuels clients. Vous êtes une jolie femme, je pense qu'habillée en pute vous n'avez pas dû passer inaperçu.

Voyant que son histoire était bancale, elle se rattrapa comme elle put.

- J'avais mis un grand manteau que j'ai enlevé juste avant de discuter avec la prostituée.

Elle n'en revenait pas d'avoir menti au commissaire elle qui assez procédurière. En voyant la tête que faisait l'homme, elle pensa qu'il allait lui passer un savon pour avoir pris des risques inconsidérés.

Il parut réfléchir un moment puis finit par lui dire.

- Vous faire passer pour une pute pour avoir des renseignements est plutôt ingénieux. Si on veut avoir des résultats il faut continuer à prendre des risques.

- Comme? demanda inquiète Juliette

- Vous allez enquêter seule et vous allez continuer à endosser le rôle de la prostituée. Nous ne serons que tous les deux au courant.

- Vous voulez que je me fasse passer pour une pute pour interroger de nouveau la femme qui m'a donné les infos?

L'homme la regarda fixement

- Non, vous allez vraiment faire la pute et enquêter de l'intérieur. Je veux des résultats

- Mais!! je ne peux pas...

- C'est vous qui avez eu cette idée. Alors à partir de maintenant, vous allez vous habiller en prostituée et me trouver les coupables.

Tout en disant ça, il s'était approché de la jeune femme et sans prévenir lui saisit un sein a travers le tissu

- je suis un homme et je peux vous garantir qu'avec un corps comme le vôtre, vous allez faire des heureux.

La jeune femme était perdue. Elle n'osa pas repousser le commissaire et le laissa lui malaxer le sein sans rien dire. Elle ne comprenait pas comment il pouvait lui demander une telle chose.

C'était une policière et non pas une prostituée et même si elle lui avait fait croire qu'elle s'était fait passer pour l'une d'elles, il n'avait pas le droit de lui imposer ça.

Pourtant, elle n'osa pas protester, se rendant compte qu'elle s'était mise dans un sacré pétrin.

- je veux un rapport tous les deux jours sur mon téléphone. Voilà ma carte avec mes coordonnées. Je vous mets dès à présent en position de congés pour que vous ayez les coudées franches. Et surtout vous ne rendez compte de vos trouvailles qu'à moi.

- Heu! oui monsieur le commissaire.

Tout en parlant, il avait continué à lui malaxer le sein comme si cela était normal.

En quittant le commissariat, elle retrouva Gerald qui l'attendait dehors. En voyant comme elle était pale il s'inquiéta.

- Il a découvert que tu avais menti pour me couvrir?

- Non, c'est juste que j'ai mal dormi cette nuit et que je suis fatiguée. Je vais continuer l'enquête seule, profite bien de tes vacances.

- Si tu veux je vais voir le commissaire pour les reporter

- Non, ce n'est pas la peine, prends tes congés et reviens en forme.

Ils se quittèrent sur le pas de la porte et même si Gérald essayait de le cacher, il était trop heureux de partir quelques jours avec sa femme. Il avait tout de même quelques remords de laisser sa coéquipière se débrouiller seule avec l'affaire, mais il savait qu'elle s'en sortirait.

Juliette décida d'aller faire un tour à la morgue de la police pour voir si le légiste avait découvert d'autres indices mais ce fût peine perdue. Il confirma à la policière que la victime avait enduré durant de longues heures des tas de tourments et qu'elle avait été violée à de nombreuses reprises. Comme elle s'en doutait, la prostituée était morte d'un arrêt cardiaque suite à épuisement.

- Et les prélèvements de spermes? on a pu faire des recherches d'ADN.

- C'est parti au laboratoire en espérant que cette fois ils ne les perdent pas.

- Comment ça?

- Je n'ai jamais eu de retour pour les deux premières victimes et votre équipier devait s'en occuper.

La jeune fille fut étonnée que Gérald ne lui en ait pas parlé. C'était grave que des prélèvements disparaissent et elle eut envie d'aller voir le commissaire pour lui en parler avant de se rappeler du dernier entretien.

Non, elle allait se débrouiller seule même si pour cela elle devait prendre quelques risques.

****

Comme il était trop tôt pour aller parler à Mila, elle décida de retourner à l'endroit où le dernier corps avait été trouvé. Elle frappa à plusieurs portes mais personne n'avait rien vu ou entendu. Elle décida de retourner finalement chez elle en attendant l'heure d'aller voir la prostituée.

Elle hésitait à suivre les ordres du commissaire, ne voulant pas se faire passer pour une pute. Pourtant c'était peut-être la seule solution si elle n'arrivait pas à faire parler Mila. Mais avant d'arriver à cette extrémité, elle allait tout faire pour extirper les informations que détenait la prostituée.

Une fois chez elle, Juliette pensa à ce qui s'était passé durant la journée et avec un peu de recul, elle commençait à avoir des doutes sur le commissaire.

Pourquoi voulait-il être le seul à connaître l'avancement de l'affaire et pourquoi avait-il agi de cette façon avec elle.

Mais le plus étonnant était le fait que Gérald lui ait caché la perte des prélèvements, à moins qu'il en sache plus qu'il ne voulait le dire.

Finalement, la jeune femme était encore plus perdue qu'avant mais comptait bien se rattraper en faisant parler Mila.

C'est vers 21h00, comme la veille, qu'elle sortit de chez elle pour aller la rejoindre.

Comme elle ne voulait pas prendre le risque de se faire démasquer, elle laissa sa carte de police et son pistolet sous la pile de draps, dans son armoire. Elle savait que sortir sans arme le soir pouvait être dangereux mais elle n'avait pas peur.

Lorsqu'elle arriva devant l'hôtel, elle fut un peu déçue de ne pas apercevoir la prostituée. Elle se décida à entrer dans l'établissement pour savoir où elle était.

Serge, en la voyant, lui sourit comme s'il la connaissait depuis toujours lui faisant signe d'approcher.

- Bonjour Juliette, heureux de te revoir

- Bonjour Serge, tu n'aurais pas vu Mila?

- Elle est montée avec un client, elle ne devrait pas tarder. Tu veux boire un verre.

- Pourquoi pas

Finalement la jeune femme aimait bien le vieil homme et après qu'il eut sorti sa bouteille de bourbon, ils sirotèrent leur verre tranquillement.

- Je ne savais pas que Mila avait une copine aussi jolie

- Tu essayes de me draguer, répondit Juliette en riant

- Je suis bien trop vieux, maintenant je me contente de regarder.

- Je ne suis pas si jolie que ça

L'homme la regarda droit dans les yeux

- Je veux bien mourir tout de suite si je mens mais de toutes les filles qui ont défilé dans cet hôtel, tu es de loin la plus belle.

- Même avec Mila

- elle est mignonne, mais moins que toi.

La jeune femme commençait à rougir, ne sachant trop quoi répondre devant de tels compliments. C'est Mila qui la sauva en descendant les escaliers avec son client.

Lorsque la prostituée aperçut Juliette, un sourire illumina son visage et elle se précipita vers le comptoir, laissant l'homme qui l'accompagnait sortir de l'hôtel. Elle sauta sur la jeune policière et avant même qu'elle puisse dire un mot, elle l'enlaça et l'embrassa goulûment.

- Eh bien, je crois que je suis de trop, dit en riant le vieil homme. Elle ne m'a jamais dit bonjour comme ça à moi.

Une fois le baiser terminé, Mila regarda Serge tendrement et lui répondit

- Qui sait, peut-être que la prochaine fois je te le ferais

- Vivement la prochaine fois.

Juliette se sentait bien, trouvant le binôme adorable. Finalement elle était plus à l'aise ici qu'au commissariat.

- Je suis trop contente que tu sois revenue, lui dit alors la jeune prostituée

- Je te l'avais promis et tu me manquais, j'avais trop envie de te revoir, mentit Juliette

- Tu as pensé à mon offre?

- Heu! oui, un peu. J'ai quitté mon ancien job car je ne supportais plus mon patron

- Donc tu es libre! c'est génial.

Juliette se rendit compte qu'elle devait jouer serré. Contrairement à ce que lui avait ordonné de faire le commissaire, elle n'avait pas envie de faire le trottoir.

- Je n'ai pas encore pris ma décision, il n'y aurait pas ces filles tuées, j'hésiterais moins

Ce fut Serge qui intervint, pour la plus grande surprise de la jeune policière.

- C'est triste mais elles n'avaient qu'à pas être autant gourmandes. Elles savaient que c'était dangereux de traiter avec ce connard.

- Quel connard?

- Tais-toi Serge, tu vas faire peur à Juliette, le coupa Mila assez rudement.

Juliette n'insista pas. Le ton qu'avait employé la prostituée pour répondre à l'homme ne laissait planer aucun doute. C'était un sujet tabou et elle ne voulait pas forcer les choses si elle voulait avancer dans son enquête.

Finalement, il serait peut-être plus facile de faire parler le vieil homme que la femme. La policière se rendit compte qu'elle n'avait pas vraiment le choix si elle voulait obtenir plus de renseignements. Elle allait devoir se faire passer pour une prostituée même si cela lui faisait peur mais c'était peut-être la seule solution.

Mila, prit un ton plus doux lorsqu'elle s'adressa à Juliette.

- Si tu travailles avec moi, on sera là pour te protéger, tu ne risqueras rien

- Mais, il faudrait que je fasse les magasins, je n'ai aucun vêtement qui pourrait aller.

- Ce n'est pas un problème. J'ai une armoire remplie de fringues sexy dans la chambre et tu pourras emprunter tout ce que tu veux.

La jeune femme ne savait plus quoi répondre. Elle se rendit compte que si elle s'écoutait, jamais elle ne le ferait et pourtant avait-elle le choix si elle voulait résoudre l'affaire!

- Allons voir ce que tu as à me proposer, finit-elle par dire.

- Génial!!!! s'écria Mila

Et avant même que Juliette ne le réalise, la prostituée lui avait saisi la main et elle la tirait vers l'escalier pour monter à l'étage.

Lorsqu'elle découvrit la quantité de vêtements entassés dans l'armoire, la jeune femme n'en crut pas ses yeux. Mila devait passer une fortune en shopping et elle se demanda comment elle pouvait s'y retrouver. Pourtant, cette dernière ne mit pas longtemps pour extirper une minijupe en cuir noir et une brassière blanche très transparente.

- Tu plaisantes, je ne vais pas mettre ça!

- Pourquoi?

- Mais je vais avoir l'air de....

- D'une pute?

- Heuuu oui

- Mais c'est ce que tu vas être, il faut attirer le client. Tu as un corps parfait et il faut le montrer.

La jeune femme hésita un moment puis se traitant d'imbécile, elle se décida à enfiler les vêtements que lui proposait la prostituée.

Retirant ses baskets, son jean et son t-shirt sous l'œil très intéressé de Mila, elle enfila sa minijupe, mettant ses superbes jambes en valeur mais fut interrompue lorsqu'elle allait mettre la brassière.

- Tu retires ton soutien-gorge, il faut que l'on voie tes seins

- Mais! ce truc est transparent

- Justement,

- Mais toi, ta tenue même si elle est sexy elle n'est pas aussi vulgaire

- J'aurais ton corps, je sortirais nue sur le trottoir.

Étrangement, cela fit rire Juliette qui finit par obtempérer en le retirant, libérant ses seins pas très gros mais bien rond et ferme.

Une fois en tenue, elle se regarda dans le miroir de la chambre et se trouva vraiment sexy. Elle était presque nue et à sa connaissance, elle ne connaissait aucune prostituée aussi peu vêtue.

- Tu es fantastique lui dit Mila qui s'approcha d'elle pour l'embrasser sur la bouche.

Juliette aima ce baiser mais cela ne la rassura pas en pensant qu'elle allait devoir sortir de l'hôtel ainsi. Lorsque Mila lui tendit une paire de hauts talons, elle les mit sans un mot même si elle n'était pas à l'aise avec ce genre de chaussures.

- Il y a un truc qui ne va pas

- Quoi, demanda Juliette inquiète

- Tu mets des culottes de grand-mère qui ne sont vraiment pas compatibles avec ta tenue. Il vaut mieux que tu l'enlèves et que tu restes sans.

La jeune femme ouvrit de grands yeux en entendant ce que lui demandait Mila. Elle allait protester puis se ravisa. Au point ou elle en était, un peu plus ou un peu moins n'allait pas changer grand-chose. Elle fit glisser sa culotte le long des ses jambes sans un mot, se rendant compte qu'elle dépassait toutes les bornes.

- Je ne pensais pas que tu le ferais lui dit alors Mila en rigolant. Maintenant tu es prête à faire le trottoir.

- Je ne me sens pas bien, j'ai l'impression d'être complètement nue.

- Ça ira, les gens vont adorer. On va demander à Serge qu'il te loue la chambre juste à côté comme ça on sera voisine. Si tu es d'accord, on partage tous les bénéfices comme ça pas de jalousie entre nous.

- Si tu veux...

Pour Juliette ça allait vraiment trop vite. Jamais elle n'aurait pensé, une heure plus tôt, qu'elle irait vendre son corps pratiquement nu sur le trottoir.

- Je ne sais même pas combien leur demander.

- Moi je marche à la demi-heure et je leur demande 100 euros quoi qu'il fasse. Vu ton corps, tu peux monter à 150 euros.

- Qu'est-ce que tu entends par quoi qu'il fasse

- Pipe, chatte ou cul, en tant que prostituée le client est roi et tu ne peux pas refuser. Ils font ce qu'ils veulent et s'ils sont plusieurs en même temps tu prends 150 par client. Pour tout ce qui est Sm ou violence, ils doivent te le demander avant et tu as le droit de décliner, si tu acceptes tu as le droit de doubler le tarif.

- Du Sm?

- Fais comme moi, tu refuses systématiquement. Il y a suffisamment à faire avec le sexe buccal, anal et vaginal.

La jeune policière se sentait vraiment mal. Elle avait horreur de la sodomie mais ne pouvait pas l'interdire. Depuis que le sida et les MST avaient été éradiqués, le sexe avait évolué et les tabous étaient tombés. Une prostituée pouvait être poursuivie en justice en refusant d'être enculée dans la mesure ou elle avait accepté le client.

Elle décida pourtant de continuer, son enquête valant bien ce sacrifice malgré l'horreur de la situation. C'est les jambes un peu flageolantes qu'elle suivit Mila lorsque cette dernière redescendit dans le hall de l'hôtel.

Serge ouvrit de grands yeux en l'apercevant et un petit filet de bave coula même sur le coin de sa bouche. Tout en ne quittant pas des yeux le corps de la jeune femme, il lui confirma qu'il lui donnait la chambre 113, celle voisine à Mila.

Maintenant elle était prête à passer à l'acte et c'est tremblante qu'elle suivit la prostituée qui se dirigeait dehors. Elle allait obéir au commissaire et dans quelques instants, elle allait vendre son corps sur le trottoir moins habillée que la majorité des putes.

Il n'était pas loin de 22h30 et les rues étaient encore fréquentées. C'est juste vêtu de sa minijupe et de sa brassière transparente qu'elle franchit la porte. Elle était paniquée et respirait lentement mais à partir de maintenant, elle n'allait plus être la policière Juliette mais juste une prostituée vendant ses charmes pour le plaisir de tous.

Mila s'adossa au mur de l'hôtel et fit un petit signe à Juliette pour qu'elle fasse la même chose à quelques mètres d'elle. La jeune femme n'en menait pas large se sentant comme l'esclave que l'on aurait poussé dans la fosse aux lions.

Elle imita son amie, s'appuyant dos au mur juste à coté du lampadaire collé à l'hôtel. Le halo de lumière plus fort à cet endroit mit son corps encore plus en valeur.

Il y avait pas mal de personnes qui allaient et venaient sur le trottoir, passant à moins d'un mètre d'elle. Ses vêtements ne cachant presque rien de son corps, les passants la dévoraient des yeux et il ne fallut pas longtemps avant qu'un homme, d'une quarantaine d'années, s'arrête devant elle.

- Tu es nouvelle ici, je passe tous les jours ici et je ne t'avais jamais vu

- Oui, c'est ma première journée

- C'est 100 la demi-heure?

- Heuuu non, c'est 150. 100 c'est ma copine.

L'homme parut surpris par le prix puis la détaillant, il finit par dire.

- Ok, c'est bon pour moi

- Heuu! vous voulez dire que vous êtes d'accord

- Je viens de te le dire, allez on monte

Juliette avait espéré qu'avec le prix élevé qu'elle demandait elle allait être tranquille. Elle venait de se rendre compte qu'elle s'était trompée et allait être obligée de monter après juste quelques minutes passée dehors.

Mila lui fit un petit signe d'encouragement mais c'est tremblante qu'elle rentra, suivi par l'homme qui paraissait apprécier le spectacle de son corps.

Serge lui sourit en la voyant monter mais la jeune femme était tellement stressée qu'elle faillit rentrer dans la chambre de Mila plutôt que dans la sienne

Au dernier moment, elle ouvrit la porte 113 comme elle aurait ouvert la porte d'un abattoir et se dirigea sans réfléchir vers le lit.